Spieltag 22 – Buli Circus Episode 22 – Le jour d’après

Le Bayer Leverkusen a donné une correction au FC Bayern Munich avec un score de 3-0 qui claque comme un passage de témoin. Derrière les discours de façade de dirigeants bavarois en tension, la réalité crue du tableau d’affichage est venue graver dans le marbre l’écart qui sépare maintenant les deux équipes.

Leverkusen ne pratique pas seulement un football attrayant, son jeu est aussi furieusement efficace, entre puissance physique, technicité et pensée collective. Des qualités qui en font un leader de championnat aujourd’hui invaincu après vingt et une rencontres, capable de prendre sur les deux confrontations aller-retour du championnat quatre points à un dauphin balayé même quand celui-ci est l’institution du football allemand contemporain.

Une différence de niveau d’autant plus marquée entre les deux équipes que certaines décisions, anodines en apparence, ont explosé aux yeux de tous samedi soir.

Ainsi, le premier but, encaissé suite à une touche, est venu rappeler qu’une ligne défensive fabriquée artificiellement après une semaine d’entraînement collectif manquait naturellement et cruellement d’automatismes pour une confrontation relevant du très haut niveau. Suffisance, prétention, bêtise, aveuglement ou décision prise sous la contrainte d’un effectif trop juste ? Faîtes votre choix. Et à moins d’un pépin physique dont nous n’avons pas connaissance, je n’ai toujours pas compris ce que Guerreiro faisait sur le banc au coup d’envoi.

Le cas de Stanisic, justement, en est un autre exemple mordant. Alors que Tuchel réclame un central et un arrière droit, le Croate qui peut couvrir ces deux postes brille sous le maillot du Bayer. Mieux, c’est lui qui marque le premier but du choc au sommet de samedi dernier. Et ironie du sort, il est aujourd’hui toujours sous contrat avec le Bayern : déconsidéré l’été dernier par les décideurs bavarois, il est prêté au Bayer Leverkusen. Suffisance, erreur d’appréciation, manque d’anticipation ? Un peu des trois. Surtout quand tu finis par recruter au prix fort (près de 35 M€) Boey et Dier au mercato hivernal pour couvrir ces deux postes.

La vente conjuguée de Diaby à Aston Villa et de Bakker (bien connu ici des habitués de ces billets) à Bergame l’été dernier et une rallonge de 16 M€ ponctionnée dans le bas de laine du club ont permis au Werkself de faire Boniface, Xhaka, Tella, Hofmann, Arthur (seul échec pour le moment), Kovar, Grimaldo et Stanisic. Résultat de ce mercato ? Un effectif équilibré et profond qui aujourd’hui donne sa pleine mesure.

Que dire alors de la leçon tactique donnée par Xabi Alonso à Tuchel ? Là où, dans un jeu de miroir saisissant, l’Allemand a aligné son équipe dans un 3-4-2-1 ressemblant à s’y méprendre à l’organisation habituelle du B04, l’Espagnol a installé sa formation dans un 3-4-2-1 à l’animation bien particulière. Si le plan de Tuchel, qui a ressorti pour l’occasion un dispositif lui ayant souvent souris en carrière notamment à Chelsea, était de proposer une défense à trois centraux (Upamecano, Dier, Kim) pour libérer les deux pistons de leurs tâches défensives et par leurs positionnements assez haut obliger les pistons adverses à défendre, le choix des hommes opérés par Xabi Alonso est venu contrecarrer ce projet avec Frimpong, Hofmann, Schick relégués à la surprise générale sur le banc au profit de Stanisic, Tella et Adli titularisés. Soit la présence sur la pelouse côté Bayer de quatre défenseurs centraux de formation dont un, Stanisic, aligné au poste de piston droit. L’Espagnol a demandé à ces deux joueurs offensifs choisis (les vifs Tella et Adli touchés par la passe de Wirtz) d’agresser la lente ligne axiale bavaroise autant dans le jeu sans ballon avec un pressing de chaque instant que dans le jeu avec ballon où la recherche quasi systématique de la profondeur dans le dos des défenseurs a demandé des couvertures mutuelles permanentes aux défenseurs et pistons munichois. Obligés de fait de jouer plus bas que prévu et de défendre en permanence. Bien loin du plan de bataille prévu par leur coach qui en plus décidait de se passer de Guerreiro à gauche pour y installer Boey latéral droit tout juste arrivé au club…
Autre choix tactique fort du coach espagnol, demander à Grimaldo et Wirtz de venir à l’intérieur autant pour créer le surnombre face à un double pivot adverse (Goretzka-Pavlovic) ayant peu l’habitude d’évoluer ensemble en compétition que pour libérer les couloirs afin de permettre à Hincapie et Stanisic de s’y engouffrer et de percuter les côtés bavarois.

Alors que ce soit les deux joueurs alignés en piston, Stanisic, le droitier, et Grimaldo, le gaucher, qui inscrivent les deux premiers buts (le troisième but inscrit par Frimpong habituel piston droit étant plus anecdotique puisqu’à ce moment du match les organisations étaient complètement déstructurées) est aussi une victoire espagnole sur tableau noir.

Si Leverkusen a fait le choix osé de laisser le ballon au Bayern, c’est cette vitesse et cette percussion dans une recherche permanente de verticalité, couplée à une folle dépense d’énergie notamment en maintenant un pressing d’enfer qui a permis au Werkself de gagner la bataille des espaces et du temps. Une possession stérile (62%), peu de situations (Kané jamais servi dans la surface a touché moins de 20 ballons), des occasions rares (8 tirs, 1 cadré), le Bayern a semblé démuni par les animations de l’adversaire, sans plan B à opposer à cet imprévu tactique. La maîtrise du tempo du match avec beaucoup de rythme ayant accentué les deux partis pris tactiques.

Plus qu’une claque, le Bayern Munich est aujourd’hui obligé de faire face à ses manques en terme de politique sportive et de vision prospective. La personnalité clivante de Tuchel ajoutant un degré supplémentaire de complexité à une situation déjà peu simple. L’agitation en coulisses est déjà forte alors que le vestiaire est divisé sur le soutien à apporter au coach actuel. Virer Tuchel à la prochaine désillusion semble quasi-écrit. Ce qui ne résoudra pas forcément grand-chose aux problèmes de fond d’un Bayern Munich qui a surtout besoin de se renouveler. L’arrivée prochaine en tant que diercteur sportif de Max Eberl, qui doit être entérinée par un conseil d’administration fin février, devrait aller dans ce sens. Malgré les déclarations rassurantes de ses dirigeants (« il finira la saison »), Tuchel connaît donc la fin de l’expiration de son sursis. Il semble de toute façon peu probable qu’il soit encore l’entraîneur du FCB la saison prochaine.

Deuxième en championnat, le Bayern Munich est aujourd’hui à sa place. Tout simplement dépassé par meilleur que soi. Leverkusen est aujourd’hui meilleur que le Bayern sur le terrain, dans les bureaux et aussi sur le banc. Car, si le Bayern a une histoire, qu’il convient de respecter, le Bayer Leverkusen est bien l’équipe du présent. Et peut-être même celle du futur. A la condition notamment de conserver Xabi Alonso sur son banc. Mais ça, c’est une autre histoire.

Reprise cette semaine des matchs de Coupes d’Europe

Ligue des Champions – huitièmes de finale, aller.

Mardi, le RB Leipzig dans une animation ambitieuse s’est incliné à domicile face à l’expérimenté Real Madrid (0-1) autant grâce au talent du gardien madrilène Lunin qui a sorti un match exceptionnel ponctué de 9 parades de très haut niveau, au coup de génie de Brahim Diaz qui a marqué le seul but du match sur un exploit individuel, à sa force collective qu’à la faveur d’un arbitrage lunaire (but inexplicablement refusé pour le RBL à la 2’, Carvajal finissant le match…avec un simple carton jaune). Avec davantage d’efficacité offensive, de vitesse et une meilleure gestion des espaces (ce qui est fait beaucoup quand même), les Saxons auront des arguments à faire valoir lors du match retour au Bernabeu : autant dire qu’il faudrait une véritable exploit pour passer face des Espagnols toujours maîtres experts en C1.

Mercredi, le Bayern Munich s’est incliné en Italie face à la Lazio Rome (0-1). Installés dans un faux-rythme, des Bavarois impuissants ont buté sur un bloc italien discipliné et solidaire mais pas non plus impressionnant et qui jouait sans surprise la contre-attaque. L’expulsion logique de Upamecano et le pénalty transformé étaient le tournant du match. En appuyant un peu, les Laziales auraient certainement eu des situations pour corser l’addition. Heureusement pour un FCB sans ressort mais toujours vivant avant le match retour, ils se sont contentés de cette petite mais précieuse victoire.

Jeudi soir, en barrage aller de la Ligue Europa, Lens et Fribourg se sont quittés sur un match nul (0-0), très heureux pour des Français dominés. Au regard des occasions franches, l’équipe de la Forêt Noire peut avoir des regrets.

En seizième de finale aller de la Ligue Europa Conference, Royal Union Saint-Gilloise et Eintracht Francfort se sont séparés sur un score de parité (2-2) alors que les Allemands menaient de deux buts au bout de dix minutes de jeu sur la pelouse belge. Forcément une déception d’avoir laissé filer le match après une telle entrée en matière.

Le tirage au sort des demi-finales de Pokal a été favorable à Leverkusen qui recevra le Fortuna Düsseldorf. Autre qualifié, Kaiserlautern attend le résultat du dernier quart de finale à disputer (Sarrebruck-Mönchengladbach ) pour connaître son adversaire.

En Zweite Bundesliga, petites secousses en tête du classement puisque le leader Sankt Pauli enregistre un coup d’arrêt à Magdebourg avec sa première défaite de la saison (1-0). Défait à domicile pour la troisième fois consécutivement (contre Hanovre cette fois-ci 3-4), Hambourg a écarté l’entraîneur Tim Walter et son staff : troisième à deux points de la seconde place, le HSV serait-il à nouveau en train de perdre les pédales ? En s’inclinant à domicile (1-2) face à un Hertha Berlin qui n’arrivait plus à gagner, Greuther Furth perd le contact avec le podium qui reste toutefois à deux points. Le grand gagnant de la journée est donc le Holstein Kiel qui, à la faveur de sa victoire sur Schalke 04 (1-0), monte sur la seconde marche du podium à trois points du leader Sankt Pauli. Dans le bas du classement, malgré un recrutement conséquent au mercato hivernal, Kaiserlautern enregistre une troisième défaite sur les quatre matchs disputés en 2024 et tombe à la seizième place, celle du barragiste, avec ses 21 points au compteur. Réaction des dirigeants avec l’intronisation d’un nouvel entraîneur : le très expérimenté Funkel dans le rôle du pompier de service. Derrière, Rostock (21 points également mais une moins bonne différence de buts) et Osnabrück (11 points) ferment la marche. Schalke 04, quatorzième, et Braunschweig, quinzième, sont les deux premiers non relégables avce 23 points chacun. Ce Championnat serré, en haut et en bas, s’annonce passionnant jusqu’à sa dernière journée.

En 3.Liga, Regensburg (52 points) cale à domicile face à Essen (1-3) pendant que Dresde (49 points) cartonne Lübeck (7-2). Vainqueur de Manheim (3-1), Ulm (44 points) s’accroche à sa troisième place devant Essen (42 points) qui se détache comme chasseur en chef devant Ingoldstadt (39 points) qui fait une très mauvaise opération en s’inclinant à Munich 1860 (3-1).

Au programme de la vingt-deuzième étape du Buli Circus, un classique Cologne-Werder Brême pour ouvrir la journée, les deux leaders en déplacement et un Fribourg-Francfort aux parfums européens.

FC Köln (16) – SV Werder Bremen (10)

Dans un match peu emballant (aucune des deux équipes en cadrant le moindre tir en première période), Cologne a crû réussir un petit hold-up après l’ouverture sur coup-franc direct de son jeune latéral gauche Finkgrafe à la 79’ (19 ans et premier but en Buli) avant de se faire reprendre dans les arrêts de jeu (1-1). Un partage des points logique qui laisse l’Effzeh à la place de barragiste, avec quatre points d’avance sur le premier relégable et cinq points de retard sur le premier non relégable.

Promu impétueux, Heidenheim avait décidé de ruiner les festivités d’anniversaire du Werder Brême : deux buts rapidement inscrit au Weserstadion pour doucher l’ambiance, une équipe pleinement investie dans la défense de son but, un peu de chance (trois montants touchés) et un gardien en forme ont eu raison de Werderaner battus (1-2). Une contre-performance qui met fin à la série de sept matchs sans défaite du Werder.

Avec sa série en cours de trois matchs sans défaite (1v, 2n), Cologne s’offre une respiration qui laisse espérer que le maintien est bien dans les cordes de cet effectif. Et la croyance dans la ville cathédrale est une donnée psychologique importante surtout lorsque le Carnaval y bat son plein. Le Werder, douché par le promu et forcément touché dans son amour propre alors qu’il fêtait l’anniversaire du club, viendra chercher au RheinEnergieStadion une réaction immédiate pour se relancer. On devrait donc assister à un match ouvert entre deux équipes pour qui les trois points sont l’impératif de la soirée.

Pronostic 1-1

VfL Wolfsburg (12) – Borussia Dortmund (4)

Battu à Berlin (1-0) sur un but encaissé sur corner alors que son défenseur central Jenz se faisait soigner sur le côté, cette nouvelle défaite de Wolfsbourg fragilise clairement l’avenir à court terme de Kovac sur le banc du VfL. Si ses Loups étaient certes les plus entreprenants sur la pelouse, ils n’ont jamais réussi à tromper un Ronnow particulièrement performant dans ses cages. La série en cours de six matchs sans victoire (2n, 4d soit 2 points pris sur 24) fait tâche pour ce club ambitieux.

En disposant tranquillement de Fribourg (3-0), Dortmund a fait le plein de confiance avant ses prochaines échéances. En faisant d’abord étalage de son froid réalisme (doublé de Malen sur les quatre seuls tirs de l’équipe en première mi-temps) puis en seconde période avec davantage d’occasions, une solidité défensive confortée, un Füllkrug à son tour buteur (un but après les 2 passes décisives pour le Hollandais) et la rare sensation que le BVB contrôle réellement le match. Terzic a distribué du temps de jeu avec le retour remarqué sur la pelouse du latéral espagnol Morey, près de trois ans après s’être gravement blessé en mai 2021. Une belle soirée pour les Marsupiaux.

Wolfsbourg s’enfonce au classement et paraît même être davantage concerné par la lutte pour le maintien que par une éventuelle qualification européenne. Alors que la dernière victoire à domicile remonte au 25 novembre dernier, Kovac a probablement épuisé tous ses jokers : ce match ressemble fort à celui de la dernière chance s’il veut sauver sa tête. Or, en championnat, Dortmund a repris la nouvelle année avec de bonnes résolutions : 5 matchs, 4 victoires, un nul, 13 buts pour, un seul encaissé. En s’appuyant sur des certitudes de grand voyageur (4v, 5n, 1d), le BVB est donc un adversaire en pleine bourre qui va venir s’essayer à la Volkswagen Arena avec l’envie de rouler sur son hôte.

Pronostic 0-2

FSV Mainz 05 (17) – FC Augsburg (11)

Match à nouveau décevant de Mayence battu à Stuttgart (3-1) et qui enchaîne avec un onzième match sans victoire (6n, 5d). Deux buts encaissés coup sur coup en fin de première période et un troisième sur une contre-attaque ont eu raison de Mainzers qui se créent malgré tout des occasions (16 frappes) mais qui sont tout simplement hors sujet comme dépassés dans le jeu, comme éloignés du nécessaire sentiment de révolte immédiate. Lundi, les dirigeants Christian Heidel et Martin Schmidt ont fait le choix de virer le coach Jan Siewert, au club depuis quatre ans et venu des U23 pour jouer au pompier de service. Dur de leurs donner tort au regard du bilan purement sportif de ces trois mois mais pour mettre qui à la place ? Une nouvelle promotion interne, sans expérience non plus de la Buli (on parlait dans les gazettes de Bejamin Hoffmann qui a pris avec succès la suite de Siewert auprès des jeunes pousses du club), on vient de voir que cela ne fonctionnait pas. Et puis le club a une tradition forte de former de bons entraîneurs (Klopp, Tuchel pour ne citer que les plus connus) alors aller chercher un technicien à l’extérieur sonnerait comme un aveu d’échec d’une politique sportive jusqu’à présent cohérente et remarquable. En nommant mardi Bo Henriksen, danois de 49 ans venu du FC Zurich et passé par Horsens et Midtjylland, comme nouvel entraîneur et même s’il faut reconnaître à ces deux dirigeants une grande part dans les réussites passées du M05, il est peut-être aussi venu le temps pour eux de penser à passer prochainement la main. Pour le bien d’un club apprécié.

A l’image de Demirovic, capitaine et encore buteur (douzième réalisation), ou de son gardien Dahmen qui avec brio repoussait en fin de match un pénalty tiré par Loïs Openda, Augsbourg avait les ressources suffisantes pour tenir en échec un RB Leipzig venu en Bavière avec la volonté affichée de faire le plein de points (2-2).

Avant-dernier à la faveur d’une différence de buts favorable sur la lanterne rouge, Mayence est en grande difficulté : le barragiste est quatre points devant alors que le premier non relégable est déjà à neuf points. La solution miracle des dirigeants ? Un nouvel entraîneur sur le banc des Mainzers, le troisième depuis le début de cette saison. Venu du championnat suisse, Bo Henriksen va faire ses premiers pas à domicile face à un adversaire qui cette année a vu le changement de coach lui réussir. Bien dans ses crampons et cohérent dans ses productions, Augsbourg a largement les moyens de prendre au moins un point à la MEWA Arena.

Pronostic 1-2

TSG Hoffenheim (8) – 1. FC Union Berlin (15)

A domicile dans un match plutôt ennuyeux, Hoffenheim a arraché dans les arrêts de jeu le point du math nul contre Cologne (1-1). Le TSG ne gagne toujours pas et cette série sans victoire (4n, 3d) freine les ambitions nées d’un début de saison réussi mais qui est aujourd’hui un lointain souvenir. A cinq points de l’Europe, il n’y a plus de temps à perdre pour espérer arracher un ticket continental pour la saison prochaine.

Avec le retour sur le banc de son coach Bjelica, le FC Union Berlin a ajouté un quatrième succès à sa série de victoires à domicile en dominant Wolfsbourg sur la plus petite des marges (1-0). Pendant d’interminables arrêts de jeu d’une première période qui n’en finissait plus (le match ayant failli être annulé par l’arbitre à cause de la répétition des manifestations spectateurs toujours vent de bout contre l’arrivée d’un investisseur dans la Ligue), un but de la tête de Doekhi inscrit sur corner (45’+26’!!) a scellé le sort de Loups qui étaient pourtant les plus mordants sur la pelouse. Les Berlinois mettent le barragiste à cinq points et recollent les attardés du milieu de tableau.

Hoffenheim veut renouer avec une victoire qui fuit les hommes de Matarazzo depuis le 08 décembre. Si le bilan global à domicile est médiocre (2v, 4n, 4d), les dernières réceptions (1v, 4n) marquent une progression par rapport au début de saison. Maintenant, le TSG veut prendre les trois points dans sa Pre Zero Arena. A l’extérieur, l’Union Berlin reste l’équipe la plus mauvaise de Bundesliga (1v, 2n, 8d). Avec cinq points d’avance sur la barragiste, un résultat positif sur ce déplacement viendrait renforcer les chances de réussite de l’opération sauvetage engagée. L’attaque du TSG prendra-t-elle le dessus sur le retour du verrou berlinois ? Probablement la clef du match.

Pronostic 1-1

FC Heidenheim 1846 (9) – Bayer 04 Leverkusen (1)

Venu à Brême avec la ferme intention d’améliorer son bilan à l’extérieur, Heidenheim a réussi son coup en s’imposant dans le Nord de l’Allemagne (1-2). Pour le plus grand plaisir de Beste (1 but, 1 passe) , ex du Werder qui n’a jamais eu le privilège de jouer en équipe première. Une victoire qui prolonge la série d’invincibilité du promu à huit matchs (4v, 4n), de quoi voir venir un maintien qui commence sérieusement à prendre forme.

Vainqueur éclatant de son match au sommet contre le Bayern (3-0), le Bayer Leverkusen a frappé un grand coup. Avec cinq points d’avance sur son dauphin et toujours invaincu, son premier titre de champion lui tend les bras. Xabi Alonso a de nouveau impressionné par la justesse de ses choix, son coaching et ses options tactiques. Comment ne pas être sous le charme de ce Leverkusen label 2023-2024 ?

Heidenheim réalise une superbe saison qui met par terre tous les pronostics estivaux qui renvoyaient ce club néophyte au purgatoire d’une relégation automatique. Vingt-deux matchs plus tard, le promu semble avoir rallié les suffrages pour la prolongation de son bail en Bundesliga. Resterait alors un autre grand défi à cette première montagne domptée : et si Heidenheim devenait la première équipe européenne, allemande de la saison à renverser l’ogre de Leverkusen ? Un petit stade, une ambiance survoltée, des joueurs au taquet, un vieux loup sur le banc, un gaucher au pied soyeux capable de fulgurances notamment sur coup de pied arrêté et rien à perdre…Le leader a tout intérêt à se méfier. Leverkusen, après sa démonstration, a fait la une de toutes les gazettes football du Continent. Porté au pinacle, le Werkself ne doit pas se relâcher maintenant pour garder la même volonté farouche de renverser les obstacles qui se présentent sur la route de son premier titre national. Xabi Alonso devrait se lancer dans une Xabi roulette pour garder tout son petit monde concerné et continuer à martyriser les défenses de Bundesliga.

Pronostic 1-3

SV Darmstadt 98 (18) – VfB Stuttgart (3)

Malmenés à Mönchengladbach, Darmstadt et son gardien Schuhen, auteur d’un nouveau match de qualité, ont arraché de haute lutte un point encourageant (0-0). En plus, second clean sheet de la saison pour confirmer que ces Lilies sont mieux dans le jeu et peuvent encore espérer réaliser l’improbable puisque le barragiste n’est perché que quatre points plus haut. Comme pour le Bayern, il reste treize matchs pour inverser une tendance lourde.

Match en trompe l’oeil que la victoire de Stuttgart aux dépens de Mayence (3-1). Un score qui ne reflète pas forcément la physionomie d’un match qui n’a jamais décollé en terme de qualité. Le plus important c’est que le VfB continue d’amasser des points et son coach Hoeneß en a profité pour faire une petite revue d’effectif : bon match de Bredlow dans les cages à la place de N¨bel forfait, Stenzel de nouveau titulaire se signalant par deux passes décisives, Leweling titulaire et buteur, Dahoud étreignant ses premières minutes sous le tricot souabe et le grand retour du serial buteur Guirassy ainsi que de Jeaong de retour de l’AFCON.

Match entre voisins à priori déséquilibré entre la lanterne rouge, plus mauvaise équipe à domicile (1v, 3n, 7d) et un troisième solidement accroché à son podium et qui récupère l’intégralité de ses forces vives parties guerroyer en sélections nationales. A l’extérieur, Stuttgart ne fait pas dans la demi-mesure (5v, 5d) et ne connaît toujours pas le partage des points. Même si les Lilies semblent prendre le pli, il est difficile d’imaginer ce VfB avec toutes ses options tactiques à disposition se faire surprendre.

Pronostic 0-2

RB Leipzig (5) – Borussia Mönchengladbach (13)

Le RB Leipzig était prévenu, cet Augsbourg là, dans son antre de la WWK Arena et avec Thorup sur le banc, pose problème. Dans un match disputé et aux multiples rebondissements d’une course poursuite, les Saxons auraient pu l’emporter mais Openda se craquait complètement sur la transformation du pénalty accordé en fin de match. Le premier échec notable du buteur belge depuis son arrivée en Allemagne. Conséquence de ce match nul (2-2), le RBL perd le contact avec le podium et la Ligue des Champions.

Malgré une domination qui a été crescendo, Mönchengladbach n’a pas su sous trouver la clef du coffre-fort et a dû se résoudre à partager les points avec Darmstadt (0-0). Un manque flagrant de précision au moment de conclure ainsi qu’un gardien adverse en verve sont venus confirmer les paradoxes de Poulains dans la difficulté à vaincre lorsque l’adversaire est un mal classé. Retour du Japonais Itakura en défense.

Moins souverain dans le jeu, comptablement en perte de vitesse (1v, 1n, 3d) et défensivement trop friable (11 buts encaissés sur les 5 derniers matchs de Buli), Leipzig connaît une vraie période de moins bien. Une semaine avant un déplacement compliqué à Munich, ce match à domicile revêt donc une grande importance pour la suite de la saison de Saxons en quête de confiance. Deuxième plus mauvaise défense de Bundesliga (41 buts concédés), Mönchengladbach n’a pas gagné depuis quatre matchs (2n, 2d) et a laissé fondre son petit matelas d’avance sur la zone rouge à six points. Incapables de battre un promu, les Poulains n’y arrivent pas contre les équipes du bas de tableau. Contre le RBL qui vit sa cinquième place actuelle au classement comme une déception, Gladbach pourrait jouer le rôle du poil à gratter. Et après le braquage de mardi soir du Real Madrid en Ligue des Champions, les jambes saxonnes pourraient être lourdes. On guettera la composition du RBL pour s’assurer que Rose injecte du sang neuf.

Pronostic 3-1

Sport-Club Freiburg (7) – Eintracht Frankfurt (6)

Rossée logiquement à Dortmund (3-0), Fribourg a plié devant un adversaire plus fort dans toutes les lignes. Comme deviné, les absences en défense étaient trop importantes pour contrarier un candidat au podium. Pas le meilleur moyen de préparer le seizième de finale de Ligue Europa contre Lens. Et pour couronner le tout, perte de Gulde (à priori ligament interne du genou distendu) laissant le seul Szalai, tout juste recruté au mercato hivernal, comme seul défenseur central valide.

Drôle de rencontre pour Francfort que celle disputée face à Bochum dans son Deutsche Bank Park. Un but partout autour du quart d’heure de jeu, une première mi-temps insipide pour des Aigles inoffensifs (un seul tir bien que cadré), une seconde période plus offensive avec enfin de franches occasions (7 tirs) et un visiteur finalement plus cohérent, défendant bien et en permanence dangereux (14 frappes sur le match). Match agréable à suivre et un partage logique des points (1-1) qui apporte de l’eau au moulin des détracteurs, de plus en plus nombreux, de Toppmöller. Trapp forfait pendant l’échauffement, bon match de Grahl, sa doublure dans les cages.

Troisième défaite consécutive pour le club de la Forêt Noire qui décroche tout doucement des places européennes. Il y a urgence pour ne pas hypothéquer définitivement cet objectif de fin de saison. Et ça tombe bien puisqu’au programme ce week-end, c’est Francfort qui est l’équipe juste devant au classement. Un petit peu mieux (1v, 1n, 1d) et alors que l’effectif maintenant à disposition semble plus dense et plus compétitif, c’est pourtant un Eintracht en plein doute qui vient à Fribourg pour se rassurer. Séparés par quatre points, les deux clubs aux ambitions européennes vont donc se disputer un match à six points. Gros doute sur la défense de Fribourg pour imaginer, dans le meilleur des cas, mieux qu’un match nul pour les hôtes.

Pronostic 1-1

VfL Bochum 1848 (14) – FC Bayern München (2)

En ramenant un point mérité de Francfort après un match nul consistant (1-1), Bochum poursuit son petit bonhomme de chemin et démontre que le club a les moyens de prolonger son bail en Bundesliga surtout s’il s’améliore à l’extérieur. Avec six points d’avance sur le barragiste actuel, les Westphaliens n’y sont pas encore mais l’équipe est cohérente, le projet de jeu identifié, intégré et certaines individualités prennent une épaisseur prometteuse (Osterhage, Bernardo, Broschinski).

Éclaté en mondiovision par un Leverkusen simplement supérieur dans tous les domaines (3-0), le Bayern Munich dépassé n’a pas existé et a dû accepter une défaite qui avait tout d’un passage de témoin. La mine déconfite des grognards munichois à la fin du match en disaient long sur l’onde de choc qui se propage en ce moment dans les têtes, les vestiaires, les couloirs et les bureaux d’un club qui n’est pas habitué à perdre. La Ligue des Champions venait suffisamment vite pour que le Rekordmeister réponde sur la pelouse en affirmant ne pas encore avoir dit son dernier mot. Sauf que cette année, il va falloir augmenter singulièrement sa puissance rhétorique pour donner le change car une Lazio Rome, juste disciplinée en bloc bas, a infligé une nouvelle défaite à un FCB pourtant techniquement et collectivement plus fort mais incapable de le traduire au tableau d’affichage (1-0).

Solide à domicile (3v, 6n, 1d), Bochum a tout du match piège pour un Bayern qui marche actuellement à côté de ses baskets. Deux défaites consécutives, en championnat et en Ligue des Champions, et une élimination en Pokal contre une 3.Liga, le bilan de Tuchel est mauvais. Les dirigeants croient le Bayern capable de reprendre cinq points à Leverkusen et de renverser les Romains au match retour. La pression sera terrible sur les épaules bavaroises au contraire des Unabsteigbaren qui eux n’auront rien à perdre. Kane forcera la décision et le destin.

Pronostic 1-2