Rolando Bianchi, l’hirondelle qui avait fait le printemps

Que la montagne est belle

« Deux chèvres et puis quelques moutons, une année bonne et l’autre non… » chante Jean Ferrat dans son tendre et intime titre « La Montagne ». Tableau de la pureté et de la simplicité dépeint à la perfection, ode populaire à l’intemporalité et enfin inimitable hymne au savoir vivre dont mélodie et paroles nous transportent facilement, n’imposant aucune trajectoire bien sûr et laissant ainsi à chacun le libre choix de sa destination, mieux : de son voyage ! « Deux chèvres et puis quelques moutons, une année bonne et l’autre non… » lancions nous à l’instant ? C’est alors tout naturellement que notre périple nous emportera du côté de la Reggina ! « Ouch »… c’est méchant ça ! Plus sérieusement, la Reggina oui, Reggina Calcio de son nom complet… quiet et immanquable quai déjà desservi deux fois dans le passé par le train un tantinet Loco de mes récits : ici via la sensible et tout aussi spontanée (plus « Apollonienne » qu’apollinienne pour le coup) station de décollage de mon lunaire « La Grande Bellezza, 2021 la Reggina en C1 »… et là plutôt sous la forme d’une arrivée finale, d’un point de chute, terminus situé en quelque sorte sur le « pointu de la botte » et dernière escale du tour touristique de la région proposé dans mon, clairement plus terre-à-terre, « Calabrisella Mia »… Vous l’aurez compris, un univers tout sauf nouveau et un itinéraire que vous commencez donc à connaître… trésor caché, monde perdu ou planète à part (après tout peu importe) où les vendeurs de pastèques disproportionnées éparpillés un peu partout n’ont désormais plus aucun secret pour vous… mais un Paradis qui toutefois aujourd’hui, imprévisible comme jamais, précieusement préservé et toujours bien isolé (presque littéralement ici) tout au bout de la péninsule transalpine : dévoilera encore un nouveau visage. Méconnu celui-ci, et même pour beaucoup quasiment inconnu… comme c’est hélas souvent le cas pour les nombreux « attaquants de provinces » peuplant sans prétention un Calcio pourtant complètement dépendant de leur présence… ces Bomber comme on dit chez nous, « buteurs de campagne » se multipliant comme des petits pains et proliférant à foison sur les champs de patates d’équipes de l’arrière-pays, des pelouses de clubs de « seconde zone » où enfin, parfois… lorsque les planètes sont parfaitement alignées : poussent ces « planteurs de pions » hors-pair, « fossoyeurs maison », « finisseurs à la pelle » et autres « enfileurs de perles » spécialistes des filets adverses ! Nouveau visage disais-je ? Méconnu, inconnu… avons-nous aussi juste au-dessus ? Alors pourquoi pas ici carrément un étranger ? On y est… Bergamasque pure souche ayant miraculeusement bourgeonné en « terres bergamote » : Rolando Bianchi.

… jusqu’au sommet de la colline

Un étranger oui… c’est exactement ça ! Rolando Bianchi en Calabre, c’est un peu la reconstitution, le succès et surtout l’ancrage dans l’inconscient collectif et le code génétique local des raids Vikings en Méditerranée, espèce de Rollon tout droit débarqué de Normandie (de Lombardie dans notre adaptation) pour conquérir ici bien plus qu’un simple territoire : le cœur des calabrais ! Nous sommes à l’été 2006 et, vous m’avez évidemment vu arriver à des kilomètres, c’est l’héroïque et historique saison 2006/07 de la Reggina qui servira de cadre à notre article du jour et décorera, honorera ou ornera peu importe… le portrait d’un Rolando Bianchi empruntant pour l’occasion les traits d’un chef-d’œuvre éphémère. Muse aux allures de mirage ou « Dame blanche » aperçue qu’une seule fois dans les virages de l’Aspromonte, pardon : devant les Curva et les modestes gradins du stade Oreste Granillo ! Été 2006 donc… l’Italie, comme à son habitude, est au cœur d’un séisme, voir même deux successifs : un premier tremblement de terre qualifiable de positif, retentissant et vibrant, sorte d’éruption spectaculaire à contempler sans risque ou encore de collision entre comètes ayant magnifiquement donné naissance à une quatrième étoile sur un maillot de la Squadra semblant pour le coup une constellation… et une deuxième secousse en revanche indiscutablement traumatisante, beaucoup plus chaotique hélas, presque apocalyptique et espèce ici d’Armageddon biblique rapporté à la sphère footballistique sous le nom de Calciopoli. Raz-de-marée en plein milieu de la Méditerranée, tsunami sur le détroit de Messine et forcément panique à bord : la Reggina est mouillée ! Trempée jusqu’au coup pourrait-on insister et démarrera sa saison avec une pénalité de -15 points (celle-ci sera finalement rapportée à -11). La foudre a frappé, le trident de Neptune a parlé… le verdict est tombé et enfin la peine est lourde… Effectivement, les granati (grenats), qui ont déjà du mal à engranger les points suffisants pour se sauver avec un compteur classique affichant zéro kilomètre au départ de la course (j’irai pratiquement jusqu’à dire que, même avec un moteur boosté et un bon de 15 points, sorte de chèque cadeau caché dans le coffre au moment d’entamer le marathon du Calcio, le club ne partirait pas spécialement avec les rétroviseurs rentrés ou la certitude du maintien comme copilote)… devront ici, plus que simplement redoubler d’efforts : effectuer un travail herculéen, boucler un chantier pharaonique ou encore, par dessus le marché, cocher toutes les cases d’un cahier des charges titanesque ! « Avec leurs mains dessus leurs têtes, ils avaient monté des murettes jusqu’au sommet de la colline » nous propose toujours notre voisin ardéchois Jean Ferrat… un joli présage et une prédiction qui se réalisera. En effet, l’ardoise est chargée mais le bar calabrais va contre toutes attentes accomplir la difficile entreprise de l’effacer, miracle merveilleusement servi sur un plateau par l’un des plus efficaces cameriere (garçon de café) que la ville ait connu, boléro noir et chemise blanche : Rolando Bianchi.

Une horrible piquette

18 buts en 37 matchs de Serie A pour le numéro 9 de l’ex « Grande Grèce » : une addition aussi salée que le saucisson à l’anis ou au fenouille ayant grassement accompagné l’heure de l’Aperitivo ! Garçon vite, des glaçons ou une granita pour rafraîchir un Oreste Granillo qui grouille de tifosi granati grondant plus fort que le Stromboli ! Le mythique sponsor « Mauro » a laissé place à l’autre géant local « Gicos » sur le maillot amaranto mais qu’importe : le thème reste le même et les origines régionales sont toujours autant protégées que joliment partagées par le projecteur qu’était jadis la Reggina. Boléro noir et chemise blanche disions nous plus haut ? Voici une tenue curieusement très proche du traditionnel et folklorique costume calabrais défilant dans toutes les fêtes de village au rythme effréné des tarentelles ! 18 caramels en 37 rencontres donc pour Bianchi, clairement une « surperformance » (ou une « super performance ») pour un attaquant qui n’avait marqué qu’un but seulement la saison précédente (déjà sous les couleurs calabraises), uniquement deux de plus depuis ses débuts en Serie A (en pourtant 50 apparitions avant cette exceptionnelle saison 06/07) et qui par la suite ne dépassera qu’une seule fois la barre des dix réalisations (onze exactement lors de l’exercice 2012/13 sous la tunique, amarante également, de son amant de toujours (et certainement son véritable amour) le Torino)… À ce total, qui constituera par conséquent un record personnel pour Bianchi, viendront s’ajouter les 17 chocolats (en 34 parties) de son incomparable compère Nicola Amoruso, plafond également atteint pour l’attaquant pugliese et naissance surtout d’un binôme mémorable à absolument graver dans le marbre, ou plutôt ici : dans les bronzes de Riace ! Effectivement, la coppia (« couple » comme on dit chez nous) Bianchi-Amoruso, était une doublette inoubliable, inimitable aussi, improbable surtout ! Inséparable, indissociable… après tout peu importe… Une association enfin, devenue la plus prolifique du championnat cette année-là et qui aura alors incroyablement bien remplacé l’habituel et indéboulonnable duo Trezeguet-Del Piero (combattant honorablement en Serie B cette saison-ci) dans la catégorie « deux flics dans le Calcio » ou encore « double gâchette de dégainée » ! Attaquants de campagne avions nous tout à l’heure ? Provinces, secondes zones et autres arrière-pays aussi ? Et bien Bianchi et Amoruso (qui dit en passant mériterait amplement une place tout aussi importante dans l’article que celle laissée à son complice) forment ici une vitrine toute trouvée ainsi qu’un trait d’union idéal pour la transition et l’instauration d’une petite parenthèse, parfaite celle-ci pour fermer cet avant dernier paragraphe… Tenez-vous bien : au classement final des meilleurs buteurs de Serie A pour cette saison 2006-07 (en prenant par exemple ici le « Top 10 »), figurent fièrement non moins de cinq « goleadors agricoles » (Cristiano Lucarelli pour Livorno (second), Riganó pour Messine (3ème), nos deux cousins Bianchi et Amoruso pour Reggio Calabria (respectivement 4ème et 5ème) et pour conclure Spinesi de Catania (6ème))… et encore, Mutu et Toni (8ème exæquo avec 16 prunes chacun) évoluaient ensemble (deuxième belle doublette du jour du coup) à la Fiorentina (une Viola loin d’être tête d’affiche vous en conviendrez), idem pour Rocchi (16 buts également), le capitaine biancoceleste ne jouait pas pour la plus grande des Lazio non plus (ici seuls Totti (capocannoniere d’ailleurs avec 26 buts offerts à sa Roma aux allures de promise, de romance et d’amour éternels) et Zlatan (fermant la marche de ce « Top Ten » avec 15 réalisations sous les rayures de l’Inter) portaient l’étendard d’équipes pouvant (et Dieu sait que je suis gentil avec les giallorossi) potentiellement prétendre au titre)… Pour l’anecdote (et pour conclure), si l’on étend l’analyse à un « Top 20 », le constat est encore plus incontestable : seuls Crespo (Inter), Gilardino (Milan) et (éventuellement) Pandev (Lazio) viennent timidement sauver l’honneur des grosses écuries du Calcio… rares buildings de glace et d’acier gâchant le beau panorama bucolique, les prairies pittoresques et les tapis de pâquerettes représentés par Iaquinta et Di Natale (énième doublette dynamitant alors l’attaque de l’Udinese), Quagliarella (Sampdoria), Saudati (Empoli)… David Suazo (Cagliari), Budan (Parme) et enfin Doni et Zampagna (derniers jumeaux ici (visiblement une vraie tradition au pays de Mancini et Vialli) animant à cette époque l’attaque d’une Atalanta d’un autre temps)… Une horrible piquette ? Rolando Bianchi et ces autres attaquants de campagne étaient des crus de caractères, à « l’âme bien née, noueuse comme un pied de vigne »… des buteurs avec de la bouteille, facile… étiquetés « Calcio 2000 » et se bonifiant avec l’âge, sorte de « centenaires à ne plus savoir qu’en faire » qui nous auront vachement fait tourner la tête !

… l’automne vient d’arriver ?

« Ils quittent un à un le pays, pour s’en aller gagner leur vie, loin de la terre où ils sont nés. Depuis longtemps ils en rêvaient, de la ville et de ses secrets, du formica et du ciné… ». On se sépare, une fois n’est pas coutume, autant rapidement que brutalement, accompagnés ici d’un simple copier-coller des paroles de Jean Ferrat… Une forme aussi froide que le fond et qui définira hélas à merveille la finalité, presque la fatalité du football actuel, balance bancale ou sensible bascule à cheval entre : d’une part des envies d’ailleurs et une soif d’exploration initialement naturelles, que l’on peut pourquoi pas applaudir (ou pardonner), fougue et effervescence d’une jeunesse dont on dit d’ailleurs qu’il faut bien qu’elle se fasse… et d’autre part un appât du gain et une folie des grandeurs tout sauf sages, défauts excessifs à souhait et enfin façonnés par une société favorisant facilement la fièvre du « plus offrant » face aux températures plus tièdes d’un « juste ce qu’il faut »… Alors la blanche colombe Rolando Bianchi, pardon, « Rolandinho » comme on l’appelle désormais… s’envole illico pour le château enchanté des « citizens » (ou du moins pour les prémices et les premières pierres posées de celui-ci), des « Skyblues » au ciel logiquement dégagé mais un joueur qui fera quant à lui grise mine (l’italien quittera le nord de l’Angleterre avec quasiment « effet immédiat » et rentrera au bercail (direction la Lazio très exactement) six mois plus tard (dès le Mercato hivernal) avec seulement 4 petits buts (en pourtant 19 apparitions tout de même) dans son baluchon). Pelizzoli, Lucarelli (Alessandro), Mesto (premier joueur de la Reggina à avoir été convoqué avec la « Squadra »)… les sudistes alors si enracinés Salvatore Aronica, Francesco Modesto, Giacomo Tedesco… sans oublier Pasquale Foggia… ou encore León, Biondini, Missiroli et j’en passe… jusqu’à notre Nicola Amoruso et, bien sûr, le boss Walter « Joe Pesci » Mazzari… absolument tous les beaux bestiaux ayant accompli la plus rocambolesque Remontada de l’histoire du Calcio, sorte ici de souris ayant accouché d’une montagne ou s’étant vues changées en chevaux (plutôt chez nous en âne) pour entamer l’ascension de l’Aspromonte… effectueront après ça un exode rural. « Les filles veulent aller au bal, il n’y a rien de plus normal que de vouloir vivre sa vie. Leur vie, ils seront flics ou fonctionnaires, de quoi attendre sans s’en faire que l’heure de la retraite sonne. Il faut savoir ce que l’on aime et rentrer dans son HLM, manger du poulet aux hormones. »… La Reggina de jadis, du moins celle de cette saison-ci plus spécifiquement, aurait pu (dû ?) jouer l’Europe, bilan déboussolant quand on sait que celle d’aujourd’hui a désespérément déserté les radars ne serait-ce que nationaux, un an seulement après avoir cependant (ou paradoxalement) disputé les play-offs pour retrouver la Serie A… Radical ? Difficile à croire ? Chute sans fin, puits sans fond… attraction à frissons, train fantôme et autres ascenseur sportif semblant avoir dangereusement adopté le système de freinage d’une tour infernale ? La fête est finie et la foire est partie divertir les enfants et les tifosi d’un autre parking de périphérie ! Le printemps fleuri a en effet laissé place aux feuilles mortes en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire et le parfum des roses blanches, embaumées celles-ci par un Rolando Bianchi au nez fin et à la finition affûtée, se confond maintenant affreusement bien avec l’image cafardeuse d’un bouquet fané orphelin d’effluves… une atmosphère enfin, embrassant hélas sans aucune difficulté : la composition artificielle et la couronne funéraire couvrant désormais le chef de cette Reggina qui hier encore était la reine du Sud ! « Comment peut-on s’imaginer, en voyant un vol d’hirondelles, que l’automne vient d’arriver ? »… Rolando Bianchi, l’hirondelle qui avait fait le printemps.

20 réflexions sur « Rolando Bianchi, l’hirondelle qui avait fait le printemps »

    1. Merci Khia
      Grenoblois certainement mais calabrais aussi, ont est originaires des montagnes là-bas aussi… rien de comparable aux Alpes bien sûr mais de la hauteur tout de même et une belle verticalité (la mer reste assez rapidement accessible, c’est dire le caractère vertigineux du coin: côtes pentues, cols à pic et virages serpentés bel et bien invertébrés).

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  1. David Suazo, j’aimais bien cet attaquant. Quand même réussi l’exploit d’être élu meilleur étranger de la Serie A en 2006. Avec Cagliari, dans un championnat d’un autre niveau que l’actuel.

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    1. Oui moi aussi beaucoup, un de mes chouchous sur console à PES… d’ailleurs, son très réussi passage en Sardaigne, belles saisons vécues et beaux souvenirs laissés, lui a tout de même offert un non négligeable ticket pour Milan et une aventure (moins marquante certes, pour jouer avec les mots) sous les couleurs de l’Inter.

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  2. Calcio nous emmène chez lui ce matin, tout là bas, à la pointe de la botte. Des noms connus mais oubliés, des bombers héros le temps d’une saison, accréditant que chacun a son heure de gloire dans la vie…
    Et puis le nom d’Oreste Granillo apparaît à deux reprises. Le nom d’un stade mais avant tout celui d’un président devenu maire de Reggio, sous les couleurs de la DC évidemment. Avec lui, ce sont les années Maestrelli à la fin des 60es, la mort soudaine d’Italo Alaimo, la gestion d’un club durant la révolte de Reggio en 1970, la Serie B pour un club que l’on pensait destiné au mieux à la C…

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    1. Grazie Verano, un clin d’œil aussi à la concurrence administrative entre Reggio et Catanzaro pour obtenir le titre de chef-lieu de la région Calabre…

      Pour l’anecdote, Oreste donne Orestis en grec, un prénom beaucoup plus commun et encore d’actualité chez le cousin hellene, très certainement hérité de l’époque de la Grande Grèce ou de la période de l’Empire gréco-romain (à moins que l’influence ne se soit faite ici, une fois n’est pas coutume, dans l’autre sens ?).

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  3. J’aime bien les buteurs périphériques, de pays en pays plus nombreux qu’on ne croirait à avoir squatté (et parfois même remporté) les classements des buteurs.

    Le titre de meilleur buteur, c’est un sacre évidemment très secondaire pour les clubs dits « grands », quoique..ils ne crachent jamais sur une ligne de plus à leurs palmarès, et pour cause : les palmarès sont le vecteur fondamental de leur popularité..et cependant, voilà une ligne plus compliquée à atteindre qu’il n’y paraît pour les grandes écuries, un lot où les formations plus modestes voire improbables gardent de pouvoir s’illustrer, notamment car un duo sans prétention mais qui se trouve les yeux fermés peut faire des merveilles..

    Ici par exemple, il est question du duo Bianchi-Amoruso. En Angleterre, cadre footballistique historiquement beaucoup plus bricoleur que ne suggèrent leurs improbables succès à gogo des 70’s et 80’s, le cas le plus formidable est peut-être bien celui des illustres..inconnus (quoique, Boyer..) MacDougall et Boyer, couple vraiment des plus étonnants, pour ne pas dire totémique.. Un cas!

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    1. De tête et bien sûr pour ma génération, je n’ai pas spécialement de duos qui me reviennent concernant le championnat d’Angleterre… Sheringham-Dahlin du côté de Tottenham éventuellement (toujours de mémoire), Fowler-Heskey chez les Reds… mais on parle ici de gros joueurs tout de même, internationaux (pour le symbole), loin d’être des buteurs de périphéries (même si les Spurs et Liverpool de cette période là étaient loin de leurs âges d’or)…

      Pour le championnat anglais je pense alors plutôt à des individualités, toujours pour mon époque: Carton Cole, Agbonlahor, Jimmy Floyd Hasselbaink… Jermain Defoe évidemment… NB je pense pas que l’un d’entre eux ai déjà terminé meilleur buteur du championnat

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      1. Si si, Hasselbaink l’a été, et deux fois encore bien. Mais c’était un joueur d’une aura certaine.

        La PL a changé pas mal de choses en mal, mais on peut encore épingler un Kevin Philips, dont le partenariat avec le pivot Nial Quinn fit des étincelles.

        Avant la PL, c’est la bouteille à encre.

        J’avais évoqué le cas Dixon-Speedie, tous deux soutenus par un Nevin de feu.. ==> Un trio acquis pour trois fois rien, issus d’horizons guère illustres mais dont l’association à l’attaque d’un Chelsea décati fit des ravages dans les défenses.

        Le drôle de coco Worthington n’est peut-être pas le meilleur exemple, car surdoué mais noceur. Par contre le Boyer que j’évoquais, associé à l’excellent Mich Channon.. La paire MacDougall-..Boyer à Norwich.. ==> Pas mal de meilleurs buteurs sortis d’un peu nulle part, au sein d’équipes loin souvent d’être extra.. La PL a tué cela.

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    2. Jimmy Floyd, c’est son passage au Portugal qui est étonnant. Le modeste Campomaiorense, avant d’exploser à Boavista. Leeds, on connait la suite… Il était passé sous les radars néerlandais ? Je me rappelle son premier match avec l’Atletico. Dès sa première action en pretemporada, il déclenche un missile du centre. Avec mon pote colchonero, on est immédiatement devenu fan !

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      1. Personne n’y a cru en lui, jugé tout juste bon pour les amateurs..

        Issu d’un club-satellite d’Ajax, comme quoi.. Formation et détection n’y sont pas toujours aussi fortiches que d’aucuns ne voudraient le faire croire.

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  4. En Belgique, qu’ai-je vu de WTF en termes de meilleur buteur?? Dernièrement Undav, entre-temps devenu international allemand, certes, était inconnu de tous..et son Union Saint-Gilloise promise par beaucoup à la relégation en D2, on connaît la suite..

    Perbet et Harbaoui, plusieurs fois meilleur buteur du championnat, et toujours au sein de formations pourtant des plus modestes.. Toni Brogno, Cédric Roussel, Pieroni.. Posthumus et Riedl dans les 70’s.. Et alors Josip Weber bien sûr!!

    Je parlais plus haut de duos, celui constitué par les dénommés Vanzeir et Undav, ç’aura été quelque chose : types qui moisissaient respectivement en D2 belge et D3-D4 allemande, puis, du jour au lendemain.. Ces deux-là et le Maltais Teuma, ç’aura été le trio décisif de la progression folle de ce club oiseau pour le chat en quart-de-finaliste d’Europa League 2023, fortiche.

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      1. Habilement géré, scouting au top du top.. mais, en amont de tout cela, ce sont des modèles prédictifs, statistiques, qui y prévalent. Et qui sont d’ailleurs à la base de la fortune du véritable propriétaire du club, Bloom (de sorte d’éviter tout conflit d’intérêts, huhm, avec son autre club, Brighton : il s’abrite pour l’heure derrière un comparse). En termes de capitaux mais pas sûr d’être encore à jour là-dessus, il y a deux sources principales : la fortune principale dudit Bloom, issue de l’industrie du jeu, des paris sportifs..et un portefeuille peu médiatisé consistant pour l’essentiel en investissements d’eurocrates. Ce levier est toutefois très peu mobilisé, ce club s’illustre infiniment moins par des dépenses somptuaires que par des coups bien sentis sur le marché des transferts..mais il y a du fric derrière..et la volonté de quitter (faute de pouvoir y toucher – site protégé) le mythique Parc Duden / Stade Mariën..

        Le club n’a guère été gâté par les institutions, l’une ou l’autre décisions ubuesques lui ont coûté le titre l’an passé.. Ceci dit, à juger de l’arbitrage lunaire lui accordé ce weekend, il n’est exclu que Bloom ait appris à arroser les bonnes personnes en Belgique : ce qui s’est passé sur la pelouse du Standard ce vendredi fut du plus haut scandaleux et, à l’ère de la VAR, n’a d’autre explication possible que la corruption – laquelle reste systémique en Belgique.

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      2. Bref : on est loin de l’image si sympathoche que le club véhicule, cultive..

        Il a des vertus, l’Histoire pour lui aussi, ce stade magnifique et un public fondamentalement bon enfant……….mais pour ce qui est du foot à papa : on repassera.

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      3. Ah, l’envers du décors… Difficile de trouver du romantisme dans ce sport désormais… Si cela a déjà existé dans le foot ! Hehe

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  5. Ton style, toujours aussi inimitable ! Tu m’as fait revivre les années 2000 et le football italien rien qu’avec des mots ! Une époque où je suivais assidûment le foot, chose qui a bien changé aujourd’hui.

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    1. Merci PB
      Idem pour moi, je ne suis plus du tout le foot ou quasi… Une trentaine de matchs tout au plus regardés sur ces dix dernières années (principalement durant les compétitions internationales (Euro et CDM)), sinon je m’en tiens à quelques résumés et à la lecture de la presse en début de semaine… C’est tellement mieux ainsi.

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      1. Idem, seules les compétitions internationales m’intéressent encore, que ce soit la Coupe du monde, Copa América, Coupes d’Asie et d’Afrique. Pour le reste, la LdC, toujours plus élitiste et fermée, symbolise bien tout ce que je n’aime plus dans ce foot actuel.

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