Série sur la Coupe du monde 1982 (3/8) – Argentine : l’heure des capitulations

Cette Coupe du monde n’est qu’une succession d’illusions perdues pour l’Argentine et Diego Maradona.

15 juin 1982, hôtel El Montíboli de Villajoyosa, au Nord d’Alicante. Un havre de paix les pieds dans l’eau, protégé des importuns par une végétation luxuriante et un service d’ordre musclé. De leurs chambres, Maradona et ses équipiers peuvent admirer le bleu profond de la Méditerranée à perte de vue. A 11 000 kilomètres de là, dans la froidure de l’hiver austral, les militaires argentins viennent de capituler face au Royaume-Uni de Margaret Thatcher.

Ramón et Diego à l’hôtel avant le divorce.

Un premier tour laborieux marqué par la défaite aux Malouines

En deux jours, tout ce qui fait la fierté de l’Argentine vient de s’effondrer : son armée est vaincue et son équipe nationale, championne du monde en titre, est défaite au Camp Nou en ouverture de la Coupe du monde, sous le regard des hinchas brandissant encore des pancartes sur lesquelles on peut lire « las Malvinas son argentinas. » Contre la Belgique, l’Albiceleste déçoit, sans idée. Maradona, celui que le Barça vient d’acquérir pour un milliard de pesetas dit-on, n’offre que de rares fulgurances, empêtré dans la nasse, ignorant encore que Barcelone est une ville maudite.

Le second match contre la Hongrie dans l’arène du José-Rico-Pérez d’Alicante est une chimère, une corrida mano a mano au cours de laquelle Daniel Passarella et Diego Maradona toréent 11 Magyars. Le Kaiser sert sur un plateau Daniel Bertoni pour le premier but puis Diego offre un véritable récital positionné comme second attaquant. A l’issue du spectacle, les chroniqueurs s’emballent : avec El Gran Capitán et El Pibe, l’Argentine est lancée vers les sommets. Un égarement. Ce match n’est que le début d’une immense rivalité entre deux machos portant le même maillot qui ne trouve son issue qu’en 1986 et la victoire définitive de Maradona.

Diego buteur face à la Hongrie.

Face au modeste Salvador, l’Albiceleste retombe dans ses travers initiaux, ne proposant qu’une bouillie indigeste. César Menotti tâtonne, son image hiératique s’est muée en figure byronienne, celle d’un homme désabusé, conscient d’appartenir au passé. Si ses joueurs respectent le caractère sacré de son œuvre, ils savent au fond d’eux que le doute le ronge et qu’il ne peut plus être le guide qui mène à la sanctification comme ce fut le cas en 1978.

Osvaldo Ardiles face aux Salvadoriens.

La fin des illusions

La phase initiale terminée, il faut quitter le cadre paradisiaque de Villajoyosa pour la banlieue de Barcelone. La délégation argentine s’installe dans l’Hotel del Valle, bâtisse sans âme construite en bordure de la route nationale reliant la capitale catalane à la France. Plus tard, un as du marketing renomme la résidence en Panik Hotel, précipitant son déclin jusqu’à ce que le lieu devienne le paradis des squatteurs.

Avant d’affronter la flamboyante Seleção, l’Argentine doit d’abord écarter une autre équipe en plein doute, l’ascétique Nazionale de Bearzot. C’est l’estadio de Sarrià, l’antre historique de l’Espanyol au cœur de Barcelone, qui accueille les rencontres du Groupe C dont seul le premier peut prétendre aux demi-finales. Sarrià ressemble à un stade argentin, celui de Vélez par exemple, enceinte urbaine à ciel ouvert, grise et sans confort. Curieux que le destin ait choisi un tel décor pour une trilogie aussi éblouissante[1].

Sur la route menant à Sarrià, un motard de la Guardia Civil escortant le bus de l’Albiceleste chute et trouve la mort. Les joueurs apprennent la nouvelle avant le match contre l’Italie et l’accueillent avec le fatalisme de ceux que protège la foi, refusant d’y voir un augure synonyme d’infortune. Ils ignorent que Menotti a déjà perdu la bataille des idées contre Bearzot et que Julio Grondona, aussi « prometteur » soit-il, ne pèse pas lourd au niveau des influences souterraines en comparaison d’Italo Allodi. Se souvenant du calvaire vécu par Marco Tardelli face à Maradona en 1979, Il Vecchio exige de Claudio Gentile un marquage individuel comme il n’en existe plus depuis longtemps. Diego se jette dans la bataille à corps perdu dans l’acception première de l’expression : Gentile le martyrise dans sa chair sous le regard complice de l’arbitre roumain Rainea jusqu’à ce qu’El Pibe s’éteigne avec l’Albiceleste, vaincus malgré un ultime sursaut de Passarella.

Claudio et Diego, inséparables.

Le mince espoir de qualification, les artistes de Telê Santana se chargent rapidement de l’éteindre. Alors Diego cesse de faire semblant et choisit sa sortie en agressant Batista. Il vient de perdre ce qu’il lui restait de naïveté. Quand certains, dont le Kaiser, préfèrent partir directement en vacances, Maradona, ange déchu, rentre à Buenos Aires sans esquiver le regard meurtri du peuple argentin, certain d’avoir sa revanche, affirmant une nouvelle fois aux micros tendus vers lui « je sais que le destin me réserve quelque chose de spécial. »


[1] Les organisateurs ont tenté au dernier moment de déplacer au Camp Nou les matchs du triangle Argentine, Brésil, Italie et faire en sorte que Sarriá accueille la Belgique, l’URSS et la Pologne. Source : Bobbyschanno et son livre sur la CM 1982.

58 réflexions sur « Série sur la Coupe du monde 1982 (3/8) – Argentine : l’heure des capitulations »

  1. Concernant la note de bas de page, vous trouverez pléthore de sources abondant en ce sens – on peut citer « Ondertussen », du Belge W.M. Hermans.

    Brièvement : la FIFA voulut intervertir les groupes Sarria/Barcelona pour augmenter les recettes, mais le Président de la fédé belge Louis Wouters, avocat pour le moins flamboyant voire explosif (il eut des déclarations publiques que je n’ose rretranscrire), fit un tel scandale que la FIFA fit aussitôt marche arrière.

    Mais déjà le tirage au sort avait été polémique, malaise palpable quand sortit la boule de l’Ecosse.. Je reviens à Louis Wouters : lui et son homologue français avaient ouvertement dit trouver scandaleux que l’Angleterre en soit tête de série (de fait, ça n’avait aucun sens) ; je cite le Belge : « Il y a une hypocrisie évidente, depuis 1966 l’Angleterre n’a rien fait ».

    Bref : la volonté d’orienter les événements dans ce tournoi était patente, dès avant les trois coups. Un tournoi de cet acabit parmi beaucoup d’autres.

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      1. Je ne parle pas un mot d’espagnol, et Neuberger et Blatter parlent malheureusement trop bas..

        Un grand amoureux des cultures latino et du subjonctif plus-que-parfait, Fred Astaire par exemple, devrait pouvoir nous être secourable.

        Quoi qu’il en fût exactement : tirage fameusement bidonné! Plusieurs boules sur le pupitre de Neuberger.. La Belgique qui passe du groupe A au C.. L’Ecosse qui soudain change de groupe aussi.. On remet une boule dans l’essoreuse.. Blatter qui hasarde un mot d’excuses..

        Mais le mieux pour moi c’est la tête de Havelange, ké mec celui-là!..lequel Havelange en déclara d’ailleurs plus tard que..tout tirage de coupe du monde est à bien des égards orienté.

        J’avais lu dans un bouquin belge ce à quoi étaient supposés ressembler l’un ou l’autre groupes de la WC82, tels du moins que la FIFA les avait pré-définis. Pas souvenir toutefois que l’auteur en donnât la source, mais j’essaierai de vous retrouver ça.

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      2. La raison officielle est qu’il y avait eu une erreur lors de la répartition des équipes dans les groupes. L’idée étant de mixer les équipes européennes, sud-américaines et celles issues des autres continents. Et là, ça ne marchait plus bien. Bref, je ne me rappelle plus exactement.

        Pour l’Angleterre tête de série, bah c’est l’Angleterre quoi… Elle était déjà tête de série en 50… Les quatre nations constitutives du Royaume-Uni sont les seuls à avoir droit à plusieurs fédés nationales dans le même pays… Bref, on n’est plus à un passe-droit près.

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      3. Oui, c’est ça Bobby, les équipes d’Amsud ne devaient pas être dans les mêmes poules. Et ce qui a ajouté à la confusion et à la suspicion, c’est que la boule du Honduras, dans la poule de l’Espagne, se soit trouvée coincée dans le mécanisme!
        En tout cas, si les Espagnols avaient confiance jusqu’alors dans leur loterie nationale (c’est ce système qui avait été choisi par l’organisation), pas sûr que cela ait été le cas après ce tirage grotesque.

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      4. Je ne retombe pas sur les équipes qui, selon un auteur belge, avaient été initialement – avant tirage, donc – affectées par la FIFA à la Belgique.

        Mais en cherchant je retombe sur ceci : https://digitalhub.fifa.com/m/1dcb3d919b717bbc/original/c1vz0vhnt5b0a2rxo732-pdf.pdf

        Avis aux curieux, à partir de la page 14 : se livrer à un who’s who est du plus bel effet! 🙂

        Il y a des noms connus, le Général Lacoste par exemple, épinglé pour crimes contre l’Humanité.. mais membre du Comité d’organisation de la WC86, sous l’autorité donc de l’ex-SS Neuberger. Il est membre aussi du Comité disciplinaire, ça lui allait bien..

        Et j’observe que Franchi présidait la..commission des arbitres, lol..

        Impayables..

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  2. Pour le reste je ne la trouvais pas si mal, cette équipe argentine de 82!

    Par contre, et c’est un point commun qu’elle garda avec pas mal d’autres équipes : elle avait un mal fou avec le hors-jeu « à la belge », explication..d’une décision arbitrale qui aurait pu virer au meurtre.

    Quelques semaines avant ce match d’ouverture, le Standard avait été battu dans des conditions hum-hum en finale de C2, sur cette pelouse même de Barcelone.. Au terme d’une ingénieuse combinaison, l’infortuné buteur du Standard avait été Guy Vandersmissen, jeune médian de talent auquel fut aussitôt confié, en équipe nationale et faute que la situation de Lozano fût réglée, d’assurer l’impossible succession de l’ancêtre Van Moer (NB concernant Lozano : Vandersmissen avait haut et fort dit tout le mal qu’il pensait de la « naturalisation » de Lozano, lequel eût été un rival trop rude à croquer), bref : Vandersmissen avait marqué en finale de C2 81-82, eût pu voire dû en être le héros..et s’estimait (assez légitimement) avoir été volé par l’arbitrage particulier du très ambigu et récidiviste ouest-allemand Eschweiler.

    Mais il y avait eu un précédent pour Vandersmissen, un scandale plus gros encore, un an plus tôt lors du match-retour de 1/4 de C3 80-81 à Cologne : là encore Vandersmissen avait déjà marqué un but!, mais l’élimination avait été au bout d’un arbitrage en tous points hallucinant (ne pas sanctionner la fracture délibérée de la jambe d’un joueur du Standard, penalty invraisemblable accordé à Littbarski, etc etc.. c’est dans les dernières minutes de ce match que le capitaine du Standard Renquin, gratifié d’un carton rouge, adressa un célèbre salut nazi à l’encontre de l’arbitre).

    Bref, plus encore que ses équipiers liégeois (les Gerets & Co), c’est la rage au ventre que le fraîchement intronisé Vandersmissen monta sur la pelouse funeste du Camp Nou : deux fois déjà qu’un arbitre lui volait la vedette lors d’un match du plus haut niveau, et en plus la fédé avait tenté de régulariser Lozano, un concurrent direct – le premier étrangeren équipe nationale en près d’un siècle, ça avait failli tomber sur lui!.. Il comptait bien vaincre ce mauvais signe indien.

    Et arrive donc ce match d’ouverture, au cours duquel Vandersmissen se voit..refuser un but par l’arbitre!, sous prétexte d’un hors-jeu des plus douteux.. Voici ce qu’il en déclara des années plus tard, quand il y eut prescription : « Ce hors-jeu était un scandale, un de plus.. et cet arbitre peut s’estimer très heureux, d’abord de ne pas avoir annulé le but de VandenBergh, et ensuite que Pfaff ait fait des miracles par la suite. Car, si à cause de cela nous n’avions pas gagné : je vous jure qu’alors je l’aurais tué en public!, à l’époque je n’en pouvais plus de ces injustices, j’étais consumé de haine à l’endroit de ces arbitrages pourris ».

    Heureusement qu’il n’était plus là 4 ans plus tard, pour la Coupe du monde au Mexique! : en demi-finale face à l’Argentine, et alors que le score était encore de 0-0 me semble-t-il, l’arbitre y annula.. 3 situations de 1 contre 1 en faveur de la Belgique : un hors-jeu à la rigueur limite-limite..mais par contre les deux autres hors-jeux c’était du très grand-guignol (de tête, il y en avait un où l’attaquant belge était parti de sa propre moitié de terrain).

    A noter que Vandersmissen fut en définitive l’une des grandes victimes du Waterscheigate : contraint par son board à céder sa prime de victoire, lourdement sanctionné pour une corruption qui n’était pas de son fait (car coupable d’avoir été au courant), perspectives sous le maillot national aussitôt contrariées (il y perdit sa place de titulaire).. Un mauvais karma.

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      1. Incroyable ce pénalty, je pensais avoir vu des fautes improbables mais alors ça, c’est du jamais vu !

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    1. Merci Bota, hormis l’histoire du salut nazi, j’ignorais à peu près tout du contenu du match face à Cologne.

      En ce qui concerne la finale Barça – Standard au Camp Nou en 1982, j’ai revu le match il y a 2 où 3 ans. Durant une heure, on a la sensation qu’Eschweiler arbitre normalement, résistant à la pression des Catalans sur et en dehors de la pelouse. Et puis, il semble se décourager, usé par les fautes (pauvre Tahamata !) à répétition, les protestations, les intimidations. Puisqu’il est tellement plus simple de sacrifier le Standard, c’est ce qu’il finit par choisir.

      Et pour le plaisir, Walter Eschweiler percuté par Velásquez lors de Pérou – Italie durant cette CM 1982.

      https://m.youtube.com/watch?v=xiemsWpKc0Y

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      1. Oui, ta perception de cet arbitrage me semble la bonne.

        A Cologne un an plus tôt, on est dans l’arbitrage arrangé pur et dur.

        Le Standardman qui eut la jambe brisée en état le premier buteur, l’Allemand de..Cologne Helmut Graf, excellent footballeur et spécialiste du corner direct (il en inscrivit une petite dizaine en D1 belge).

        Match marqué aussi par le comportement brutal, dès avant match (or le hooliganisme rouche était encore une plaisanterie à l’époque), de la police allemande à l’encontre des 20.000 supporters belges qui avaient fait le déplacement.

        Symboliquement aussi, ce match marquait les retrouvailles de Happel (Standard) et Michels (Cologne). Cologne avait été un club au style admirable fin 70’s, mais à compter de l’arrivée de Michels c’y devint plus aride et, surtout, très vicelard. Son passage « matche » aussi avec les révélations de doping systémique que fit Schumacher de ses années en bord de Rhin..

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      2. Ce Velásquez, c’était pas un…peintre. Ok comme disent les jeunes: je sors;

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  3. merci pour cet article, tellement « Veranesque » avec ses rappels culturels et historiques!! (qui me font lire toute intervention du sieur Verano avec intérêt)!

    cet article qui me tire une larme nostalgique de mes 1ere lectures de coupe du monde, des articles souvent très bien écris sur ce mondial 82
    à l’époque j’étais déjà bien férus d’histoire de geopolitique je suivais la guerre des Malouines aux infos, cette même année je découvre les cités d’or qui me mettrons le pied à l’étrier pour mon « amour » pour l’amerique latine… les fameuses banderoles des hinchas « Malvinas son Argentinas » deviendront un slogan nationaliste puissant au point que je découvre en 2001 à Cordoba une compagnie de bus à ce nom!!

    dans le roman historique de cette coupe du monde Gentile est le méchant il fait du mal à Diego en oubliant un peu vite que les Argentins ne sont pas que des enfants de cœur, Passarella est un grand joueur mais un sacré vicelard aussi!!
    vraiment tes deux derniers paragraphes sont dignes des articles que j’ai pu lire sur les livres racontant cette coupe du monde merci!

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    1. Passarella et Gallego, expulsé contre l’Italie, étaient de sacrés « hijos de p… ». Joueurs extraordinaires, Passarella en libero buteur, Gallego en cinco protecteur, mais pas des tendres. Amis durant des décennies, ils ont fini par se déchirer quand Passarella a pris la présidence de River (un désastre). Je ne sais pas s’ils se sont rabibochés.

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      1. En consultant les archives, j’ai appris avec stupéfaction qu’il y avait eu d’autres Coupes du monde avant 78 et 82 et avec d’autres équipes que l’Argentine et l’Italie. Etonnant, non ?🤣

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      2. évidemment!! je me doutais que cette série serait mythique trop fort ce Verano^^…bon même floue cette coupe du monde est ma 1ere alors forcément je suis pas très objectif!!

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      3. Eh eh, qui te dit que je n’ai pas prévu de parler de la finale de 1950 dans la semaine à venir ? 🙂

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      4. « j’ai appris avec stupéfaction qu’il y avait eu d’autres Coupes du monde avant 78 et 82 »

        Et même après…

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    1. Après leurs carrières, Diego a longtemps souffert de la distance et la froideur de Passarella. Quand ce dernier perd un de ses fils dans un accident, Diego cherche à le joindre, Daniel ne répond jamais. Plusieurs fois, dans les médias, Diego affirme que Passarella est le plus grand joueur de tête qu’il ait vu jouer, le meilleur défenseur également. Comme s’il voulait renouer les fils d’une relation distendue.
      Ils se croisent en Russie, durant la dernière CM, lors d’une réception. L’épave qu’est Diego ne peut s’empêcher de montrer de la joie à la vue de Daniel. Les deux hommes se donnent l’accolade, Daniel semble gêné et ne prolonge pas l’instant. Pour moi qui admire au plus haut point ces deux joueurs, qui n’arrive pas à mépriser leurs faiblesses, leurs mesquineries, j’ai trouvé ce moment terriblement touchant.

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      1. Il jouait haut mais en meneur de jeu.
        Bertoni accompagnait Valdano devant, et allait un peu partout comme à son habitude, parfois à droite.

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      1. Merci, en fait je voulais suggérer que pour ce genre d’articles les rédacteurs indiquent les scores des matches cités, pour plus de compréhension 🙂

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  4. Je trouve les maillots argentins vraiment classes ! Et cette époque où les gardiens portaient souvent les mêmes chaussettes et le même short que les joueurs de champ, j’adore ! Maintenant, hormis de rares exceptions, ils sont d’un bloc uni de couleur fluo/flashy assez immonde 😒

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    1. L’Angleterre renonçant à Admiral et Umbro, symboliquement ce fut très fort..voire esthétiquement parlant, car les maillots Admiral étaient vraiment classe je trouve.

      Je découvre les légendes des photos, Ramon Diaz et Maradona.. Je ne connais probablement pas tous les détails (que je présume être « à la con ») de leur « divorce », mais a priori voilà bien le seul truc footballistique (le reste je m’en fous) que je trouve à reprocher à Maradona, car leur association avait tout pour permettre à l’Argentine de dominer avec classe et insolence le football mondial, Diaz était un joueur extraordinaire – en tout cas je l’ai toujours vu déterminant en club!

      Avis aux amateurs d’actions hors-normes, Cf. ce triple une-deux conjoint à partir de 0:29 : https://www.youtube.com/watch?v=n1mAM23Eb0o

      (en commentaires, je découvre que ç’aurait été un choix de..Bilardo?? première fois que je lis/entends cette version des faits, ça parle à quelqu’un?)

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      1. Hello Bota, l’action que tu évoques date de l’été 1981, lors de la tournée de l’Argentine en Espagne (et à Florence), précisément contre Herculés Alicante. Díaz est extraordinaire durant toute cette tournée et son entente avec Diego fait merveille, témoin cette phase de jeu extraordinaire. Puis lors de la CM 1982, il n’émerge pas totalement au sein d’une équipe désabusée malgré un but magnifique et inutile contre le Brésil. Avec Bilardo sélectionneur, il disparaît définitivement, en effet. Mais pas sûr que ce soit totalement le choix de Narigón. Il semble que la complicité Díaz-Maradona de la Juvenil se soit transformée en rivalité et que Diego se soit opposé à son retour en sélection même s’il a toujours démenti cette rumeur. Lors de l’amical Monaco-Argentine de 1990, il brille avec son club (sans marquer) contre l’équipe de Bilardo mais n’est pas rappelé alors que les talents offensifs sont alors rarissimes (qui se souvient de Dezotti ?). Un gâchis. La brouille avec Maradona dure jusqu’à la mort du Pibe.

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      2. C’est vrai qu’en 90, c’est extrêmement faible en attaque. De plus, Diaz sort d’une tres belle saison avec Monaco. Il s’entendait super bien sur le terrain avec Weah.

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    2. L’Italie 1982 portait également un équipement siglé du Coq Sportif et cela a provoqué une petite histoire après la CM.
      Officiellement, la Nazionale était liée sans contrepartie financière par l’équipementier français. Mais dans les faits, avec Zoff en négociateur en chef, les joueurs demandent une rémunération. Un émissaire du Coq Sportif se charge d’acheminer le paiement en dollars. Au fur et à mesure de la compétition, les joueurs demandent des rallonges et puisqu’ils sont champions du monde, cela finit par représenter un petit pactole.
      Mais il y a un problème : les montants distribués à chaque joueur dépassent les limites autorisés dans le cadre du contrôle des changes. En voyageant avec le président Pertini, le retour au pays se fait sans passage par la douane et personne n’aurait rien dû savoir. Le pot aux roses est révélé des années plus tard, le fisc italien s’empare du sujet et il faut des années de procédure pour qu’in fine les joueurs soient amnistiés.
      Mais le grand gagnant est évidemment le le Coq Sportif, les sommes versées sous le manteau ne sont rien en comparaison de la publicité que leur fait l’Italie championne du monde.

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    1. Plus facile de décerner des mauvais points 🙂

      Pour la Belgique, j’avais été surpris qu’un sondage du printemps dernier aboutisse à distinguer un maillot des 80’s comme étant le plus beau « de l’Histoirrrrre » (lol..) du foot belge de clubs, de tête c’était une liquette du FC Bruges.

      Pour moi les plus beaux sont les plus simples : plutôt uniformes, blason et/ou couleurs du pays, pas de sponsors.. Whatelse?

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    2. J’adore les maillots du mondial 1994, surtout ceux de l’Allemagne, de la Norvège et de l’Espagne. Et pour la touche de rareté, je dirais la Bolivie et son Marco Etcheverry maudit lors de ce tournoi.

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  5. Il ne faut pas politiser le sport…

    Mon cul

    Merci Verano… une fois de plus super intéressant… et moi qui critiquent souvent votre espace commentaire avec vos anecdotes de Vieux pépé, et ben je suis ravi d’avoir fait l’effort de lire… les messages et anecdotes livrées par Bota sont juste hallucinantes…

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    1. Tu dis ça pour Cologne-Standard 81? C’était malheureusement habituel à l’époque..

      Le pompon reste pour moi Feyenoord-Tbilisi, encore et toujours en 81. Quand on sait ce qu’en avait prédit la presse NL, puis en voit ou revoit les images.. : c’est fascinant, énorme..

      Mais Tbilisi fut héroïque, et surtout beaucoup trop fort pour Feyenoord.. Si j’avais un match à retenir ce serait celui-là, tout y est des codes alors dominants : brutalité et dopage pas toujours maîtrisé (c’est souvent consanguin), arbitrages géo/socio-politiques, poids galopant des enjeux financiers, promotion aux forceps d’un football atlantiste et bourgeois.. le tout couvert voire directement fomenté par l’UEFA.

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  6. Bon, mon pseudo fera sans doute penser que je suis subjectif à propos de ce match.

    Mais (et je l’ai revu 2 fois rien que sur la décennie écoulée), c’est l’Argentine qui a au début tenté de placer la rencontre sur le plan du pur affrontement physique. Ils sont tombés sur plus fort qu’eux. Et j’ai vu Diego subir bien pire comme traitement que ce que Gentile lui a infligé. A noter l’insigne faiblesse de M.Rainea, également sur le but du Kaizer qui tire avant qu’il ne siffle et tandis que Zoff place son mur. Un sommet entre poètes ce jour-là…

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