Une histoire du football à Nancy

Peu de gens le savent, mais aujourd’hui il n’y a pas que Croatie – Brésil et Pays-Bas – Argentine. Il y a aussi, au stade René Fenouillère, un alléchant Avranches – Nancy dans le cadre de la quinzième journée du National. L’occasion de revenir sur les belles années du football à Nancy, alors que le club-phare de la ville végète actuellement à la huitième place de la troisième division.

Première mi-temps : le FC Nancy

Dès 1906, Maurice Mathieu de Vienne crée une société sportive appelée La Frontière (qui n’est alors pas bien loin…). Après la Grande Guerre, celle-ci devient un club omnisports : l’US Frontière. Ainsi, dans les années 1920, le football de haut niveau à Nancy se partage entre l’US Frontière (USF) et le Stade universitaire lorrain (SUL), club omnisports créé en 1901 et présidé par Marcel Picot, qui comprend notamment une section football. Le SUL évolue au Parc des Sports du Pont d’Essey (actuel Stade Marcel Picot), tandis que l’USF dispose d’un stade municipal au cœur de la Pépinière (actuel Stade Maurice de Vienne).

Maurice Mathieu de Vienne (1877-1956), président de la Ligue de Lorraine de football de 1921 à sa mort.

En 1928, l’USF, dont les joueurs sont vêtus d’un maillot bleu frappé d’un chardon, devient l’Association Sportive Lorraine (ASL). Les Lorrains parviennent même en trente-deuxièmes de finale de la Coupe de France, à l’époque seule compétition nationale. Mais l’ASL rate le virage du professionnalisme au début des années 1930. En effet, depuis 1932, il existe un championnat professionnel de football. Si l’ASL n’y participa jamais, le SUL, quant à lui, accepte, en 1935, de se séparer de sa section football. Reprise par Auguste « Napoléon » Schalbar, un ancien international USFSA reconverti comme cafetier à Lunéville, et par Georges Bouillet, elle devient le FC Nancy (FCN). Le premier est ainsi entraîneur de l’équipe, le second président du club.

Soutenu financièrement par les Grandes Brasseries de Champigneulles, disposant d’une enceinte moderne au Pont d’Essey, le FCN fait son apparition en Division 2 lors de la saison 1935-1936. Il termine dix-septième sur dix-neuf, marquant 33 buts et en encaissant… 122 ! Le premier point n’est obtenu qu’au soir de la onzième journée, à domicile contre Montpellier (2-2). Auparavant, lors d’un déplacement à Caen, le masseur de l’équipe s’était même dévoué pour jouer gardien de but ! Les Lorrains repartirent avec neuf buts dans la valise. Alors, pour se renforcer, le FCN pioche à l’étranger. Au poste d’entraîneur, l’Autrichien Karl Heinlein, puis l’Anglais Stanley Hillier passent chacun une saison en Lorraine. Les Hongrois Lengyel, Heim et Szépès, les Polonais Gustav Pollak et Josepf Wana posent leurs valises dans la cité des ducs de Lorraine.

Les résultats ne se font pas attendre. Nancy achève la saison 1938-1939 à la troisième place et atteint les quarts de finale de la Coupe de France (défaite face à Lille). Malheureusement, le nouvel élan trouvé par le FCN est coupé par la guerre et la mise en place des équipes fédérales sous l’Occupation. Vient ensuite la saison 1945-1946, qui voit la mise en place d’un nouveau format pour la Division 2. Désormais, les équipes sont placées dans deux groupes (le Nord et le Sud). Maurice Henry, le nouveau président du FCN, vise l’accession la plus rapide possible en Division 1. Pour réussir dans cette entreprise, il place René Dedieu aux commandes de l’équipe. Auteur du premier doublé coupe-championnat de l’histoire sur le banc du FC Sète, celui-ci conduit les Lorrains à un sacre immédiat. Ne subissant que deux défaites dans la saison, le FCN remporte le titre de champion de France de Division 2 lors d’une confrontation aller-retour avec Montpellier. Le Danois Kaj Andrup prend ensuite la direction technique de l’équipe pour la saison 1946-1947. Il permet au FCN de terminer douzième de Division 1.

Désormais installé en Division 1, le FCN va progressivement se renforcer sous la présidence de Raymond Pinchard. Dès 1947, les dirigeants lorrains attirent le milieu de terrain islandais Albert Gudmundsson, en provenance du club londonien d’Arsenal. Celui-ci ne reste qu’une saison, avant de partir pour l’AC Milan, puis le Racing Club de Paris et Nice. En 1950, c’est l’attaquant argentin Roberto Aballay qui débarque en Lorraine, en provenance du Genoa. Il reste deux saisons à Nancy avant de rejoindre Metz. Son compatriote, Juan Carlos Lorenzo, en provenance de la Sampdoria, prend sa place pour deux saisons également. Il rejoint ensuite l’Atlético de Madrid.

Mais c’est surtout la doublette offensive Roger Piantoni (20 sélections à l’époque où il portait le maillot du FCN, meilleur buteur de Division 1 dès sa première saison parmi l’élite avec 28 réalisations) et Léon Deladerrière (11 sélections) qui marquent les esprits. Associés à partir de 1950, les deux brillent pendant sept saisons sous le même maillot, notamment à l’occasion des Coupes de France 1951 (demi-finale perdue contre Strasbourg), 1953 (finale perdue contre Lille) et 1956 (demi-finale perdue contre Troyes). Recruté à l’US Piennes, Roger « la classe » est néanmoins rapidement revendu au Stade de Reims. Alors qu’il rêvait d’Italie, de l’Internazionale ou de la Juventus, les dirigeants lorrains avaient, à son insu, négocié de longue date son transfert en Champagne.

Charles Boileau succède à son beau-père à la présidence du FCN en 1952. Il y restera 12 ans. Relégué une première fois en Division 2 en 1957, le FCN plonge à nouveau à l’étage inférieur en 1959. C’est alors que Mario Zatelli, ancienne (en tant que joueur) et future (en tant qu’entraîneur) gloire de l’OM, prend les commandes de l’équipe. Vice-champions de Division 2 dès 1960, les Meurthe-et-Mosellans réussissent ensuite une très belle saison 1961-1962. Ils se classent quatrièmes de Division 1 et parviennent à nouveau en finale de la Coupe de France (défaite 0-1 contre Saint-Etienne). Mais, miné par des soucis financiers, le FCN peine à conserver sa place parmi l’élite. En effet, à Nancy, les mécènes qui soutiennent le club sont trop rares et trop discrets et la municipalité en a assez de financer à perte le football professionnel. Les seules recettes du club sont, dès lors, celles effectuées aux guichets. Mais le Parc des Sports ne compte jamais plus de 10 000 spectateurs. Les joueurs sont alors bradés pour essayer de sauver le club du naufrage. Relégué en 1963, le FCN achève la saison 1963-1964 à la seizième place de Division 2. La caution de six millions de francs, qui doit parvenir à la FFF avant le 26 juin, n’est pas réglée. Nancy redémarre la saison 1964-1965 en CFA. Le professionnalisme a fait son temps sur les bords de Meurthe.

Deuxième mi-temps : l’AS Nancy-Lorraine

A l’automne 1966, Claude Cuny, 34 ans et bourré d’énergie à défaut de diplômes, décide de se démener pour reconstruire un club professionnel dans l’ancienne capitale du duché de Lorraine. Pour prouver la motivation du public lorrain, il crée la « BP 17 » dans laquelle il espère recueillir 6 000 lettres d’encouragement. Il en reçoit trois fois plus ! La campagne promotionnelle de Cuny est aussi appuyée par la presse locale : L’Est Républicain et, dans une moindre mesure, Le Républicain Lorrain. Cuny se rapproche aussi de son ami Serge Etienne, alors entraîneur-joueur à l’ASL. Quelques mois plus tard, il fait fusionner son projet avec l’ASL, laquelle apporte six équipes amateurs. Voulant ressusciter le professionnalisme sans évoquer le douloureux passé, Cuny écarte toute référence explicite au FCN. Il se souvient : « Plusieurs propositions de noms circulaient. Football Club Lorrain, Olympique de Nancy, Racing-Club Nancéien ou Association Sportive de Nancy étaient suggérés. Nous avons retenu la dernière suggestion en y accolant Lorraine. Question de patriotisme régional et de notre association avec l’ASL. En plus, le docteur Jeanblanc, président de ce club, soutenait notre action. » A la recherche de financeurs, Claude Cuny obtient de rencontrer le maire de Nancy, Pierre Wéber. Après l’exposé du projet, l’édile, qui a le sens de la formule, annonce à l’entrepreneur : « Lorsque vous aurez trouvé deux francs, je vous en donnerai la moitié. » L’entreprise Total accepte de sponsoriser l’aventure. L’AS Nancy-Lorraine (ASNL) jouera la saison 1967-1968 en Division 2. Toujours dans la crainte de la faillite, Cuny mènera, tout au long de sa carrière de président-fondateur, une politique financière prudente et, sportivement, privilégiera la formation à l’achat de joueurs.

René Pleimelding, ancien du FC Nancy et de Toulouse, signe un contrat de trois ans comme entraîneur. Parmi les joueurs, il faut surtout signaler le défenseur Antoine Redin, également ancien du FC Nancy et de Toulouse. La saison 1967-1968 démarre très mal avec un cinglant revers à Béziers (0-4). Au final, les Nancéiens se classent dixième. La saison suivante, ils passent très près de l’accession en première division, terminant troisième. Finalement, dès 1970 et dans la dernière année du contrat de Pleimelding, l’ASNL se hisse en Division 1 en éliminant successivement en barrages les clubs de Bastia et d’Ajaccio. Antoine Redin prend la suite de Pleimelding sur le banc de l’ASNL. Les deux premières saisons en Division 1 sont mitigées, la troisième conduit le club lorrain à la sixième place. En 1974, malgré les jeunes Carlos Curbelo, Olivier Rouyer et Michel Platini, en dépit des sept matchs joués en fin de saison par Antoine Redin à 39 ans, l’ASNL ne peut pas éviter la relégation. Mais l’ASNL ne traîne pas longtemps en Division 2. Les hommes de Redin sont champions dès la saison de leur descente, marquant 73 buts dont 29 pour l’attaquant argentin Joaquim Martinez et 17 pour Michel Platini. Revenue en Division 1, l’ASNL squatte la première moitié du classement pendant trois saisons où Platini inscrit 65 buts. Au Stade du Ray, le 13 janvier 1978, le « Platini Football-Club » (But) écrase le leader du moment, l’OGCN, par 7 buts à 3. Michel Platini signe 4 buts. Les deux clubs se retrouvent quatre mois plus tard au Parc des Princes, pour la finale de la Coupe de France.

Finale de la Coupe de France (13 mai 1978) :

Nancy-Nice 1-0 (0-0).

Parc des Princes (45 998 spectateurs).

Arbitre : Monsieur Verbeke.

But : Platini (55e).

Nancy : Moutier – Perdrieau (puis Raczinski, 79e), Neubert, Curbelo, Cloet – Jeannol, Caron, Rubio – Rouyer, Platini, Chebel.

Nice : Baratelli – Barraja, Zambelli, Katalinski, Cappadona (puis Toko, 75e) – Juve, Huck, Guillou – Morabito, Bjekovic, Sanchez.

Michel Platini reçoit la Coupe de France des mains du président de la République Giscard d’Estaing.

Engagée en Coupe d’Europe des Vainqueurs de Coupes, l’ASNL renforce son attaque en faisant signer Bernard Zénier (FC Metz) et l’Uruguayen Ruben Umpierrez. Mais avec un Platini absent une bonne partie de la saison (fracture de la cheville), le club lorrain est éliminé dès les huitièmes de finale par le Servette FC. Michel Platini part à Saint-Etienne en 1979, Antoine Redin prend la direction de Bastia l’année suivante. En 1981, les deux hommes se retrouvent en finale de la Coupe de France. Les Corses l’emportent 2-1. Le départ des deux hommes symboles des années 1970, et des succès de l’ASNL, annonce une décennie 1980 compliquée. De 1980 à 1987, trois entraîneurs se succèdent sur le banc de touche (Georges Huard, Hervé Collot et Arsène Wenger), tous impuissants à enrayer la lente descente du club lorrain. Malgré des recrutements astucieux (Fernando Zappia, Ray Stephen, Bruno Martini, Eric di Meco), des jeunes prometteurs (Franck Gava, David Zitelli), l’ASNL est reléguée en Division 2 à l’issue de la saison 1986-1987.

En Division 2, l’équipe est entraînée par Robert Dewilder. En conservant l’attaquant écossais Ray Stephen, en rappelant le défenseur argentin Fernando Zappia, et surtout en intégrant de plus en plus les jeunes David Zitelli, Franck Gava et Paul Fischer, l’ASNL réussit à être à nouveau, vingt ans après, champion de France de Division 2. Pour son retour en Division 1, le club du président Gérard Parentin met les petits plats dans les grands. Dewilder est débarqué, et Aimé Jacquet, triple champion de France avec Bordeaux, arrive en Lorraine. Gava, Zitelli et Stephen, les meilleurs joueurs de la saison précédente, sont conservés. Viennent s’y ajouter une brochette d’internationaux de l’ex-Europe de l’Est : le Yougoslave Nenad Stojkovic, le Polonais Rijard Tarasiewicz et le Soviétique Sacha Zavarov, ce dernier en provenance de la Juventus. Le jeune Eric Rabesandratana fait aussi son apparition dans l’équipe meurthe-et-mosellane. Mais la saison 1990-1991 est décevante, l’ASNL échappant de peu à la relégation. Jacquet quitte le club pour la DTN. Olivier Rouyer est incapable d’éviter la dégringolade. L’ASNL achève la saison 1991-1992 à la dernière place, malgré l’intégration d’un nouvel espoir promis à un bel avenir : Tony Vairelles. A seulement 18 ans, le Nancéien marque sept buts en 14 matchs de Division 1.

C’est le début d’une longue traversée du désert qui voit le club lorrain faire plusieurs fois l’ascenseur entre la Division 2 et la Division 1, et vice-versa, jusqu’à l’arrivée sur le banc de Pablo Correa (novembre 2002). Correa est un ancien de la maison. Arrivé d’Uruguay en 1995, il joue au poste d’attaquant jusqu’en 2000. En 1996-1997, à la faveur d’une saison en Division 1, l’ASNL fait signer le buteur irlandais de l’OM, Tony Cascarino. L’international reste à Nancy jusqu’en 2000, marquant 44 buts en trois saisons et demie. Lors de la même saison, Grégory Wimbée est le premier gardien de but à marquer sur une action de jeu en Division 1. C’était contre Lens, en novembre 1996. Une troisième fois championne de France de Division 2, en 1998, l’ASNL ne se maintient que deux saisons en Division 1, au terme desquelles Laszlo Bölöni quitte le club. Engluée en Division 2, devenue Ligue 2 en 2002, l’équipe frôle la relégation en National. L’artisan du sauvetage sera aussi celui de la renaissance du club lorrain, celui qui lui apportera une deuxième ligne à son palmarès (si on ne tient pas compte des « titres » de champions de France de D2…) : Pablo Correa, à qui le président Jacques Rousselot accorde une totale confiance.

L’entraîneur franco-uruguayen conduit le club meurthe-et-mosellan d’abord en Ligue 1. Avec une doublette offensive Elie Kroupi-Laurent Dufresne efficace (24 buts à eux deux) et une solide charnière centrale Sébastien Puygrenier-Pape Diakhaté, l’ASNL réussit encore à décrocher le titre de champion de France de Division 2. C’est la quatrième fois. Mais, surtout, la saison suivante est celle du sacre en Coupe de la Ligue.

Finale de la Coupe de la Ligue (22 avril 2006) :

Nancy-Nice 2-1 (1-0).

Stade de France (76 700 spectateurs).

Arbitre : Bertrand Layec.

Buts pour Nancy : Zerka (22e), Kim (65e) ; pour Nice : Vahirua (48e).

Nancy : Sorin – Chrétien, Diakhaté, Puygrenier, Lecluse – Biancalani, Gavanon, Berenguer, Duchemin (puis Brison, 64e) – Zerka (puis Andre Luiz, 82e), Kim (puis Sarkisian, 90e).

Nice : Lloris – Fanni, Traore, Abardonado, Varrault – Balmont, Echouafni (puis Bagayoko, 84e), Rool (puis Roudet, 78e) – Vahirua (puis Ederson, 70e), Bellion, Koné.

Pablo Correa, après le coup de sifflet final le 22 avril 2006.

Cette victoire fait basculer l’ASNL dans une nouvelle dimension. Comme l’exprime Jacques Rousselot : « Il y a cinq ans, le foot à Nancy était ringard. En Lorraine, il y avait le FC Metz et les basketteurs du SLUC Nancy. L’ASNL, c’était 2 000 spectateurs et la honte de la ville. Aujourd’hui, c’est tendance. Les bourgeois et les professions libérales reviennent au stade. Ils sont même fiers de mettre le maillot. » En Coupe de l’UEFA, lors de la saison 2006-2007, l’ASNL échoue en seizièmes de finale face à Donetsk. La saison suivante, 2007-2008, le club lorrain rate la Ligue des Champions lors de la dernière journée de championnat. A Marcel Picot, les Lorrains sont battus par Rennes 3-2. A nouveau qualifié pour la Coupe de l’UEFA, l’équipe ne passe pas la phase de poules.

Les saisons suivantes sont celles d’une lente dégringolade, marquées tout de même par un nouveau titre de champion de France de Ligue 2 en 2016. En 2021, le président Rousselot passe la main et le club est repris par des investisseurs sino-américains. Finalement, à l’issue de la saison 2021-2022, l’ASNL finit à la dernière place du classement de Ligue 2 et se voit reléguée en National.

Prolongation : le Stade Marcel Picot

Marcel Picot naquit le 16 juin 1893 dans une famille de brodeurs célèbres qui recevait, entre autres, des commandes de l’impératrice Eugénie, épouse de Napoléon III. Tout le désignait donc pour continuer la tradition familiale. Tout, sauf son tempérament. Peu de temps avant la Grande Guerre, il s’engagea dans l’armée. Comme officier, il participa à la bataille de Verdun où il fut fait prisonnier. Il passa alors le reste de la guerre au fort d’Ingolstadt. Pour tromper l’ennui, le jeune officier créa une équipe de hockey sur gazon. De retour en France, Picot s’associa à son futur beau-frère et ouvrit une chapellerie au centre de Nancy. Le succès fut rapide et important. Les ventes s’étendaient dans toute la Lorraine et jusqu’en Alsace. Engagé politiquement, passionné de rugby, Picot devint président du Stade Universitaire Lorrain (SUL).

Si les premières études pour un parc universitaire apte à favoriser l’entraînement et l’organisation de grandes manifestations remontaient à 1913, elles avaient été interrompues par la guerre et laissées lettre morte après celle-ci. Le chapelier déploya alors sa fortune, son immense activité et son réseau de relations pour permettre la concrétisation du projet. En 1921 la municipalité accorda au SUL six hectares de friches (destinés initialement à devenir un cimetière…), situés au Pont d’Essey à Tomblaine. Moins de cinq ans plus tard, et le compte en banque de Picot largement entamé, le Parc des Sports du Pont d’Essey vit le jour.

« Au départ, il n’existait qu’une seule tribune, celle nommée Jacquet en mémoire d’un ancien speaker du stade. Autour des trois autres côtés, les spectateurs prenaient place sur des monticules de terre arrangés en forme d’escalier » (asnl.net). Le Parc des Sports disposait alors d’une piste d’athlétisme, de terrains d’entraînement, de courts de tennis, et même d’un poste scientifique destiné à l’étude des exercices physiques. Constamment à la recherche d’investisseurs et d’événements à organiser pour rentabiliser le complexe, Picot sollicita la municipalité et la population, mit en place une tombola finalement interdite, invita des Cosaques et des sportifs roumains… Les premiers matchs du FC Nancy s’y déroulèrent à partir de 1935. Mais avec la professionnalisation, le chapelier s’effaça progressivement. Vexé de ne pas avoir de place réservée en tribune officielle, il devint un simple spectateur. Il mourut le 11 octobre 1967, et le Parc des Sports devint le Stade Marcel Picot dès le 12 mai 1968.

Le Stade Marcel Picot vu du ciel.

Claude Cuny, ambitieux président-fondateur de l’ASNL, pas à une idée visionnaire près (il est à l’origine du bonus offensif, ancêtre de la victoire à trois points, qui, ironie de l’histoire, coûta sa place en Division 1 à l’ASNL à l’issue de la saison 1973-1974), voulait porter la capacité du stade à plus de 30 000 places et bâtir sous les tribunes un important complexe commercial. Le projet tomba à l’eau, mais en 1973 une deuxième tribune (Hazotte) sortit tout de même de terre. En 1978, la piste d’athlétisme fut supprimée pour permettre l’érection des tribunes derrière les buts (Marmite et Chaudron). De 1999 à 2003, la Communauté urbaine du Grand Nancy (CUGN) finança la rénovation des tribunes Jacquet, Marmite et Chaudron et la réhabilitation de la tribune Hazotte. A cette occasion, les tribunes derrière les buts furent rebaptisées Schuth et Piantoni.

Sélectionné pour accueillir des matchs de l’Euro 2016, le stade Marcel-Picot ne reçut finalement aucune des 24 meilleures équipes nationales européennes. En effet, alors que la CUGN et l’ASNL s’étaient mises d’accord pour financer ensemble un projet comparable à celui voulu par Cuny 40 ans auparavant, la première a finalement lâché la seconde. Sur fond de crise économique et d’inquiétudes pour le financement des collectivités territoriales françaises avec la faillite de la banque Dexia, et malgré les efforts consentis par le club lorrain avec la vente de presque tous les titulaires de la saison précédente, l’EPCI avait choisi de laisser le stade tel quel.

Littérature

  • Christian Portelance, AS Nancy-Lorraine. Des épopées et des hommes, Alan Sutton, 2007.
  • Bertrand Munier, AS Nancy-Lorraine, histoire d’un club. Au fil des saisons depuis 1935, Serpenoise, 2010
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46 réflexions sur « Une histoire du football à Nancy »

  1. Bobby vient de nous ciseler une œuvre digne de Robert le Lorrain eh eh. Merci… mais j’exprime une pointe d´incompréhension : pourquoi cet entêtement à ne pas vouloir citer Alberto Muro, flamboyant artiste argentin ayant enchanté Bonal à partir de 1951, champion avec l’OGC Nice et maître à jouer du FC Nancy ? Douzième meilleur buteur étranger de l’histoire de la première division avec 128 réalisations si j’en crois les statistiques, il méritait un hommage.

    Wikipedia prétend qu’il a joué au Nacional, en Uruguay, avec plusieurs champions du monde 1950, ce qui est presqu’à coup sûr faux car il n’apparaît pas dans les listes du club (peut être a-t-il joué en amical ou en réserve ?). Il débarque en France fin 1950, probablement en provenance du petit club d’Almagro à Buenos Aires, à ne pas confondre avec San Lorenzo de Almagro. Comment arrive-t-il à Sochaux ? Je n’en sais rien mais, il est accompagné de l’attaquant brésilien Nelson Zeglio et son compatriote José Montagnoli, il fait partie de la carte sud-américaine tentée par le FCSM. Le plus talentueux des trois, il s’impose immédiatement en tant qu’inter ou avant-centre aux côtés de François Remetter et J.-J. Marcel.

    A Nice a partir de 1956, il est titré trois ans plus tard avec Vic Nuremberg, Jacques Foix et son compatriote Pancho Gonzales

    A Nancy, il contribue évidemment à la montée en D1 en 1960, inscrit 15 buts la saison suivante à 34 ans et est encore là pour l’obtention de la 4ème place des Lorrains en 1962 sous la houlette de Mario Zatelli. Et si l’on en croit les auteurs de La Fabuleuse histoire du football (Réthacker et Thibert), le vieux Muro est l’âme de l’équipe finaliste de la Coupe de France.

    Le haut niveau est terminé pour Muro qui file en pré-retraite à Cannes en D2.

    http://farm4.static.flickr.com/3217/2890558315_67af0d999c_o.jpg
    Accroupi, troisième en partant de la gauche avec le ballon

    https://image.jimcdn.com/app/cms/image/transf/dimension=origxorig:format=jpg/path/s8899d14bb28e3744/image/i87e99bacf8d18547/version/1396462702/image.jpg

    Entraîneur, il mène l’AC Ajaccio au titre de champion de D2 en 1967, un exploit considérable. Avec lui Etienne Sansonetti est meilleur buteur de D1, Marius Trésor découvre le poste de libero. Il laisse en Corse l’image d’un technicien très fin, sachant maximiser le potentiel de ses joueurs. Il est ensuite recruteur de l’AS Monaco, formateur puis, en succession de l’Argentin Rubén Bravo, il est nommé coach de l’équipe première durant 18 mois avant d’être démis en janvier 1976, l’année de la relégation.

    Sa dernière expérience a lieu sur le banc du Paris FC au début des années 80, quand il succède à Roger Lemerre. D’un entraînement basé sur le physique, les joueurs, dont Alim Ben Mabrouk, passent à des préparations où ne compte que l’approche technique.

    Alberto Muro est décédé dans le sud de la France en 1997.

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  2. Bobby vient de nous ciseler une œuvre digne de Robert le Lorrain eh eh. Merci… mais j’exprime une pointe d´incompréhension : pourquoi cet entêtement à ne pas vouloir citer Alberto Muro, flamboyant artiste argentin ayant enchanté Bonal à partir de 1951, champion avec l’OGC Nice et maître à jouer du FC Nancy ? Douzième meilleur buteur étranger de l’histoire de la première division avec 128 réalisations si j’en crois les statistiques, il méritait un hommage.

    Wikipedia prétend qu’il a joué au Nacional, en Uruguay, avec plusieurs champions du monde 1950, ce qui est presqu’à coup sûr faux car il n’apparaît pas dans les listes du club (peut être a-t-il joué en amical ou en réserve ?). Il débarque en France fin 1950, probablement en provenance du petit club d’Almagro à Buenos Aires, à ne pas confondre avec San Lorenzo de Almagro. Comment arrive-t-il à Sochaux ? Je n’en sais rien mais, il est accompagné de l’attaquant brésilien Nelson Zeglio et son compatriote José Montagnoli, il fait partie de la carte sud-américaine tentée par le FCSM. Le plus talentueux des trois, il s’impose immédiatement en tant qu’inter ou avant-centre aux côtés de François Remetter et J.-J. Marcel.

    A Nice a partir de 1956, il est titré trois ans plus tard avec Vic Nuremberg, Jacques Foix et son compatriote Pancho Gonzales

    A Nancy, il contribue évidemment à la montée en D1 en 1960, inscrit 15 buts la saison suivante à 34 ans et est encore là pour l’obtention de la 4ème place des Lorrains en 1962 sous la houlette de Mario Zatelli. Et si l’on en croit les auteurs de La Fabuleuse histoire du football (Réthacker et Thibert), le vieux Muro est l’âme de l’équipe finaliste de la Coupe de France.

    Le haut niveau est terminé pour Muro qui file en pré-retraite à Cannes en D2.

    http://farm4.static.flickr.com/3217/2890558315_67af0d999c_o.jpg
    Accroupi, troisième en partant de la gauche avec le ballon

    Entraîneur, il mène l’AC Ajaccio au titre de champion de D2 en 1967, un exploit considérable. Avec lui Etienne Sansonetti est meilleur buteur de D1, Marius Trésor découvre le poste de libero. Il laisse en Corse l’image d’un technicien très fin, sachant maximiser le potentiel de ses joueurs. Il est ensuite recruteur de l’AS Monaco, formateur puis, en succession de l’Argentin Rubén Bravo, il est nommé coach de l’équipe première durant 18 mois avant d’être démis en janvier 1976, l’année de la relégation.

    Sa dernière expérience a lieu sur le banc du Paris FC au début des années 80, quand il succède à Roger Lemerre. D’un entraînement basé sur le physique, les joueurs, dont Alim Ben Mabrouk, passent à des préparations où ne compte que l’approche technique.

    Alberto Muro est décédé dans le sud de la France en 1997.

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  3. Je n’ai lu pour l’instant que la partie consacrée u FC Nancy.

    Petit supplément:
    En dehors de Piantoni et Deladerrière, le FC Nancy n’a donné que 3 autres joueurs à l’Équipe de France:

    Georges Sesia 1 sélection en 1948
    Jean Hédiart 1 sélection en 1956
    et le gardien Bruno Ferrero (qui remplaçait Pierre Bernard) 1 sélection pour Italie-France du 5 mai 1962, qui vit l’unique sélection de Michel Hidalgo et l’antépénultième de Kopa.

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  4. Au contraire du Kia, qui porte malheur aux équipes des villes où il réside, je suis plutôt un porte-bonheur : je suis arrivé à Nancy en 2002 (lorsque Pablito est nommé entraîneur) et j’ai quitté la région lorsque le club commençait sérieusement de s’enfoncer. Idem, ici, à Pau : quand je suis arrivé le club était en quatrième division, il est désormais en deuxième !
    Avis aux clubs malheureux : je me loue (100 000€ à l’année).

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  5. Encore une info décisive : à l’époque, les matchs de l’ASNL étaient commentés sur France Bleu Sud-Lorraine par un mec complètement hystérique du nom de Matthieu Barbier. Il s’égosillait sur la moindre frappe bananée dans les tribunes, il montait dans les aigus dès qu’un joueur nancéien arrivait à trente mètres des buts adverses. Un fou, mais c’était son style. A petite dose, il me faisait mourir de rire, et c’était une sorte de personnalité locale. En tout cas, il était représentatif de ses belles années 2005-2008, grosso merdo.
    Son chef-d’oeuvre, évidemment, la finale de la Coupe de la Ligue 2006 où il finit (avec son compère) complètement aphone : http://videos.sapo.pt/qpy4v3FFUStCpf4So0Sf

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  6. Je me souviens aussi de la dernière journée de la saison 2007-2008 : l’ASNL est au coude-à-coude avec l’OM pour prendre la troisième place. Je crois qu’avant les matchs de la dernière journée, Nancy est devant Marseille et il suffit donc de battre Rennes à domicile pour se qualifier pour le tour préliminaire de la Ligue des champions !

    Je suis au stade avec mon (ex-)femme et je me rappelle très bien lui avoir dit que Rennes était une forte équipe dont il fallait se méfier. Et tout particulièrement de Jimmy Briand. J’aurais mieux de fermer ma gueule ! On perd 2-3 avec un triplé de Briand…

    On finit tout de même la soirée sur un feu d’artifice. 4e de D1, c’est le meilleur classement historique de l’ASNL !

    Alors qu’on vienne pas me faire chier à dire du mal de Pablito : avant lui, le club végétait ; après lui, le club s’est enfoncé. Entre-temps, il a fourni deux campagnes européennes, une quatrième place de D1, une Coupe de la Ligue. Cet homme mérite une statue, à la place du gros connard au centre de la place qui porte son nom (par exemple).

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  7. Pour finir (provisoirement), un mot sur Albert Gudmundsson :

    C’était un intérieur qui a la réputation d’être le premier footballeur professionnel islandais. Appelé 6 fois sous le maillot national, il plante deux buts (un doublé contre la Norvège en 1947, les deux premiers buts de l’histoire de la sélection islandaise).

    Dès 1944, il est aux Rangers où il reste deux saisons avant d’être repéré par Arsenal. Mais, faute de permis de travail, il ne portera jamais officiellement la tunique des Gunners. Alors Nancy lui offre une porte de sortie en 1947. C’est l’AC Milan qui le repère alors et le recrute pour la saison suivante. Mais, en Italie, il est barré par la concurrence et se pète violemment le genou. Il revient donc en France, trois saisons au Racing et une à Nice, avant de rentrer en Islande.

    Il reste un peu dans le foot et préside notamment la fédération islandaise pendant 5 ans. Puis il se lance dans la politique : député à l’Althing, ministre (Finances puis Industrie), candidat malheureux à l’élection présidentielle en 1980 (il finit troisième avec près de 20% des voix). Il termine par un poste d’ambassadeur d’Islande à Paris pendant 4 ans. Décédé en 1994.

    Son fils, né à Nice, fut aussi international islandais (et député à l’Althing). Sa petite-fille a été internationale islandaise. Et le fils de celle-ci, qui s’appelle aussi Albert Gudmundsson, faisait partie de l’équipe d’Islande à la Coupe du monde en Russie (il a joué 5 minutes contre la Croatie). Après Heerenveen, le PSV et l’AZ, il est actuellement au Genoa. C’est un ailier.

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  8. Merci Bobby!
    Petite connexion Nancy Toulouse entre Léon Deladerrière, René Pleimelding et Joaquim Martinez qui fut un véritable goleador pour Toulouse dans les 70′.
    Piantoni était originaire de quel coin en Italie?
    Et pour finir, Roberto Aballay a été meilleur buteur au Mexique et champion avec le Club de Fútbol Asturias.

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    1. « Piantoni était originaire de quel coin en Italie? »

      Aucune idée.
      Pianto est né à Etain, dans la Meuse.
      J’ai trouvé sur internet que son grand-père maternelle serait originaire de Modène (aucune source…).

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      1. Piantoni est détenteur d’un record unique: deux fois meilleur buteur du championnat de France à 10 ans d’écart: saison 50-51 avec Nancy et saison 60-61 avec Reims.
        10 ans d’écart entre 2 exploits, ça ne rappelle rien à quelqu’un ?

        Je vais de ce pas engueuler le sus-nommé Freddy du site football-the-story qui ne lui a pas encore consacré une bio.

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      1. Berti
        Asturias et Real Club España étaient des clubs de la communauté espagnole à Mexico DF. Dans les pionniers du championnat et de tres beaux résultats. Dont des titres amateurs et nationaux.
        España a accueilli Langara ou Jose Manuel Moreno par exemple.
        J’ai dans ma liste de textes à faire ces deux clubs et leurs rapports avec le regime franquiste. Quand? On verra bien!

        Et sinon, je ne suis allé en Asturies qu’une fois. J’ai beaucoup aimé mais on va pas dire que je connais bien le coin!

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    1. Bof, limité physiquement. De mémoire, il était toujours en feu au Parc contre le PSG, irrégulier par ailleurs. Mais il était sympa, grand copain de Platini donc très apprécié de journalistes qui ne voulaient pas se fâcher avec le big boss.

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  9. Sindelar,
    J’ai même pas pensé à Gento (mais Maldini a fait mieux) mais plutôt à un cycliste.
    Mbappé pourra un jour égaler ou dépasser cet exploit de Piantoni, pour peu qu’il reste en France et pour peu qu’il continue au PSG, pourquoi pas battre le record de Roger Courtois (je vous laisse chercher).

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  10. Mon souvenir le plus marquant de Marcel Picot est le jubilé Platini que j’avais en VHS.
    Juste les etrangers présents…
    Pele, Diego, le Trap, Pfaff, Belanov, Boniek, Forster, Futre, Joao Pinto, Julio Alberto, Madjer, Lothar, Michel, Hugo Sanchez, Strachan, Tardelli, Zico, Francescoli, Rinat et Zavarov qui devait pas s’imaginer jouer ici quelques saisons plus tard.

    Dans le match, y a une scène très drole. Platini se fait remplacer par son fils Laurent. Meme pas 10 ans. Et tout le monde le laisse partir au but. Boniek fait semblant d’essayer de le rattraper. Il se présente devant Dassaev…Qui arrête son tir! Pas de privilège avec Rinat!

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  11. Enfin le temps de lire ceci!

    En vrac :

    « Grandes Brasseries de Champigneulles »..

    C’est/était quelle(s) bière(s)?

    « apparition en Division 2 lors de la saison 1935-1936. Il termine dix-septième sur dix-neuf »..

    19 équipes?? Il y avait eu un forfait?

    Je ne connais pas Kaj Andrup, mais je lis ici ( http://www.=histoire-vesinet.org/k_andrup.htm ) qu’il fut « entraîneur fédéral détaché en Tunisie »..??

    Si je comprends bien : la FFF agréait des entraîneurs fédéraux, dont certains (fussent-ils danois!) pouvaient être missionnés aux quatre coins de l’Empire colonial pour y développer le football, c’est ça?

    Il est riche, cet article.. Vaut mieux que j’attende que les enfants soient couchés pour tout relire à mon aise.

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    1. J’ignorais l’épisode tunisien de Andrup. A dire le vrai, je ne connais que son bref épisode nancéien.
      A Champigneulles, on brasse… de la Champigneulles ! Me rappelle plus quel goût ça a… https://brasserie-champigneulles.fr/
      19 clubs en D2 en 36 ? A l’époque, le nombre de clubs engagés varient en fonction du nombre de clubs pros disponibles. On est alors dans les balbutiements du professionnalisme, et certains clubs optent pour le professionnalisme, puis l’abandonnent, etc. Donc les contingents varient parfois d’une saison sur l’autre… On bricole !

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      1. Suis passé des dizaines de fois à côté sans savoir que c’était une (et même la plus vieille) brasserie de France, merci (je ferai en sorte de goûter leurs productions).

        Nombre impair de clubs, ok je vois le genre : on a chroniquement le problème en basket en Belgique, manque de fric / structures pro.. et donc ce type de format.

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  12. « Sur fond de crise économique et d’inquiétudes pour le financement des collectivités territoriales françaises avec la faillite de la banque Dexia, et malgré les efforts consentis par le club lorrain avec la vente de presque tous les titulaires de la saison précédente, l’EPCI avait choisi de laisser le stade tel quel. »

    Et c’en est resté là?? Le club compromet son présent/avenir sportif pour (co-)financer ce projet, comme convenu..pour finalement se retrouver gros Jean?

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    1. Oui.
      L’ASNL avait accepté de co-financer les travaux de Picot. Pour ce faire, elle avait dégagé du pognon en vendant ses principaux actifs. Mais, finalement, la CUGN a décidé de ne plus participer au co-financement. Abandon du projet et le club se retrouve avec pas mal d’argent mais plus de bons joueurs : nouveaux investissements, mal faits, début de la dégringolade. Ensuite, je suis parti de la région et n’ai pas suivi les suites de l’affaire.

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