Spieltag 20 – Buli Circus Episode 20 – Anniversaire

Pilier de la tribu des Traditionvereins , le Werder Brême fête ses cent vingt cinq ans le 04 février. Descendus en 2.Bundesliga pour la saison 2021-2022, les Vert et Blanc sont immédiatement remontés et étaient la saison dernière un promu atypique car ce club omnisports fondé en 1899 est un historique du football allemand à l’armoire à trophées garnie notamment de quatre Bundesliga (la dernière datant de 2004), de six Pokal (la dernière de 2009) et d’une Coupe des Coupes (1992). Autant dire que ce retour était attendu et pas que par ses chauds supporters. Mission remplie avec l’obtention d’une treizième place synonyme de maintien. Cette année, le club toujours fortement endetté est à la croisée des chemins, entre départ l’été prochain de la direction sportive et profond renouvellement en cours de l’effectif actuel. Aujourd’hui classé en milieu de tableau et capable de coups d’éclats comme sa récente victoire sur la pelouse du Bayern Munich, le club semble avoir les moyens d’assurer son maintien dans la sérénité. On suivra avec intérêt les prochaines sorties de cette institution du ballon allemand.

Coup de tonnerre dans le petit monde des bancs, l’allemand Jürgen Klopp a annoncé son départ du Liverpool FC l’été prochain. Une information qui ne va manquer d’alimenter les supputations et déclarations en tout genre car le grand jeu de domino est lancé dans la course à la succession. Avec des conséquences réelles et concrètes sur la Bundesliga. Exemple ? L’emblématique Manuel Neuer l’a déjà encensé comme un éventuel entraîneur du FC Bayern. Où Tuchel semble encore avoir réussi à se mettre à dos un club dans toute sa diversité (dirigeant, joueur, supporter…). Et forcément, la hype du moment Xabi Alonso, ancien du Real Madrid mais aussi des Reds de Liverpool et des Roten du Bayern, voit son nom associé à ces différentes maisons, qui sont plus ou moins officiellement à la recherche d’un entraîneur pour la saison prochaine.
Une annonce qui a aussi éclipsé celle du départ de Xavi du banc du Barcelone l’été prochain. Une destination qui ne ferait pas tâche sur le CV de l’apôtre du gegenpressing, même si la prospective financière de ce géant aux pieds d’argile ressemble de plus en plus à une funeste fuite en avant. Et si le grand Jürgen qui a déclaré « avoir envie de faire une pause » voulait, le cas échéant, ralentir le rythme quotidien qu’impose la gestion d’un club, il lui reste encore le football de sélection. Or, la Deutsche Fußballnationalmannschaft sera elle aussi disponible l’été prochain. Bref, l’embarras du choix pour un entraîneur devenu une star du ballon rond.

Côté terrain, les deux premiers quarts de final de la Pokal mettant aux prises cette semaine les clubs de 2.Bundesliga ont rendu leur verdict. Battu en championnat à domicile par son adversaire du soir le week-end dernier (1-2), Düsseldorf s’est offert une revanche en s’imposant à son tour sur la pelouse du Sankt Pauli. Dans la belle ambiance du Millerntor Stadion, on a eu droit à un match à émotions, tensions et rebondissements sans atteindre des sommets techniques : d’abord un pénalty partout dans le temps réglementaire puis deux buts en prolongations dont une égalisation sur le fil des Pirates (2-2). Avant une haletante séance de tirs au but (3-4) où un tir au but redonné à tirer a été bloqué deux fois consécutivement par le gardien Kastenmeier et où le dernier tir a été inscrit par Tzolis sur une panenka gonflée et décisive. Première demi-finale en 28 ans pour le Fortuna qui pourra remercier le gardien adverse Burchert pour avoir provoqué le premier pénalty et fait une faute de main sur le second but.
Le lendemain dans un Olympiastadion à guichet fermé, et bien que dominé, un Kaiserlautern en place et reboosté par ses recrues, disposait du Hertha Berlin (1-3) et rejoignait à son tour le dernier carré. Les Lauterers ont, avec ce parcours en Pokal, l’occasion de sauver une saison pour le moment compliquée en championnat.

D’ailleurs à propos de l’excellente Zweite Bundesliga, Kaiserlautern qui restait sur sept défaites consécutives en championnat c’est dire le foudre de guerre s’est brusquement réveillé (4-1) aux dépens d’un Schalke, quinzième (et même nombre de points que Braunschweig le barragiste et Rostock le premier relégable) et dont le maintien doit maintenant être la seule ambition sous peine de voir le club dans sa forme actuelle disparaître : en effet, une éventuelle relégation au troisième échelon empêcherait l’attribution de la licence nécessaire à l’inscription administrative du club qui traîne toujours un passif de plus d’un milliard d’euros !!
Pour en revenir à la vérité du terrain, le leader Sankt Pauli (39 points) reçoit ce samedi (à 13h) son dauphin Greuther Fürth (35 points) dans une affiche qui promet car si les premiers se sont imposés (1-2) à Düsseldorf, cinquième avec 31 points, les seconds ont eux battu (2-1) Holstein Kiel, troisième avec 35 points. A ce tableau des plus serrés, on peut ajouter que le quatrième est un Hambourg SV (34 points) sortant d’une spectaculaire défaite (3-4) à domicile face à Karlsruhe, remonté lui à la huitième place avec 27 points et trois victoires successives.
Le constat est simple, ce championnat, en plus de proposer un spectacle de qualité, dans des stades bondés, avec des affiches chaque semaine, est plus que passionnant à suivre. Laissez-vous tenter, vous ne le regretterez pas !

En 3.Liga, la situation en tête s’éclaircit : le chassé-croisé continue entre Regensburg (49 points), nouveau leader, et Dresde (46 points). Ulm (40 points) reste troisième mais n’a qu’une petite victoire d’avance sur la meute lancée à ses trousses.

Au programme de la vingtième étape du Buli Circus, l’anniversaire du Werder, une affiche qui sent bon les seventies (Bayern-Gladbach), une autre les parfums européens (Fribourg-Stuttgart), un duel entre clubs de l’ex RDA et la réception du leader par la lanterne rouge. Souriez, c’est février.

FC Heidenheim 1846 (10) – Borussia Dortmund (4)

Dominé à Hoffenheim, Heidenheim a pris un point heureux notamment grâce à une contre-attaque rondement menée par Dinkçi (un but à déguster sans modération, double contact, grand pont, relais sur un une-deux qui déchire tout le rideau défensif, le tout sur près de 60m) ainsi qu’aux nombreux arrêts de son gardien Müller (1-1). Avec une série en cours de six matchs sans défaite (3v, 3n), le promu semble avoir trouvé la cadence qui devrait lui permettre de prolonger son bail à cet étage.

Dortmund a remporté son derby face à Bochum (3-1) avec un triplé bienvenu de Füllkrug dont deux pénaltys transformés. Ouverture précoce du score, un VfL accrocheur qui n’arrive pas à matérialiser ses temps forts puis une fin de match enfin consistante, le BVB a eu beaucoup plus de mal à remporter ce match que ne le laisse supposer le score. Comme souvent. Kobel, Reus, Brandt et Sancho (adducteurs) forfaits, ce qui fait beaucoup. Méfiance.

Sur une série à domicile qui autorise les espoirs (3v, 2n), Heidenheim conserve onze points d’avance sur la zone rouge et s’apprête à défier une des grosses écuries de Buli. Un match bonus à jouer, presque sans pression. Avec une troisième victoire consécutive enregistrée depuis 2024, le Borussia est le nouveau quatrième du classement à un seul petit point de la troisième place. Vent dans le dos, et toujours aussi peu déchiffrable quant à son projet de jeu du moment, ces Schwargelben s’annonçaient comme de redoutables clients, surtout à l’extérieur (4v, 4n, 1d). Mais les absences prévues notamment chez les joueurs créatifs incitent à la plus grande prudence. Difficile toutefois d’envisager une défaite de ces Marsupiaux. Par contre, un match nul resterait logique.

Pronostic 1-2

FC Bayern München (2) – Borussia Mönchengladbach (12)

Chahuté à Augsbourg, un Bayern Munich remodelé (Guerreiro latéral droit, Dier titularisé en défense centrale, Pavlovic dans le double pivot) a gagné sans convaincre le match et ses trois points (2-3) tout en perdant aussi un nouveau joueur pour au moins deux mois (Coman, genou). Malgré un doublé rédempteur de Davies pour prendre l’avantage et le vingt-troisième but de Kane, ce FCB perd en seconde période de son emprise sur un match jusqu’ici contrôlé : restant sous la menace d’un éventuel retour, il cherche encore la recette des fins de match apaisé. Pour le prochain match, Tuchel devrait aligner une défense Boey, Dier, De Ligt, Davies et un double pivot Guerreiro-Goretzka. A une semaine du choc chez le leader, ça laisse dubitatif. Alors que pour pallier l’absence prolongée de Coman, le Bayern a allongé 4,5 M€ supplémentaires à Grenade aux 15 M€ déboursés pour que l’ailier Zaragoza débarque maintenant en Bavière et non pas l’été prochain.

En déplacement chez le leader où on ne donnait pas cher de sa peau, Mönchengladbach a réussi à la surprise générale à tenir en respect Leverkusen et son attaque de feu, rendue muette à l’occasion de ce derby (0-0). Pas un mince exploit pour une équipe irrégulière et plutôt jusqu’à présent en difficulté lorsqu’elle évolue à l’extérieur. Vingt-huit frappes subies, huit cadrées : forcément, en plus d’une discipline défensive collective remarquable et d’un chouia de chance, son gardien Nicolas a sorti un grand match pour garder ses cages inviolées. A noter la solide prestation de Neuhaus de retour dans le onze de départ. A l’image d’une intervention décisive dans sa propre surface de réparation, pleine de classe et d’autorité.

Très belle opération du Bayern, qui profitant du ralentissement du Bayer, revient à deux points du leader. Un rapproché au classement réussi malgré les absences répétées d’un effectif dont les marges de manœuvre semblent se réduire de match en match. L’arrivée de l’ex-rennais Sacha Boey en provenance de Galatassaray pour 29 M€ venant soulager un poste de latéral droit dépeuplé. Après Leverkusen, Gladbach se déplace cette semaine à l’Allianz Arena. Jouer les deux leaders chez eux, en une semaine, est une façon comme une autre de s’évaluer. Et après un excellent premier résultat (un 0-0 aux saveurs enivrantes), ce Bayern loin d’être imposant serait bien inspiré de se méfier de Poulains très imprévisibles cette saison. Dans un match entre deux phares du football allemand des années 1970, on devrait voir des buts.

Pronostic 4-2

Sport-Club Freiburg (7) – VfB Stuttgart (3)

Venu dans le Nord de l’Allemagne avec de grosses ambitions, un Fribourg trop inoffensif s’est cassé le nez sur un Werder en place (3-1). Une défaite somme toute logique qui fait perdre le contact avec l’Eintracht Francfort, sixième qui s’échappe à trois points. Probable retour au 4-3-3.

Dans un match très spectaculaire, Stuttgart a montré ses muscles en tordant le RB Leipzig dans les grandes largueurs (5-2). Un excellent résultat qui détonne par son ampleur surtout pour une équipe qui broyait du noir depuis ses deux dernières défaites consécutives. Un véritable sursaut aussi tonique que tonitruant. Triplé royal de Undav (pied droit, tête, pied gauche) et adaptation tactique de Hoeneß qui pour réveiller ses troupes a opté pour un 3-4-3 renversant avec un rayonnant Millot replacé dans le double pivot à la place de Karazor suspendu. Grosse tuile cette semaine à l’entraînement avec la fin de saison pour Zagadou (genou). Une grave blessure qui hypothèque la pérennité du nouveau 3-4-3 et annonce un probable retour au classique 4-2-3-1 où le couteau suisse Rouault devrait prendre place en charnière centrale. Arrivée de Dahoud (prêté par Brighton avec option d’achat) qui revient en Buli pour donner de la profondeur sur le poste de milieu défensif.

Fribourg va donc devoir se rattraper à domicile (5v, 3n, 1d) où le SCF prend pour le moment la majorité de ses points. En face, c’est un Stuttgart ragaillardi qui se déplace, avec un bilan à l’extérieur (4v, 5d) sans demi-mesure. Bien que séparées par neuf points, ces deux formations du sud-ouest aspirent à jouer l’Europe la saison prochaine et cette confrontation du haut de tableau dynamisera incontestablement son éventuel vainqueur. Incertitude du résultat entre deux t équipes qui manquent de régularité. Si Stuttgart joue, se découvre sans concrétiser sa prise de risque alors Fribourg se fera une joie de jouer sur les pertes de balles. Mais si le VfB est capable de reproduire une partition comme celle produite dernièrement face à Leipzig, les Breisgauers ne verront pas le jour.

Pronostic 1-2

FSV Mainz 05 (17) – SV Werder Bremen (9)

Venu à Francfort avec l’idée de bétonner son Rhein-Main Derby dans un 5-4-1 qui annonçait clairement la tonalité de la soirée, le plan de Siewert est tombé à l’eau lorsque la digue a craqué à vingt minutes du terme sur un but foireux. Incapable alors d’emballer un petit match, surtout avec des changements trop tardifs et pas assez ambitieux (à l’image d’un banc de toute façon quasi exclusivement à vocation défensive avec le seul Ajorque comme force attaquante), Mayence perdait de nouveau en déplacement (1-0). Et à voir les expressions corporelles et autres attitudes sur la pelouse, l’opération sauvetage s’annonce compliquée en Rhénanie-Palatinat. Réponse bien sentie de la direction sportive avec l’arrivée de deux joueurs offensifs le créatif Amiri (Leverkusen, transfert 1,5 M€, 2026) et l’attaquant revanchard Ngankam (Francfort, prêt sec) : un recrutement malin qui ne pourra pas faire de mal. Le club est actuellement avant-dernier et donc relégable.

Après sa très belle victoire ramenée de Munich, le Werder Brême enchaîne et signe un nouveau succès en venant à bout d’un Fribourg pourtant ambitieux (3-1). Une première mi-temps équilibrée et marquée par un pénalty transformé de chaque côté, puis les Werderaner sous l’impulsion d’un Njinmah intenable appuient sur l’accélérateur en seconde période pour s’imposer et poursuivre leur belle série de six matchs sans défaite (3v, 3n). A noter que la nouvelle recrue argentine Malatini, un défenseur tout juste arrivé, entre en fin de match et, récompensé de son pressing haut, ouvre son compteur deux minutes plus tard sur une bévue XXL de Szalai, autre recrue arrivée elle du côté de Fribourg.

Situation d’urgence à Mayence qui se perd dans les bas fonds du classement les pieds scotchés dans une série en cours de six matchs sans victoire (3n, 3d). En silence et dans l’indifférence. En vain, on cherche le sentiment de révolte et ses figures tutélaires de rébellion. Lente agonie qui s’apparente de plus en plus à la triste fin d’un cycle dont le renouvellement semble sinistrement raté. Ça ne sent pas bon pour la suite si Siewert ne sort pas de ses schémas frileux. J’ai mal pour ce sympathique club. Autre ambiance à Brême qui peut fêter son cent-vingt cinquième anniversaire avec tambour et trompette : cette seconde victoire consécutive propulse le club du Nord à la neuvième place, soit quatre places de gagner par rapport à la semaine dernière. Plus mauvaise équipe à domicile (1v, 2n, 5d), Mayence rencontre un Werder qui à l’extérieur ne roule pas vraiment des mécaniques (1v, 3n, 5d). Un match ultra-important pour les Mainzers. Confortés par leur belle période actuelle, les Vert et Blanc ne rentreront pas à vide de ce déplacement.

Pronostic 1-2

VfL Bochum 1848 (14) – FC Augsburg (13)

Battu par Dortmund (3-1), ce score ne reflète pas les problèmes que Bochum a posé à son adversaire pendant ce derby de la Ruhr. Le VfL doit capitaliser sur ce genre de prestation pour améliorer son rendement à l’extérieur. Avec huit points d’avance sur le barragiste, les Unabsteigbaren restent maîtres de leur destin sportif et c’est déjà beaucoup.

Battu à domicile par son imposant voisin bavarois (2-3), Augsbourg pourrait presque être contrarié par cette défaite concédée face au Bayern. Rapidement menés et derrière au score pendant toute la partie, les Függerstadter n’ont cependant jamais abandonné ni le match ni leur volonté de jouer un football offensif. Le pénalty raté par Michel ou arrêté par Neuer à la 88’ alors que le score était de 1-3 peut laisser des regrets. Le doublé d’Ermedin Demirovic (10 buts, 6 passes) confirme que ce joueur est un attaquant de grande qualité. Dorsch forfait (aine), le polyvalent Jakic arrivé en prêt de Francfort devrait donc enchaîner.

Dans son Vonovia Stadion, Bochum affiche des statistiques solides (3v, 5n, 1d) dont trois victoires sur les quatre dernières réceptions. En déplacement, Augsbourg n’est pas forcément très simple à manier (2v, 2n, 5d). Match équilibré entre deux équipes qui disputent le même championnat et ne sont séparées que par un point. On devrait voir des buts et constater l’importance du banc pour forcer la décision.

Pronostic 2-2

SV Darmstadt 98 (18) – Bayer 04 Leverkusen (1)

Battu sur la plus petite des marges à Berlin (1-0), Darmstadt a perdu un match qui pourrait compter bien plus que trois points dans la bataille pour le maintien. D’une part, cette défaite relance un adversaire direct qui émarge maintenant à six points du promu et d’autre part ne permet pas de bénéficier longtemps de l’effet d’euphorie suscité après le nul arraché dans le derby de la Hesse. Avec un seul tir cadré sur ce dernier match, difficile d’espérer mieux. Une faiblesse offensive quasi-rédhibitoire à ce niveau. Arrivée le dernier jour du mercato de l’expérimenté Polter, pas sûr toutefois que cela change fondamentalement la donne devant.

Toujours leader invaincu, Leverkusen a été tenu en échec à domicile face à Mönchengladbach (0-0). Et ce malgré, une archi-domination (28 frappes, 8 cadrées, près de 950 passes) dans un derby à sens unique. Une contre-performance qui a tout d’une mauvaise opération comptable, avec un Bayern revenu à deux points. Premier match où le Werkself ne trouve pas l’ouverture, un constat qui valide l’arrivée en prêt avec option d’achat de l’avant-centre du Betis Séville Borja Iglesia. Si Xabi Alonso a continué de faire confiance à son trio défensif Stanisic-Andrich-Hincapié, il a surpris en titularisant dans les cages Kovar (avec l’idée de lui donner des minutes avant le quart de finale compliqué contre Stuttgart en Pokal) et Amiri dans le double pivot. D’autant plus surprenant que celui-ci a été vendu cette semaine à Mayence. Retour de Hradecky dans les cages, d’une défense Stanisic-Tah-Hincapié et d’un double pivot Xhaka-Andrich. L’équipe type disponible.

Match déséquilibré sur le papier entre la lanterne rouge et le leader, séparés par la bagatelle de 38 points. Une différence telle que Darmstadt doit jouer ce match en étant relâché, n’ayant rien à perdre. Comme un match de gala en fait. Pour Leverkusen, au contraire, c’est une rencontre piégeuse, avec tout à perdre. Car les têtes sont probablement déjà tournées vers la journée 21 qui verra la réception du Bayern. Or avant, il y a ce match à disputer. Premier test pour vérifier la capacité de Xabi Alonso à remobiliser ses troupes sur un match à priori facile pour une équipe qui va jouer gros sur les prochaines semaines (Pokal, Coupe d’Europe, choc contre le Bayern).

Pronostic 0-5

FC Köln (16) – Eintracht Frankfurt (6)

Au courage, Cologne a ramené un point de son déplacement à Wolfsbourg (1-1). Si les Boucs ont bien essayé de jouer, leurs moyens offensifs sont toujours trop limités pour que cette volonté ne soit une réelle menace pour un adversaire qui n’avait rien de transcendant à proposer (six tirs, deux cadrés). Un but enfin marqué et un point encourageant de glâner, qui font du club le barragiste du moment.

Longtemps tenu en échec, toute petite victoire de l’Eintracht Francfort sur Mayence (1-0) au cours d’un Rhein-Main Derby qui ne laissera pas un grand souvenir dans la mémoire collective, si ce n’est ce but chanceux inscrit en deux temps par Götze, impeccable dans le rôle de maître à jouer, parti à la limite du hors-jeu sur une frappe lointaine toute foirée d’un coéquipier. Trois points d’importance pour garder le contact avec le rythme des meilleurs, surtout que Leipzig à nouveau défait ne pointe plus qu’à deux points devant. Retour des internationaux (Skhiri et Chaïbi), les places dans le onze de départ sont donc très chères.

Cologne a réussi à grappiller un point. Difficile d’apprécier s’il est le résultat d’une amélioration de la performance collective ou dû à la faiblesse d’un adversaire décevant. Probablement un peu des deux. A domicile, l’Effzeh doit se faire violence (1v, 3n, 5d), sa seule victoire à domicile datant du 22 octobre dernier (contre Gladbach 3-1). Grâce à quatre points pris dans une semaine à deux derbys, Francfort confirme sa robustesse à domicile et affirme ses ambitions européennes. Cette heureuse dernière levée contente les supporters toute à la joie d’une hégémonie locale revendiquée et place le groupe de Toppmöller dans les meilleures conditions pour enchaîner dans la ville cathédrale. L’Eintracht, qui récupère ses internationaux, devrait s’imposer sans trop de difficulté.

Pronostic 0-2

VfL Wolfsburg (11) – TSG Hoffenheim (8)

Contraint de partager le match nul avec l’inoffensif Cologne qui a même réussi à marquer un but (1-1), ce Wolfsbourg n’a définitivement pas grand-chose d’un grand cru. Mené, seule la réaction avec une égalisation immédiate est à relever. Sinon, pas grand-chose à retenir d’une domination stérile. Une vraie déception. Kovac est sur un siège éjectable.

Forcément déçu d’avoir partagé les points avec Heidenheim (1-1), Hoffenheim n’a pas réussi à matérialiser au score son emprise sur le jeu. Autant par manque d’efficacité que par la faute d’un gardien dans un grand soir. Ces derniers temps, le TSG ne sait plus gagner (2n, 3d), avec pour conséquence directe de glisser tout doucement dans le ventre-mou du classement.

Confrontation entre deux équipes qui, séparées par trois points, ne rayonnent pas actuellement par la qualité du jeu proposé. Les Loups sont cette saison une équipe moyenne (6v, 4n, 9d), dont la place est logiquement en ce moment au milieu. Comme une envie de voir ce club arrêter de ronronner. Un coup de chaud ne pourrait que le réveiller. En face, Hoffenheim n’a pas su capitaliser son bon début de saison et a laissé ses ambitions au vestiaire. Avec deux points pris sur les cinq derniers matchs, difficile de faire autrement. Le TSG doit se rappeler ses premiers déplacements et non pas les derniers, les Sinsheimers restant sur quatre défaites consécutives à l’extérieur. Un œil sur les deux Croates du milieu (Majer vs Kramaric). En espérant que les attaques prennent le pas et rendent le match débridé voir un peu fou-fou.

Pronostic 3-3

RB Leipzig (5) – 1. FC Union Berlin (15)

Spectaculairement démembré à Stuttgart par une équipe tout simplement plus forte (5-2), Leipzig déçoit et confirme ses difficultés du moment avec une troisième défaite consécutive. Une correction qui éloigne les Saxons de la course au podium (à quatre points) et, pire pour le trésorier, de la lucrative Ligue des Champions (à trois points). Francfort déjà sur les talons, la victoire est impérative pour des Saxons en train de perdre le fil des premiers rôles. La défense qui a pris l’eau ces derniers temps (9 buts encaissés en 3 matchs) pourrait voir Orban, qui a rejoué, reprendre une place de titulaire dans l’axe alors que Gulacsi pourrait lui occuper les cages et reléguer Blaswich sur le banc. A suivre.

Vainqueur d’un match à six points face à un concurrent direct pour le maintien, le FC Union Berlin a fait le job contre Darmstadt (1-0). Avec un entraîneur suspendu, son adjoint Danijel Jumic prenant les rênes, les Berlinois disposés en 3-5-2, avec notamment au milieu de terrain un intéressant trio de travailleurs composé de Tousart pointe basse, Kral et Schafer dont le retour dans le onze a fait le plus grand bien, ont fait le travail. Une seconde-mi temps plus animée, un but marqué en contre-attaque du jeune Hollerbach qui retrouve son style si caractéristique aperçu la saison dernière du côté de Wehen en 3.Liga et une incapacité à tuer le match pour les grands enseignements d’une rencontre peu emballante. Les Berlinois s’en contenteront.

Match entre deux équipes dont la saison est pour le moment décevante. Tous deux engagés en Ligue des Champions, ces deux clubs qui sont les seuls représentants du football de l’ex-Allemagne de l’Est en Buli n’ont pas concrétisé les espoirs estivaux qui étaient les leurs. En 2024, Leipzig n’ a pour le moment connu que la défaite en championnat. Trois matchs, trois défaites et à chaque fois contre des équipes du haut de tableau (Francfort, Leverkusen, Stuttgart). Comme pour mieux marquer les limites de cet effectif qui ne tient quelque part que par la réussite de Simons et Openda, deux recrues de l’été. Avec une troisième victoire consécutive dans son stade An der Alten Försterei, le FC Union Berlin se donne de l’air pour la première fois de la saison avec un petit matelas de cinq points sur le barragiste. Et aspire maintenant à ne pas retomber au classement.
Le RBL cherchera à emballer le match, avec sa vitesse, ses techniciens et son rythme. Alors que les Berlinois gareront probablement le bus devant les cages de Ronnow et miseront leur va-tout sur des contre-attaque et quelques rares coups de pieds arrêté. Une belle attaque-défense en perspective. Une pièce sur Openda pour trouver la faille.

Pronostic 2-1

16 réflexions sur « Spieltag 20 – Buli Circus Episode 20 – Anniversaire »

  1. Bon anniversaire au Werder ! Il est certes fortement endetté (20 M€ de dettes que le club traîne depuis la pandémie et la descente en 2. BL en 2021), mais ce n’est pas aussi grave qu’il y paraît. Le 25 janvier, il a augmenté son capital de 38 M€ apportés par un consortium de petits et moyens investisseurs de la région piloté par Frank Baumann, ex-joueur et directeur sportif du Werder. L’argent servira en priorité à booster la formation et le recrutement de talents U23 plutôt qu’à éponger les dettes, mais peut servir à réduire celles-ci si la DFL fait les gros yeux, ce qui est relativement peu probable. Le club est très proprement géré (Klaus Filbry, le directeur financier, est considéré par ses pairs comme l’un des meilleurs dans le foot allemand) et atteint ce que les Allemands appellent un « zéro noir » (« schwarze Null »), c’est-à-dire un résultat d’exploitation très légèrement positif, presque tous les ans. 2024 ne devrait pas faire exception à la règle, avec un bénéfice prévisionnel entre 0 et 5 M€ d’après la dernière AG.

    Le club a fait un mercato plutôt intelligent. Il a recruté Isak Hansen-Aaröen, des U21 de ManU, et Skelly Alvero de l’OL (prêt avec option d’achat) pour étoffer en quantité un effectif plutôt réduit. Quelques-uns des jeunes vus cet hiver, en particulier Nick Woltemade, semblent partis pour atteindre le niveau BL de manière durable. Il en est de même pour Michael Zetterer qui a pris l’ascendant sur Jiri Pavlenka (en fin de contrat) dans le but et fait pour l’instant une bonne saison, meilleure que celles des Sebastian Mielitz ou autres Raphael Wolf qui avaient échoué à faire oublier Tim Wiese avant que Pavlenka n’arrive en 2017. Là aussi, c’est un remplacement de bonne qualité à peu de frais. On peut espérer une saison 2023-24 qui finit dans le troisième quart du tableau, en attendant mieux si le nouveau capital est utilisé à bon escient.

    Ceci dit, je vois plutôt le Werder faire match nul à Mayence. Le mental de ce groupe n’est pas son point fort, et ça peut jouer des tours contre un relégable en puissance qui a le dos au mur.

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    1. Il semble avoir réussi le saut qualitatif que représente le passage d’un club de bas de tableau à un qui joue la LDC presque tous les ans. En gros, dans la lignée de son équipe nationale à l’Euro qui vient : bon mais pas excellent.

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      1. Complètement d’accord, « le bon mais pas excellent » caractérise bien sa saison actuelle pour le moment.
        S’il a réussi à surclasser Haller au poste d’avant-centre, je ne le trouve pas assez clinique devant le but pour emmener un club d’une telle dimension vers les sommets. La Ligue des Champions sera, à mon sens, son épreuve de vérité. Et le PSV Eindoven, leader invaincu de son championnat, avec seulement 9 buts encaissés en 20 matchs, sera un excellent juge de paix sur son niveau réel.
        En tout cas, il a fait du bien à ce BVB autant sur le terrain que par sa rectitude collective.
        Et, il sera du squad allemand pour l’Euro.

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    1. Tout dépend de quelles sont tes attentes en la matière ?
      C’est un joueur athlétique, honnête techniquement et qui a, je trouve, plutôt une belle carrière.
      Formé à Bochum où il débute en 2.Buli à 17 ans (32 matchs), il perce à Schalke. Dans ce club où la pression est réelle, il y jouera 5 saisons s’affirmant comme un très bon milieu de terrain. Finissant 2ème, 3ème et deux fois européens (5 & 6 je crois, à vérifier).
      Puis transfert au Bayern où il s’imposera d’entrée dans le onze titulaire. Il gardera la confiance de ses trois premiers coachs (Kovac, Flick, Nagelsmann). Tuchel remettant son statut, et surtout son utilité en cause. On voit aujourd’hui que le TT est bien content d’avoir ce joueur de devoir pour le dépanner que ce soit en défense centrale ou au milieu de terrain.
      International allemand, c’est au Bayern qu’il a garni l’armoire à trophées (Buli, Pokal, LDC notamment).
      S’il se fait éjecter de Bavière (mais pour ça, il faudrait que Tuchel reste en poste et ça j’y crois de moins en moins), ce sera certainement pour une expérience à l’étranger. Le kiff ultime serait de le voir retourner là où tout a commencé pour lui / Bochum, dans une doublette avec Losilla, un de mes chouchous.
      Donc pour moi, sa pérennité au haut niveau est synonyme de belle carrière.

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    1. On lui laissera le bénéfice du doute. Surtout après la jurisprudence Kolo-Muani venu de Boulogne quelques mois plus tôt (le FCNA n’en voulant plus et le prêtant là-bas parce que le coach était un ancien de la maison, Guyot).
      A Reims, il était une belle promesse.
      Au PSG, s’il a pris l’oseille, il y aussi perdu son temps.
      Curieux de voir s’il a l’épaisseur mentale pour s’adapter au contexte proposé par l’Eintracht.
      Un nouvel échec plomberait sa trajectoire de météorite. Et comme il a déjà pris l’oseille, ce n’est plus trop le moment de se tirer. Mais au contraire, c’est maintenant le moment de jouer…

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    2. Ça ma paraît un choix intelligent. Dans un club aux moyens financiers du PSG, il y aura toujours un attaquant hype à recruter à grands coups de pétrodollars, ce qui freinera de toute façon le développement d’un joueur comme Ekitike par manque de temps de jeu. Dans un club comme l’Eintracht, un ton en-dessous du Bayern ou de Dortmund mais avec une exigence réelle de haut niveau, des succès européens récents, et une tradition en béton armé, ce genre de facteurs externes n’existe pas et il réussira s’il bosse.

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      1. Pour réussir à Francfort, qui se donne les moyens de ses ambitions qui sont élevées (Coupe d’Europe à minima tous les ans), Ekitike va devoir travailler. Et probablement beaucoup plus que la charge de travail effectuée au PSG.
        D’autre part, Marmoush a fait un bon début de saison, Kalajdzic avait réussi à Stuutgart, bref Ekitike n’a aucune garantie d’être le choix numéro un.
        Si le choix du club me semble, comme toi, judicieux, j’attends de voir si ce jeune joueur va se montrer à la hauteur du potentiel qu’on lui prête.

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