Parce qu’il n’y a pas que le Vegalta à Sendai. Dans ce cinquième épisode de « Tanabata », nous partons à la découverte d’un autre club de la métropole du Tôhoku : un totem présent depuis 25 ans dans la plus haute division amateure japonaise, une équipe emblématique de la Japan Football League, un symbole d’un football d’un autre temps.
Depuis près de 40 ans, porté par des œuvres de culture populaire comme Captain Tsubasa ou Inazuma Eleven, puis par les exploits de la sélection nationale qui s’est rapidement forgé un riche palmarès, le ballon rond gagne en popularité et fait de plus en plus de nouveaux adeptes sur l’archipel nippon. Au point que derrière l’intouchable baseball, le sport-roi est sans nul doute le deuxième plus important du pays. Un sport que les Japonais appellent « Sakkâ », de la japonisation du mot soccer. Problème, dans la rédaction de P2F, nous préférons le « football ». Nous devons donc descendre jusqu’à la quatrième division japonaise si vous voulons assister à un match de football, pour le compte d’un championnat nommé la Japan Football League (JFL). Cette ligue à 16 équipes ressemble en grande partie au National 1 français : un championnat officiellement amateur mais semi-professionnel dans les faits. Un tournoi dense et difficile au sein duquel on retrouve des petits clubs de villes moyennes, des clubs créés dans les années 2000 dans des grandes métropoles qui gravissent les échelons petit à petit, mais aussi des clubs assez anciens affiliés à des entreprises qui n’ont pas franchi la porte de la professionnalisation au début des années 90. Le club dont nous allons parler est un exemple de ce dernier cas. Depuis que P2F parle de football japonais, nous avons souvent évoqué le lien originel entre football japonais et monde de l’entreprise. Intéressons-nous à l’autre club principal de la capitale de Miyagi : le Sony Sendai FC.
Le football des entreprises
Aujourd’hui l’une des multinationales les plus connues du monde, Sony est un exemple typique d’entreprise du Japon de l’après-guerre. N’étant pas une Zaibatsu (un grand groupe qui a activement participé à l’effort de guerre, démantelé par les Américains), Sony a toute la liberté de se développer dans le secteur de l’électronique alors en vogue. Sa croissance est rapide et en 1954 est créée l’usine de Sendai, faisant de la métropole du Tôhoku un pôle majeur dans le domaine. Aujourd’hui encore, Sony a de nombreuses activités de production dans l’agglomération, plus précisément à Tagajô, dans la banlieue est. Puis une quinzaine d’années plus tard, en 1968, quelques employés de l’usine décident de fonder leur équipe de football.
A cette époque au Japon, le sport collectif ne s’incarne qu’à travers deux types d’entités : l’équipe scolaire (collège, lycée, universités) et l’entreprise. Les clubs municipaux ou de quartiers tels qu’ils existent en Europe n’existent pas, ou très peu. Et dans un Japon en plein miracle économique, l’entreprise devient un élément indissociable de la vie d’un Japonais. Celui-ci entre dans une entreprise après l’université, et y passe généralement l’intégralité de sa vie professionnelle jusqu’à la retraite. Le quotidien est rythmé par les heures supplémentaires, les activités de sociabilisation entre collègues au bar ou au karaoké, … Avec une telle structure sociale, il est finalement logique que la compétition sportive soit avant tout organisée par et pour les entreprises. Dans le Japon des années 60 et 70, le football est rythmé par des championnats à plus ou moins grande échelle qui mettent aux prises des équipes parrainées directement par des grandes entreprises, ou par des PME. Des championnats auxquels on doit ajouter la Coupe de l’Empereur, à laquelle participent également les équipes universitaires. C’est dans ce contexte footballistique somme toute très amateur qu’est créé le Sony Sendai Football Club.
Cependant, l’histoire n’est pas aussi belle qu’elle pourrait l’être avec d’autres. Avec le Sony Sendai FC, il n’y aura pas de récit d’équipe partie de rien qui gravit les échelons étape par étape pour atteindre le sommet. La maison mère accepte l’existence du club, mais ne se considérera jamais comme un mécène. Dans les faits, le Sony Sendai FC est moins le club de Sony que le club de l’usine Sony de Tagajô. L’effectif est composé essentiellement de salariés de Sony dans la région, et se rapproche d’avantage d’une association sportive telle qu’on en trouve dans les écoles nippones que d’un vrai club de football. Ainsi le Sony Sendai FC joue durant les années 70 et 80 uniquement dans des tournois d’entreprises locales, en l’occurrence la Sendai City Corporate League et la Miyagi Prefecture League, en gagne de temps en temps, mais ne fait rien de particulièrement notable à une plus grande échelle.
Les choses commencent à évoluer au début des années 90. A l’image de l’ensemble de sa société, frappée par une longue et dure crise économique qui va considérablement changer les mentalités de l’archipel, le football japonais entame une mutation vers le professionnalisme, amorçant sa croissance sur le plan mondial. Naturellement, le Sony Sendai FC ne fera pas partie des premiers clubs à se professionnaliser, et encore moins des fondateurs de la nouvelle J. League, néanmoins, les dirigeants de l’époque sentent que quelque chose est à faire pour faire grandir le club. Ainsi en 1993, avec l’autorisation de la maison mère, le club entame la période du « Kyôka » (en japonais, le « renforcement ») : initialement restreint aux seuls employés de Sony, le club accepte de s’ouvrir vers l’extérieur, pour le staff technique par exemple, mais aussi à des non salariés. Même si la très grande majorité des joueurs sont employés à temps plein au sein de la firme, il est désormais possible pour le club de recruter des joueurs salariés à temps partiel chez Sony, voire de se faire prêter des joueurs venant de clubs de divisions supérieures.
Derby éphémère
Le Sony Sendai FC a désormais un objectif clair : atteindre la Japan Football League, soit l’équivalant de la deuxième division japonaise dans les années 90. La J. League étant dans les faits une ligue presque fermée (y accéder demande de remplir des critères, sur lesquels nous reviendrons plus tard). En 1995, les championnats de football japonais sont réorganisés, et le Sony Sendai se retrouve dans ce qu’on pourrait considérer comme la troisième division. Celle-ci se compose d’un ensemble de neuf ligues régionales, les meilleurs équipes de ces ligues s’affrontent ensuite dans un championnat national pour déterminer les promus à l’échelon supérieur. Suite au Kyôka, les résultats du Sony Sendai FC laissent immédiatement apparaitre des améliorations tant dans l’effectif que dans la structure du club. Le club remporte sa ligue régionale en 1995, 1996 et 1997. Et s’il échoue dans un premier temps lors de la deuxième phase, en 1997, il remporte la phase nationale à l’issue d’un des matches les plus mémorables de l’histoire du club : mené 3-1 à la mi-temps par l’Albirex Niigata, Sendai renverse la vapeur et s’impose 5-3, ce qui lui permet de remporter la troisième division, gagnant ainsi la promotion en Japan Football League.
En quelques années, le Sony Sendai FC est passé d’un petit club d’entreprise à une équipe assez bien structurée qui va jouer au plus haut niveau accessible pour lui : la Japan Football League. Au sien de la JFL version 1998, on retrouve plusieurs équipes de très gros calibre, la J. League 2 n’ayant alors pas encore été fondée : le Tôkyô Gas (futur FC Tôkyô), le Kawasaki Frontale, le Ventforet Kôfu, le Sagan Tous, Oita Trinita, Ômiya Ardija, … mais il retrouve aussi et surtout un petit voisin : le Brummel Sendai, soit le club qui deviendra l’année suivante le Vegalta Sendai ! Deux clubs de la même ville dans le championnat, c’est un cas unique cette saison. Partageant le même stade, le tout nouveau Yurtec Stadium, le premier derby entre les deux équipes est évidemment très attendu et a lieu le 23 juillet 1998 devant près de 10 000 personnes, et voit une victoire du Brummel 2-1 après prolongations (oui, il y avait des prolongations à l’époque en cas de match nul). C’est encore à ce jour la seule et unique saison où le Sony et le Brummel croiseront le fer en championnat. L’année 1999 est celle d’une nouvelle réforme au sein du football japonais, avec la création de la J. League 2, que le Brummel rejoindra immédiatement avant de devenir le Vegalta.
Le Sony Sendai FC se retrouve alors de facto « rétrogradé » au troisième échelon du football japonais, tout en restant dans la même ligue. Mais à partir de cet instant, il se voit contraint d’abandonner définitivement la lumière au voisin Vegalta, lequel va s’accaparer toute l’attention des fans de football à Sendai, au point de devenir un véritable symbole de la ville. Le derby de Sendai ne peut se jouer uniquement qu’à l’occasion de la Coupe de l’Empereur désormais. Chose qui arrive pour la première fois en 2010, pour le deuxième tour de la compétition. L’événement est bien moindre, l’écart de niveau et de popularité entre les deux équipes fait qu’il est difficile d’y voir une rivalité, contrairement à Ôsaka par exemple. Cependant, le petit poucet de la rencontre s’accroche et pousse le Vegalta en prolongations… jusqu’à ce qu’à la 106e minute, Hideki Kirita inscrive un but pour le Sony Sendai. Victoire 1-0. Les amateurs du Sony Sendai FC viennent d’éliminer à la surprise générale le grand voisin professionnel du Vegalta. Les deux équipes se rencontreront à nouveau au même stade de la compétition en 2011 et 2012, mais la logique sera cette fois respectée avec deux victoires des favoris. Au final, le derby de Sendai aura donné lieu à cinq rencontres, quatre victoires pour le Vegalta et une seule, mémorable il est vrai, pour le Sony Sendai.
La vie d’un petit club japonais
Le Sony Sendai FC n’a en réalité jamais cherché à devenir le meilleur club du monde, ni même le meilleur club de Sendai, faisant de son statut de club amateur (ou dans les faits semi-professionnel) un marqueur d’identité fort. C’est ce qui lui permet d’offrir quelques anecdotes particulièrement savoureuses : vers la fin de leur dernière année universitaire, les étudiants japonais s’adonnent au Shûkatsu, soit le nom donné à la période durant laquelle les entreprises viennent sur les campus afin de recruter leurs futurs employés. C’est une période cruciale dans la vie d’un Nippon, un moment qui peut conditionner les 40 à 50 prochaines années de sa vie. En 2000, un jeune étudiant originaire de Sendai et future diplômé de l’Université du Tôhoku passe un entretient d’embauche avec la multinationale Sony dans le cadre du Shûkatsu. La promesse d’embauche étant actée, le futur employé souhaite néanmoins continuer la pratique du football qu’il avait commencé dès sa première année de primaire. Fort heureusement, les employés de Sony basés à Sendai disposent d’un club et d’infrastructures. Il rejoint alors l’équipe et dispute un match amical de préparation en janvier 2001 contre le Consadole Sapporo, alors entrainé par l’ancien sélectionneur nippon Takeshi Okada. L’ancien étudiant tape dans l’œil d’Okada, au point que ce dernier lui propose un contrat de joueur de football professionnel au sien de l’équipe de Sapporo. Ce joueur, cet étudiant, s’appelait Yasuyuki Konno. Il aura par la suite une belle carrière en J. League, jouera deux Coupes du monde sous le maillot de la sélection japonaise, qu’il portera à 93 reprises et avec lequel il remportera également la Coupe d’Asie 2011.
Le statut de club amateur du Sony Sendai le place souvent dans la position de petit poucet lors des matches de Coupe de l’Empereur. Le club n’a d’ailleurs jamais été plus loin que le stade des 16e de finale. Il s’est néanmoins parfois offert des petits exploits par-ci par-là. En 2010 contre le Vegalta Sendai donc… Mais son plus grand exploit a sans doute eu lieu en 2014 : en 32e de finale, le Sony Sendai se déplace sur la pelouse d’un club de première division, et pas n’importe lequel, le Kashima Antlers, club recordman de titres de champion du Japon et qui fera trembler le grand Real Madrid deux ans plus tard en Coupe du monde des clubs. L’affiche promet une rencontre des plus déséquilibrées, d’autant que les Antlers se présentent avec leur équipe type dans laquelle on retrouve des joueurs comme Gaku Shibasaki, Shôma Doi ou la légende Mitsuo Ogasawara. Il n’en sera rien. Inférieurs techniquement et tactiquement, les amateurs ne manquent pas de courage et de confiance, et prennent l’avantage à la 23e minute sur un coup franc de Ryô Hosomi. Avant que, cinq minutes plus tard, Hidetoshi Tanaka ne double la mise à la suite d’un superbe enchaînement contrôle poitrine-frappe dans la surface de réparation. Euphoriques et surpris de mener 0-2, les joueurs de Sendai se relâchent et perdent leur concentration. Il n’en faut pas plus à Kashima pour égaliser en trois minutes. Mais le petit poucet s’accroche, arrache la prolongation et même la séance de tirs aux buts. Une séance folle qui va voir les Antlers manquer quatre tirs au but de suite et s’incliner 1-2, au grand désarroi de leurs supporters. L’aventure du Sony Sendai FC prendra fin au tour suivant contre le Montedio Yamagata (ironiquement le grand rival du Vegalta Sendai). Mais la « magie de la Coupe » est quelque chose qui existe aussi au Japon.
L’histoire du Sony Sendai fut aussi grandement marquée, évidemment, par la catastrophe du 11 mars 2011. Ne disposant pas du soutien populaire du Vegalta, le statut de club amateur du Sony Sendai le met ici dans une situation beaucoup plus instable et précaire : les infrastructures du clubs sont endommagées et, malgré un report de deux mois, le club ne peut prendre part au début du championnat. Malgré les difficultés, le club décide finalement de prendre part à la compétition. La fédération japonaise décide alors d’aménager le règlement pour la saison 2011 de la Japan Football League, troisième division japonaise. Contrairement à ses adversaires, le Sony Sendai ne jouera que 17 matches au cours de l’année à partir du mois d’aout, auxquels s’ajoutent six matches disputés en juillet qui seront comptabilisés au classement pour Sendai, mais qui seront considérés comme « amicaux » pour les adversaires. Le détail a son importance car malgré le sinistre qui frappe le club, la fédération n’a pas prononcé d’immunité contre une éventuelle relégation du Sony Sendai, malgré le fait qu’il ne puisse dans les faits disputer que la moitié de la saison. Et si le bilan des six matches de soutien est plutôt positif pour le Sony Sendai (deux victoires et quatre nuls), la saison n’en reste pas moins catastrophique sur le plan comptable. A terme, le Sony Sendai termine la saison à la 17e place sur 18, dans un championnat où les deux derniers descendent en division inférieure. Il ne sera finalement sauvé de la relégation que grâce à la faillite du club de l’Arte Takasaki, Sendai étant alors repêché pour la saison suivante.
Dans la cour des grands ?
Bien qu’il soit une fierté revendiquée par le club, son statut amateur le limite aussi dans sa croissance. A la suite d’une très belle saison, le Sony Sendai FC remporte l’édition 2015 de la Japan Football League, devenue le quatrième échelon du football japonais depuis la création de la J. League 3 un an plus tôt. Mais contrairement à ce que voudrait la logique méritocratique du football, le Sony Sendai n’accèdera pas à la J3. Car à l’image de ce qui se fait en Allemagne, l’accès aux trois grandes divisions professionnelles du pays nécessitent de remplir des critères précis. Parmi ceux-ci, on retrouve par exemple l’obligation de présenter un budget équilibré, un chiffre d’affaire d’au moins 150 millions de yens (environ un million d’euros), mais surtout de présenter une affluence moyenne au stade d’au moins 2 000 spectateurs sur l’ensemble de la saison.
Et c’est là où le bât blesse véritablement pour le Sony Sendai FC. Car jamais dans son histoire le club n’a dépassé les 700 sectateurs de moyenne. En 2015, l’année du titre, l’affluence moyenne sur la saison était de… 534 spectateurs ! Loin, très loin du compte. Mais après tout, qui supporter le Sony Sendai FC ? Qui va voir jouer le Sony Sendai FC ? Des salariés de la maison mère passionnés de football, les familles des joueurs, quelques curieux de passage, et … globalement, c’est tout. Il faut dire que le club n’a en réalité jamais réellement cherché à développer sa popularité à Sendai et à gagner de nouveaux fans. Comment le pourrait-il d’ailleurs ? Non seulement car à Sendai, le Vegalta vampirise toute l’attention des fans de football. Mais surtout, aussi incroyable que cela ne puisse paraitre, le Sony Sendai… n’a pas de stade fixe ! Il possède un terrain d’entrainement à Tagajô, près des locaux de Sony, mais pas de stade attitré. Un coup l’équipe joue au Yurtec Stadium (le stade du Vegalta), un coup au Parc Athltique Koshin (situé en centre-ville), un coup sur les terrains Megumino dans la ville de Rifu (au nord de Sendai, à 45 minutes à pied de la gare la plus proche, inaccessible en transports en commun), plus rare dans le grand stade de Miyagi (40 000 places), et parfois même à Ishinomori (à 50 km de Sendai !). C’est à n’y rien comprendre et il est difficile de s’attacher à ce club sympathique mais qui joue à la fois partout et nulle part en même temps.
Le Sony Sendai FC semble donc condamné à rester éternellement au stade de la quatrième division japonaise, sous un plafond de verre qu’il ne pourra jamais briser. Aujourd’hui, le football japonais s’est professionnalisé et structuré sur un modèle européen, avec des équipes qui représentent avant tout leur ville ou leur région. Le Sony Sendai FC apparaît alors comme une anomalie dans le paysage footballistique nippon, un archaïsme, un vestige d’un football japonais aujourd’hui disparu. Comme le Honda FC, basé à Hamamatsu (préfecture de Shizuoka), ce club affiche encore dans son identité le nom de son entreprise mère, une pratique qui a quasiment disparue de nos jours au Japon. En somme, ce club apparaît un peu comme en décalage, comme hors du temps. Mais c’est un club qui a pourtant une petite base de supporters, peu nombreux, mais fidèles au poste. Un club qui a tout de même à chaque match un stand de produits dérivés animé bénévolement par des salariés de Sony. Un club qui dispose tout de même d’une académie de jeunes footballeurs pour les enfants de la ville de Tagajô. Un club qui offre des animations de petites enfants cheerleaders. Un club qui est devenu emblématique du football amateur japonais, et qui a tout de même des choses des choses intéressantes à raconter. Et c’est pour toutes ces raisons que dans le ciel de la métropole du Tôhoku, il y aura toujours une place pour cette petite étoile qu’est le Sony Sendai FC.
Hormis le Gazélec Ajaccio, y a-t-il un autre exemple de club d’origine corpo à avoir joué en première division en France ?
On parlait la dernière fois de l’abolition de la caste samurai au temps de Meiji. Et certains sont devenus des grands capitaines d’industrie. On peut considérer que Mitsubishi est un Zaibatsu, non?
Je sais que son fondateur, Iwasaki Yatarō était membre d’un clan de samurais avant de se lancer au départ dans le transport maritime en temps de guerre, vers la fin du XIXeme.
Tu peux nous parler un peu plus de la Coupe de l’Empereur?
Chuis pas très connaisseur ^^
C’est une compétition qui date de 1921 (quand même !) et dont la particularité est que les équipes universitaires participent aussi. L’Université de Keio en détient le record de victoires
Si un jour, t’as le goût de faire un truc sur la Coupe Kirin… Je pense que ça a permis d’accroître la popularité du foot au Japon et de se jauger face aux formations internationales.
Encore une chouette découverte. Takeshi Okada, je l’ai vu à l’œuvre face à l’Argentine en 98. Merci Xixon!
Nous sommes le 27 septembre 2024.
Et c’est avec regret que j’apprends la future disparition du Sony Sendai FC.
Le club vient de l’annoncer sur son site internet. C’est un club emblématique du foot amateur contemporain qui nous quitte. Le symbole définitif d’un monde révolu dans le foot japonais.
Pour quelles raisons ?
On ne sait pas (encore)
Mais le plus évident, c’est que la maison mère ne veut plus s’embarrasser d’un équipe de foot. Le club n’était pas une entité indépendante après tout. C’est qui faisait partie de son identité