Numéro 10 : Bernd Cullmann
Dans une époque où l’on donne du « Champion du monde », à tort ou à raison, à des joueurs sans aucune minute dans la compétition, Bernd Cullmann, lui, ne se considère pas comme tel. Et peu importe son but face à l’Australie au Mondial 1974. Un titre s’obtient en jouant la finale, y punto.
Le long Cullmann n’a jamais cherché la lumière ni à travestir son pedigree. L’enfant de Porz s’imaginait simplement banquier, avant que son ami Wolfgang Weber, du même bled que lui, ne souffle son nom à la direction du FC Cologne. Pour 500 marks par mois, Bernd délaisse, en 1969, les guichets et sa position d’attaquant pour débuter un bail de 15 ans avec le club étendard de la Rome du Nord.
Une loyauté sans faille, malgré les appels du pied du Bayern pour remplacer Kaiser Franz. Un rumeur que ce milieu, défenseur sur la fin de sa carrière, sobre et robuste mais non dénué de toucher n’a jamais réellement envisagé. « Un changement n’était pas nécessaire car j’étais au firmament de ce club. Aux côtés de joueurs comme Overath, Flohe ou Löhr, nous avons presque toujours joué les premiers rôles. »
Cullmann apporte l’équilibre à la fantaisie rhénane des années 1970 et, dans une décennie allemande unique en talents, fait son trou en sélection juste avant le Mondial à domicile. Il y est titulaire jusqu’à sa disparition des plans d’Helmut Schön.
A Cologne, Cullmann répète ses gammes auprès de la génération Overath- Löhr, pour ensuite tempérer les caractères fougueux de la bande de Schumacher. Ses efforts et sa fidélité se voient enfin récompensés par un fantastique doublé en 1978. Une consécration qu’il gratifiera d’un but précieux en finale de la Coupe face au Fortuna Dusseldorf de Klaus Allofs. Cullmann ne revivra jamais une satisfaction personnelle identique, soulignant a posteriori le travail de Hennes Weisweiler avec qui les différends étaient multiples au départ.
Si 1974 demeure le Mondial de la frustration, celui de 1978 est celui de l’ennui. Ennui sur le banc tout au long de la compétition. Ennui en périphérie de Cordoba, constamment surveillé par les services secrets de Videla. Pourtant Jupp Derwall convie le vieux soldat à l’Euro 1980 en Italie, Cullmann et Bonhoff étant les derniers survivants de la gloire mondiale conquise six ans plus tôt. Bonhoff, un rival devenu ami, qui lui prît sa place dans le onze après une calamiteuse prestation face à la RDA.
Bernd est le patriarche, le sage parmi Die Geißböcke, les Schumacher, Zimmermann ou le blondinet Schuster. Il est titulaire face à la Tchécoslovaquie et la Grèce mais semble à nouveau destiné à vivre une finale sur le banc, jusqu’à la blessure malencontreuse du « Walz von der Pfalz » Briegel. Cullmann entre en jeu en pleine période de domination belge. Vandereycken égalise sur penalty mais la girafe Hrubesch anéantit les espoirs de la bande de Van Moer à deux minutes du terme. Quel plus beau théâtre que Rome pour quitter la scène internationale ? La finale a été jouée, ce titre européen est donc le sien.
De nos jours, Culmann et Weber hantent toujours les gradins de l’ancien Müngersdorfer Stadion, accompagnés de leurs femmes et de Carsten, le fils de Bernd qui joua 11 ans pour le club de son père.
Numéro 9 : Wolfgang Weber
Un but à Wembley, un pile ou face à Rotterdam, dès qu’il y’avait du drame, Wolfgang Weber n’était pas loin.
Vainqueur de la toute première Bundesliga, en 1964 mais aussi de la seconde de son club, en 1978, juste avant sa retraite, il aura traversé 15 années de FC Cologne en étant toujours lui-même : un défenseur rude mais juste.
Né en actuelle Pologne, à l’époque du IIIe Reich, dans la ville de Sławno en juin 1944, ses parents quittent la région pour partir à Porz, en banlieue de Cologne. Dans le petit club de sa nouvelle ville, il est vite découvert par Zlatko Čajkovski qui le fait rejoindre Cologne juste avant son propre départ pour Munich.
Dans ce qui sera son premier et unique club en carrière, Bulle, le Taureau, fait ce qu’il sait faire de mieux, défendre comme un mort de faim, tacler et parfois marquer quelques buts.
Mais ce qui marque chez Weber, c’est que l’histoire du football s’est écrite avec lui.
30 juillet 1966, Wembley. Wolfgang a 22 ans et est titulaire en défense centrale dans une finale de Coupe du Monde. Geoffrey Hurst et Martin Peters ont répondu à l’ouverture du score d’Helmut Haller. On joue la 90e minute, la RFA semble ne pas pouvoir vaincre l’Angleterre, largement dominante, quand Weber profite d’un Gordan Banks qui glisse pour marquer le but de l’égalisation au bout du suspens tel un renard. Malheureusement, deux nouveaux buts de Hurst, dont le très controversé But de Wembley, brisent le rêve allemand d’une seconde Coupe du monde. Pour Wolfgang, c’est un premier échec avec l’équipe nationale. Malheureusement pour lui, il participe à la Coupe du monde 1970 mais reste impuissant sur le banc devant ce qui deviendra le Match du Siècle. Il n’est pas sélectionné par Helmut Schön pour l’Euro 1972, supplanté par la génération bavaroise et le duo Schwarzenbeck – Beckenbauer. Sa carrière internationale s’achève début 1974, juste avant le Mondial remporté par la RFA à la maison…
Il est également un acteur majeur du pile ou face de Rotterdam, quand après deux matchs nuls en quart de finale de la Coupe des Clubs Champions 1964-1965, un match d’appui est décidé à De Kuip, stade du Feyenoord. Ian St John puis Roger Hunt marquent d’abord avant que Karl-Heinz Thielen, avant la mi-temps, puis Hannes Löhr, au retour des vestiaires, n’égalisent. Après 300 minutes de jeu, les deux n’équipent n’ont toujours pas réussis à se départager mais à l’époque, il n’y a pas encore de tirs aux buts. Tout va se jouer à pile ou face. Ron Yeats et Hans Sturm vivent un moment d’histoire. Le lancer est favorable à Liverpool, les Reds iront en demi-finale, pas Cologne.
Mais avant même le premier but de Liverpool, Wolfgang Weber se fracture le péroné dans un choc avec Gordon Milne. Il ne peut jouer pendant une vingtaine de minutes et Cologne est donc forcé à jouer à dix contre onze, il n’y a pas de changements à l’époque. Weber revient sur le terrain, en mauvais état, à la mi-temps, ce dernier joue plus d’une heure avec le péroné en miettes et se retrouve proche de marquer un but en prolongations, mais manque sa frappe, scellant le sort de son équipe…
En janvier 1977, on lui diagnostique une myocardite nécessitant une hospitalisation. Sa carrière s’arrête alors. Il joue néanmoins un ultime match de jubilé, en même temps que son copain Johannes Löhr, contre l’équipe de RFA.
Numéro 8 : Hannes Löhr
Chance, malchance ? Verre à moitié vide ou à moitie plein, la carrière de Hannes Löhr est une question de sensibilité. Lui préférait en sourire. Les moments difficiles ne s’éternisaient jamais longtemps dans ce cœur profondément doux et humble.
Un refuge, une famille, Lohr les trouvera au sein du FC Cologne, à l’instar de Culmann et Weber. Orphelin et apprenti machiniste, Löhr se fait remarquer en ligue régionale du côté du Sportfreunde 05 Saarbrücken. Hannes est un ailier gauche extrêmement rapide et malin qui devient d’objet de toutes les convoitises en 1964. Se permettant le luxe d’être appelé en sélection lors de la dernière d’Helmut Schön en Finlande, alors qu’il évolue en division inférieure, et de signer chez le champion en titre, Cologne, pendant qu’il effectue son service miliaire.
Lohr se fait une place dans une ligne d’attaque de qualité, les Thielen, Overath ou le vétéran Schäfer, et passé la déception de la pièce coincée perpendiculairement dans la boue de Rotterdam face à Liverpool, devient l’artilleur numéro un des boucs. En 1966, il marque 18 buts et connaît sa première cape l’année suivante face au Maroc. Il signe un doublé.
Mais il était écrit que rien ne serait simple pour De Nas, le nez. Il est du bourbier de Tirana qui verra échouer la RFA dans sa quête de l’Euro 1968 et une maladie pulmonaire le tient éloigné des terrains, alors qu’il vient juste d’être sacré meilleur buteur de Bundesliga avec 27 réalisations. Il accroche malgré tout le wagon pour le Mexique 1970, remisant de la tête la ballon pour le but libérateur de Müller face à l’Angleterre, et rate le chaos des prolongations face à l’Italie, après son remplacement par Libuda. Mais Hannes se sent fautif. Il a oublié de mettre ses chaussettes porte-bonheur ce jour là…
Son parcours en club est jalonné d’une relégation évitée de justesse en 1969, malgré une grande campagne européenne stoppée par le Barça, et de médailles en chocolat dont une grande finale perdue face à Gladbach en 73. Celle où Netzer imposa l’heure de son entrée sur le terrain à Weisweiler pour marquer le but victorieux.
Hannes verra du banc probablement la plus belle équipe allemande triompher à l’Euro 1972. Lohr connaîtra 20 sélections.
En 1975, il met fin à sa carrière. Enfin le croit-il, jusqu’à un appel désespéré de son ancien président Peter Weiand un an après. « Hannes, tu dois rejouer. Dieter Müller souffre d’une grave pleurésie. Il est absent six mois et tu es notre seul buteur expérimenté. »
Bon soldat, Da Nas rechausse les crampons aux côtes du Belge Van Gool et gagne coup sur coup deux coupes et ce titre 1978 tant désiré. Un palmarès plus en adéquation avec son talent, c’est fini.
La boue de Rotterdam, la tuberculose, Tirana, une maladie du foie ou une intoxication sanguine, tel fut le lot du meilleur buteur du FC Cologne en Bundesliga avec 166 buts. Verre à moitié vide.
Mais comme il le soulignait à Kicker en 1975, « je ne suis pas du tout malchanceux, je suis plutôt un gars chanceux parce que j’ai tout surmonté si rapidement. » Verre à moitié plein.
Numéro 7 : Karl-Heinz Schnellinger
Karl Heinz Schnellinger, c’est une légende de l’AC Milan, certes. Mais avant de devenir le teuton favori de la cité de Saint-Ambroise, Schnellinger était l’un des plus grands défenseurs de l’avant Bundesliga.
Né à Düren, une bourgade à 40 kilomètres de Cologne, Karl-Heinz joue quelques années dans le club du coin avant de rejoindre Die Geißböcke à l’âge de 19 ans. Il devient immédiatement titulaire au sein de la défense colognaise. Mais pourtant, avant même son recrutement par Cologne, il est déjà en équipe nationale, jouant la Coupe du monde 1958, uniquement contre la Tchécoslovaquie en poules mais également le match pour la troisième place face à la France de Just Fontaine. Ce record de précocité en fit le plus jeune joueur à jouer un match de Coupe du Monde avec l’Allemagne jusqu’à Youssoufa Moukoko en 2022.
Arrivé en 1962, son statut au sein de la sélection n’est plus le même que quatre ans auparavant, elle semble loin l’époque où il était un gamin jouant dans un club amateur, quatre ans après, il est devenu un pilier de la défense ouest-allemande. La Mannschaft ne dépasse pas les quarts mais elle n’encaisse que deux buts en quatre matchs.
Au sein des Boucs, il forme une défense de fer en compagnie de Georg Stollenwerk, également international ouest-allemand. Schnellinger perds la finale de 1960 face à Hambourg 3 buts à 2 avant de remporter le titre en 1962 après une victoire 4-0 face à Nuremberg, sa période colognaise se termine sur une défaite en finale l’année suivante 3-1 face au Borussia Dortmund. Malgré un poste peu enclin à amener des récompenses individuelles, Karl-Heinz réussit l’exploit de finir Joueur allemand de l’Année en 1962 mais également troisième au Ballon d’Or en 1962 puis sixième en 1963.
Après cette dernière saison, Rome fait une offre de 1,12 million de Deutsche Marks pour le latéral de seulement 24 ans, ce qui en fait le deuxième joueur le plus cher du monde à l’époque. Après une saison en prêt à Mantoue, il fait une saison pleine avec la Roma. Une Coppa Italia remportée plus tard, Karl-Heinz peut aller écrire sa légende plus au nord à Milan au sein de l’AC Milan de Nereo Rocco.
Sa renommée à l’époque comme un joueur à l’immense talent est telle que lorsque le légendaire Stanley Matthews fait son match d’adieu en 1965, Schnellinger est entre Rome et Milan à ce moment-là, Karl-Heinz est choisi pour être le titulaire au poste de latéral gauche et sera donc le principal adversaire du sorcier du dribble.
Numéro 6 : Dieter Müller
Le successeur du grand Gerd. Logique, non ? Un Müller en chassant un autre. Sauf que Dieter d’Offenbach n’a jamais connu son père biologique, un ancien pro, et qu’il doit son patronyme à son père d’adoption, Alfred, qui décéda à l’aube de ses premiers exploits.
En 1969, Dieter intègre à 15 ans le Kickers Offenbach des frères Kremers qui remportera la coupe cette saison. Dieter apprend les ficelles du métier auprès de vieux routiers tels Kostedde et Sigfried Held et l’arrivée de Gyula Lorant lui permet d’engranger un peu de temps de jeu. Mais le courant ne passe pas avec le très martial Hongrois. Cologne saute sur l’occasion en 1973, Dieter a 19 ans.
Overath l’accueille les bras ouverts. « Dieter, tu es exactement ce dont nous avons besoin. » On peut affirmer que Wolfgang a eu du nez… Le coach Cajkovski, homme sympathique mais un peu foutraque, en fait sa tour de contrôle autour de laquelle gravite Löhr. Dieter plantera 55 buts en championnat lors des ses trois premières saisons au club.
Müller est un homme de surface physique, clinique dans son placement et au jeu de tête efficace. Il est fort logiquement appelé par Helmut Schön et ses débuts internationaux sont tonitruants puisqu’il marque un triplé lors de la demi-finale de l’Euro 1976 face à la Yougoslavie ! En finale, il redonne espoir à la Mannschaft mais ne pourra rien face à la fantaisie de Panenka. Malgré cette superbe entrée en matière, sa relation avec Schön et la sélection sera frustrante. Mis en concurrence avec Hrubesch, Fischer et Rummenigge, il disparaîtra des radars, à 24 ans seulement, à la suite Die Schande von Córdoba et de la déroute face à l’Autriche au Mondial 1978. 12 maigres sélections, pas plus…
Le retour à Cologne de Weisweiler, dont Müller dira qu’il avait 20 ans d’avance, propulse l’Offenbachois vers les sommets. Dieter marque 34 buts en 34 journées en 1977, chiffre que seul Lewandowski atteindra par la suite. Il conserve son trophée de meilleur buteur l’année suivante, à égalité avec Gerd, et s’empare dans un final haletant du titre de champion à la différence de buts face à Gladbach ! Dieter mettra six buts sur un match au Werder, un record toujours d’actualité.
1979 est l’année des déceptions. Cologne échoue d’un cheveu boueux en demi-finale face au Forest de Clough et rate une qualification européenne pour la première fois de la décennie. Dieter continue de scorer mais écoutant son coach Rinus Michels qui lui conseille de changer d’air, il signe en 1981 au VFB Stuttgart où il côtoiera les frères Förster, Hansi Müller, Karl Allgöwer ou Didier Six ! Un départ qu’il regrettera des années après. La suite est connue. Bez, le vin, Giresse, Lacombe et la Juve, pour celui qui demeure le troisième buteur historique en C3 après Larsson et Waldo. L’homme aux 159 buts en Bundesliga. Un profil carnassier et fiable qui manque cruellement à Cologne , Bordeaux ou l’Allemagne depuis des années…
La deuxième partie de ce top est à lire ici.
En collaboration avec l’ami Alpha !
Ah ça c’est classe, le FC Cologne….. et puis, ce bouc..
L’histoire en est normalement arrêtée : le premier bouc fut un don, il y a bon 60 ans le club prit le parti de faire parader l’animal sur la pelouse..puis un rite d’avant-match s’installa, avec toute la « généalogie » des boucs « Hennes » (Weisweiler bien sûr, pour moi le plus grand entraîneur ouest-allemand) I, Hennes II, Hennes III, etc..
L’histoire est sympa mais, désolé : c’est léger! Car je me permets de douter qu’offrir un pingouin-macaroni au PSG suffise du jour au lendemain à en faire le totem du club pour des décennies!, il y fallut autre chose..et, en l’espèce, cet autre chose fut un terreau qui était en fait hyper-favorable à l’image du bouc, en gros depuis le Limbourg belge jusqu’à la rive gauche du Rhin, tiens, devinette : savez-vous de quoi parle ceci : « Par-dessus la maison, par-dessus le jardin, par-dessus la clôture et cela jusqu’à Cologne dans la cave à vin »…….?
Eh bien ça parle de boucs, de boucs qui volent dans le ciel (« par-dessus la maison, etc.. ») plus précisément, et menés par des brigands les chevauchant.. En somme, bien avant que le FC Köln ne le reprit à son compte : un élément fort du folklore rhénano-mosan, qui conduisit d’ailleurs à des centaines de condamnations à mort pour sorcellerie à compter du XVIIème siècle : ces « Bokkenrijders » (« conducteurs de boucs »?) étaient des voleurs de grand chemin, çà et là des Robin des Bois made in Basse-Lotharingie.. pour sûr leur existence fut vécue comme une menace pour l’ordre établi, d’où les persécutions dont ils furent l’objet………….et la sympathie qu’ils y gagnèrent parmi le petit peuple, sur quoi ces braves mascoettes « Hennes der Erste », « Hennes der Zweite », « Hennes der Dritte » (etc.) eurent beau jeu de surfer à compter du début des 60’s.
Des témoignages de ces si populaires « Bokkenrijders », on en trouve un peu partout dans la région, comme ici par exemple dans le village de ma belle-mère, sur un rond-point : https://www.volksverhalen.be/sites/default/files/Bokkenrijders_Wellen.jpg
Entre frontière belge et Cologne c’est kif-kif : le bouc y est la star des campagnes linguistiquement bâtardes, partout où domine encore le plattdeutsch (une espèce de haut-allemand pas vraiment dégrossi)……. Si le FC Köln devait se totémiser, don ou pas don : il était inévitable que ce fût un bouc!
C’est étonnant que ce club qui fut au top du foot allemand de la fin des années 50 à 1990 en gros, soit dans cette période de marasme depuis 30 ans. Evidemment, c’est cyclique et tous les clubs ne peuvent demeurer au sommet en meme temps mais leurs rivaux de Leverkusen ont clairement pris le relais.
Avec moins de splendeur pour le Bayer, à mon gout. Meme si c’est un club estimable et doté d’une belle histoire.
Hambourg a vécu les mêmes avanies, Schalke.. Mégestion coupable.. + absence de réel parachute……….. + concurrence déloyale (voire acharnement) dans le cas de Schalke, rapports de force politiques obligent.
Il est acquis que, si le FC Cologne dispose certes d’appuis politiques (le foot (ouest-)allemand est politisé de fond en comble ; directoires archi-politisés), ils sont toutefois beaucoup moins puissants qu’à Dortmund (caisse de résonnance N°1 du SPD) et, surtout, qu’au Bayern (créature postwar et relais footballistique de la CSU/CDU).
Après l’affaire Kirsch, qui à tous les coups eût dû mettre à mort le Borussia Dortmund, tout fut entrepris pour sauver à tout prix le géant de la Ruhr..dont en mobilisant le rival footballistique et politique du Bayern.. ce qui participa de l’instauration de ce duopole, et gagna ce-faisant au Bayern une image pas piquée des vers (car il fallait oser, lol) de sauveur/protecteur du foot allemand.
Hambourg, Köln ou Schalke n’appartiennent pas à ce duopole Dortmund-Bayern, fort illustratif de ce théâtre (cette farce) qu’est le jeu politique – du blablabla pour faire accroire que.., alors qu’au fond Bayern et Dortmund s’entendent (désormais) fort bien en coulisses et pérennisent de la sorte leurs situations respectives de rente, l’un prospérant de sa position ultra-dominante..et l’autre se satisfaisant d’être le numéro 2 sur la longue durée, à moindres risques et moindres frais.
La Rhénanie occidentale, jadis si florissante sur le plan footballistique (Cologne donc, mais Gladbach aussi!), a perdu énormément de soutien populaire ces dernières décennies.. Chose inenvisageable jadis : les fanions et drapeaux du Bayern y dominent désormais le paysage, et pas d’un peu…………… Dans les 80’s : pas le moindre!.. mais désormais on n’y trouve quasi-plus que ça dans les campagnes du coin.
Le FC Cologne n’a plus une très bonne presse dans ma région liégeoise, l’enculada subie en 1/4 de C3 81 fut trop violente, pour plupart des footballistes du coin ça reste impardonnable, tout qui suivit cette boucherie peut les comprendre.. mais c’étaient surtout Michels (lequel corrompit alors l’esprit du club) et l’arbitre qu’il fallait blâmer, et je trouve surtout matière à regretter le déclin de ce grand club, qui sur le plan de l’exigence stylistique reste inégalé dans l’Histoire postwar du football allemand.
Mainmise à tous niveaux des deux faux-ennemis Bayern-Dortmund oblige, il faudrait un cataclysme ou un sacré changement de paradigme pour redistribuer les cartes, le FC Köln risque d’attendre encore longtemps avant de retrouver le haut du panier..
Style……….
De manière générale, on peut affirmer qu’il ne fait pas bon se démarquer dans l’ambition-jeu en Allemagne, c’est du moins ce que peuvent suggérer les cas des deux clubs historiquement les plus soutenus sur ce point (Cologne pour l’après-guerre, et Schalke pour l’avant-)..
Vaut mieux « rester groupir » en Allemagne!, primat tous azimuts au réconfortant et « sous-contrôle » ronronnement, le moule..et ce n’est pas qu’en football qu’il vaut mieux ne pas y sortir des clous.
Quand le Bayern entreprit d’en sortir en signant Guardiola : ce fut un scandale pas possible, jamais le board munichois n’avait été à ce point divisé dans son Histoire postwar!..et s’il fut alors question de renoncer au vieux paradigme, c’était surtout parce que le Bayern entendait mondialiser son football, faire un sien un football-tendance de sorte de conquérir de nouveaux marchés, voir plus loin que l’Allemagne et son hinterland habituel (Scandinavie et Europe centrale), car sinon..
Ce ne fit de toute façon long feu..
Bota
Je ne connaissais pas la réputation d’esthète de Schalke. Je n’ai connu que des générations battantes plus que joueuses.
Cette équipe de Cologne 79 aurait fait un beau vainqueur de c1. Et le coup n’est pas passé loin.
La Bundesliga a perdu tout son charme depuis 10 ans. Alors que c’était un championnat relativement équilibré depuis le debut. 2 titres du Bayern, un autre détenteur…
Schalke pour l’avant-guerre, oui. Club alors et de loin le plus populaire d’Allemagne.. mais cela ne leur attira que des emmerdes (de surcroît durables).
Très sympa, cette première partie, écrite par quelqu’un qui connaît visiblement bien le foot allemand. Dieter Müller, qhe de bons souvenirs avec « mes » Girondins de la grande époque Bez-Jacquet-Giresse ! Ce doublé contre Carl Zeiss Iéna, ce but de renard contre le Dinamo Bucarest, ce match de maudit en quarts de C1 1984-85 contre Dniepropetrovsk (comme ça s’écrivait à l’époque) et un Serguei Krakovsky (idem pour l’écriture) en mode extra-terrestre qui lui avait même arrêté un penalty, ce but de l’espoir contre la Juve en demie retour un mois plus tard… que de bons souvenirs ! J’attends avec impatience la deuxième partie… Littbarski, Schumacher, Klaus Allofs, Overath, Woodcock ?
Il te manque le plus élégant et inventif d’entre tous, que je préfère ne pas citer pour ménager le suspense (inenvisageable qu’il ne figure dans le top 5 voire 3).
Si c’est celui qu’on a vu à l’Euro 80, il n’a fait que deux saisons au Effzeh (mémorables, certes, mais deux seulement tout de même) et est plutôt resté dans l’histoire pour ses exploits dans un autre pays…
Nein, pas Schuster : beaucoup plus élégant, un artiste.. « celui qui dansait avec le ballon »!
(j’aurai l’air con s’il n’est pas repris 🙂 )
G.g.g
Expert? Pas vraiment pour ma part. Je connaissais ce club et ses légendes en surface. Mais bosser dessus ouvre de nouvelles perspectives. Je pense que c’est la cas d’Alpha également.
J’ai pris en compte tes souhaits de photos pour ton texte. Merci!
https://i.imgur.com/GZZrf7t.jpg
Salut les pingouins-macaronis (hihi),
Bernd est-il lié à Carsten, qui effectua aussi toute sa carrière de joueur au 1.FC Köln ?
Oui, Bernd est le père de Carsten.
Merci pour ce top car je ne connais pas grand-chose des joueurs cités. Dieter Müller, je me souviens de lui à Bordeaux et de son duo avec Lacombe qui fonctionnait bien. Quant à Schnellinger, c’est une légende de Serie A, surtout à Milan. En Italie, il était surnommé « Volkswagen » pour son endurance et sa fiabilité.
N’oubliez pas le japonais Yasuhiko Okudera, Heinz Flohe et plus récemment Thomas Hässler et Anton Polster.
Ah ! non, pas Polster.
On en entend déjà assez parler comme ça…
Étrange cette version de Sofoot !
Oui mais bien mieux fréquentée !
GYNOGEGE
Juste pour te dire que ton texte passera le 16 janvier. Merci à toi et si tu as en tête des photos pour illustrer ton texte, mets les sur le forum à l’entrée Echanger avec les membres de la rédaction. A plus!
juste un petit passage (et message^^) encore une Madelaine avec Schnellinger!!
j’ai eu un bouquin (genial et que j’ai jamais retrouvé chez mes parents) que j’ai poncé et bien abîmé pour la WC86 qui retraçait l’histoire des coupes du monde (c’est là que j’ai découvert Mexico 70 et Cubillas) et le récit de la demi finale m’a marqué (superbes photos en noir et blanc pour certaines) et c’est donc lui à « l’origine » de l’orgie des prolongations en égalisant à la 90éme j’ai eu un pincement nostalgique en voyant son nom dans l’article… les gars je vous remercie pas de me plonger dans le monde de la nostalgie du foot d’avant et de cette passion disparue!! ha ha génial merci encore
c’est tout pour moi^^