Un siècle de défense : les années 1920 (deuxième partie)

Numéro 5 : Josef Blum

Le joueur aux cheveux bruns et au visage fermé suivant le gardien Rudolf Hiden, est Josef Blum, dit Pepi, le grand capitaine de la légendaire Wunderteam. Né le 4 février 1898 à Vienne, il rejoint le Nussdorfer CA pendant son enfance, avant de signer pour le First Vienna en 1918 où il restera toute sa carrière. Défenseur rapide, au sens tactique aiguisé, doté d’une excellente frappe, Pepi va épouser les plus belles heures du football autrichien. Blum et le First Vienna vont progressivement monter les échelons dans les années 1920, accumulant les places d’honneur sous la direction de Johann Studnicka. C’est le temps de l’insouciance et des coups de butoir des Adolf Fischera ou Otto Hoss. De la consolidation d’un duo défensif Karl Rainer-Pepi Blum qui fera date auprès du public viennois. Enfin récompensé par l’obtention de Coupes à la fin de la décennie, Blum et le First Vienna ne vont laisser que des miettes en 1931, remportant coup sur coup le premier sacre national de l’institution, en n’ayant concédé qu’une unique défaite, ainsi que la prestigieuse Coupe Mitropa qui fit changer Blum de dimension. Après avoir aisément éliminé la Roma en demi-finale, le First Vienna affronte le Vienna AC dans un duel fratricide. Malgré les prouesses du gardien adverse, Rudolf Hiden, son compère de sélection, la troupe de Blum s’impose deux fois, portée par les prestations des joyaux Fritz Gschweidl et Franz Erdl. Pepi se distingue par son attitude noble et son courage, il est aimé de tous, un deuxième titre national en 1933 viendra couronner une carrière en club sans fausse note.

Néanmoins, c’est au sein de la Wunderteam que Pepi s’assurera une place de choix dans les livres d’histoire. 1931 toujours… Pilier de sa sélection depuis 1920, Blum et l’Autriche administrent une raclée mémorable 5-0 à l’Écosse qui cédait pour la première fois, à l’extérieur, face à une équipe continentale. Pour les inventeurs du jeu, la traumatisme est énorme… Pepi est immense ce jour-là, la réputation du foot danubien envahit soudainement les conversations. En l’espace d’un an et demi, la Wunderteam va se défaire 6-0 de l’Allemagne, 8-1 de la Suisse, 8-2 de la Hongrie… Remportant brillamment la Coupe Dr. Gerö 1932 qui regroupait alors le gotha de la scène footballistique de l’époque. Sélectionné pour la dernière fois en mars 1932, capitaine incontesté pendant 12 ans, Blum et son record de 51 capes ne seront battus que par le métronome Ernst Ocwirk…

À la suite de sa carrière, il dirige l’Austria Vienne de Mathias Sindelar, s’adjugeant la Coupe Mitropa en 1933 contre l’AS Ambrosiana de Meazza. Attiré par les atouts financiers du Racing Strasbourg, il opère en Alsace pendant trois saisons, perdant en 1937 la finale de la Coupe. Blum le Viennois pur jus était réputé pour son calme olympien et son sang-froid au moment de tirer un penalty. On le surnommait Wödmasta, le champion du Monde. Honneur dont héritera Ernst Happel quelques années plus tard…

Numéro 4 : Fernando Paternoster

Fernando Paternoster était en avance sur son temps. Défenseur gaucher, élégant, rapide et précis, il était surnommé El Marqués. Un homme hiérarchiquement supérieur comme on aime à dire là-bas… Ayant débuté dans les filiales d’Atlanta, Paternoster débute en première division en 1921, avant de découvrir le professionnalisme au sein du prestigieux Racing en 1927. Si son club n’a plus le brio d’antan, Fernando el Flaco s’illustre suffisamment pour rejoindre l’épopée olympique d’Amsterdam de 1928. Il est l’aigle à deux têtes défensif de l’Argentine, en compagnie du Bostero Ludovico Bidoglio, terreur des attaquants adverses, mais doit se contenter de la médaille d’argent par la faute de la Celeste. Titulaire l’année suivante lors de la Copa America organisée à domicile, El Marqués prend sa revanche face à son rival du Río de la Plata. La belle est attendue par tout un continent, José Della Torre, autre joueur de Racing, et Paternoster forment une muraille redoutée lors du premier Mondial de l’histoire…

Si il est absent face à la France, Paternoster est bien présent lors de la rencontre suivante face au Mexique. Donnant lieu à l’une des premières controverses historiques de la compétition. Pour certains, il est l’auteur du premier penalty raté du tournoi, ou plutôt arrêté par le gardien aztèque Bonfiglio. Pour d’autres, il s’agirait simplement d’un coup franc indirect mal exécuté. Sans conséquence, tant la supériorité albiceleste est importante, les États-Unis en demi-finale peuvent en témoigner…. Sur la pelouse, ce 30 juillet 1930 qui changea pour toujours le cours de notre sport, Paternoster s’arrache les cheveux lorsque Varallo touche la transversale de Ballestero. Le 3-1 en sa faveur était si proche… Cea, Scarone et Iriarte se rebiffent, la Coupe Jules Rimet reste à Montevideo…

Pendant les six années où il vécut à Avellaneda, il n’obtint qu’un seul titre (la Coupe d’Honneur Adrián Beccar Varela, en 1932) mais sa classe, son sourire constant et son accessibilité auront charmé les fans de l’Academía. Il était rusé, sans être fourbe. Aérien sans être couard… A la suite d’un retour furtif à la compétition en 1936, au sein d’Argentinos Juniors, Paternoster prit son bâton de pèlerin pour prêcher la bonne parole au Nord du continent. Fin pédagogue, il consacra les 30 années suivantes à transmettre sa science et sa philosophie de vie à un public conquis. La Colombie et l’Équateur lui en seront éternellement reconnaissants…

Numéro 3 : Armand Swartenbroeks

Armand Swartenbroeks naît le 30 juin 1892 à Laeken. Son père est épicier et il effectue une partie de ses études au pensionnat de Namur, entamant par la suite un cursus brillant en médecine. C’est au sein de l’équipe universitaire qu’il est repéré par le Daring Club de Bruxelles, mastodonte du pays. A tout juste 19 ans, il s’impose immédiatement en attaque, avant de se fixer définitivement en défense. Swartenbroeks gagne le premier de ses trois titres de champion avec le Daring, il est tout naturellement appelé en sélection en 1913 face aux Pays Bas… Pendant le conflit mondial, en dehors de ses fonctions médicales, il participe à des rencontres caritatives, au sein du Front Wanderers où il retrouve le buteur renommé du Milan AC, Louis Van Hege. Pour de nombreux observateurs, les tournées du Front Wanderers poseront les jalons du succès du foot belge par la suite…

La guerre terminée, il retourne au Daring, tout en exerçant en tant que médecin. Convié, aux côtés des Coppée, De Bie et Van Hege, à participer aux Jeux Olympiques d’Anvers, Swartenbroeks remporte une médaille d’or polémique suite à l’abandon du terrain de l’équipe tchécoslovaque. Cette dernière pestant contre la prestation de l’arbitre anglais, John Lewis. Trophée qui demeure sa plus belle consécration. Armand devient peu à peu le taulier des Diables Rouges et demeurera son unique capitaine de 1922 à 1928, année de sa retraite internationale. Sa réputation dépasse largement les frontières. Pour Le Miroir des sports, il est l’emblème sportif de sa contrée, « un type de légende et d’épopée. Un tel joueur n’honore pas seulement son pays, mais le sport lui-même.« 

Le public l’idolâtre, louant constamment sa courtoisie, son éthique et son esprit sportif. Toutefois taire ses qualités de footeux serait une hérésie. Il est bien un des cracks du continent. Souple et rapide malgré son gabarit, il est un as du positionnement et l’un des précurseurs du piège du hors-jeu. C’est un buteur correct bien qu’évoluant au poste d’arrière gauche. Mais chasser le naturel, il revient au galop. Swartenbroeks préféra un jour rater délibérément un penalty qu’il considérait injuste face au Pays Bas. La déception plutôt que la honte… Membre des Diables jusqu’à ses 35 ans, il établit un record de 53 sélections qui ne sera surpassé que par Bernard Voorhoof. Et encore, le conflit meurtrier lui en aura ôté un certain nombre… Homme engagé à gauche, il se lance en politique, devenant bourgmestre de Koekelberg pendant 15 ans. Une place sur le podium mérité pour notre Docteur Rouge.

Numéro 2 : Ludovico Bidoglio

Bidoglio, dit Vico, est la dernière gloire defensive de l’amateurisme argentin. Vif et réfléchi, il fait ses classes au Sportivo Palermo, avant de rejoindre l’amour de sa vie en 1922, Boca Juniors. Aux côtés de son acolyte et ami Rámon Muttis, Bidoglio accumule les titres, six championnats au total, mais développe surtout l’image du dernier rempart parfait, maître-étalon des générations futures. Rapidité de couverture, condition physique irréprochable, refusant la brutalité gratuite, il etait loué pour sa mentalité de gagnant et son fair-play en toute situation. Comme lorsqu’il refusa d’accabler le fameux attaquant d’Estudiantes, Alberto Zozaya, qui venait de lui fracturer la jambe en 1931. Alors qu’il devait tirer un trait sur carrière…

Appelé en sélection dès 1921 face au Paraguay, Bidoglio demeure célèbre pour deux événements particuliers. Il est le premier remplaçant de l’histoire de la sélection lorsqu’il prend la place d’Adolfo Celli, bousculé sèchement par Pedro Cea, lors d’un match face à la Celeste en 1924. Il s’illustre ensuite aux Jeux Olympiques 1928 où il conquiert la médaille d’argent. Connaissant son binôme Mutis sur le bout des doigts, Bidoglio exposera ainsi leur complémentarité au quotidien El Gráfico : « Sur le terrain, les choses se font au gré des circonstances. L’arrière se déplace en suivant les mouvements du milieu. Quand je dois marquer l’ailier parce que Médice prend l’intérieur, Muttis me couvre et Elli couvre Muttis… Si les joueurs défensifs ne reçoivent pas la collaboration de leurs coéquipiers, ils seront dépassés par les joueurs de l’équipe adverse. » Solidarité, esprit de corps, partage des échecs et réussites, telles étaient pour Vico les trois lois fondamentales d’un défenseur qui se respecte.

La tâche ne fut pas évidente pour les successeurs de Bidoglio. Ses contemporains avaient apprécié sa quietude à l’heure du danger, la qualité de ses passes, sa classe tout simplement. Adversaire d’un positionnement ou d’une tactique trop rigide, Vico préférait marcher à l’instinct. Celui qui lui avait fait choisir Boca plutôt que San Lorenzo… Devenu électricien par la suite, Bidoglio rate de quelques mois le train du professionnalisme qui lui aurait permis de se sécuriser financierement. Ôtant pour la dernière fois son coutume de super héros, il redevint Ludovico, homme discret et humble, rêvant à ses milles voyages, veillant sur l’éducation de son fils, entouré de ses amis de toujours.

Numéro 1 : José Nasazzi

El Gran Capitán. Certainement l’unique membre sa génération à pouvoir encore postuler au titre de meilleur défenseur de l’histoire… Le magnifique José Andrade aimait à répéter que Nasazzi la pipelette causait tout le long d’une rencontre « mais ses mots, ses conseils, faisaient de lui le meilleur coéquipier de tous. » Né en 1901, José fait ses premiers pas footballistiques à Lito, modeste club de la zone du port de Montevideo. Ambitieux, il souhaite rejoindre en 1922 le voisin de Bella Vista, qui vient d’être fondé. Refus de Lito, il part en ligue mineure pendant un an, avant de permettre à Bella Vista, sa maison pendant 10 ans, de découvrir l’élite. Ses belles performances lui permettent d’être convoqué pour la Copa América 1923. Nasazzi est titulaire et remporte le premier de ses quatre trophées continentaux, au sein de l’armada que forment les Andrade, José Pedro Cea ou Héctor Scarone.

En préparation des Jeux Olympiques de Paris 1924, la Celeste réalise une tournée espagnole triomphale où elle éparpille la totalité des cadors du coin. Nasazzi est capitaine pour la première fois lors du match d’ouverture face à la Yougoslavie, l’Europe découvre ébahie un football d’adultes. Associé à Pedro Arispe, José, si il n’est pas aussi technique que ses coéquipiers, fait valoir sa vaillance, son jeu aérien et la puissance de sa frappe. A 23 ans seulement, Nasazzi lève les bras vers les tribunes de Colombes. Il est déjà sur le toit du monde… A peine revenu de la frénésie parisienne, José est convié à participer à une immense tournée de Nacional sur le Vieux Continent. La supériorité du combiné uruguayen est telle qu’ils se permettent le luxe de diviser le groupe en deux, afin de s’illustrer à Bruxelles et Paris le même jour ! Nasazzi retrouvera les couleurs du Bolso en fin de carrière… Devenu pour tous el Mariscal, le Maréchal, à la suite de sa troisième Copa America victorieuse en 1926, il confirme la suprématie du foot charrúa, se défaisant au passage du rival argentin, en conservant l’or olympique à Amsterdam.

Influent auprès de ses coéquipiers et des fans, son charisme, sa combativité inspire, voire initie la mystique de la Garra Charrúa. Pour les 100 ans de l’indépendance de son pays, Nasazzi affronte son plus grand défi, la Coupe Jules Rimet à domicile. Sa trilogie internationale se finit comme elle avait débuté par une immense victoire, José est aux combles du bonheur : « Les jours avant la finale, on savait que le Centenario serait plein à craquer. On savait que c’était notre opportunité de battre l’Argentine, avec qui nous avons une grande rivalité. Et c’est ce que nous avons fait. Les Argentins ont été dépassé par l’atmosphère et notre fighting-spirit. Même Luis Monti, l’un de leur joueur clef, n’a frappé personne et a joué comme un gentleman. » Élu, 12 ans après, meilleur joueur de la Copa America 1935, Nasazzi n’aura finalement remporté que deux titres de champion d’Uruguay dans sa carrière, avec Nacional dans les années 1930. Bien maigre en comparaison de son palmarès en sélection. Anecdotique eu égard à son aura toujours intacte…

Le classement complet

1 – José Nasazzi (Uruguay)

2 – Ludovico Bidoglio (Argentine)

3 – Armand Swartenbroeks (Belgique)

4 – Fernando Paternoster (Argentine)

5 – Josef Blum (Autriche)

6 – Virginio Rosetta (Italie)

7 – Pedro Arispe (Uruguay)

8 – Renzo De Vecchi (Italie)

9 – Antonin Hojer (Tchecoslavquie)

10 – Harry Dénis (Pays Bas)

11 – Rámon Muttis (Argentine) et Urbain Wallet (France)

13 – Roy Goodall (Angleterre)

14 – Umberto Caligaris (Italie)

15 – Domingo Tejera (Uruguay) et Humberto Recanatini (Argentine)

17 – Rudolf Ramseyer (Suisse)

18 – Willie McStay (Ecosse) et Bill McCracken (Irlande du Nord)

20 – Fermín Uriarte (Uruguay) et Oscar Verbeeck (Belgique)

22 – Antonio Urdinarán (Uruguay) et Milutin Ivković (Yougoslavie)

24 – Adolfo Celli (Argentine), David Meiklejohn (Écosse) et Carlos Alves Júnior (Portugal)

27 – Jorge Iribarren (Argentine), Fred Keenor (Pays de Galles), Paul Fässler (Suisse), Philippe Bonnardel (France), Alfredo Foglino (Uruguay) et Hans Kalb (Allemagne)

49 réflexions sur « Un siècle de défense : les années 1920 (deuxième partie) »

  1. Merci Khia.
    Parmi les joueurs cités se trouve Adolfo Celli, celui que Bidoglio remplace durant un match contre l’Uruguay. Avant l’avènement de Bidoglio, il était considéré comme le meilleur défenseur argentin du moment. Et pour être sélectionné en équipe nationale en évoluant à Rosario à l’époque, il fallait s’appeler Libonatti (cf. top Newell’s d’Ajde) ou Celli, des cracks.

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    1. Celli, un des premiers cracks en défense tout à fait.
      Il fait partie de l’équipe qui gagne le premier sudamericano pour l’argentine en 1921, une sélection au fort accent de Rosario avec Celli, Libonatti, Gabino Sosa et d’ autres moins connus.

      Recanatini, Iribarren, Mutis dans les autres cités, il y avait de la qualité.

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      1. Oui, le temps parait venu pour chacun de justifier ses votes, ca peut etre rigolo.

        Preciser que je n’ai pas vote pour Verbeeck, et que je placais Swartenbroecks plus loin, largement hors du top5, faut pas croire 😉 Par contre je l’aurais mis sans hesiter dans le tierce pour la decennie precedente.

        C’est bien vu d’avoir repertorie tous les joueurs cites. Puissent les grands oublies parmi eux nous pardonner.

        Les Anglais sont nos grands absents, a priori? Mais les absents des grands tournois ont toujours tort.. Je me rappelle avoir vote pour l’un ou l’autre Ecossais illustres, car dans les debats intra-Brits de l’epoque ils paraissent au-dessus.

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      2. Quant au Belge, c’est dans une démarche de solidarité avec nos voisins qu’il méritait une place d’honneur. Non mais !

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      3. Alex. C’est souvent dans les listes complémentaires que l’on fait les plus belles découvertes. N’ayant pas fait de paragraphe sur eux, certains demeurent mystérieux pour ma part. Verbeeck par exemple…

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      4. 1 Belge par top, c’est la règle pour pas froisser notre alex hehe
        P2F on arrose tout le monde : on cède au lobby des italiens, on donne des gages au rio de la plata, on trouve une petite place pour les belges, on doit caser du français de seconde zone, un joueur du Real pour satisfaire le vieux, un britannique inconnu pour dire qu’on est des experts…

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      5. 1 Belge par top, c’est la règle pour pas froisser notre alex hehe
        P2F on arrose tout le monde : on cède au lobby des italiens, on donne des gages au rio de la plata, on trouve une petite place pour les belges, on doit caser du français de seconde zone, un joueur du Real pour satisfaire le vieux, un britannique inconnu pour dire qu’on est des experts…

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      6. Ah non y a rien à froisser, suis pas chauvin pour un sou! Il vient un moment où ce genre de consideration devient etrangere, et d’ailleurs je dois etre un de ceux qui ont le moins bien classe Gerets.

        Primat aux idees, le reste..

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      1. Ah oui le grand Amiens des années 1920, sa tournée victorieuse en mitteleuropa et en amérique du sud, ses coupes de france, j’ai du louper un chapitre dans l’histoire du foot (hahaha)

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      2. Une légende du grand Amiens, ça se respecte et ça en vaut bien d’autres du rio-placenta machin qui sont juste plus médiatisées par les snobinards de tous poils !

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      3. tiens Alfred, vu que tu sors de ta sieste: qui etait le meilleur defenseur français de la decennie 1920 ?
        Etait-ce ce diable d’Urbain Wallet, a la fois vendeur de semences et d’engrais d apres wikipedia ?

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      4. Tu sais Ajde, dans ce top, nous avons un employé de banque avec De Vecchi, un ingénieur avec Denis, un électricien avec Bidoglio, on peut bien avoir un vendeur d’engrais avec Wallet !

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      5. Bien dit, mon Fred.
        Wallet peut à bon droit prétendre être le meilleur défenseur français des années 20. Ce qui est, il faut en convenir, fort peu de choses à échelle mondiale…

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      6. Khia, tous le monde est tendu ici, à chaque boutade ça mord ! hehe
        Bidoglio etait electricien apres sa carriere .. s il signe a Boca c est parce que San Lo voulait pas lui filer de fric, la securité des joueurs « amateurs ». Boca payé ses joueurs bien sûr !
        Vous en saurait davantage bientot (je fais du teasing partout)

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      7. Alfredo est malheureusement sous influence et a retenu Wallet dans son classement. Il est vraiment dommage qu’un enseignant lorrain réfugié en Béarn ayant décidé de saboter ce top en désignant Wallet numéro 1 ait réussi à abuser Alfredo…

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    1. Carlos Alves c’était un vrai bon défenseur. Je suis sur qu’il n’avait rien à envier à la plupart des joueurs présents dans ce classement. Pour l’anecdote il jouait avec des gants noirs comme son petit fils ….Joao Alves.
      En 1928, il avait été à la hauteur au JO. C’était un petit gabarit mais assez rapide et technique pour le poste.

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  2. Nasazzi et Bidoglio en 1 et 2, logique. le peuple de p2f n’est pas si ignard hehe
    Bidoglio véritable « star » de son temps en argentine, qui était indissociable de son compère Mutis. La paire inséparable était l’équilibre parfait qui a connu les grandes heures du Boca des années milieu 1920 et de la sélection. J’en reparlerai dans quelque mois, « stay tuned » comme disent les anglosaxons.

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      1. mes 10 étaient: Nasazzi, Arispe, D.Tejera, Uriarte, Urdinaran (Uruguay) Bidoglio, Mutis, Celli, Paternoster, Iribarren (Argentine).
        Nasazzi, bidoglio au dessus du lot incontestable d’après tous les témoignages de presse et des joueurs eux mêmes.
        côté argentins: raisonnement par « paire » (souvent aligné en club et sélection), complémentarité centrale entre les deux backs, l’un plus technique souvent à droite, l’autre plus dur et physique à gauche. C’était la force du duo Bidoglio (technique)-Mutis (dur) qui était au sommet grosso modo de 1924 à 1928, les deux jouaient à Boca. Les deux ont été souvent alignés ensemble en sélection. J’en reparlerai dans quelques mois, t’inquiètes ! hehe
        L’autre duo précurseur, plutôt fin années 1910 et tout début années 1920, était Roberto Castagnola (technique) et Armando Reyes (dur) du Racing. Pedro Omar (technique) et José Fossa (dur) de San Lorenzo ontr brillé au milieu de la décennie … Iribarren de River, Celli de Newell’s, Recanatini du Gimnasia LP (le fameux Expreso) se sont bien mis en évidence aussi. Et au Mondial 1930 nouvelle paire Racing, Paternoster-Della Torre. On peut toujours dire qu’un tell ou un tel mérite mieux ou devrait y être, mais encore une fois diffiicle de comparer les aires géographbiques. Je donne un large avantage au rioplatense, peut être trop. Mais en son sein, nasazzi et bidoglio dominent devant les autres avec une forte densité qualitative.

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    1. Je le tiendrais volontiers pour le grand defenseur europeen (continental) de son temps. A priori devant Hojer, mais??

      Je suis surtout content de voir apparaitre Dénis, c’est à lui plutot qu’à De Vecchi que j’aurais du donner des points.

      Quelqu’un a-t-il idee de ce que les Uruguayens dirent de Dénis? Tout avis sudam sur les Europeens ici cites m’interesse, merci.

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      1. Je m’en doutais. Donc en partant de la gauche et en deblayant vers la droite horizontalement, c’est le 4ème joueur qui apparaît. Le brun aux visage fermé, juste derrière Hiden.

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      2. Et pour la photo de Nasazzi, je l’ai trouvée plusieurs fois. Par forcément cadrée de la même façon. En noir et blanc également, il me semble.

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    1. Sur les qualités pures, non. Mais sur l’aura, le palmarès, la place dans l’histoire du jeu, indubitablement. C’est le seul dont n’importe quel fan de foot a déjà entendu le nom. Les autres, il faut vraiment s’intéresser au foot de cette époque…

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      1. Mon grand-père espagnol, né une quinzaine d’années après le tien, n’avait d’yeux que pour Charlton. Qui dans sa bouche devenait Robí Charto. Comó corría el calvo ese ! Me demande également ce qu’il a pu voir de Charlton à l’époque, sans télévision à la maison.

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    2. C’en est l’archetype, non? Un peu comme on disait d’un Fangio?

      En tout cas un des trois noms qui tournaient en boucle dans la bouche de mon grand-pere (né debut des annees 10..mais à quelles infos avait-on alors acces? pouvaient-ils mieux juger que nous?), avec Puskas et Coppens (aux Pays-Bas il eut dit Lenstra).

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  3. On rappellera tout de même, à toutes fins utiles, le rôle du capitaine dans cette décennie.

    Ce n’est pas un hasard ou un oubli si les noms des sélectionneurs de l’Uruguay ou de l’Argentine, qui dominèrent largement l’époque, sont fort peu connus. C’est que la tactique sur le terrain était du ressort des joueurs, et singulièrement du capitaine. L’entraîneur portait bien son nom : il avait charge, avant tout, de la préparation physique des artistes.

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  4. J me répète de semaines en semaines, de mois en mois et maintenant d années en années…. mais vraiment bravo khia.

    Je sais pas qui passe après toi sur ce top, mais va falloir la crème de la crème….

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