A l’occasion de cette troisième saison, la rédaction a décidé de se lancer dans un défi ô combien périlleux, classer les plus prestigieux défenseurs de chaque décennie. Des années 1920 à celles de 2010 ! Toutes les deux semaines, vous retrouverez donc les portraits des plus fameux assassins silencieux, des ténors du tacle glissé ou de la poussette dans le dos… Une façon de mettre en lumière cette confrérie trop souvent oubliée. Des choix cornéliens émanant d’une intense réflexion collective qui demeurera aussi imparfaite que notre tendresse pour l’histoire de ce sport est grande… Bonne lecture !
10. Jorginho

Les supporters du Kashima Antlers n’ont pas dû en croire leurs yeux en voyant débarquer, un jour de 1995, Jorginho sous les couleurs de ce club japonais. Certains ne le connaissaient peut-être pas vraiment, ce latéral droit brésilien dont on ne disait que du bien. Capable d’évoluer dans un registre offensif sans négliger la défense, il avait, paraît-il, fait des merveilles dans ses clubs précédents. A Flamengo, où il s’est révélé, puis au Bayer Leverkusen et au Bayern Munich.
Quelle mouche l’a donc piqué pour quitter la Bavière et s’installer au Japon ? Certes, ce n’était pas le premier Brésilien du club. Mais il rejoignait alors des compatriotes en fin de carrière (Zico), au niveau moindre (Carlos Alberto Santos), ou n’ayant pas encore percé au plus haut niveau (Leonardo). Jorginho, lui, n’était pas moins que champion du monde en titre !
Piston avant que l’expression devienne à la mode, le latéral droit avait passé l’été 1994 à verrouiller la défense brésilienne, contribuant au sacre de la Seleçao avec une solidité rarement vue (trois buts encaissés, dont deux contre les seuls Pays-Bas). Constamment titulaire, Jorginho s’est blessé en finale et a cédé sa place à Cafu, six ans plus jeune et appelé à le remplacer en sélection.
Au Japon, Jorginho régale et fête la victoire en championnat ainsi que le titre de meilleur joueur en 1996. A cette époque, il n’est déjà plus sélectionné avec le Brésil. Il rentre au pays en 1999 pour étaler son talent avant de mettre fin à sa carrière en 2002.
9. Lilian Thuram

Parfois, les premiers souvenirs que l’on garde d’un joueur sont surprenants. Pour la majorité des Français, Lilian Thuram est entré dans la légende un soir de juillet 1998, lorsqu’il inscrivit un doublé improbable qui marqua des générations. Mais pour moi, l’histoire commence bien plus tôt, lors d’un Metz-Monaco de la 14ᵉ journée de la saison 1991-1992.
Devant le résumé de Téléfoot, on évoque ce jeune Thuram, qui n’a pas encore 20 ans. À l’époque, il est présenté comme l’un des grands espoirs du football français, lancé par Arsène Wenger une dizaine de matchs plus tôt. Ce soir-là, pourtant, le jeune défenseur connaît un véritable cauchemar : il offre deux buts aux Messins, dont une passe décisive improbable à ce filou de Calderaro, qui se fait passer pour le gardien monégasque Jean-Luc Ettori. Le joueur messin, surnommé « Monsieur Pirouette », déstabilise totalement le jeune Monégasque, qui finit par sortir du terrain après une heure catastrophique.
Devant ma télévision, comme de nombreux amateurs du rendez-vous dominical, je me dis alors que ce joueur ne fera pas long feu au plus haut niveau. Pourtant, nous avions tort. Qui aurait pu imaginer, ce soir-là, que ce jeune candide deviendrait un jour le recordman de sélections en équipe de France, avec 142 capes ? Rapidement après cet échec, Thuram s’impose en défense centrale à Monaco. Ses qualités défensives, sa puissance, son sens de l’anticipation font de lui un taulier du club monégasque. Celui-ci atteint même une demi-finale de Ligue des Champions, que Thuram ne dispute pas en raison d’une suspension. Cette même année, Aimé Jacquet, fraîchement nommé sélectionneur, le convoque en équipe de France. Il décide de le repositionner arrière droit, en remplacement d’un autre Guadeloupéen, Jocelyn Angloma. Clin d’œil du destin, Thuram fait ses débuts internationaux le même jour qu’un certain Zinedine Zidane.
C’est l’un des paradoxes de la carrière de Thuram : bien qu’il excelle en défense centrale à Monaco, Parme, puis à la Juventus, il reste dans les mémoires comme un latéral droit intraitable avec les Bleus. Contrairement aux latéraux modernes, Thuram n’est pas un grand contre-attaquant ni un excellent centreur. Mais pour les ailiers adverses, il est un cauchemar : rares sont ceux qui parviennent à le passer. On se souvient tous de la manière dont il a muselé un Denilson plein d’arabesques en finale de la Coupe du monde 1998.
Si beaucoup associent celui qui a débuté aux Portugais de Fontainebleau à ce doublé du 8 juillet 1998, il ne faut pas oublier le roc défensif qu’il a été tout au long de sa carrière. Avec Fabio Cannavaro, il forma l’une des charnières les plus solides de l’histoire de la Serie A, à Parme, puis à la Juventus, où ils furent épaulés par Gianluigi Buffon, qui accompagna Thuram pendant dix saisons italiennes.
Enfin, on ne peut passer sous silence sa remarquable Coupe du monde 2006, où il porta la défense française avec maestria, notamment en demi-finale, annihilant presque à lui seul la domination portugaise. La fin de sa carrière fut cependant abrupte, en raison de la découverte d’une malformation cardiaque, après 18 années passées au plus haut niveau. Ses deux enfants Marcus et Kephren ont hérité de ses incroyables capacités physiques. Si aucun des frères ne joue en défense, les deux ont poussé le mimétisme en jouant en Italie et en portant le maillot bleu tant revêtu par leur père.
8. Laurent Blanc

Une carrière de joueur est longue, mais parfois, l’imaginaire collectif reste marqué par une courte période. Si un joueur illustre bien ce phénomène, c’est Laurent Blanc. Impossible de le dissocier de la Coupe du monde 1998 : ses baisers sur le crâne de Barthez ou son expulsion en demi-finale font partie de l’imagerie du football français. Le souvenir de l’entraîneur avec sa touillette, magnifique champion avec Bordeaux, artisan du redressement post-Knysna ou encore entraîneur d’un PSG qui semble glorieux en comparaison avec les dernières années, est également encore bien présent dans les mémoires.
Pourtant, on oublie souvent qu’avant de devenir le « Président », Laurent Blanc jouait déjà en professionnel depuis 15 ans, qu’il était international depuis 1989 et qu’il avait déjà une carrière riche et bien remplie. Recalé par Monaco, qui le trouvait trop frêle (alors qu’il atteindra finalement 1,90 m), il rejoint Montpellier. C’est dans ce club, récemment repris par l’ambitieux Louis Nicollin, qu’il passera les dix premières années de sa carrière. Il s’impose comme un cadre en deuxième division et finit par devenir capitaine. Avec 18 buts marqués, il termine meilleur buteur de la saison devant Roger Milla, permettant au MHSC de monter en première division.
L’année suivante, il joue moins à cause de blessures, mais en 1988, il devient champion d’Europe Espoirs avec une génération prometteuse de joueurs passés par Montpellier [1] et découvre même la Coupe d’Europe face au Benfica. Michel Mézy, puis Aimé Jacquet, le convainquent finalement de jouer au poste de libéro, une position qui semble aujourd’hui disparue. Blanc, pourtant réticent, souhaite initialement rester au milieu de terrain, jugeant le rôle de libéro trop restrictif pour lui. Sous les ordres de Mézy, il devient également plus professionnel et affûté. En 1990 il est devenu un très bon défenseur et surtout il remporte son premier trophée majeur avec Montpellier : la Coupe de France.
Nicollin refuse un transfert vers Bordeaux à l’été suivant. Blanc met du temps à digérer cette décision, mais il vit une belle épopée en Coupe des Coupes (C2), qui s’arrête en quarts de finale face à Manchester United. La saison suivante, Laurent Blanc devient l’un des défenseurs les plus convoités d’Europe. L’OM, le Milan AC, le Bayern, la Sampdoria, le PSG : tous les grands clubs tentent de l’attirer. Pourtant, à la surprise générale, il choisit Naples, devenant ainsi le premier Français en Serie A depuis Platini. Cependant, la vision italienne du poste de libéro ne lui plaît pas : il déplore un manque de liberté et quitte le club. Alors que, quelques mois plus tôt, les grands d’Europe le courtisaient, il rejoint finalement Michel Mézy à Nîmes, dans un club en lutte pour le maintien. Relégué, Blanc atterrit à Saint-Étienne où, malgré de bonnes performances individuelles, il connaît deux saisons difficiles. Très critiqué après l’échec des éliminatoires de la Coupe du monde 1994, il décide de quitter la sélection.
Mais la saison 1995-1996 marque sa renaissance. Guy Roux et Aimé Jacquet font de Laurent Blanc le pilier de leurs projets, et il ne les décevra pas. Avec Auxerre, il remporte le championnat pour la première fois, et Jacquet le réinstalle en équipe de France. Sa carrière repart de plus belle. Toutefois, un nouveau choix malheureux le mène au FC Barcelone. Bien qu’il y gagne une Coupe des Coupes, il n’est pas titulaire et préfère revenir en France, à l’Olympique de Marseille dirigé par Rolland Courbis.
C’est là qu’il devient champion du monde et gagne définitivement le cœur des Français en tant que « Président ». Cette partie, tout le monde la connaît. Après Marseille, il jouera à l’Inter, puis à Manchester United, avant de terminer sa carrière de joueur à 38 ans et de débuter une belle aventure d’entraîneur à Bordeaux, quatre ans plus tard. A la différence de ses trois compères de l’incroyable ligne défensive des bleus de 1998, Laurent Blanc n’est pas un monstre physique ni un infatigable travailleur. Il a mené sa carrière de joueur au coup de cœur et s’est toujours vu davantage comme un artiste qu’un défenseur. C’est sûrement ce statut à part dans la défense française qui a fait de lui un joueur tant apprécié des supporters.
[1] Si Sochaux est le club le plus representé au moment de la compétition, de nombreux joueurs vont passer par Montpellier. Barrabé, Martini, Paille, Cantona, Blanc, Guerin, Reuzeau, Silvestre, Sauzée, Passi et même l’entraîneur Marc Bourrier !
7. Roberto Carlos

Tout a déjà été dit sur Roberto Carlos. Son impressionnant tour de cuisse, sa puissance, sa vitesse, ses coup-francs… Comment Bernard Mendy l’a enrhumé une fois, comment Fabien Barthez est resté planté sur ses appuis en regardant un tir mourir sans sa lucarne, un soir de 1997… Pas avare en anecdotes, il a raconté plusieurs fois comment le vestiaire du Real s’est débarrassé de Luxemburgo et Camacho, jugés trop stricts par les Galactiques.
Il décrit une époque où les joueurs allaient boire de la bière ou du vin la veille d’un match, partaient en jet privé pour 24 heures le lendemain d’une autre rencontre. Une époque où l’insouciance et la déconnade sont le quotidien des joueurs de football, d’autant plus dans un vestiaire sûr de sa force comme celui du Real Madrid de l’époque.
Tout a été dit sur Roberto Carlos. Son enfance dans une famille pauvre, sa découverte du football, son explosion rapide à Palmeiras et son arrivée à l’Inter Milan pour y découvrir le football européen. Son 100 mètres en 10,9 secondes, ses tirs flashés à 140 km/h. Son refus de jouer ailier à l’Inter Milan, contre l’avis de son coach Roy Hodgson et malgré un excellent rendement (sept buts sur les sept premiers matchs). Son arrivée au Real Madrid, ses plus de 500 matchs avec la tunique Merengue et ses trois Ligues des Champions.
Mais ce qui reste, au-delà de ses folles chevauchées et de ses frappes surpuissantes, c’est sa mentalité de gagnant. S’il appartient à une génération où les joueurs étaient insouciants, il a toujours répondu présent lorsque c’était nécessaire. Un petit regard sur ses finales de Ligue des Champions permet de le confirmer.
En 1998, sa montée sur un centre trop long lui permet de remettre le ballon dans la surface de réparation. Mijatovic en profite et marque l’unique but de la rencontre face à la Juventus. Le Real retrouve le toit de l’Europe après 32 ans d’attente. En 2000, il tire un coup-franc qui est à l’origine de l’action sur le premier but de la finale contre Valence. Sa longue touche, mal renvoyée par la défense valencienne, entraîne le deuxième but. Et en 2002 ? Une longue touche dans la profondeur pour Raul, un centre pour Zidane, et le Real se défait d’un Bayer Leverkusen accrocheur. Au niveau quand on l’attendait, Roberto Carlos pouvait bien se permettre une bière avant et après les matchs (voire pendant, qui sait ?).
6. Franco Baresi

23 juin 1994. L’Italie affronte la Norvège lors de la Coupe du monde disputée aux Etats-Unis. La Squadra Azzurra, troisième du dernier Mondial disputé à domicile, est mal embarquée dans la compétition. Les Italiens ont perdu contre l’Irlande en ouverture et doivent s’imposer pour continuer l’aventure. Leur gardien Gianluca Pagliuca est exclu en première mi-temps puis, au début de la deuxième mi-temps, le capitaine Franco Baresi est remplacé, blessé au genou. Malgré la victoire, l’inquiétude est grande dans les rangs azzurri. Le défenseur central, symbole de la puissance d’un Milan AC qui vient d’être sacré champion d’Italie et d’Europe à quelques jours d’intervalle, ne peut pas continuer.
Baresi est opéré aux Etats-Unis et décide de rester avec le groupe pour la suite de la compétition. Il expliquera par la suite avoir voulu tout simplement poursuivre ses soins avec le staff italien. C’est depuis le banc qu’il assiste à la qualification de l’Italie pour les huitièmes de finale, par la petite porte. La Squadra Azzurra élimine tour à tour le Nigeria, l’Espagne et la Bulgarie. Mais à l’heure d’affronter le Brésil en finale, Costacurta est suspendu.
Le sélectionneur italien Arrigo Sacchi décide alors de demander à Il Capitano s’il se sent prêt à jouer. Trois semaines après sa blessure au ménisque, voici donc Franco Baresi de retour sur le pré. Au marquage de Romario, il réalise un match plein, l’un des meilleurs de sa carrière selon lui. Il manque pourtant son tir au but, le premier de la série. Mais son échec est bien souvent omis tout comme celui de Daniele Massaro, tous deux éclipsés par la frappe au-dessus de Roberto Baggio, dernier tireur.
Après un printemps à tutoyer les sommets du football de club et de sélection, Baresi continue de briller trois saisons sous la tunique du Milan AC, le seul club de sa carrière. Il tire sa révérence avec plus de 700 apparitions et un statut de capitaine éternel, élégant sur le terrain et en dehors.
On rentre dans des footballs que j’aime de moins en moins, à mesure qu’ils auront perdu de m’étonner – vertu que gardent par contre de me réserver les footballs des années 50, voire..
Des 5 susmentionnés, pourtant, il y en a un qui m’a un peu secoué : Roberto Carlos!
Je n’ai jamais été fan de ce joueur, mais tout de même : je me rappelle m’être pris une baffe en découvrant ses déboulés et ses frappes supersoniques. Un cran plus loin que tout ce que j’avais vu en la matière dans le chef d’un back. Mais aussi une interrogation lancinante sur son caractère bio, car ces cuisses??
Le full-back Thuram aura été d’un tout autre registre, en effet. Et il est appréciable que les deux modulations de ce poste aient coexisté encore au plus haut niveau.
Baresi, élégant? C’est un des derniers qualificatifs qu’il m’inspire, le joueur était un butor. Ceci dit, l’épisode ici mis en exergue est à son avantage, oui.
Baresi est Italien, donc nécessairement élégant…
Roberto Carlos, il était défenseur ?
Assez d’accord sur Baresi! Pour info j’ai redigé les portraits des 3 français du top 10, le reste c’est Modro 😅.
Commentaire et analyse 10/10
Bon, Laurent Blanc…. Ok, ok, disons que s’exprime une forme de primauté nationale au sein du jury eh eh.
A propos de son passage à Naples, peut-être se sentait il bridé mais il n’a clairement pas fait forte impression au sein d’un Napoli en reconstruction post Maradona avec un cosch prometteur à sa tête, Cláudio Ranieri. Blanc marque des buts de la tête mais est très faible défensivement. Le Napoli le cède sans regrets. C’est à peine mieux plus tard à l’Inter bordélique du président Moratti.
Laurent Blanc, je crois que tout le monde se fout de sa carrière en clubs. Effectivement peu brillante…
Sa saison à Auxerre si, c’est un beau champion que cet AJA.
J’ai oublié de le mentionner mais il est le meilleur buteur de l’histoire de Montpellier!
Sinon oui c’est le propos de mon article. Finalement il n’hérite de son surnom et aura de président en 98, alors qu’il a déjà la trentaine bien tassée!
En EdF, en 1998, il marque le but contre le Paraguay, ok. Mais il aurait pu être le fossoyeur en étant expulsé comme un âne en demi finale et Leboeuf le supplée sans problème en finale. C’était vraiment pas un grand défenseur mais il a eu la chance d’avoir des cracks à côté de lui et une espèce d’aura dans le vestiaire.
Oui c’est ce que je pense aussi, pas un grand defenseur. Mais il avait une élégance qui le démarquait dans cette défense de 98. Et je pense que c’est cela qui lui a conféré cette image. Après un joueur comme lui s’epanouirait aujourd’hui depuis l’avènement du foot de Guardiola où l’on attend plus d’un défenseur de savoir relancer que défendre. Bon la défense haute ça lui ferait mal aussi.
Et l’Euro 2000 ?
Et pourtant, il a joué dans de grosses écuries mais sans véritablement laissé sa marque. Au Barça, il passe derrière Popescu pour Robson.
A United, il aura du mal à passer derrière Stam et fera des debuts difficiles mais son passage sera pas honteux non plus.
Je veux bien que Blanc ait été médiocre à l’Inter mais il y avait été élu joueur de la saison en 2000 : https://www.fcinternews.it/news/inter-club-lucio-vince-il-pirata-d-oro-77734
Ah oui mais j’ai quand même l’impression que c’est un choix par défaut. Saison médiocre de l’Inter, aucun joueur ne sort du lot, surtout pas Baggio ! Pour relativiser ce prix : Cauet l’obtient l’année précédente (je l’aime bien mais bon…) et l’année suivante, le prix est décerné à un dirigeant plutôt qu’à un joueur, c’est révélateur. C’est quand même un sacré bordel l’Inter à l’époque : des transferts à gogo (Moratti en aura lâché du fric), des effectifs sans cohérence, des entraineurs qui valsent…
Saison médiocre mais ils sont 4e de Serie A et finaliste de la Coppa Italia. Qu’est-ce que c’est pour les suivants ?
Que le trophée d’interiste de l’année ait été attribué en hommage à un dirigeant populaire et emblématique lors de son décès l’année suivante ne le diminue en rien.
Dans le genre idée commune pas vraiment fondée à propos de Blanc, c’est le huitième plus gros temps de jeu de l’effectif lors de sa saison barcelonaise. Donc remplaçant, c’est exagéré.
Je vous trouve bien excessifs dans vos jugements sur le jeu de Blanc et ses saisons en dehors de l’hexagone.
Cebo, un truc qui joue en défaveur de Blanc à Barcelone, c’est qu’il me semble être une volonté de Cruyff avant qu’il quitte le club. Ma mémoire me fait peut-être défaut mais il me semble qu’il y a une histoire comme ça.
Blanc est 10 replacé libero par son coach à Montpellier (Mézy ou Kazperczak je sais plus) un an avant son départ à Naples. Ce n’est pas un défenseur « fini ». Ses passages dans des « petits » clubs aux défenses poreuses (Nimes et St Etienne) vont lui apprendre le métier en repartant de la base. A Auxerre, c’est déjà un libero confirmé qui a trouvé une solidité. D’ailleurs Guy Roux était trop conservateur pour tolérer un joueur fantasque à ce poste. Ses prédécesseurs: Boli, Prunier, Verlaat. Pas franchement des otaries. Blanc avait atteint l’équilibre entre créativité et sobriété à l’école de la discipline.
Replacer des milieux créateurs au milieu de la défense est une tendance des années 90. Sammer (qui sera le seul défenseur ballon d’or au cours de la décennie), Matthaus (en fin de carrière), Mihajlovic et même à niveau plus modeste (Eric Roy, Franck Dumas…).
France Bulgarie lui fera énormément de mal aussi. Fautif sur les buts, désigné responsable du fiasco (déjà mauvais contre Israel) bien plus qu’un Ginola livré en pâture. Il mettra du temps à s’en remettre. Jacquet lui préférant le plus fiable Roche. L’arrivée ensuite d’un roc comme Desailly le sécurisera, permettant de distribuer les rôles.
Bien résumé
De milieux créateurs replacés au coeur de la défense, il en fut un que je vais aborder car l’un ou l’autre l’adorent ici (moi moins voire pas du tout, mais peu importe) : c’est Scifo.
A son retour en Belgique, à Anderlecht, il se partage dans un premier temps l’animation avec Zetterberg (un 10 de très grande classe), avant d’endosser progressivement un rôle plus défensif, plus récupérateur.
Mais surtout : il avait été question un temps de le recycler en défense centrale au sein des Diables, son jeu de tête (l’un de ses plus grands atouts, on l’oublie souvent) y aurait fait merveille……..puis les blessures en décidèrent autrement, et précipitèrent son départ d’Anderlecht puis sa fin de carrière.
Je l’aimais bien, Laurent Blanc. Mais sa présence donne raison à ajde, « on dirait un fond de top 20 ».. C’est rude, mais..
Les décennies précédentes, il y a des transitions très claires, incontestables, Cf. ces latéraux qui entreprennent massivement d’investir les flancs dans les 60’s..puis les libéros-volants qui se démocratisent dans les 70’s.. Ligne du hors-jeu placée à hauteur de la ligne médiane aussi, ça a 60 ans ça..
Dans les 80’s, la pan-stratisation de ces profils est à peu près accomplie, l’on trouve même des binômes centraux constitués de non pas un mais deux libéros-volants, le tout coexistant (ou pas) avec de vrais 10.. Les transformations
sont accomplies, et même devenues la norme.
Dans les 90’s par contre, il n’y a je crois rien dans la pratique du métier qui me paraisse avoir tranché avec le pré-existant ; le roman berlusconiste ne serait pas d’accord, grand-bien fasse à ses tenants et zélateurs..mais pour ma part je n’ai souvenir ni ne vois, fissa, quoi que ce soit qui ne fût déjà vu??
Il y a des changements institutionnels pourtant, susceptibles de profonds bouleversements dans le jeu, tels que l’interdiction pour le gardien de se saisir d’une passe au pied. Mais si ce type de réforme eut le moindre impact dans le jeu des défenseurs, pour ma part il ne saute alors vraiment pas aux yeux. Et je ne les trouve guère que plus athlétiques, ce qui est alors une mutation d’un ordre moins qualitatif que quantitatif, relève plus de la science que de la culture, bref??
Les 90’s, c’est aussi le chant du cygne des libéros et de la défense à 5.. On en verra certes encore l’une ou l’autre manifestations ensuite, mais de manière si sporadique, que bon..
Je suis tenté d’y voir comme un pic culturel atteint, un point de basculement suivi d’une longue décroissance, mais bon : je souffre peut-être de ce biais qui m’a vu être blasé et/ou dégoûté à mesure des 90’s. Et cependant tenté de rejoindre Goethals début 90’s, pour qui l’on n’inventait déjà absolument plus rien.
Oui, les 90es, c’est avant tout une évolution physique et pharmaceutique, des joueurs capables de faire un pressing durant 70’, des latéraux qui courent comme des dératés d’avant en arrière sans jamais s’arrêter, des milieux surpuissants aussi bons défensivement qu’offensivement, des sortes de joueurs ultimes. Dans cette dernière catégorie, je me rappelle l’impression laissée par Verón lors d’un match de la Lazio. Je m’étais dit quelque chose comme « que peut on faire face à ce type de joueur ? ».
En revanche, pourquoi dis tu que la défense à 5 a disparu ? Les 5-3-2 sont encore légions de nos jours.
Oui, les défenses à 5 reviennent, c’est vrai. Mais à l’époque elles disparaissaient – le plus souvent à mesure que les libéros aussi.
Je me rappelle de l’Allemagne, de l’Angleterre et de la Belgique, que dès la première moitié des 90’s l’on évoquait comme derniers des mohicans dans ce dispositif.
Veron, je me rappelle avoir pensé..exactement la même chose, mais dieu merci le foot n’est pas une science exacte.
Le cas de Baresi est assez symptomatique de cette nouvelle façon de faire un palmarès. En tout cas depuis 25 ans…
Quand j’étais gamin, Puskas n’avait que la c1 1960 dans les fiches Onze Mondial. Il n’avait pas joué la finale 59. Et encore moins celle de 66.
Pour Baresi, c’est pareil. On ne le présentait pas en tant que champion du Monde. Simplement parcequ’il n’avait pas joué en 82. Et quand il rate son peno en 94, il est détruit. Parce que c’est la finale mais aussi parcequ’il ne sent visiblement pas deja champion du Monde…
L’impression que c’est venu avec France 98 cette histoire.
Ça ne me dérange pas mais j’observe juste le changement.
Il se sent d’autant moins champion du monde que Bearzot n’a jamais cru en lui en défense centrale. Pour les JO 1984, il le désigne capitaine mais avec l’intention de le faire jouer milieu de terrain. Il y renonce à la demande de Baresi mais les relations entre eux se tendent et en 1986, Bearzot ne le retient pas pour la CM au Mexique.
En fait, la carrière de Baresi se décompose en 3 parties : des débuts prometteurs à la fin des 70es aux côtés de Collovati, une première moitié des années 80 quelconque, au rythme des déboires du Milan, et la consécration avec Sacchi et Capello dans des systèmes où il est entouré de cracks défensifs et protégé au milieu par des pieuvres comme Albertini ou Desailly.
..et le corps arbitral en dernier recours, sur lequel il aboyait impunément de match en match.
Mon principal souvenir le concernant, c’est qu’on se demandait tous, à chaque fois, pourquoi les arbitres ne faisaient rien pour calmer cet enragé, qui redoublait de pressions sitôt en difficulté. Certains semblaient même terrorisés.
Comportement d’autant moins glorieux qu’il s’exercait sous la protection d’un système, en meute (Ancelotti notamment n’était jamais loin) et qu’il y avait même matiere à se demander s’il était dans un état normal.
Je me souviens plus; c’est pas Baresi le premier à exploiter l’incident du projecteur à Marseille et pousser les autres à rentrer au vestiaire? Ca aurait bien été le genre.
Pas ma came non plus. Evidemment je préférais son frère^^
(et pis la carrière ensuite chez Forza Italia. Porca miseria…)
Je ne sais plus, Sacha Modolo. Perso, j’ai surtout à l’esprit le bras-droit chauve de Berlusconi, il me semblait en première ligne, mais bien possible que Baresi l’eût précédé.
Je viens d’en regarder une interview de Boli qui, lui, met surtout en exergue le côté enragé de Rijkaard : « nous on a Berlusconi avec nous, c’est certain que le match va être rejoué ». De fait : Rijkaard semble dans tous ses états sur la vidéo que j’ai par ailleurs vue, on croirait voir Baresi à dire vrai, lol.
Les médias ont quand même l’art de choisir leurs équipes « perfection absolue » : quand c’est pas des junkies boostés à l’argent des collabos (Ajax), c’est des mecs au comportement déplorable boostés par l’argent de la mafia. Le tout vendu sous couvert de « révolutions tactiques » qui, au fond, ne furent rien plus qu’appropriations/ribaudes/balivernes culturelles.. Du foot-washing.
Justement , vu qu’il est présent dans le top, le cas de Laurent Blanc est un bon exemple. Il n’a pas joué la finale, mais difficile de ne pas le considérer champion du monde.
Mais Blanc a joué le Mondial ! La règle à l’époque était : participation sur le pelouse à l’Euro ou au Mondial. D’où le titre 62 de Pele. Participation aux finales, de Coupe de France ou d’Europe. Ils ne prenaient pas en compte les tours précédents.
Ca matche avec la liberalisation de l’eurofoot, la plethorisation des effectifs des grands clubs.. Je presume que c’etait ca ou laisser un nombre croissant de tres bons joueurs sur le carreau des palmares.
Je redis là que Baresi sur fin des années 80 est bien meilleur que le Baresi des 90.
Blanc d accord avec ce qui est dit plus haut, pas parmi les pointures…
Roberto Carlos c est sur que son apport offensif, ses sprints sur son couloir et ses coups francs masquaient ses largesses défensives… A voir où on met le curseur dans son cas. J ai mis RC dans mes 10 dans mon cas.
Jorginho, comme le « central italien », il y a un effet « lateral brésilien » dans le même genre qui les surclasse.
Thuram, oui.
Vous êtes sur que c est un top 10 ?on dirait un fond de top 20 hehe
T’es dur avec Jorginho. Il fait un super Mondial 94. Passant largement devant Cafu. Après il reste peut-être trop longtemps à Leverkusen et au Japon pour se faire reconnaître à sa juste valeur.
Meilleur fin 80’s que 90’s, ca ne me choque pas meme s’il ne m’impressionnait pas non plus dans les 80’s.
L’aura de Baresi tient énormement à un matraquage médiatique en amont (la doxa mercantile le place d’autorité dans le top 3 all-time, amen et lol), + à des titres procédant pour bonne part de scandales institutionnels en cascade. C’est peut-etre sa meilleure periode, fin 80’s, pourquoi pas, mais elle survient alors dans une séquence où pullulent à son benefice les situations ubuesques (sans quoi, le bilan chiffré de ses annees 80’s..) – au summum, meme.
Et parmi les 10 joueurs qui furent épinglés ici pour les 80’s, je n’en vois pas un à sacrifier pour le Baresi des 80’s.
J’oubliais Alan Hansen parmi les cités, avec lui ca me parait discutable.
Le soft power du Milan époque Sacchi est sans commune mesure dans l’histoire. BO pour Gullit en 1987 (qui n’a… rien gagné cette année là). Triplé de leurs NL en 1988 (devant Koeman qui a TOUT gagné). Baresi et Maldini portés aux nues. Sacchi considéré comme un génie révolutionnaire, le plus grand coach de l’histoire carrément par certains (coucou sofoot). Tout ça est d’un ridicule. J’ai des souvenirs de déplacements à Naples où leur défense était au supplice les 90 minutes durant (ça pesait pas bien lourd un Baresi face à Maradona). Un titre en 88 d’ailleurs largement entaché de soupçons d’irrégularité face à ce même Napoli.
En Europe, ça manque de craquer à plusieurs reprises. Etoile Rouge (sauvés par le brouillard), Malines, avant le double coup de grâce des marseillais. Mêmes leurs victoires sont à relativiser. Steaua, Benfica, Real, des adversaires loin d’être terrifiants, dans une époque de transition où les maitres anglais ont été chassés du jeu.
En ce sens le Milan est le premier club global de l’histoire. Suffisamment puissant pour générer son propre story telling. Faisant écho à celui de Berlusconi au moment celui-ci construit bien patiemment son entrée en politique en rempart contre le bolchévisme sur les ruines de la démocratie chrétienne balayée par Mains Propres.
Arrête toi là, Sacha, on va avoir des ennuis avec Sebek, le Milanista qui administre le site sans qui nous ne sommes rien eh eh.
Ne serais tu pas Interiste 😉 ?
PS : suis d’accord avec tout ce que tu écris hormis pour le titre de 1988 où c’est surtout l’écroulement du Napoli qui est suspect sans que le Milan ne soit mis en cause. Sujet déjà abordé ici, est ce l’effet de la rébellion des leaders du vestiaire contre Ottavio Bianchi ? Ou est-ce une supposée intervention de la Camorra auprès de Maradona et d’autres pour se protéger de pertes trop importantes en cas de titre du Napoli sur le marché des paris clandestins ?
Il y a seconde moitié 80’s une petite dizaine de matchs où l’arbitrage fut consternant, et sans quoi l’AC de Sacchi n’eût rien gagné en CEs : Malines, Werder, Etoile Rouge, même Bayern et Real.. Mais, oui : il n’y en a que pour la narrative berlusconiste, c’est comme ca.
Héhé. Pour la petite histoire je suis devenu interista en réaction au Milan de Berlusconi (et non l’inverse). Bon à la base j’adorais les couleurs aussi et gamin j’avais même repeint mes figurines de subbuteo en nerazzurro.
Pas d’éléments supplémentaires sur la polémique de 1988.
Bah, fort heureusement le Milan AC ne se résume pas aux années Berlusconi (ses primes années ayant été les pires, il faut le dire aussi), il y eut aussi les années Rizzoli, éhéh 😉
Je déconne pour Rizzoli, de toute façon qui n’a pas été un petit joueur à côté de Berlusconi??
Moi je n’avais rien contre le Milan AC, trop « pur » à l’époque pour avoir quoi que ce soit contre eux d’ailleurs (il faut lire la presse sportive et ses manichéismes/oppositions à la 6-4-2 pour être contaminé par ces histoires « contre »), je me contentais de supporter mon petit club métallo déclassé de la banlieue liégeoise.
Mais les matchs de CE de l’AC sous Berlu/Sacchi, dès la C3 1987 : c’est juste pas possible, des enculadas pareilles!
Après, un des premiers matchs à m’avoir marqué est le 5-0 face au Real en 89. J’avais 9 balais, famille pro-Real. Grosse démonstration.
Tout n’est pas à jeter! Et ce match-là est évidemment une démonstration..et encore bien, vu les moyens déployés, qu’il y en ait eu 2-3 sur ces 3 années totalement mythifiées de l’AC en CE.
Dans le chef toutefois de la ligne macro-éditoriale dominante, qui a donné le « la » et participe plus que jamais de la rééducation footballistique du footballiste-lambda : il eût toutefois été bien plus honnête de mettre en exergue d’autres rencontres : en termes de démonstrations de vérolage de rencontre, c’est plus encore là que ce fut du plus haut niveau!
J’ai été trop vite 😉
C’est toujours ce 5-0 face au Real, ou le 4-0 face au Steaua, que la doxa met sur le tapis..
Pas grave : je vais m’occuper des autres matchs!, ça va venir.
Ah le 5-0 avec Oscar Ruggeri à la ramasse. Tellement à la ramasse que sur le site de l’UEFA, le Real a joué à 10 et le nom de Ruggeri ne figure même pas 🙂
https://fr.uefa.com/uefachampionsleague/match/881–milan-vs-real-madrid/lineups/
Je me suis trompé d’année. C’est la saison suivante que Ruggeri contribue à la défaite du Real à Milan.
Ouch… la chute est méchante
Y a une tripotée de Brésiliens qui sont passés au Japon dans les 90′. Et pas que des mecs en fin de carrière comme Zico ou Careca. Leonardo, Zinho, Dunga, Jorginho, Cesar Sampaio, Bebeto…
Leonardo, je le « découvre » au mondial 94. J’ignorais son passage raté à Valence. Juste après le tournoi il part jouer au Japon sans doute en l’absence d’offre venue d’Europe. Un peu comme Kenneth Andersson qui venait de s’engager avec Caen et qui aurait eu de toutes autres propositions s’il avait attendu la fin du mondial pour se décider.
Dans mes souvenirs, le passage de Leonardo n’est pas raté. Si je dis pas de bêtise, il est même considéré comme le meilleur arrière gauche une saison. Celui qui a fait un passage anonyme en Liga, c’est Cafu à Saragosse. Qui vivait pourtant une énorme saison. Celle de la victoire en C2 face à Arsenal et ce but venu d’ailleurs de Naybet.
Cafu était quand même derrière Belsue… Pour dire que l’Aragon ne lui a pas convenu.
Thuram, un mec qui aura su dépasser les attentes par sa volonté.
J’ai hâte de découvrir la deuxième partie du classement pour voir plus clair, mais il est d’ors et déjà évident que la hiérarchie des défenseurs des 90’s est à mes yeux loin de faire l’unanimité comme ce fut le cas concernant les deux précédentes décennies. Est-ce à cause de l’Arrêt Bosman et autres grands chamboulements de cette période charnière qui ont sonné le glas des styles footballistiques caractéristiques des sélections et clubs européens et sudaméricains ? (le Joga bonito brésilien n’était plus qu’un lointain souvenir et ce malgré le sacre de 94, le caricatural Kick & rush britannique connaissait ses dernières heures, l’engagement physique des allemands et argentins commençait à montrer ses limites, et même la romantique France avait définitivement abandonné son beau jeu pour se transformer en un monstre d’efficacité et de réalisme).
Tout a été dit dans les commentaires précédents. Si l’on parle de facultés purement défensives, Thuram mériterait à mes yeux une meilleure place dans le classement comparé aux quatre autres qui sont là soit à cause de leur beaux palmarès (Blanc et Jorginho sont champions du monde alors que leur absence en finale fut à peine remarquée, Baresi n’a quasiment pas joué de la compétition en 82 et 94 notamment lors des phases finales) ou leur apport offensif considérable (Blanc et Carlos étaient souvent décisifs dans les grands rendez-vous et leurs statistiques dépassent largement celles du commun des défenseurs).
Sans vouloir faire mon rabat-joie, je suis déçu de ne trouver aucun défenseur africain dans le top 10. Je sais que c’est très subjectif, mais j’espère retrouver Samuel Kuffour, Rigobert Song, Lucas Radebe, Stephen Keshi, Noureddine Naybet ou Hany Ramzy (qui ont tous eu une carrière honorable en club et/ou en sélection) dans le top 25 ou ne serait-ce que dans les places d’honneur
C’est vrai Agawa mais se faire une place dans un top 10 est compliqué.
Entièrement d’accord, le top 10 reste inaccessible pour les défenseurs africains. C’est le seul secteur de jeu où l’écart demeure conséquent avec les joueurs européens et sudaméricains. Au milieu de terrain et surtout en attaque, c’est une paire de manches. Mais là, la parole est à la défense ^^
Et sur les 6 défenseurs que tu as cités, compliqué de faire une hiérarchie…
Allez je tente…
6 Ramzy
5 Kuffour
4 Radebe
3 Keshi
2 Naybet
1 Song
Mais bon, je refais le classement dans 10 minutes et il aura changé. Hehe
Personne n’écrase le reste.
Allez un classement approximatif :
6- Naybet : une très bonne carrière notamment au Sporting Lisbonne et au Diportivo, mais un palmarès vierge en sélection (la génération 98 laisse énormément de regrets).
5- Kuffour : très bon parcours avec le Bayern, le néant avec les Black Stars qui ont connu un gouffre générationnel après la CAN 92.
4- Keshi : énorme en sélection à la CAN et Coupe du Monde 94, mais c’était sa dernière année avec les Eagles.
3- Radebe : il a grandement participé à placer son pays sur la carte footballistique africaine dès la CAN 96 remportée haut la main à domicile, en plus de son magnifique parcours avec Leeds.
2- Ramzy : Dernier spécimen de la race des libéros égyptiens et africains, impérial lors de la CAN 98 et bon en Bundesliga que ce soit avec le Werder ou Kaiserslautern.
1- Song : Socle et capitaine courage de la magnifique équipe camerounaise du début des années 2000, on lui pardonne son tacle assassin au mondial 94 et sa bourde qui a couté la CAN 2008.
Mon top 5 serait Sammer, Cafu, Desailly, Koeman, Maldini. Des profils hyper différents mais je mettrais l’allemand premier car probablement le plus complet. Desailly le plus puissant. Les autres pour l’ensemble de leur œuvre, on va dire. En vrai je mettrais même Mihajlovic qui se spécialise en défense lors de son passage à la Samp avec Eriksson à la place de Koeman.
Et en parlant des Français, j’ai adoré Lizarazu
Les années 90 sont celles qui ont généré le plus de citations : 40 défenseurs avec 11 votants. À titre de comparaison, seuls 26 noms ont été cités dans les années 1980 et 30 dans les années 2000. Ce qui confirme l’homogénéité du niveau de cette décennie où il est plus difficile d’identifier 10 noms comme des évidences.
A moins que.. Le public votant est majoritairement né dans les 80’s, non? Les 90’s, c’est comme une Madeleine de Proust pour eux..
Et d’autre part toi et moi (..et d’autres?), il me semble qu’on a pour point commun d’avoir progressivement décroché dans cette décennie-là. En somme le genre de schnocks sur la pente savonneuse qui n’avaient totalement décroché..encore.
Bref c’est peut-être tout bêtement la décennie sur laquelle le plus de votants a vu de joueurs..d’où cette multiplicité d’avis, qui souffrissent moins d’un biais reproductif (faute d’avis propre, l’on tend souvent à reproduire ce que disent les autres)?
Perso, c’est pour les 70’s que j’ai eu le plus de mal à me décider.
Possible, les 2/3 des votants devaient être enfants ou jeunes ados au milieu des 90es. Ça correspond aussi à une période où on voit plus de foot à la télé, d’où plus de souvenirs et de choix. Mais on devrait retrouver le phénomène dans les années 2000, or ce n’est pas le cas. Donc je me range à ton idée du biais lié à l’échantillon de votants.
Roberto Carlos, c’est également la puissance de Parmalat dans cette décennie. Parme evidemment mais également Palmeiras qui réussissait à réunir sur quelques années Cafu, Roberto Carlos, Rivaldo, Cesar Sampaio, Djalminha, Edmundo, Evair, Flavio Conceçao, Rincon, Mazinho, Muller, Zinho…
Me demande si un club brésilien a eu un jour autant de moyens financiers.
Je ne me rappelais absolument pas de ce super-Palmeiras, merci!
Mais..ça a donné quoi, au final??
Edmundo, voilà un joueur que j’aimais bien..
Deux titres 94 et 95 avec cette génération.
Rt la Libertadores 99 avec Zinho, Arce, Marcos, Paulo Nunes et un que j’ai dans ma liste de texte, le sublime gaucher Alex. Donc des moyens mais pas dans le vent.
Le Corinthians financé par la blanchisseuse MSI vers 2004-2005 avec Tévez et Mascherano, c’était pas mal en termes de moyens. Mais cela se concentrait sur quelques noms.
Ah c est marrant j pensais pas que Baresi aurait suscité autant de réactions.
J pensais plutôt l inverse.
C’est Pinte2foot man. Ici, on déboulonne les idoles. A part Alpha, avec ses Soviétiques. Hehe
Ahah
Évidemment.
J espère voir jimmy algerino dans les 5ers.
Algerino, gloire du quartier Empalot à Toulouse ! On voyait des gamins avec son maillot du PSG à l’époque. Empalot, un quartier populaire mais très proche du centre, au contraire des autres quartiers pauvres. D’ailleurs, les promoteurs lorgnent dessus depuis longtemps. Ça détruit les barres d’immeubles, ça place ses pions pour récupérer cet espace. Ça mettra un peu de temps mais ça se fera…
J’avais pas calculé mais ta photo en haut d’article c’est le fameux VA OM.
Un indice pour nous dire que Jacques Glassmann sera premier?
Haha. D’ailleurs, y a une belle uchronie à faire sur cet OM 93. Où Glassmann n’a jamais cafté mais où les Marseillais perdent la Supercoupe et l’Intercontinentale face à Parme et São Paulo. Désolé Rui, c’était trop tentant…