A l’occasion de cette troisième saison, la rédaction a décidé de se lancer dans un défi ô combien périlleux, classer les plus prestigieux défenseurs de chaque décennie. Des années 1920 à celles de 2010 ! Toutes les deux semaines, vous retrouverez donc les portraits des plus fameux assassins silencieux, des ténors du tacle glissé ou de la poussette dans le dos… Une façon de mettre en lumière cette confrérie trop souvent oubliée. Des choix cornéliens émanant d’une intense réflexion collective qui demeurera aussi imparfaite que notre tendresse pour l’histoire de ce sport est grande… Bonne lecture !
Numéro 5 : Pietro Rava
Pour représenter l’Italie dans ce top 10 consacré aux défenseurs des années 1940, Virgilio Maroso ou Aldo Ballarin du Grande Torino paraissaient des évidences. Et s’il fallait équilibrer le rapport de force turinois avec un Juventino, cela aurait pu être Carlo Parola. Eh bien non, le jury souverain a élu Pietro Rava, comme s’il s’agissait d’un prix de consolation destiné à corriger une injustice, celle d’un champion du monde relégué au-delà de la 10e place dans le classement des années 1930. Contentons nous d’affirmer penaudement, sans trop y croire, qu’il fut la victime du trop plein de talents défensifs de l’Italie double championne du monde de Vittorio Pozzo.
Ayant grandi footballistiquement au sein du Dopolavoro Ferroviario dans les faubourgs de Turin[1], Pietro Rava est repéré par une ancienne gloire bianconera. D’abord prêté à la SC Virtus, il intègre les rangs de l’équipe première en 1935 alors que vient de s’achever le quinquennio d’oro de la Juventus, cinq titres consécutifs en Serie A. La redoutable mais vieillissante paire Virginio Rosetta – Umberto Caligaris s’efface alors devant la jeunesse d’Alfredo Foni, à droite de la défense, et de Pietro Rava, à gauche. Plus grand et plus fougueux que Foni, Pietro Rava se singularise par un engagement maximal – parfois au-delà des limites, de nombreuses bagarres jalonnant sa carrière – et une inclination à l’offensive, où peut s’exprimer la puissance de son pied gauche.
Sélectionné pour les Jeux olympiques de Berlin, le duo Foni-Rava débute sous la tunique azzurra contre les Etats-Unis et se pare d’or à l’issue de la finale face à l’Autriche[2]. Lors de la Coupe du monde 1938, Rava est d’abord associé à Eraldo Monzeglio, déjà sacré en 1934. Mais à partir des quarts de finale, Pozzo reconstitue l’attelage juventino Foni-Rava et au lendemain du titre italien, dans L’Auto, Lucien Gamblin remarque que Foni et Rava marchent dans les traces de Rosetta et Caligaris.
Avec la Juventus, son palmarès tarde à se garnir[3], l’Ambrosiana et Bologna dominant la fin des années 1930. A défaut de grandes victoires, Rava se signale par une grève du zèle lors d’un match de championnat en 1939, mécontent des conditions salariales pratiquées par la Juventus. Puis la guerre interrompt les compétitions – Rava s’engage avec le Corps expéditionnaire italien sur le front de l’Est – et le prive de quelques-unes de ses plus belles années de footballeur. Après un bref passage à Alessandria en 1946 au cours duquel il glane son ultime sélection avec la Nazionale, il porte à nouveau les couleurs de la Juventus alors que le Torino écrase la Serie A. Il faut la tragédie de Superga pour qu’en 1950, à 34 ans, il goûte aux joies d’un scudetto tardif avec la Juventus.
Sa carrière s’achève en 1952 à Novara en compagnie du vieux bomber Silvio Piola avec lequel il avait partagé les honneurs du sacre mondial en 1938.
[1] L’Opera Nazionale Dopolavoro est une association créée par le régime fasciste pour occuper le temps libre des travailleurs. C’est dans ce cadre que les grandes entreprises créent des clubs de football. Son père étant employé des Chemins de fer, Pietro Rava peut accéder au club du Dopolavoro Ferroviario.
[2] Rava est expulsé dès son premier match avec l’Italie contre les Etats-Unis pour une faute à hauteur d’épaule. Non suspendu, il dispute les rencontres jusqu’au titre.
[3] Deux Coupes d’Italie malgré tout, en 1938 et 1942.
Numéro 4 : Branko Stanković
L’Ambassadeur ! Est-ce une référence à son incomparable élégance ou un hommage à son intelligence, soulignée par un front exagérément haut ? Peu importe l’origine de ce surnom, il illustre parfaitement la classe de Brane Stanković.
Serbe de Bosnie, il évolue au Slavija de Sarajevo puis au BSK de Belgrade quand montent en puissance les milices oustachis et notamment la Légion noire. Club dominant dans les années 1930, le BSK ne survit pas à la guerre, tout comme le SK Jugoslavija, condamné par ses origines bourgeoises lors de l’instauration de la République fédérative populaire de Yougoslavie en 1945. A 24 ans, s’ouvre alors le plus long et le plus glorieux chapitre de sa carrière avec l’Etoile Rouge, refuge de nombreux joueurs du BSK.
Près de 500 matchs, 13 saisons, quatre championnats et trois coupes ornent son palmarès. Mais cela ne dit rien de ce qu’est Stanković. D’une grande correction (sans se laisser aller à la naïveté), défenseur à la technique raffinée, il participe activement au jeu, là où ses contemporains se satisfont d’œuvrer à la destruction des tentatives adverses en menant des combats rapprochés. Ses immixtions tranchantes au cœur du jeu ou sur les côtés créent des décalages dont profite son ami pour la vie, Rajko Mitić, quand il ne conclut pas lui-même ses chevauchées d’une frappe tendue.
Avec la sélection yougoslave, il échoue à deux reprises en finale des Jeux Olympiques. En 1948, les Plavi se heurtent à la rugueuse Suède d’Erik Nilsson et en 1952, après l’invraisemblable qualification contre l’URSS[1], ce sont les intouchables hongrois qui mettent fin à leurs espoirs d’or. Lors de la Coupe du monde 1950, malgré des débuts idylliques face à la Suisse et au Mexique, l’hôte brésilien élimine les Yougoslaves devant 150 mille spectateurs réunis au Maracanã, un espace festif ignorant qu’il deviendra lieu de désolation deux semaines plus tard[2].
Quand Stanković raccroche les crampons pour entamer une longue carrière d’entraineur, son empreinte sur le jeu est telle qu’elle essaime dans les écoles de football et définit durant des décennies le style des défenseurs yougoslaves.
[1] Match nul 5-5 alors que les Yougoslaves mènent 5-1 à la 75e minute. En match d’appui, l’URSS s’incline 3-1.
[2] Encore présent en 1954, il est éliminé en quarts de finale face à la RFA (2-0) après une victoire contre la France (1-0) et un nul contre le Brésil (1-1).
Numéro 3 : Erik Nilsson
Initié à la lutte dans le quartier de Limhamn, à Malmö, Erik Nilsson développe dès son plus jeune âge une agilité et une musculature propices aux corps à corps. Positionné à gauche, il se forge rapidement une réputation de défenseur endurant et intransigeant. De ses premiers pas avec le maillot ciel et blanc de Malmö FF en 1934 à sa fin de carrière en 1953, il participe à plus de 600 matchs et contribue à l’avènement de son club sur la scène footballistique suédoise. Les débuts n’ont pourtant rien d’idyllique : pour avoir enfreint les règles de l’amateurisme, Malmö est relégué en seconde division et ne retrouve l’Allsvenskan qu’en 1936-37. Plusieurs saisons sont nécessaires pour que di blåe s’attribuent un premier titre en championnat en 1944. Puis, de 1949 à 1951, Malmö FF réalise un triplé inédit en demeurant invaincu 49 matchs consécutivement.
A propos de Nilsson, nous sont parvenus des témoignages où les éloges côtoient des critiques à peine voilées. Sa vitesse, son sens du placement et sa sécurité balle au pied composent des qualités qui ne peuvent masquer sa férocité et ses gestes dangereux hors du champ de vision de l’arbitre.
Avec l’équipe nationale suédoise, Erik Nilsson se constitue le plus beau palmarès du pays. De 1938 à 1952, que ce soient aux Championnats du monde ou aux Jeux Olympiques, la Suède ne se classe jamais moins bien que quatrième. Intronisé en 1938 lors du match pour la troisième place perdue face au Brésil et au Diamant noir Leônidas, il est le capitaine au moment où le football suédois ouvre sa décennie dorée. En 1948, face aux Yougoslaves, il tient à bout de bras une défense fragilisée par la lenteur de Knut Nordahl (manifestement mal rétabli d’une blessure), conquiert le titre olympique et participe à l’exceptionnelle performance collective de la délégation suédoise durant ces Jeux de Londres[1]. En 1950, alors que l’Uruguay éteint le Maracanã, Nilsson et la Suède font tomber l’Espagne au Pacaembu de São Paulo et s’octroient une place sur le podium de la Coupe du monde. Enfin, en 1952, il se remet de la leçon infligée par la Hongrie de Puskas et compagnie (0-6) en allant chercher une médaille de bronze en guise de conclusion à son énorme carrière.
Au début des années 2000, un groupe d’historiens crée Le Temple de la renommée du football suédois, une sorte de hall of fame destiné à honorer 11 personnalités, joueurs, entraineurs ou dirigeants du pays. Ni Liedholm, ni Gren, ni Hamrin, ni Skoglund ne font partie de la liste initiale[2]. Erik Nilsson, lui, y figure avec la mention suivante : « Défenseur infatigable qui, sur trois décennies, a disputé au moins les demi-finales de chaque championnat international[3] ».
[1] 16 médailles d’or, deuxième au classement des nations.
[2] Ils intègrent le Temple de la renommée au cours des années suivantes.
[3] Ce qui est inexact car en 1938, il ne dispute pas les demi-finales mais uniquement le match de classement.
Numéro 2 : Augusto da Costa
Les autorités brésiliennes et Jules Rimet avaient tout prévu, les festivités, la cérémonie au millimètre, et Augusto en avait rêvé de comment il allait soulever le trophée… Mais en ce 16 juillet 1950, c’est un Maracanã plongé dans le chaos, l’Uruguay vient de remporter son second titre mondial, balayant de ce fait toute la célébration brésilienne, laissant les officiels pantois, le grand ponte de la FIFA abasourdi et la foule dans le désarroi. Au milieu de ses troupes plongées dans une déception éternelle, Augusto erre sur le terrain, hagard et se demande bien ce qui lui arrive.
Augusto da Costa est né à Rio de Janeiro. Il débute au sein du modeste club de São Cristóvão. À ses débuts, il jouait plus haut sur le terrain, ailier même. Cependant, il n’en avait pas les qualités, un manque de vitesse. Trop lent, le jeune Augusto est repositionné en défense. Son poste de prédilection sera défenseur central droit. Tout au long de sa carrière, c’est plus par ses qualités de dévouement, sa régularité, son tempérament, son sérieux, son leadership qu’il excelle pour surmonter ses limites techniques. Sa carrière prend une tournure plus importante quand il rejoint un grand club carioca, en l’occurrence Vasco da Gama.
Il joue un rôle décisif dans cette équipe qui sera immortalisée comme l’« Expresso da Vitória », considérée comme l’une des meilleures équipes brésiliennes de tous les temps de par ses révolutions tactiques, ses résultats et le jeu proposé. L’équipe comprenait de nombreux internationaux et la quasi-intégralité de l’attaque brésilienne avec Ademir, Chico, Jair, Friaça, en plus du gardien Moacir Barbosa et de son capitaine Augusto qui devient populaire au même titre que le Cruzmaltino. Au sein de la légendaire équipe, il gagne les tournois cariocas à cinq reprise (1945, 1947, 1949, 1950 et 1952). Mais peut-être le plus prestigieux succès de cette équipe est le Campeonato Sudamericano de Campeones, prémisse à la Copa Libertadores, qui se déroule en 1948 à Santiago du Chili dont Vasco sort vainqueur.
Naturellement, ses performances avec le Gigante da Colina l’amène à être convoqué pour la Seleção. Flávio Costa, le sélectionneur brésilien fait d’Augusto son homme de confiance et le nomme capitaine. Augusto accompagne la montée en puissance du Brésil sur la seconde moitié des années 1940. Porté par une génération talentueuse, dont l’ossature offensive est celle du grand Vasco, il est le capitaine de la victoire lors de la Copa América 1949. La compétition est une répétition générale de ce que devait être le Mondial à domicile un an plus tard : le premier sacre mondial annoncé du Brésil.
Un an plus tard, la Coupe du Monde du Brésil était jusque-là parfaite, mais elle finit en tragédie nationale. Comme tous les joueurs brésiliens qui ont participé au match, le capitaine Augusto – certain qu’il aurait dû soulever le trophée – a mis du temps à reprendre ses esprits et en faisait des cauchemars, pour d’autres ce sera plus fatal. « La scène était déjà prête dans mon imagination. Le match était terminé. Le Brésil avait facilement gagné contre l’Uruguay. Nous sommes alignés sur la pelouse, devant la tribune du Maracanã. Après avoir chanté l’hymne national, je prenais la coupe des mains de Jules Rimet. Heureux, je lèverais bien haute la coupe, mais tout ne fut qu’un rêve » confessera Augusto des années plus tard.
Trois ans après, il termine sa carrière en 1953 étant toujours au Vasco da Gama. Il put continuer sa carrière dans… la police, lui qui la faisait déjà sur le terrain. Car Augusto était fonctionnaire de police depuis 1941 parallèlement à sa carrière. Il fut après même chef du secrétariat de la censure. Pour lui et son peuple, il aurait été préférable d’arrêter et censurer les attaquants uruguayens le 16 juillet 1950.
Numéro 1 : José Salomón
José Salomón arrive au Racing Club d’Avellaneda en 1939 après avoir débuté au Talleres de Remedios de Escalada, un club historique du Sud du Grand Buenos Aires, après qu’il fut relégué au terme du championnat de 1938. Il arrive sur la pointe des pieds au sein de la prestigieuse institution du football argentin. Au fil des saisons, il s’impose comme l’un des meilleurs défenseurs de La Academia et du football argentin, non seulement de son époque, de toute l’histoire du football argentin. Le caudillo du Racing occupait le côté droit de la défense en club et en sélection. Capitaine emblématique et respecté, il était un relais indispensable sur le terrain pour les techniciens. Salomón était une idole pour les hinchas et faisait l’unanimité au pays, avant qu’une blessure ne brise sa carrière en 1946.
C’était un joueur rude par moment, s’il mettait de l’intensité dans ses interventions et dans les duels, ce n’était pas pour faire mal ou blesser, car il aimait défendre toujours dans les règles de l’art. Une certaine vision noble de son poste sur le terrain au point qu’on le surnomma le « caballero del fútbol » (le gentleman du football). Un véritable mur pour les attaquants adverses qui se heurtaient à lui, et ne trouvaient pas de solutions pour la plupart. Sur le terrain, c’était un leader, il ordonnait sa défense et passait ses consignes à ses coéquipiers. Avec le Racing, il a disputé 213 matchs officiels, mais sans remporter de titre majeur. Le club céleste est en retrait dans les années 1940. Tout au plus, une Copa de Competencia Británica, un tournoi officiel qui mettait aux prises les dix-huit équipes de première division dans un format à élimination directe, qu’il remporta en 1945 avec la manière contre Boca Juniors ((4-1).
Salomón était également un pilier de la sélection argentine, qui fut à son apogée dans les années 1940. Il gagne trois Championnats Sudaméricains en 1941, 1945 (cf. Photo de garde où il pose en costume entre le gardien chilien Livingstone et Domingos da Guia), 1946 ; et vice-champion en 1942, aligné au côté de Jorge Alberti, puis Rodolfo De Zorzi et Juan Sobrero. Il cumule 44 sélections de 1940 à 1946, en étant capitaine à 28 reprises. Un brassard qu’il avait récupéré en 1942. Les années 1940 sont aussi la montée en puissance de la rivalité Argentine-Brésil qui prend de l’importance, d’autant qu’elle est le théâtre de rencontres tendues, âpres, émaillées d’incidents, d’invectives entre joueurs et fédérations allant jusqu’à un boycott mutuel. En 1946, lors de la « finale » du Sudamericano à Buenos Aires, les Argentins qui avaient remporté tous leurs matchs affrontaient le Brésil, qui était à un point derrière. Cette rencontre marquera un nouveau tournant dans la rivalité.
Lors de ce match, que les Argentins allaient gagner 2-0, l’atmosphère était déjà chaude sur le terrain, en raison notamment d’antécédents récents. Les esprits étaient chauffés par les rencontres précédentes qui avaient été très engagées avec beaucoup de contacts, et de comptes non réglés. À la 30e minute, le joueur brésilien Jair à la lutte pour le ballon, cassa le tibia-péroné de Salomón à la suite d’un contact houleux. Il prend un carton rouge, de même que l’Argentin Vicente De la Mata excédé par le geste et qui le fit comprendre. La suite de la rencontre tourne aux incidents et bagarres, avec une interruption du match de plus d’une heure, et une dispute entre les deux équipes qui ouvrit 10 ans de rupture footballistique entre le Brésil et l’Argentine. Ce qui est malheureux, c’est que cette blessure mettra un terme à la carrière du défenseur argentin, et ce match sera sa dernière apparition au plus haut niveau. El Gran Capitán ne s’en remit jamais.
Il fera son retour malgré tout sur les terrains, mais ne sera plus jamais le même. Il quittera le Racing, un détour par l’Uruguay à Liverpool (Montevideo) avant une fin définitive en 1950 au moment où « son » Racing revient au sommet et initie son triplé national, pendant que l’Argentine, elle ne participe pas au Mondial chez les voisins Brésiliens en raison d’une dispute qui était toujours ouverte.
La suite du classement établi par le grand jury Pinte de foot : Virgilio Maroso (Italie), Billy Wright (Angleterre), Willie Woodburn (Ecosse), Oscar Basso (Argentine), Willi Steffen (Suisse), Joe Mercer (Angleterre), Juan Carlos Sobrero (Argentine), Bartolomé Colombo (Argentine), Ricardo Vaghi (Argentine), Roger Marche (France), Octávio Barrosa (Portugal), Knut Nordahl (Suède), Sándor Szűcs (Hongrie), Carlo Parola (Italie), Aldo Ballarin (Italie).
Schubert Gambetta ne figure pas dans ce classement car le jury a considéré qu’il évoluait le plus souvent au milieu de terrain qu’en défense.
Textes rédigés par Ajde59 et Verano82
Cette intro pour Rava, éhéh..
Les figures que je connais le moins mal sont hors-top 10 : le destin singulier de Szücs, Joe Mercer, Billy Wright bien sûr..
Le reste tient surtout de la découverte, et merci donc.
Haha. Il était triste le comité de rédaction de devoir faire un texte sur Pietro Rava.
Une belle pourriture, ce Rava.
Et d’aucuns s’étonnent que le jury, politiquement clairvoyant, lui ait préféré le résistant Mattler pour les années 1930…
Szücs et sa pendaison…
Elle a l’air énorme, cette histoire : qui pour la raconter ?
Tiens Bobby. Footballski avait fait un truc sur lui.
https://footballski.fr/sandor-szucs-pendu-pour-lexemple
Me suis régalé avec ce site. Dommage…
Sur la photo de garde posent Ricardo Granados, (Colombie), Roberto Porta (maître à jouer de la Celeste), Vicente Arraya (Bolivie), Sergio Livingstone, José Salomón et Domingos da Guia.
A quelle occasion ? Copa América ?
1945 au Chili
Dans les accessits, je lis le nom de Bartolomé Colombo (San Lorenzo 1946, pilier sélection argentine des 40’s) c’est pareil que Schubert Gambetta. Tous deux ont un blase qui claque d’abord, mais ils étaient utilisés aussi bien en défense qu’au milieu. Il y a des articles et comptes rendus de l’époque qui disent que Colombo pouvait évoluer dans une défense à 3, que San Lorenzo aurait été la première (ou l’une des premières) équipe argentine à utiliser fréquemment autour de 1946 et de leur tournée européenne ; et à gauche dans un milieu à trois classique, Colombo était l’un des meilleurs demi-gauche des années 1940). Les années 1940 c’est aussi le début du passage de 2 à 3 en défense, de manière plus formelle.
Nasazzi, Domingos, Salomon, c’est Pinta de fútbol ici hehe
Difficile de ne pas reconnaître la primauté du football sud-américain dans ces décennies…
J’y souscris à 100% évidemment.
c’est le Fred qui boude (d’ailleurs on le voit pas par ici).
J’avais mis Zebec pour le décennie suivante. Belle place pour Stankovic.
Ni Liedholm, ni Gren, ni Hamrin, ni Skoglund ? Il est dur en affaires le comité de sélection suédois !
Chez les attaquants, le suisse Bickel réalisera le même exploit que Nilson. Etre présent et primordial pour les éditions 38 et 50. Figure incontournable du foot helvétique.
Le Vasco d’Ademir et Augusto mythique ! Suffisamment pour être considéré comme un champion continental à posteriori.
Salomon, injustement oublié du Top sur Racing ! Je ne peux pas le nier puisque j’y ai participé… Bravo la cohérence !
Perfumo, Dellacha, eux ont gagné des titres, joués dans des Racing meilleurs. Le pb de Salomon c’est que le Racing était pas au top. Après sur le talent pur, avec Perfumo il n’eut pas meilleur défenseur du Racing. C’est peut être pas précisé, mais à une décennie où les onzes des sélections changent pas mal d’une année à l’autre, Salomon est resté. 40+ sélections c’est beaucoup pour l’époque.
J’aime beaucoup cette discussion que l’on a déjà eue en privé. Remboursez !
Un mot sur Virgilio Maroso. Un des tauliers du Grande Torino. Si Mazzola était le stratège de cette équipe maudite, Maroso en était le leader défensif. Réputé pour sa correction, il est considéré comme le premier défenseur italien à systématiser son apport offensif. Blessé, il n’aurait pas dû se rendre à Lisbonne en mai 1949. Par esprit de camaraderie, il fit le voyage…
Puisque ça parle de hockey, je mets un texte sur Sven Tumba qui fut une des premières du hockey dans ce pays mais aussi international en foot dans les années 50.
https://www.hockeyarchives.info/biographies/tumba.htm
Elle est intéressante la carrière de coach de Stankovic. Un titre avec le Vojvodina de Takac. Qui posera bien des soucis au United de Law. Titré avec l’AEK, Bekistas ou le Fener. Plusieurs fois avec l’Etoile Rouge de Dusan Savic. Tiens pour les mélomanes, une chanson rockabilly en l’honneur de Savic !
https://youtu.be/lZWNnmSt0T4?feature=shared
Et finaliste de la C3 en 1979 face à Gladbach après un parcours magnifique au cours duquel l’Etoile Rouge de Petrović et Muslin éliminent des Allemands, des Anglais et le Sporting Gijón.
Comme le chef le réclame je viens parler d’Octavio Barrosa! Une légende du Sporting, le roc des cinq violons. Plus de 200 matchs avec les lions en (363 en ajoutant ses matchs en jeunes).
décrit souvent comme un défenseur « puissant » et très intelligent.
Il a été cinq fois champions avec le Sporting et comme beaucoup de footballeur de l’époque il pratiquait plusieurs autres sports, comme le Tennis ou l’athlétisme où il a quelques titres nationaux/régionaux!
Il devient un membre influent du club par la suite.
J’en profite pour parler d’un autre grand défenseur portugais des années 30 (que j’ai oublié par erreur) Gustavo Teixeira, longtemps considéré comme le meilleur arrière gauche de l’histoire du Benfica. Au Portugal on lit souvent qu’il avait le niveau des meilleurs défenseurs mondiaux de la décennie mais c’est toujours difficile de juger. J’essayerais de trouver davantage de sources pour en reparler!
Merci l’ami.
Je n’avais pas souvenir que tu en aies parlé dans le top 10 Sporting, il méritait bien ces quelques mots.
Être défenseur derrière les 5 violons ça ne permet pas trop de briller!
J’avais essayé de citer le meilleur défenseur portugais de chaque décennie . A posteriori je pense que des 4 premières c’est Teixeira le meilleur. En tout cas à Benfica il a vraiment une réputation de « grand défenseur ».
Lu 😉
Et on prend rdv pour mes questions là-dessus dans 4-5 jours.