Suite de la présentation par l’ami Rwano d’une nouvelle saison de D2 allemande dont les affluences, les ambiances, et les scores-fleuves mettent à mal nombre de D1 d’autres pays, et non des moindres !
(Première partie disponible ici)
Kaiserslautern ne demande qu’à s’endiabler
Après un maintien arraché in extremis du haut d’une treizième place qui raconte mal le stress d’une saison compliquée, le 1. FC Kaiserslautern ambitionne de vivre un exercice beaucoup moins agité. En effet, si les Palatins avaient pourtant très bien redressé une saison mal engagée en enchaînant une série remarquable de 7 matchs consécutifs sans défaite (5v, 2n), ils ont sombré dans les grandes largeurs au cours d’un automne cataclysmique (1n, 7d) avec une série de 6 défaites consécutives. Paniquée, la direction du club a actionné la carte mercato pour corriger le tir et a multiplié les changements d’entraîneur puisque pas moins de quatre hommes se sont succédé pour enrayer tant bien que mal cette spirale négative infernale (Schuster démis, Martin intérimaire, Grammozis remplaçant viré, et enfin Funkel). Jusqu’au bout le championnat restera compliqué, avec un sauvetage opéré sous la houlette d’un Friedhelm Funkel venu jouer les pompiers de service et reparti après une finale de Pokal dignement perdue face au rouleau compresseur venu de Leverkusen. Ce très bon parcours en Coupe, seule éclaircie dans cette grisaille, vient suggérer qu’il y avait certainement mieux à faire avec davantage de stabilité.
Pour essayer de retrouver une certaine forme de quiétude sportive, les dirigeants ont fait le choix de nommer Markus Anfang comme entraîneur. Son épisode du faux vaccin pendant la pandémie (Werder Brême), son éviction de Cologne, alors en tête de 2. BL, et son incapacité à briser la spirale négative qui a coûté la montée en Zweite au Dynamo Dresde viennent troubler l’image d’un excellent formateur et d’un technicien plutôt clivant qui demande à ses équipes de pratiquer un jeu offensif et agressif, parfois avec réussite (Holstein Kiel), mais souvent sans. Le mercato a été marqué par les départs notables de Julian Niehues (fin de contrat) et Tymo Puchacz (prêté), alors que les arrivées ont été réalisées essentiellement à base de transferts onéreux et ont ciblé des joueurs plutôt expérimentés : Jannis Heuer pour renforcer la défense centrale, Jan Gyamerah pour le côté droit, Erik Wekesser et Florian Kleinhansl pour couvrir le poste de latéral gauche, option d’achat levée pour le milieu tchèque Filip Kaloc qui a stabilisé l’entrejeu sur la deuxième partie de saison, ou encore les pioches venues de l’échelon inférieur comme le défensif Luca Sirch et le buteur Jannik Mause qui a marqué 18 buts en 3.Liga avec Ingolstadt et qui aura pour mission de limiter la dépendance envers l’avant-centre Ragnar Ache (16 buts en 26 matchs). Notre chouchou Boris Tomiak (excellent défenseur central, polyvalent et fiable) est toujours là… jusqu’au jour où des recruteurs avisés auront la bonne idée de lui donner sa chance au-dessus.
Le décès accidentel de Peter Miethe (intendant et membre de l’encadrement, au club depuis 20 ans et très apprécié) lors d’une chute de vélo occasionnée pendant le stage d’entraînement qui se déroulait au Tyrol va peser lourd en terme de cohésion et de détermination d’un groupe qui a achevé sa préparation sur six victoires en autant de matchs. Dans un environnement qui n’est pas des plus simples à appréhender, Markus Anfang va devoir convaincre de bouillants supporters qui ne demandent qu’à mettre le feu aux 49 500 places du Fritz-Walter-Stadion. S’il y parvient, les Diables Rouges pourraient alors sortir de leur boîte et venir musarder dans la première moitié de tableau. Un début de saison plutôt réussi (victoire 2-1 à Ulm, nul 2-2 à domicile face au Greuther Fürth, victoire 1-0 à Münster) est porteur d’espoir.
Pronostic : 9ème
Greuther Fürth, la carte jeune
En faisant le pari de la jeunesse, la SpVgg Greuther Fürth a proposé la saison dernière un projet de club ambitieux et intéressant qui aurait pu payer si certains concurrents directs n’avaient pas été si solides et si réguliers sur la durée. Devant jusqu’à Noël, l’équipe s’est écroulée sur la seconde partie de championnat : la huitième place obtenue est en tout cas venue valider la pertinence de la démarche.
Malheureusement, certains de ces jeunes joueurs-cadres, et non des moindres, n’étaient qu’en prêt et sont rentrés dans leurs clubs parents cet été : l’attaquant Armindo Sieb (option de rachat actionnée par le Bayern Munich avant un nouveau prêt à Mayence), le gardien Jonas Urbig (Cologne), le milieu Robert Wagner (Fribourg puis nouveau prêt à Sankt Pauli), Tim Lemperle (Cologne) ont performé tout au long de la saison. Une impossibilité contractuelle à s’inscrire dans la durée qui marque une des limites du modèle retenu.
Convaincus par les résultats obtenus et voulant poursuivre dans la voie qui consiste à miser sur de jeunes potentiels peu connus, les dirigeants se sont lancés lors de ce mercato estival avec l’idée de remplacer les jeunes talents par des recrues ayant le même profil. Et vu le succès de la cohorte passée, la tâche s’annonce ardue.
On devrait avoir ainsi l’occasion de découvrir de nouveaux visages : l’attaquant Noel Futkeu (21 ans) déniché dans l’équipe réserve de l’Eintracht Francfort, le milieu de terrain droit revanchard Roberto Massimo (23 ans) arrivé libre en provenance de Stuttgart où il s’est quelque peu perdu, le gardien Nahuel Noll (21 ans) pioché dans les équipes réserves du TSG Hoffenheim ou encore l’attaquant Marlon Mustapha (23 ans) prêté par Côme et aperçu la saison dernière du côté de Düsseldorf, déjà en prêt. Alors que les défenseurs Reno Münz (18 ans) des U18 de Leverkusen et Matti Wagner (19) de la réserve de Cologne complètent ces nouveaux paris pris sur le futur. Six arrivées, toutes des U23…
Le reste de l’effectif étant resté stable et ayant bien travaillé sous la coupe d’un entraîneur et d’un staff dont les travaux méritent d’être attentivement suivis, l’équipe au trèfle s’annonce encore comme une des attractions de ce championnat. Surtout que Fürth peut compter ses jeunes mais aussi sur des leaders dans chacune de ses lignes : le défenseur central polonais Damian Michalski (22 ans et en devenir), le milieu américain Julian Green (29 ans et très fiable) et l’attaquant suédois Branimir Hrgota (31 ans) qui reste le meilleur joueur du club. Il va sans dire qu’une absence de longue durée d’un cadre tel que Hrgota ou Green fragiliserait l’équilibre de tout ce jeune édifice. Un souci de taille est le peu de profondeur de l’effectif en milieu de terrain, particulièrement chez les éléments à vocation offensive. Une vraie faiblesse pour jouer le très haut de tableau et un vrai danger en cas de pépin. A voir si le mercato du mois d’août répare cette absence.
De la capacité d’Alexander Zorniger à poursuivre le développement de ces espoirs dans un cadre collectif partagé et performant dépendra la bonne tenue de Greuther Fürth lors de cette nouvelle saison. Le projet du club reste assurément l’un des plus excitants de la division. Bien que sans doute trop tendre pour se mêler sérieusement à la montée et un peu juste à certains postes, on imagine bien l’équipe continuer à progresser dans le jeu déployé et dans sa course au classement. Des coups d’éclat ne seraient pas non plus pour nous surprendre. Le calendrier favorable du début de saison, plutôt bien exploité jusqu’à présent (victoire 3-1 sur Münster, nul 2-2 à Kaiserslautern comme vu plus haut, nul 1-1 à domicile face à Paderborn), pourrait aider à se mettre sur les bons rails, mais attention à ne pas lâcher trop de points à la maison.
Pronostic : 8ème
Paderborn, la valeur sûre
Régulier sur les trois dernières saisons passées en 2. Bundesliga (7e, 6e, 7e), le SC Paderborn 07 (les chiffres signifiant 2007, et non 1907, suite à la fusion entre les deux clubs locaux de longue tradition, le TuS Schloß Neuhaus vu en 2. BL en 1982-83 et le FC Paderborn) fait désormais partie des équipes qui comptent dans cette division de plus en plus difficile. A tel point que le classement final au dernier exercice, qui reste plutôt un bon cru, ferait presque naître chez certaines fines bouches des regrets, notamment au regard du passage à vide subi au printemps dernier pendant six matchs (3n, 3d) et sur cette incapacité à faire aussi bien dans sa Home Deluxe Arena qu’en déplacement (quatrième équipe à l’extérieur, 8v, 3n, 6d).
En n’hésitant pas à transférer au mercato hivernal son meilleur joueur Florent Muslija, qui serait sinon parti libre cet été car en fin de contrat, ou à mettre fin prématurément au flop Max Kruse, reparti après cinq petits matchs, le SCP a continué à être ce club qui offre ses premières minutes à de nombreux jeunes formés en interne ou polis lors de leur arrivée pour un premier contrat pro.
Une ligne de conduite qui se confirme de nouveau cet été puisqu’aux départs significatifs de Jannis Heuer, Kai Klefisch, Marco Schuster et Sirlord Conteh, la direction sportive a répondu avec l’arrivée de plusieurs éléments repérés en 3. Liga : le défenseur central Felix Götze (Rot-Weiss Essen), les milieux Santiago Castañeda (MSV Duisburg) et Luca Hermann (Dynamo Dresde) ainsi que l’attaquant Mika Baur (Fribourg II).
Une politique qui vise à développer les joueurs tout en renouvelant opportunément son effectif, les conséquences sont multiples et visent à installer un cercle vertueux : allègement de la masse salariale, balance positive des transferts, gestion fine de l’effectif où les joueurs plus établis et en perte de vitesse trouvent une porte de sortie alors que du temps de jeu s’offre aux nouveaux prospects plus ou moins jeunes.
Ainsi parmi les plus jeunes éléments, on suivra particulièrement les développements du défenseur Tjark Scheller (22 ans, arrivé du FC St. Pauli sans grande référence mais plein de promesses), de l’Américain Castañeda (19 ans, fort au duel et dans lequel on croit beaucoup), du gaucher Aaron Zehnter (19 ans avec une polyvalence qui pourrait lui ouvrir de nouveaux horizons) et du jeune attaquant Ilyas Ansah (19 ans et qui a su saisir sa chance l’année dernière alors qu’il avait commencé en équipe réserve). Tout en ayant un œil sur Raphael Obermair, nouveau capitaine et droitier volant, et sur Sven Michel, expérimenté buteur de retour au bercail après avoir tâté de la Bundesliga sous les tricots de l’Union Berlin puis d’Augsbourg.
C’est donc tout un club qui travaille intelligemment sous la houlette de Lukas Kwasniok, un coach de 43 ans qui a réussi à donner une nouvelle dimension à Paderborn lors de la succession du charismatique Steffen Baumgart. C’était loin d’être une évidence à l’été 2021, et force est de constater que la greffe Kwasniok a bien pris en Nord-Westphalie.
Même sans nom ronflant à se mettre sous la dent, le SCP continue à s’inviter aux places d’honneur des pronostics des suiveurs de 2. Bundesliga. Si le milieu de terrain et l’attaque nous semblent suffisamment fournis, la défense serait l’éventuel point de fragilité en cas d’absences imprévues (suspension, blessure…). De la capacité de Kwasniok à faire progresser son groupe dépendra le rang de sortie de cet effectif équilibré. Les résultats d’avant-saison laissent espérer un exercice du même tonneau que les précédents, avec a minima une première partie de tableau. Deux victoires de poids (2-1 chez le Hertha Berlin, 3-1 à domicile face à Darmstadt) et un nul à Fürth, autre outsider et rival direct (1-1), sont un bon signe. Le pari reste cependant sur le chiffre qui orne le nom du club: abonnement au sept pour le SC Paderborn 07.
Pronostic : 7ème
FC Schalke 04, toujours vivant, mine de rien
Sans grande surprise, la dernière saison à Gelsenkirchen a été des plus compliquées pour un effectif pas vraiment de taille à jouer des coudes avec les cadors du championnat.
Résultat des courses : après s’être offert un nouveau changement d’entraîneur en cours de saison (ce qui est presque une normalité dans ce club qui les consomme comme d’autres les kleenex : 13 mandats depuis 2019, certains s’étant même offert un second passage sur la période concernée !), un très décevant Schalke 04 a terminé à une peu glorieuse dixième place, bien loin de la remontée immédiate qu’il désirait.
Plus inquiétant, les finances restent toujours dans le rouge écarlate avec un endettement colossal de près de 170 M€ et des fonds propres négatifs à hauteur de 100 M€. C’est dire si la situation reste extrêmement tendue dans la Ruhr, sous le microscope d’une Ligue qui n’a pas hésité dans le passé à retirer leur licence professionnelle à des endettés chroniques.
Dorénavant, c’est une filière belge qui a pris en main la destinée technique des Königsblauen : Karel Geraerts, l’entraîneur, Peter Balette et Tim Smolders, ses adjoints, et Marc Wilmots, l’emblématique vainqueur de la C3 1996-97 avec ceux que la légende du club appelle les Eurofighters, devenu directeur sportif.
Toujours en restructuration avec plusieurs joueurs actuellement poussés au départ afin de faire baisser la masse salariale, l’effectif des Knappen, qui compte encore 30 joueurs sous contrat, reste suffisamment cohérent pour tenter de répondre positivement aux ambitions d’un club populaire qui garde un pouvoir d’attraction conséquent autant grâce à la ferveur de ses supporters que grâce à la magnifique Veltins-Arena, cette cathédrale du foot de 62 000 places qui n’aspire qu’à vibrer.
Moins ronflant que par le passé, le mercato estival apparaît pour le moment mieux ciblé et mieux adapté aux joutes de la Zweite Bundesliga, même s’il reste trop conséquent avec ses 11 arrivées et 3 retours de prêt. Parmi ces recrues, on suivra plus particulièrement Adrian Gantenbein, un latéral suisse venu franchir un pallier, Felipe Sánchez, dans le pur style du rugueux défenseur argentin, l’offensif Amin Younes, ex-international de 30 ans à la relance après des passages oubliés à l’Ajax ou au Napoli, Moussa Sylla, arrivé de Pau et qui pourrait être la très bonne surprise de la saison, et Emil Højlund, venu se faire un prénom. Rayon départs, on notera le transfert de la pépite Assan Ouedraogo pour le RB Leipzig (10 M€) et le départ à la retraite de Simon Terodde, le meilleur buteur de l’histoire de la 2. Bundesliga.
Arrivé en octobre dernier, Geraerts a pu mesurer l’ampleur de la tâche et voudra s’inspirer de sa réussite saint-gilloise. Car tout le bloc défensif est à (re)construire alors que les milieux Ron Schallenberg et Paul Seguin ainsi que l’attaquant Kenan Karaman, promu nouveau capitaine, font office de fers de lance et de colonne vertébrale d’un collectif très remanié. Le coach belge a su gagner la confiance de son vestiaire et poser la première fondation nécessaire à des bases sportives saines pour réussir ce sacré challenge.
A voir si cela peut suffire pour monter ? Peu probable. En tout cas, c’est une équipe au profil d’outsider. Sans l’arrivée d’un bon milieu créateur, on n’en fera pas un de nos favoris pour le podium. Avancer masqué pourrait toutefois bien être une véritable chance pour ce club davantage habitué ces dernières années à prendre la lumière lors de crises à répétition. Un début de saison en yoyo (5-1 contre Brunswick, 1-3 à Nuremberg, 2-2 à Magdebourg) serait-il un raccourci de l’exercice à venir ?
Pronostic : 6ème
Hanovre s’expose à une arrivée à bon port
Équipe solide, Hanovre est longtemps resté au contact des meilleurs la saison dernière avant de lâcher prise dans le sprint final et de finir à la sixième place, à 11 points du podium. La faute à une irrégularité chronique et plus particulièrement aux deux trous d’air rédhibitoires pour qui veut jouer la montée : le premier à partir de la mi-novembre (3n, 2d) et le second en mars-avril (1v, 6n, 1d).
Cet été, plusieurs départs sont à relever : le décevant milieu offensif Louis Schaub rentré au pays (Rapid Vienne), Cedric Techert parti vivre son rêve américain via la colonie allemande de St. Louis, Sebastian Ernst parti chercher du temps de jeu à Regensburg, l’espoir Yannik Lührs chassé par le BVB et surtout la promesse défensive Bright Arrey-Mbi transféré à Braga contre 6,2 M€. Une manne financière qui a permis aux Roten de faire un mercato estival vraiment très consistant : Jannick Rochel, milieu offensif dont on ne pense ici que du bien depuis son passage à Ulm en Regionalliga Südwest, et Josh Knight, défenseur central anglais qui a tout d’une bonne pioche sur les premières sorties amicales, arrivent ainsi que les deux prêts que sont l’attaquant Jessic Ngankam, à la relance après deux expériences ratées depuis son départ du Hertha Berlin (Francfort, Mayence, aucun but), et le talentueux milieu Hyun-ju Lee qui, après un premier tour de chauffe en prêt à Wehen Wiesbaden (3. Liga), doit pouvoir augmenter sa contribution (4 buts).
Sans compter que l’ancien club de Josip Skoblar conserve un effectif constitué de joueurs-cadres dans toutes les lignes : le très expérimenté Ron-Robert Zieler dans les bois, le taulier Marcel Halstenberg, défenseur central de choc qui a dominé son sujet pour son retour à la maison (5 buts, 5 passes), son compère axial Phil Neumann (2 buts, 2 passes), dragué par les sirènes anglaises (au moins celles de Birmingham City), le milieu défensif Fabian Kunze, le milieu central Enzo Leopold (vraiment excellent au-delà de ses 3 buts, 4 passes), ainsi que les attaquants Andreas Voglsammer (8 buts, 2 passes) et Havard Kallevik Nielsen (7 buts, 3 passes).
Cerise sur le gâteau, Hannover 96 compte dans ses rangs un des joueurs qui va défrayer la chronique dans les années à venir : le buteur Nicolo Tresoldi, 20 ans le 20 août prochain (7 buts, 1 passe). Cette saison devrait être celle de son envol et il devrait prendre le leadership offensif d’une attaque où les forces sont jusqu’à présent bien réparties. Et comme les bons buteurs sont rares, il pourrait bien être le facteur X des H96. Moins tape-à-l’œil, le milieu offensif Lars Gindorf (22 ans) pourrait aussi être une bonne surprise, notamment s’il joue en meneur derrière l’attaquant.
Sur le côté gauche de la défense à trois, Arrey-Mbi n’a pas encore été remplacé. Brooklyn Ezh et Eric Uhlmann n’offrant pas forcément toutes les garanties (on les voit plus aujourd’hui comme des doublures), une recrue pourrait bien venir compléter le groupe même si Jannik Dehm peut parfaitement faire l’affaire.
Finalement, la seule inquiétude identifiée lors de cette intersaison est venue de l’extra-sportif, avec le jugement rendu par la Cour fédérale de justice de Karlsruhe qui acte définitivement le fait que Martin Kind n’est plus directeur général du Hannover 96. Toujours dans le circuit via le conseil de surveillance d’une structure concourant à la gouvernance et à la gestion du club, Kind, avec sa personnalité clivante vent debout contre le 50+1, reste aussi un frein réel à la popularité d’un club qui a vu deux de ses voisins du nord de l’Allemagne prendre l’ascenseur.
De quoi, donner des idées ambitieuses à un club qui ne cache pas ses envies d’accession. Si l’entraîneur Stefan Leitl dispose des arguments pour que le H96 augmente son niveau d’exigence en terme de qualité de jeu produit, accrocher le podium demandera aussi d’autres ingrédients. Si le groupe paraît taillé pour s’inviter à la lutte finale, il pourrait encore manquer d’épaisseur et de talent pour forcer la décision dans les confrontations directes, celles qui font mal à la concurrence. La belle réaction face au HSV (1-0) après la pâle impression laissée à Münster (0-0), laquelle avait suivi une victoire presque attendue sur Regensburg en ouverture (2-0), prouve que le potentiel est là.
Pronostic : 5ème
Hertha Berlin, une Vieille Dame en quête de sérénité
Atterrissage un peu compliqué pour le Hertha Berlin qui a mis du temps à intégrer que son statut de club tout juste relégué ne lui garantirait pas pour autant un avantage sur des concurrents parfois au passé au moins aussi ronflant que le sien et parfois sur des adversaires tout simplement meilleurs : neuvième à 15 points du podium, une attaque prolifique (la deuxième du championnat) et une défense à la rue (59 buts encaissés), il n’en fallait pas plus pour que les pensionnaires du Stade Olympique ne s’offrent à la fin de cette saison décevante un de ces petits coups de chaud dont il ont le secret.
Un bilan pas au goût des dirigeants qui décidaient de changer l’entraîneur pour la prochaine saison. Une décision qui fuitait dans la presse avant même la fin du championnat. Sauf que Pal Dardai, toujours sous contrat jusqu’en 2025 et très populaire au club (15 ans comme joueur, 5 ans comme entraîneur sur 3 mandats, 3 fils en équipe première, autant dire une institution) menaçait ces même dirigeants (Thomas E. Herrich, directeur général, Benjamin Weber, directeur sportif et Andreas « Zecke » Neuendorf, directeur de l’académie et des joueurs pros) de se présenter à la présidence du club et de les mettre à la porte une fois élu.
Et comme si ça ne suffisait pas, l’agitation en coulisses a encore grimpé en température. Déjà marqué par le décès brutal cet hiver de son atypique président de 43 ans Kay Bernstein, ex-capo du groupe ultra Harlekins Berlin ’98, le club, toujours endetté jusqu’aux yeux, voit son propriétaire actuel, le groupe américain 777 Partners (qui a aussi des parts dans plusieurs autres clubs comme le Genoa, Vasco da Gama, Standard de Liège et le Red Star), tomber en grande difficulté avec pas moins de seize plaintes pour fraudes et dettes impayés. Probablement insolvable, un 777 à la dérive pourrait chercher à vendre. Les Berlinois, déjà sous surveillance pour le renouvellement de leur licence par la Ligue, n’avaient vraiement pas besoin de cela. Autant dire que les prochaines élections pour la présidence (novembre 2024) devraient valoir le déplacement.
C’est dans ce contexte toujours aussi électrique que Cristian Fiél est arrivé sur le banc en provenance de Nuremberg avec l’idée de proposer un football plus offensif, plus ambitieux, une philosophie de jeu claire (4-3-3, possession, bloc haut, gegenpressing) et faisant la part belle au développement des jeunes joueurs.
C’est donc avec cette nouvelle feuille de route que des choix ont été faits : il a fallu cet été ajuster un effectif mal taillé pour jouer les premiers rôles dans une division exigeante. Un mercato intéressant où le milieu de terrain, clairement pas au niveau la saison dernière, a été bien renforcé notamment avec des profils permettant de fermer l’axe du terrain (Diego Demme) ou de le réguler (Michael Cuisance et Kevin Sessa). Si certaines individualités présentent des garanties pour bien faire à ce niveau (Haris Tabakovic, Fabian Reese, Diego Demme), plusieurs jeunes joueurs sont appelés à jouer un rôle de premier plan : Tjark Ernst, excellent gardien de 21 ans, Marlon Dardai (fils de), défenseur central de 22 ans, Pascal Klemans, milieu défensif de 19 ans, ou le très offensif Ibrahim Maza, 19 ans.
La préparation encourageante a été ternie par les blessures de Reese (cheville, au moins 8 semaines) et Sessa (genou, opération, date de retour inconnue, plusieurs mois). Des absences qui seront autant d’opportunités pour développer d’autres forces collectives. Alors que la Vieille Dame vient de fêter ses 132 ans, retrouver l’élite figure certainement dans un coin de toutes les têtes berlinoises, d’autant plus que c’est un groupe beaucoup mieux structuré et mieux préparé aux durs combats de la 2. BL qui se présente sur la ligne de départ. Officiellement, la montée n’est pas une exigence. Mais si le mercato n’ampute pas davantage l’effectif de quelques-uns de ses plus beaux atouts (Tabakovic, Reese, Ernst), et si Fiél arrive à faire émerger une vraie véritable force collective, alors le Hertha Berlin pourrait bien dépasser le simple profil d’outsider. Encore ne faut-il pas tarder à se réveiller : les points perdus en ouverture (1-2 à domicile contre Paderborn, 1-1 à Hambourg, et tout de même 2-0 au Stade Olympique face à Regensburg) se rattraperont difficilement dans cette ligue hyper-concurrentielle.
Pronostic : 4ème
Hamburger SV, toujours placé et enfin gagnant ?
Encore passé à côté de son sujet en finissant quatrième, la place du Dummkopf, Hambourg est de nouveau resté à quai. Sans atteindre le podium et pire en voyant le petit voisin honni de Sankt Pauli accoster à l’étage supérieur tout en raflant le titre de champion. Presque une humiliation locale, en tout cas une vraie nouvelle désillusion.
Pourtant bien partis, les Rothosen ont calé de manière surprenante en concédant deux défaites consécutives chez les promus (Elversberg et Osnabrück) et ont commencé à inquiéter sur leur capacité réelle à accrocher la promotion tant attendue. Après trois défaites consécutives à domicile contre de bonnes équipes du championnat (Paderborn, Karlsruhe, Hanovre), les dirigeants ont enfin décidé d’agir et ont débarqué en février le controversé coach Tim Walter arrivé au club à l’été 2021 pour le remplacer par le non moins controversé Steffen Baumgart (avec un intermède de Merlin Polzin pour un match nul à Rostock). Sans effet miracle pour atteindre les objectifs fixés. Et toujours sur leur lancée, les dirigeants ont (enfin) remercié Jonas Boldt, aux manettes durant cinq saisons pour le bilan que l’on connaît, pour le remplacer par Stefan Kuntz en tant que nouveau directeur sportif. C’est donc le choix d’un profil plus terrain que business qui est fait pour entamer un nouveau cycle et enfin retrouver la Bundesliga.
Cet été, seulement deux joueurs majeurs sont partis : le latéral droit Ignace Van der Brempt retourné au RB Salzbourg et le milieu Laszlo Benes à l’Union Berlin. En réponse, Hambourg a fait venir le latéral droit Silvan Hefti (Genoa), le défenseur central Dennis Hadžikadunić (Rostov, prêt étendu), le milieu Łukasz Poręba (Lens, transfert définitif), l’offensif Adam Karabec (Sparta Prague, prêt) et le transfert phare de l’avant-centre Davie Selke (Cologne). Le défenseur central Mario Vuskovic, suspendu pour dopage, pourrait redevenir éligible plus vite que prévu et pourra être considéré comme une vraie recrue.
Si la venue de Selke permet de former le duo d’attaque à priori le plus menaçant de la 2. BL, il permet aussi de se prémunir d’une Glatzel-dépendance (22 buts, 4 passes). On attendra de juger sur pièce, déjà parce que les deux profils sont un peu trop similaires à notre goût (aligner deux grands steaks dans l’axe peut certes être un casse-tête défensif pour l’adversaire mais aussi une source de problèmes en terme d’animation et d’organisation notamment à la perte du ballon), et surtout parce que Selke n’a jamais convaincu ni comme avant-centre, ni comme facteur d’harmonie dans le vestiaire.
Plutôt adepte d’un pressing haut, Steffen Baumgart dispose pour installer son jeu d’un effectif large et de qualité où tous les postes sont au moins triplés. Outre un large éventail pour s’adapter, il devrait largement avoir les moyens de résoudre les questions défensives d’une arrière-garde en progrès mais pas encore au niveau des meilleurs la saison dernière (44 buts encaissés) et de résoudre la problématique du trop grand nombre de points abandonnés à l’extérieur (5v, 7n, 5d). Toutefois, la perte de Benes est probablement sous-estimée et aucune des recrues ne présente le même profil que le Slovène (13 buts, 11 passes).
Champion d’Europe en 1983, taillé pour évoluer avec les meilleurs clubs allemands, le HSV rumine en 2. Bundesliga depuis six saisons déjà, deux fois troisième (vaincu en barrages) et quatre fois quatrième sur les six dernières années. C’est dire si les attentes sont fortes… Cette année pourrait être la bonne pour Hambourg qui fait office de favori pour une des deux premières places synonymes d’accession directe. La victoire à Cologne en ouverture du championnat (2-1) a semblé confirmer cette impression, mais le nul à domicile contre le Hertha (1-1) a tempéré les ardeurs et la défaite à Hanovre (1-0) a mis la clim à fond. Pourtant, nous les pronostiquons troisièmes, autant par provocation que tradition. Et on en arrive presque à espérer se tromper, ou bien à les imaginer vainqueurs des barrages…
Pronostic: 3ème, barragiste.
Fortuna Düsseldorf, chercheur de bonne fortune
Auparavant régulièrement classé parmi les outsiders, Fortuna Düsseldorf a passé lors du dernier exercice un palier en se parant du costume de légitime prétendant à l’accession en Bundesliga.
Beau troisième du championnat, jeu offensif et meilleure attaque (70 buts marqués), l’équipe a conclu sa saison régulière sur une remarquable série de 14 matchs (9v, 5n) sans mordre la poussière depuis le mois février et une défaite concédée à Paderborn (4-3). Malheureusement, la saison dernière s’est conclue par une énorme désillusion pour Düsseldorf qui s’est crashé spectaculairement dans un barrage d’accession au scénario dantesque. Vainqueur à Bochum du match de barrage aller avec une confortable avance (0-3), les Rhénans ont complètement craqué à domicile lors du retour (0-3) avant de perdre aux tirs aux buts (5-6). Cruel, et tellement foot…
Si la profondeur de banc était la saison dernière un sujet d’inquiétude sur la compétitivité du groupe, le mercato estival ne va pas se dissiper facilement ce constat, puisqu’en effet deux pièces maîtresses ont quitté le club. Alors que Yannik Engelhardt (3 buts, 2 passes, excellent milieu de terrain régulateur de trafic arrivé la saison dernière en provenance de Fribourg II contre 3,8 M€) va continuer sa progression à Côme en Serie A contre un transfert de 8 M€, Christos Tzolis, formidable gaucher grec (22 buts, 6 passes) a été vendu à Bruges pour 6,5 M€ après que le club ait levé son option d’achat qui était fixée à 3,5 M€. On ne nous empêchera pas de penser qu’avec eux deux, Düsseldorf était la meilleure écurie du plateau.
Car le reste des joueurs cadres de l’équipe est toujours sous les ordres de l’entraîneur Daniel Thioune, qui connaît la recette pour bien faire jouer ses équipes et développer ses joueurs. Une compétence qui sera bien nécessaire pour bonifier un mercato réalisé uniquement à base de jeunes joueurs à potentiel venus soit en prêt (le gardien Robert Kwasigroch, 20 ans, de Darmstadt, le défenseur central Joshua Quarshie, 20 ans, d’Hoffenheim qui l’avait déjà prêté la saison dernière, le milieu défensif Noah Mbamba, 19 ans, du Bayer Leverkusen, et l’avant-centre Dzenan Pjecinovic, 19 ans, de Wolfsburg, les deux derniers étant à suivre de très près), soit libres de tout contrat (Danny Schmidt, milieu offensif de 21 ans, arrivé de la réserve de Mayence, et Tim Rossmann, ailier gauche de 20 ans, en provenance de Karlsruhe).
C’est donc avec une formation qui conserve automatismes et cohésion que le Fortuna repart pour une nouvelle saison. La manne financière récupérée avec les transferts a permis de lever l’option du très intéressant milieu de terrain islandais Ísak Jóhannesson pour 2M€ alors que des négociations ont été initiées pour prolonger Ao Tanaka, le milieu de terrain japonais faisant toujours l’objet d’intérêts prononcés d’autres clubs. Comme la saison dernière, son maintien ou son départ conditionne grandement la bonne tenue de la saison du club. Une recrue en attaque ne ferait pas de mal au poste d’avant-centre que l’on trouve un peu court en l’état.
Rebondir n’est pas toujours simple en football. Pourtant, on continue de croire que le projet de jeu enthousiasmant porté par les Rhénans peut connaître une issue favorable à la condition d’assumer plus ouvertement son nouveau statut de favori. Un peu comme lors des victoires ramenées de Darmstadt (2-0) en ouverture du championnat et d’Ulm (2-1) le week-end dernier, même si le nul concédé entretemps à domicile face à Karlsruhe (0-0) rappelle qu’une étiquette ne suffit pas pour prendre des points. Si Thioune, au club depuis trois ans (10e, 4e, puis 3e), arrive une nouvelle fois à faire progresser la qualité du prometteur effectif mis à sa disposition, alors le Fortuna Düsseldorf pourrait bien finir de nouveau sur le podium. Restera alors à savoir conclure, ce que nous espérons, pour transformer le beau jeu en objectif atteint.
Pronostic : 2ème, montée directe.
Cologne, l’équipe à battre
Relégué de Bundesliga et encore interdit de recrutement jusqu’au 1er janvier prochain, Cologne s’apprête à vivre une saison compliquée à l’étage inférieur, une de celles qui marquent un club.
En finissant avant-dernier (27 points à 6 points du barragiste avec un pauvre bilan de 5v, 12n, 17), le Effzeh a logiquement mis fin à une triste saison où même le changement d’entraîneur (Timo Schultz remplaçant Steffen Baumgart) n’a pas eu d’effet positif sur une équipe d’une rare faiblesse offensive (28 buts en 34 matchs, plus mauvaise attaque) et incapable de gagner suffisamment pour se sauver de la noyade (3 petites victoires en 2024).
Dans ce quasi-accident industriel pour un club qui jouait encore la Coupe d’Europe la saison précédente suite à sa belle septième place obtenue en Bundesliga en 2021-22, un seul homme a survécu à ce marasme sportif : l’impayable Christian Keller, directeur général des sports de son état.
Car si l’Autrichien Gerhard Struber, passé notamment par la galaxie Red Bull, est le nouvel entraîneur puisque le fusible Schultz a été bien gentiment invité à aller voir ailleurs, le Herr Sportdirektor, lui, est toujours en poste, pas vraiment submergé par le remords ni prêt à prendre ses responsabilités alors qu’il était directement en charge de campagnes de recrutement bien foireuses et du choix des entraîneurs. Tout va bien pour ce brave homme ; tant qu’il sera dans les parages, difficile de croire que les choses iront réellement mieux, sauf à aller brûler un cierge à la Cathédrale.
Alors que l’on pouvait craindre une hémorragie de départs au niveau de l’effectif, seuls quelques éléments sont partis : Jeff Chabot à Stuttgart (une vraie perte), Davie Selke à Hambourg (cadeau pas tout à fait sincère à la concurrence, sympa), Benno Schmitz en fin de contrat aux Grasshoppers Zurich (en bout de course, il avait perdu sa place), Faride Alidou à l’Eintracht Francfort (retour de prêt) et l’espoir Justin Diehl également à Stuttgart (fâché avec la direction sportive, en fin de contrat et décidé à ne pas prolonger, longtemps borduré en conséquance et envoyé en réserve, difficile pour lui de rester).
Heureusement, le centre de formation reste de qualité et certains retours de prêt viennent améliorer l’équipe : Jonas Urbig, que l’on présente comme un espoir national au poste de gardien de but (malgré sa boulette fatale en ouverture contre le HSV), et Tim Lemperle, qui a pu se développer à Greuther Fürth (6 buts et 5 passes), apporteront une expérience réelle de la 2. Bundesliga à un effectif qui reste sur le papier le meilleur de la division.
Car avec Timo Hübers (défenseur central désigné nouveau capitaine), Max Finkgräfe (révélation au poste de latéral gauche), les milieux Dejan Ljubicic, Eric Martel et Florian Kainz, ainsi que les attaquants Luca Waldschmidt et Mark Uth, Gerhard Struber garde à sa disposition quelques bons joueurs de football à même de former une ossature intéressante. L’objectif assigné est la montée. Un impératif autant sportif que économique pour un club qui devrait presque naturellement évoluer au premier niveau du football professionnel allemand.
Attention aux blocs bas qui ne manqueront pas de se présenter à une équipe qui était en panne offensive et créative la saison dernière. Sans compter les impondérables comme les blessures qui ont déjà frappé comme Kainz (cheville), Finkgräfe (genou, opération, date de retour inconnue), ou Jacob Christensen (saison finie, ligament croisé).
Malgré une campagne de préparation excellente (5v, 1n), la défaite inaugurale enregistrée (1-2) à domicile face à Hambourg, un concurrent direct à la montée, puis un surprenant match nul à domicile face à Elversberg (2-2) sont venus rappeler toute la difficulté qu’il y aura à mater la concurrence dans ce championnat. Le 5-0 passé à domicile samedi dernier à un très faible Brunswick ne modifie pas l’impression d’ensemble : il flotte comme une idée que le nouvel arrivant sous-estime grandement le niveau de cette Zweite Bundesliga. Dommage pour l’Effzeh, ce grand club qui mérite le meilleur… Soyons hardis, pronostiquons une adaptation rapide et réussie.
Pronostic : 1er, (re)montée directe.
Toujours bien aimé K’Lautern. Les années 50, l’époque Hellstrom. Les titres des années 90. J’espère qu’ils vont remonter.
Il y aura un de ces jours un « match à part » sur le 5-0 passé au Real en quarts de C3 1981-82.
C’est le titre de 91 qui m’a marqué. l’année où j’étais en échange scolaire dans le Palatinat pas loin de K’lautern. Tiens, avec Labbadia dont j’ai vu qu’il devenait sélectionneur du Nigeria.
C’est pas gros comme ville et le Palatinat est hyper peuplé non plus, pourtant le Fritz Walter était déjà un stade de 40000 places à l’époque (50000 aujourd’hui), plein la plupart du temps. Une vraie ville de foot.
Connaissais pas Simon Terodde. Jamais testé au haut niveau ?
Il a fait deux saisons en BL à Cologne (2018-19 et 2020-21, avec un passage en 2. BL avec l’Effzeh entretemps) et on a vu que la marche était trop haute pour lui. Un Andy Delort qui n’aurait pas confirmé, comme je l’ai écrit sur SF il y a quelque temps déjà. Il a eu l’intelligence de comprendre ses limites et s’est finalement fait une belle carrière. C’est aussi ce qui est arrivé à son dauphin au classement des buteurs de la 2. BL, Dieter Schatzschneider, dont on a parlé dans l’histoire des Bleus vainqueurs des JO 1984.
Skoblar qui jouait avec Heynckes à Hanovre. Sacrée attaque !
Meilleure D2 du monde ? Y a match avec le Championship, non ? Sur les infrastructures, avantage buli. Affluences moyennes aussi grâce aux mastodontes descendus mais certaines années, c’est plutôt en faveur des anglais.
Pour le reste, attractivité salariale ? Niveau de jeu ? Gap avec la première division?
Beaucoup de bonnes questions. Infrastructures, avantage 2. BL, mais attention à la comparaison entre une ligue à 18 et une à 24 où les extrêmes seront forcément plus marqués. Attractivité salariale, sans doute avantage Championship. Niveau de jeu, je dirais avantage 2. BL, compte tenu du fait que 44 équipes de PL + Championship couvrent 2 divisions et demi en Allemagne. Gap avec la D1, avantage 2. BL dont les promus se maintiennent plus facilement à l’étage supérieur qu’en Championship. Au total, avantage 2. BL pour les spectateurs, avantage Championship pour les joueurs, surtout pour leurs portefeuilles.
En y réfléchissant un peu plus, on peut dire que la 2. BL est la meilleure D2 du monde et le Championship, la plus difficile, ce qui n’est pas toujours pareil.