Un siècle de défense – les années 1950 (première partie)

A l’occasion de cette troisième saison, la rédaction a décidé de se lancer dans un défi ô combien périlleux, classer les plus prestigieux défenseurs de chaque décennie. Des années 1920 à celles de 2010 ! Toutes les deux semaines, vous retrouverez donc les portraits des plus fameux assassins silencieux, des ténors du tacle glissé ou de la poussette dans le dos… Une façon de mettre en lumière cette confrérie trop souvent oubliée. Des choix cornéliens émanant d’une intense réflexion collective qui demeurera aussi imparfaite que notre tendresse pour l’histoire de ce sport est grande… Bonne lecture !

Numéro 10 : Bengt Gustavsson

Un dur à cuire élégant… Bengt Gustavsson n’a pas eu une enfance facile. Sœurs aînées placées à l’orphelinat, travail à l’usine à 15 ans, Bengt, surnommé Julle, se forge dès le plus jeune âge une carapace qu’il lui permettra par la suite d’affronter les défis sans jamais sourciller. En 1947, suite aux conseils de Nils Liedholm, il débarque à l’IFK Norrköping. Il était alors boulanger, activité difficilement conciliable avec la pratique du football. Attaquant de formation, il est reconverti en défenseur central par le Hongrois Lajos Czeizler, poste qui lui permet désormais de contrôler le jeu à sa guise avec élégance et habileté. Le poussant quotidiennement dans ses retranchements, Czeizler devient naturellement un mentor, sorte de père de substitution. Champion 1952 avec l’IFK, le sixième titre du club, Gustavsson commence à se faire un nom et est de l’aventure d’Helsinki où la Suède remet en jeu son titre olympique.

1953 est une année charnière. Appelé pour la première fois en sélection, Gustavsson s’impose définitivement en défense aux côtés d’Orvar Bergmark et élu meilleur joueur du pays deux ans plus tard. Il est invité à rejoindre le XI continental lors d’un match de gala contre la Grande-Bretagne mais perd peu à peu à 27 ans le goût de jouer. Devenu policier, sa profession l’empêche de s’entraîner efficacement et il avoua plus tard que sa notoriété le desservait lors des ses patrouilles. Il envisage clairement d’arrêter la pratique du sport lorsqu’il reçoit en 1956 une offre de l’Atalanta. Une nouvelle fois aiguillé par Liedholm, il s’installe dans la cité lombarde avec sa fiancée, en pleine décennie de romance entre la Botte et la Suède.

Pendant cinq ans Gustavsson est immensément aimé à Bergame malgré des résultats fluctuants et un conflit larvé avec sa direction qui tenta de la dissuader de participer au Mondial 1958. Homme de caractère, Julle ne se laissa pas impressionner et tint un rôle fondamental dans la conquête de la finale à domicile. Cependant, les mises au vert de plus en plus récurrentes et drastiques de la Serie A commencent à sincèrement lui taper sur les nerfs. Bengt et sa femme Birgit décident de revenir à la maison, les offres ne manquent pas, il rejoint l’Åtvidaberg en 1961, ce qui lui permet de retrouver la sélection lors d’une brillante victoire face à l’URSS. Suivant à la lettre la maxime de Gunnar Nordahl, « quoi que vous fassiez, n’acceptez pas un métier que vous ne maîtrisez pas », Gustavsson mit fin à sa carrière en 1965. Appréciant de chausser ses skis pour faire une balade apres les entraînements. Laissant derrière lui l’image d’une personnalité attachée à la discipline et d’une classe que son ancien compagnon de Bergame, Livio Roncoli, retranscrivit ainsi : « Avec Bengt, pour nous, défenseurs, cela signifiait jouer sur du velours. Il nous dictait le tempo pour bien contrer les attaquants. Il transmettait sa confiance dans chaque situation et lorsque le résultat était défavorable, il nous remontait le moral, nous poussant à penser immédiatement au prochain défi. »

Numéro 9 : Zózimo

Au même titre qu’un Domingos da Guia, Zózimo est l’etandard défensif de l’histoire de Bangu. Baiano pur jus, du petit quartier de Plataforma, Zozimo, homme curieux et élève studieux, apparaît au monde sous les couleurs du São Cristóvão, à Rio. Physique et cérébral, aussi bon des pieds que de la tête, il rejoint le Bangu ambitieux du grand Zizinho en 1951 et y demeurera 14 longues années. Et quelques 500 rencontres… Bangu l’iconoclaste va patiemment s’imposer comme le cinquième joyau de la couronne carioca pendant cette décennie, flirtant avec le titre de l’état sans néanmoins jamais l’atteindre. Comme lors de la saison 1963 où le Castor chute dans le sprint final. La scène est demeurée fameuse à Rio… Rencontre capitale entre Bangu et Fluminense. Le sacre est à portée de main. Le Tricolor presse quand Zozimo s’empare inexplicablement du ballon de la main, dans sa propre surface, pensant que l’arbitre avait sifflé. Erreur fatale… Bangu perd le titre, les torcidores rancuniers l’harcelent jour et nuit. Il est ostracisé pendant un an par sa direction, convaincue de sa corruption, avant de poursuivre sa route désabusée et sans flamme du côté de Flamengo, du Pérou ou du Salvador.

Si le palmarès de Zózimo en club demeure désespérément vierge, ce n’est nullement le cas en sélection. Présent lors des Jeux Olympiques 1952, l’élégant défenseur fait ses débuts en Seleçao en 1955, face au Paraguay. Et marque son unique réalisation internationale en 35 capes, un an plus tard face à l’Autriche. Pendant sept ans, il fait invariablement parti des listes des convoqués, bien que sa titularisation ne soit pas forcément acquise. Affublé d’un étonnant numéro 9 en Suède, il regarde du banc son coéquipier Orlando malmener les attaquants européens et se fait surtout remarquer par ses qualités de traducteur pendant la compétition ! Zózimo le polyglotte maîtrise aussi bien le français et l’espagnol que l’anglais qu’il est le seul à maitriser dans sa délégation.

Craignant qu’une féroce dispute avec Vicente Feola ne lui ôte le rêve d’un deuxième Mondial consécutif, Zózimo a l’agréable surprise de se voir titulariser au Chili en 1962 par son successeur, Aymoré Moreira. Ce dernier, inquiet des performances de Bellini et ne pouvant convoquer Orlando parti à Boca Juniors, l’installe au centre de son dispositif aux côtés de Mauro Ramos. Zozimo, numéro 5 sur le dos, souple et carnassier en individuel, réalise une grande compétition. Les Tchécoslovaquies peuvent en témoigner mais vit ses dernières heures en sélection… Idolâtré en fin de carrière au Salvador, l’ancien étudiant en pédagogie ou histoire de l’art, pas forcément le premier nom à apparaître dans l’historiographie officielle, laissera un profond souvenir d’aisance technique, de lecture du jeu et de versatilité lui permettant à l’occasion d’évoluer en milieu de terrain. Le titan de Bangu, fan de vitesse, s’éteint à 45 ans à peine. A Rio, au volant de son bolide, une Beetle.

Numéro 8 : Robert Jonquet

2024, année de Robert Jonquet ! Après la splendide quatrième place dans le top sur le Stade de Reims de l’ami Ubri, nous retrouvons Jonquet en huitième position de la décennie 1950 ! Que reste-il dans les mémoires des prouesses de l’apprenti coiffeur venu gagner son pain quotidien dans la Marne ? Ce cruel France-Bresil 1958 évidemment qui donnera le la aux mésaventures tricolores jusqu’à l’attentat de Schumacher sur Battiston et qui marqua toute une génération. Ses mots choisis, comme autant d’offrandes parcimonieuses à ses contemporains. Son style intraitable et élégant à la fois que chaque attaquant de renom apprit à redouter sur le continent et au-delà…

Jonquet fut de toutes les luttes. Cinq fois champions de France avec le Grand Reims, dompteur de la Coupe Latine et amant éconduit de la Coupe aux grandes oreilles, Robert était le capitaine audacieux et sans peur, celui que l’on suivait les yeux fermés. Capé dès 1948 face à l’Italie, aux côtés du sanglier Marche, Robert accompagne la soudaine vitalité du foot français pendant la décennie. Héros d’Highbury en 1951, brassard au bras au Mondial suisse, Jonquet, svelte, souple, racé dixit Ubri, tint à bout de crampes l’édifice français pendant 12 ans. Et il en fallait de la sueur pour compenser les trous béants laissés par l’artillerie légère ! Homme de confiance d’Albert Batteux en club comme en sélection, il était un homme méticuleux qui rassurait son gardien comme nul autre comme l’affirma avec tendresse Dominique Colonna.

Bien sur la rencontre du Real et de Vavá lui coûtèrent quelques lignes prestigieuses au palmarès et quelques jours de rééducation. Mais existe-t-il symbole plus valeureux dans l’histoire du foot français que Jonquet sur le terrain du Råsunda de Solna ? Sous infiltration, amoindri, inapte mais présent sur la pelouse malgré la douleur. On n’abandonne jamais des copains en détresse paraît-il… Certainement le premier défenseur français de classe mondiale, Jonquet acheva sa carrière internationale, en même temps que son Odyssée remoise, sur une décevante quatrième place à l’Euro 1960 à domicile. Conscient du chemin parcouru et du temps qui passe, que seuls les affamés et ceux qui n’ont pas suffisamment vécu tentent de réanimer…

Numéro 7 : Mihály Lantos

Difficile d’exister quand on partage la scène avec les virtuoses de son époque. Pourtant si la Hongrie de Puskás, Czibor ou Bozsik a pu révolutionner son sport, elle le doit autant à son inventivité qu’à la vigilance d’un Grosics, Gyula Lóránt ou, dans le cas qui nous concerne, d’un Mihály Lantos. Lantos va régner pendant de longues années sur le flanc gauche du foot magyar. Fort physiquement, habile des deux pieds, il était l’instigateur de contre-attaques fulgurantes grâce à la précision de sa frappe qui désarçonnaient littéralement l’adversaire. Pas le plus rapide, Lantos ne s’aventurait que rarement en attaque. Néanmoins quand l’occasion se présentait, il faisait preuve d’une belle fiabilité au centre et d’une précieuse prédisposition au coup franc ou au penalty qui poussèrent le grand Puskás à lui laisser le champ libre en de multiples occasions.

Professionnel dans l’âme dans un amateurisme marron, Lantos débute dans des clubs de Budapest de seconde zone avant de rejoindre l’amour de sa vie, le MTK en 1947. Si l’Ujpest ou le Ferencváros baissent pavillon face à la gloutonnerie du nouveau Caïd du coin, le Honved, le MTK va s’imposer quant à lui comme l’unique rival. Grâce à une génération d’exception menée par un stratège qui ne l’est pas moins, Marton Bukovi. Le technicien dirige un escadron complet où les Hidegkuti, Palotas, Lantos ou József Zakarias créent une panique permanente chez l’adversaire. Trois couronnes nationales viendront saluer la décennie 1950. Le MTK, un temps rebaptisé Vörös Lobogo, participe à la première Coupe Européenne de l’histoire, ne cédant qu’après une lutte acharnée en quart de finale face à Reims. L’arrière gauche Lantos aura scoré trois fois dans la compétition. Trois pions qui viendront s’ajouter à son total de 40 buts pour l’institution.

Lantos est toute l’épopée hongroise de la décennie. L’or olympique à Helsinki en 1952, le match du siècle à Wembley en 1953. Et la débacle anglaise au Népstadion quelques semaines plus tard… Sept ans à aligner les victoires de ses débuts en 1949 face à la Pologne aux lendemains douloureux de l’année 1956. 52 capes et quelques réalisations de prestige. L’ouverture du score face à l’Angleterre lors du fameux 7 à 1. Deux buts lors de la symphonie inachevée du Mondial 1954 face à la Corée du Sud et le Brésil. Disparu des radars internationaux après l’insurrection, Lantos arrête sa carrière en 1961, entraîne des clubs modestes avant de rejoindre ce mentor à qui il doit tant, Marton Bukovi, au sein de l’Olympiakos….

Numéro 6 : Ernst Happel

Dans la famille « j’ai réussi ma carrière et ses lendemains », je voudrais Ernst Happel ! L’immense héritage laissé par technicien autrichien ne saurait faire oublier ses réalisations en tant que muraille défensive. Celui pour qui « une journée sans football est une journée perdue » est né en 1925 à Vienne. Ayant eu une enfance bohème et sans figure paternelle, Happel fait ses débuts au Rapid en 1942, à 17 ans, avant d’être enrôlé par la Wehrmarcht un an plus tard afin de combattre sur le front biélorusse. A la suite du conflit, il devient un régulier des compositions du populaire Rapid. Le doublé est acquis en 1946. Happel est l’un des favoris du public, impressionné par ses interventions habiles et sa maturité tactique. Surnommé affectueusement Aschyl, du nom d’un acteur turc, Happel connaît sa première cape lors d’une victoire face au rival hongrois en 1947, avant de participer à une tournée qui marquera profondément le foot brésilien deux ans plus tard pour le cinquantenaire de son club.

La saison 1951 est superbe. Le Rapid du brillant Hanappi est champion avec une moyenne de plus de cinq buts par match et Happel a l’honneur d’inscrire le but décisif lors de la finale d’une Coupe Mitropa renaissante. Ayant sorti sans difficulté le Portugal de la route du Mondial 1954, l’Autriche va réaliser une immense compétition. Ni l’Écosse, la Tchécoslovaquie, la Suisse ou même l’Uruguay n’arriveront à les faire plier. Les fans ont malheureusement la mémoire courte. Oubliant son intervention sur la ligne décisive, empêchant une parité helvétique dans la folie du quart de finale à Berne, Happel et son gardien Zeman sont accusés d’avoir été soudoyés par les Allemands lors de la débâcle 6-1 de la demi. Écoeuré, Happel disparaît avant la cérémonie de réception de la troisième place et ne jouera plus en selection pendant trois ans. Ce désamour injuste et ingrat de la part des observateurs le pousse à succomber aux avances du Racing de Paris où il formera un duo de prestige avec Roger Marche.

Revenu au bercail en 1956, Happel et le Rapid vont épouser la nouvelle mélodie européenne et s’imposer comme l’une des plus redoutables équipes du continent. Happel réalise un triplé d’anthologie face aux tenants du titre madrilènes en 1956, ne cédant que lors du match d’appui, un match d’appui joué à Madrid grâce aux largesses financières de Bernabéu. Une mésaventure que connaîtra à nouveau le Rapid la saison suivante face au Milan AC de Schiaffino. De retour en sélection, l’épisode suédois n’aura pas la même saveur que le suisse quatre ans auparavant. Happel finit sa carrière au Mondial sur un nul deux partout face à l’Angleterre. Personnalité incontournable de la sphère footballistique de la décennie, Happel était connu en Autriche pour sa relation d’amitié potache avec son gardien Walter Zeman. Confidents, colocataires, les deux hommes se disputaient constamment sur un terrain. Happel se permettant une fois, lors d’une rencontre amicale, face à une modeste équipe suisse, de lui coller sciemment un but contre son camp afin de piquer son portier ! Happel arrête sa carrière en 1959. Avant d’écrire les pages de l’un des plus grands techniciens de notre sport…

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37 réflexions sur « Un siècle de défense – les années 1950 (première partie) »

  1. Les 50’s, déjà?? Tonnerre de Brest..

    « Certainement le premier défenseur français de classe mondiale », ah bon? Et Mattler dans tout ça?.. 😉

    Happel, c’est vraiment un type insaisissable. Je le vois comme une forte femme qui fît de la moto et des grognements de cochon pour ma part, c’est indéfinissable.

    La tournée brésilienne que tu évoques dans le premier chapitre, c’est celle qu’évoquait ici Polstergeist, dans cet article formidable?? https://www.pinte2foot.com/article/comment-le-football-total-fut-decouvert-a-rio

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    1. Happel était un drôle de bonhomme. Un sale gosse remarquablement intelligent. Avoir joué au Rapid est la meilleure chose qui lui soit arrivé, parce qu’il y a trouvé un cadre. Ça ne l’a pas empêché de faire quelques bêtises, mais vu la bestiole, ça aurait pu être pire.

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      1. Ah, vous êtes donc de ces génies en conserve qu’il convient d’astiquer pour les voir revenir à la vie? C’est bon à savoir.

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      2. D’ailleurs Polster, une explication pour la déroute autrichienne en 1954 face à l’Allemagne ? Complètement exténués après le quart anthologique face à la Suisse ?

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      3. Des explications, il y en a plusieurs. On peut évoquer la récupération, les blessures (Happel était diminué par une blessure à la hanche, un des frères Koerner s’est blessé assez tôt pendant la rencontre, il me semble), et même l’équipement (il pleuvait et les joueurs allemands avaient des chaussures plus performantes).
        Et pis , il y a les changements tactiques apportés par Edi Frühwirth. Le passage du système viennois à un 343 a été un peu compliqué. Et contre l’Allemagne, le Edi s’est livré en plus à quelques expérimentations. Dans la compo, Happel s’est retrouvé derrière avec Hanappi et Schleger… deux joueurs ayant inscrit plus de 100 buts en carrière. Le Schleger, joueur offensif, était un peu paumé.

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      1. Tous très bons joueurs. Beaucoup de sériosité comme aurait pu dire Stefan Kovacs de sa voix rocailleuse, monsieur ajde !

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  2. Gracias amigo.
    A propos du Bangu gangréné par les Bichos et la famille de Andrade, on a déjà eu l’occasion d’en parler sur ce site, il connaît de beaux jours dans les 50es et 60es. D’où venait l’argent que ce club d’ouvriers a réussi à réunir pour attirer Zizinho ?
    Avec Bangu, et sans Zizinho retiré, Zozimo s’impose en 1960 dans un championnat international des clubs disputé aux Etats-Unis, une sorte de championnat mondial des clubs avant l’heure. Fluminense, champion carioca, déclare forfait, et son dauphin Bangu le remplace. Aux côtés de Zozimo, le jeune Ademir da Guia qui, comme son père, fait ses débuts avec Bangu. Le coach de l’équipe est Tim, dont on a également parlé sur ce site.
    Parmi les autres participants notables, l’Etoile Rouge, l’OGC Nice, Norrköping, le Sporting Portugal, la Sampdoria, le Rapid, Burnley, le Bayern… En finale, Bangu s’impose face aux Ecossais de Kilmarnock.

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      1. Un hincha de Boca et un fada de l’OM d’origine portugaise l’ont classé 1er. 20 points sur deux votants et basta ! Dip ne l’a pas inséré dans sa liste.

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      2. Ah oui ? Comme quoi… En tout cas, c’est bien de mettre en lumière un mec comme Zozimo.

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      3. evidement zozimo, heureusement que quelques uns qui s’y connaissent un peu sur p2f pour qu’il soit inclu dans les 10 ! 🙂

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      4. Ahah je l’ai mis si haut, en effet Dip a du m’influencer au moment du vote!
        Pour moi c’est comme Vicente, des supers défenseurs, en avance sur leur temps!

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      5. Zozimo avait une intelligence de jeu et élégance sur le terrain, d’après les portraits de lui, qui en effet avaient lui donnent un côté un peu avantguardiste, puriste. Bien sûr la comparaison avec Domingos s’impose, des ressemblances physique, dans le jeu, Bangu. D’ailleurs Zozimo n’a jamais quitté Bangu avant sa mésaventure, même s’il avait des offres, considéré comme un roi là bas, l’esthète ne voulait pas partir. il n’y eut pas de palmarès en club, mais c’était fort d’avoir était une référence et international brésilien en restant là-bas. Bellini était plus chouchouté par la fédé et son entraîneur, il passait mieux dans le brésil des années 50, le brassard lui avait été donné pour ça. C’était pas le même registre, plus physique et pas certain qu’il en fut meilleur. après Zozimo n’était pas en concurrence direct avec Bellini, il était axial gauche, c’est bien Orlando qui lui a été préféré en 58 et Mauro Ramos pris la place de Bellini en 62. Avec les Santos sur les ailes, Djalma et Nilton (années 1950 c’est aussi l’évolution dans le jeu et les schémas de tactiques, dorénavant avoir de « vrais » latéraux ), le Brésil avait de la matière en défense. Pas qu’en attaque.

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    1. Le tournoi dont tu parles aux États-unis est un des précurseurs de la création de la future NASL. Avec un peu plus tard, l’United Soccer Association en 1967 dont je parlais dans mes tous premiers textes.

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      1. Un lien vers ce tournoi, Khiadia? Quoi que ce soit de +/- fouillé? Un détail m’intrigue..

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      2. Ben oui, éhéh.

        Et ce à double titre : son mécène était alors un richissime brasseur new-yorkais..et le Bayern devenait alors, après l’Eintracht Francfort de l’ex-SS Gramlich, ce second club sur lequel le protecteur US misa à fins de soft-power.

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      3. Ok, je vois : le concept était d’inviter des clubs susceptibles de séduire les diasporas US.

        Ceci dit ça reste étonnant, tous ces clubs du bloc de l’Est..?? Le Dukla, club de l’armée, qui y prend part 5 fois?? C’est fascinant, comme truc.

        Le plateau de la première édition est d’emblée castard. Une sacrée découverte, merci.

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  3. Le Happel a été l’un des meilleurs défenseurs de son époque, en effet. Dans le système du Rapid des années 50, il était celui qui restait en position défensive et sa contribution offensive consistait surtout en des coups de pied arrêtés, dont il était un grand spécialiste. Et on oublie que le Ernstl était doté d’une excellente technique.
    Sa relation avec son compère défensif, Max Merkel (ingénieur dans le civil, je crois) était singulière. Ils se respectaient, mais étaient capables de se disputer comme des gosses. On rapporte que lors d’un match amical à Paris, les deux se sont pris la tête au point de quitter le terrain.
    Happel, Merkel, Hanappi, Binder, Pesser…, ce Rapid des 50’s, question QI foot, c’était pas mal.

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    1. En bossant le truc, j’ai appris qu’il avait une chouette relation avec Ernst Stojaspal. Bien qu’evoluant dans des clubs rivaux. Happel n’hésitait pas à le « menacer » de la broyer si Ernst Stojaspal marquait un but !

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      1. Aha, le Stojaspal était aussi un sacré numéro. Happel et lui étaient de la même génération et se sont très souvent croisés. La rivalité à l’époque se limitait au terrain. Au Rapid, on pouvait trouver un Johann Riegler, qui gamin rêvait de jouer à l’Austria (et qui a fini par le faire, comme son frère avant lui). À l’Austria, il y avait Dolfi Huber, passé par les jeunes du Rapid, ou Aurednik. Et puis, ces joueurs se connaissaient parfois depuis l’enfance, se croisant lors des matchs de rue.

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    1. Et me demande qui aurait triomphé entre la Suède et la France en 58. Résultat identique face au Brésil. Skoglund, Hamrin, Liedholm et Gren. Les défenseurs Gustavsson et Bergkmark. Le gardien Kalle Svenson. La comète Simonsson. Vraiment pas un finaliste au rabais.

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      1. Même résultat mais la France a joué en infériorité numérique de la 30e à la 80e. D’ailleurs, sur le temps de jeu qui s’est joué avec le même nombre de joueurs pour les deux équipes, il y a eu deux à un pour la France face au Brésil.

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    2. 1m88, soit pour la même époque 15cms de plus que la moyenne de ses contemporains aux Îles.

      C’est pas tant que ça comme gap..et cependant j’ai l’impression que les joueurs qui flirtaient avec le 1m90 n’étaient pas si nombreux que cela alors?? Pas faute pourtant que le jeu de tête fût autrement valorisé, de surcroît chez les Britons..

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      1. Les anglo-saxons ne sont pas au point au niveau de la taille. Suffit de voir les mensurations complètement fausses de certains joueurs NBA.

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      1. Difficile de faire plus mythique que le premier match des Coupes européennes. Équivalent d’un France-Mexique 1930 quoi !

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  4. À propos des Suédois dans la Serie A des années 50, un joueur méconnu : Jan Aronsson. Le gus a eu son heure de gloire en inscrivant un quadruplé en 20 minutes contre l’Atalanta. Je viens de checker, c’était un jour où Gustavsson ne jouait pas.

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  5. Allez, j’anticipe un petit peu, pour la partie 2 : le brésilien Nilton Santos (toute sa carrière au Botafogo) surnommé « l’encyclopédie », l’anglais de Leeds John Charles (qui, particularité rare pour un défenseur à l’époque, était aussi buteur avec un excellent jeu de tête !), et bien évidemment le « mur » du Real Madrid Jose Santamaria.

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