Le FC Sankt-Pauli est un des clubs de football professionnel de Hambourg. Le club centenaire depuis 2010 est réputé depuis toujours proche de l’extrême gauche. Il revendique des valeurs antifascistes, anti-racistes, anti-homophobes et anti-sexistes. Le FC Sankt-Pauli est ainsi connu pour avoir été le premier club allemand à s’être vigoureusement mobilisé contre le racisme et l’extrémisme, dès les années 80, à une époque où le hooliganisme se portait bien. Et il ne s’agit pas que de paroles ou de bonnes intentions. Le club hambourgeois a par exemple très tôt fait modifier ses statuts et le règlement de son stade. L’objet a été de bannir les mauvais comportements des supporters.
Mais en fait, c’est même dès 1963 que le club a agi dans ce domaine, en devenant le tout premier club pro d’outre-Rhin à aligner dans son équipe première un footballeur d’Afrique noire : l’attaquant togolais Guy Acolatse. Outre ses qualités de joueur professionnel, c’était bien évidemment un symbole et un message. Ces principes contre l’extrême droite, le club se les est appliqué à lui-même en 1998. Depuis 1970, son stade si particulier portait le nom de Wilhelm Koch, le président historique du club (1933-45 et 1947-69). Quand il a été révélé que Koch avait adhéré au parti nazi, un scrutin pour un changement de nom a été organisé. Suite au vote, l’enceinte du Wilhelm-Koch-Stadion a repris finalement son appellation originelle de Millerntor-Stadion.
Engagé, le club du nord l’est également contre le sexisme : en 2002, la publicité d’un magazine masculin a ainsi été retirée de l’enceinte du Millerntor-Stadion, car jugée dégradante vis-à-vis des femmes.
L’homophobie est un autre fléau dénoncé par le club. Une attitude logique, quand on sait que Cornelius « Corny » Littmann, président emblématique entre 2002 et 2010, est un homosexuel déclaré. S’il y a un tabou général sur l’homosexualité dans le foot, Sankt Pauli entend ne pas s’y plier. Sur ce thème, Corny Littmann était d’ailleurs intervenu dans le cadre de l’affaire « Kempter vs. Amerell », qui a animé les chroniques outre-Rhin en 2010 (1).
Ce côté militant, revendicatif, volontaire et libertaire du club brun/blanc est directement lié au territoire même de Sankt Pauli, quartier chaud du centre de Hambourg situé du côté de la Reeperbahn, elle-même réputée notamment pour ses night-clubs et ses maisons closes.
C’est dans ce secteur que se trouve le Schmidt-Theater, le cabaret dont l’ex-président Corny Littmann, est le propriétaire. Cette influence culturelle, qui a contribué à l’émergence médiatique et au renom du FC Sankt Pauli, date des années 1980. A cette époque, le quartier devient une place de choix pour les artistes « alternatifs » et les militants de gauche, qui ont commencé à suivre et à participer à la vie du club local. En quelques années, cette combinaison a permis à Sankt-Pauli d’augmenter fortement ses affluences, et l’aura médiatique est allée croissant dans les années 1990, renforcée par des séjours brefs mais répétés dans l’élite.
Dans la ville portuaire où transitent des millions d’euros de marchandises par jour, le stade Millerntor à la réputation d’être le refuge des exclus. Squatteurs, drogués et marginaux qui rôdent dans le quartier délaissé où il est construit peuvent toujours s’y rendre, à la faveur de tarifs très faibles – parfois moins de 10 euros.
Les clubs qui luttent contre le foot-business sont très rares. Sankt-Pauli en fait partie. Ce club ne ressemble à aucun autre. Ce quartier c’est le quartier rouge, celui de la drogue, des maisons closes, des squats d’artistes et des punks. Les mêmes que l’on retrouve dans les tribunes du stade Millerntor, au milieu de la fumée des joints et des drapeaux avec la Totenkopf, l’emblème du club (2). Militants libertaires ou d’extrême gauche, laissés-pour-compte de la cité, tous se retrouvent dans les valeurs défendues par le club depuis sa création en 1910. Et ce quelque-soit le niveau auquel évolue le club, réputé pour être moyen, irrégulier (3) et surtout connu pour n’avoir aucun palmarès (4).
Une crèche dans le stade
A chaque rencontre à domicile, c’est une ambiance atypique, des odeurs de saucisses grillées, de la bière qui coule à flot, des tribunes où l’on discute de politique. 20 000 places pratiquement toutes debout occupées par des supporters inconditionnels, une entrée sur la pelouse au son du Hell’s Bells d’AC/DC, du Song 2 de Blur à chaque but des locaux et des chants continus. Bienvenue au Millerntor-Stadion, fief du club. Stade à l’image du club.
En effet plus qu’une tendance politique qui pourrait lui valoir le qualificatif « d’ultra-gauchiste », ce qui caractérise le club est surtout une volonté sans cesse réaffirmée de se dresser contre l’ordre établi et les « mauvaises habitudes » du monde du football.
Exemple particulièrement significatif et symbolique, comme décidé lors d’une assemblée générale tenue en 2007, pas question de modifier ni de vendre le nom du Millerntor-Stadion.
Alors même que le naming est banal outre-Rhin, voire une question vitale économiquement. Hors de question aussi de promouvoir un projet pharaonique comme l’érection d’une Arena moderne – marotte de présidents voulant laisser une grande trace architecturale de leur passage. Un projet a vite été abandonné devant la fronde des supporters. il a été décidé que le stade demeurerait à sa place actuelle et serait rebâti tribune par tribune pour éviter un exil le temps des travaux.
Le virage Sud a été reconstruit en 2007 et la tribune latérale principale en 2010, augmentant le confort et la capacité de 4.600 places. Après l’achèvement de l’autre tribune latérale au début de 2013, la capacité est passée de 24 487 à 29 063 spectateurs. Le virage nord a été reconstruit de la fin octobre 2014 à la fin juillet 2015. Depuis lors, le stade Millerntor, entièrement reconstruit, accueille 29 546 spectateurs. Sur un total de 29 546 places, il y a 16 940 places debout et 12 606 places incluant les loges en tribune Sud et latérale principale. Le stade dispose de deux salles de réception. Il y a régulièrement des événements privés, tels que des réunions, des fêtes de Noël, des mariages, des anniversaires, des concerts.
Depuis la finalisation du chantier en 2015, l’enceinte compte davantage de places debout. Ainsi les doléances des fans sont écoutées. Supporters qui ici encore plus qu’autre part, sont très attachés aux valeurs et à l’histoire du club. Le stade est toujours fièrement « surveillé » par la tour de Flak (5), théâtre d’imposants tifos notamment.
Le club est si atypique qu’il a ouvert en 2016 une crèche pour enfants dans son stade. Baptisée « Piraten-Nest » (refuge de pirates), cette crèche est située dans les murs même du Millerntor et peut accueillir la semaine jusqu’à 100 enfants âgés de 0 à 6 ans… et les jours de match à domicile, la crèche dont des fenêtres donnent sur la pelouse, accueille les enfants des supporters.
En 2011 le club a créé une marque de vêtements au nom de son stade – une nouveauté en Allemagne – dans le but d’augmenter ses revenus de merchandising. Cette volonté de se démarquer des autres s’applique à tous les sujets, même certains qui pourraient prêter à sourire (6).
Le stade a été le dernier parmi tous ceux occupés par des clubs professionnels allemands à disposer d’un tableau d’affichage électronique. Il aura fallu attendre l’année 2008, et l’ouverture de la nouvelle tribune Sud, pour que la technologie s’impose au Millerntor-Stadion. Encore plus original, en 2006, Sankt Pauli et son stade ont été les hôtes de la « FIFI Wild Cup », un tournoi qui a vu jouer plusieurs équipes nationales non officielles (Gibraltar, le Groenland, la République Turque de Chypre du Nord, le Tibet, Zanzibar). Le club hambourgeois a lui aussi participé à cette compétition ; son équipe composée d’anciens y a terminé première de groupe, et quatrième au final, sous le nom original de « République de St. Pauli ».
Indépendant, mais en difficulté financièrement
Mais ce goût pour l’indépendance se heurte parfois à une dure réalité économique. Au début des années 2000 le club traverse la plus grave crise de son existence depuis sa première relégation en D3. En 2003, c’est la deuxième descente consécutive, mais la chute n’est pas que sportive. Financièrement exsangue, le club est menacé d’une troisième rétrogradation, administrative celle-là, qui le précipiterait en quatrième division pour la première fois de sa longue histoire – la faute à un cumul de transferts coûteux et ratés et à une gestion calamiteuse.
Logiquement, le club se mobilise pour sa survie : vente de son centre de formation, organisation d’un match de gala contre le Bayern, concerts organisés au stade… Les nombreux groupes de fans du club, plus d’une centaine à travers le monde, sont alors eux aussi appelés à la rescousse. Ils s’activent efficacement : entre les dons, les ventes de t-shirts marqués St. Pauli Retter (« Sauveur de St. Pauli »), la participation aux opérations Saufen für St. Pauli (« Picoler pour St. Pauli ») et Astra trinken, St. Pauli retten (« Boire Astra, sauver St. Pauli ») qui sont organisées par les bars et les boîtes du quartier, sans oublier les 11.500 cartes d’abonnement achetées, les supporters obtiennent les deux millions d’euros requis par les instances du football allemand pour la survie du club en troisième division.
Cette quête à tout-va indispose cependant les plus politisés des supporteurs, aux yeux desquels la vente de t-shirts dans les MacDo du quartier constitue un symbole inacceptable. Le club continue cependant dans l’original pour lever des fonds, faute de trouver – et d’accepter – un mécène. La vente d’abonnements à vie fait partie de cette stratégie : le club a mis en vente quelques centaines de places à 1.910 euros la place debout et 3.910 euros la place assise. Si cette approche a pu causer la colère des fans les plus rigides, elle reste un moyen créatif de gagner de l’argent sans trop remettre en cause l’image familiale du club. Aujourd’hui le club est premier de 2.Bundesliga avec cinq victoires, cinq matchs nuls et aucune défaite. Alors, est-ce l’année de la remontée ?
(1) A propos de ce scandale, qui a débuté avec la révélation par un arbitre de 27 ans du harcèlement sexuel exercé par un porte-parole des arbitres de la fédération, Littmann a indiqué que la présence d’arbitres homos dans le foot pro lui était connue depuis longtemps. Et à cette occasion, il a renouvelé ses critiques envers le comportement de la fédération qui, pour lui, n’agit pas pour briser ce tabou et inciter à une plus grande tolérance.
(2) L’histoire de cet emblème Totenkopf du FC Sankt Pauli a en fait commencé quand un supporter bien connu du quartier, surnommé Doc Mabuse apporta un drapeau de pirate lors d’un match. Rapidement ce drapeau devint un symbole non seulement des supporters mais aussi de la lutte des classes, au sein d’une population issue des couches sociales les plus défavorisées, assurant ainsi la succession du légendaire pirate Hambourgeois Klaus Störtebeker, qui avait la réputation de s’attaquer aux riches pour aider les pauvres…. Sankt Pauli et ses supporters par ce drapeau s’attaquaient aux « riches » clubs de la Bundesliga ! Ce drapeau symbolise toujours aujourd’hui pour les ultras de Sankt Pauli la lutte des « petits clubs contre les grands », du « prolétariat contre le patronat », des « minorités contre les « puissants ».
(3) Moyen, irrégulier, le FC Sankt Pauli est une équipe de « coups », surtout dans son antre du Millerntor-Stadion, bouillant chaudron où il profite de l’indéfectible soutien de ses fans. En février 2002, poussé par ses 20.000 supporteurs alors qu’il est bon dernier de l’élite, l’équipe nordiste est ainsi capable de vaincre 2-1 un Bayern de Munich qui a pourtant gagné la Coupe intercontinentale deux mois plus tôt. Le club s’arroge le surnom de Weltpokalsiegerbesieger (« vainqueur du vainqueur de la Coupe intercontinentale »)
(4) Le vide de son armoire à trophées et cet anonymat sportif sont assumés par le club. N’affiche-t-il pas mi-fièrement, mi-ironiquement, la mention « Non established since 1910 » sur son site web ?
(5) Il s’agit de huit complexes de tours anti-aériennes de type blockhaus construits dans les villes de Berlin, Hambourg et Vienne à partir de 1940, utilisées par la Luftwaffe contre les raids aériens des Alliés. Les Tours de Flak (allemand : Flaktürme) furent utilisées par la Luftwaffe pour se défendre contre les raids aériens des Alliés sur ces trois villes durant la Seconde Guerre mondiale. Elles servirent aussi d’abri anti-aérien pour des dizaines de milliers de personnes et pour coordonner la défense anti-aérienne. Ces ouvrages, dont Hitler définit lui-même l’aspect en soumettant ses propres croquis, furent construits dans les six mois qui suivirent. La priorité du projet fut telle que le planning de transport de la Deutsche Reichsbahn Geselschaft (compagnie nationale des chemins de fer allemands) fut modifié pour permettre le transport du béton, de l’acier et des poutres vers les lieux de construction. Pourvues de mur en béton de 3,5 m d’épaisseur, les tours de Flak étaient considérées comme invulnérables aux bombes de l’époque. Il apparaît que les avions ont généralement évité les tours de Flak. Chaque complexe de tour de Flak est constitué d’une G-Turm (Gefechtsturm) ou tour de combat et d’une L-Turm (Leitturm) ou tour de commandement. Adolf Hitler avait demandé l’étude de G-Turm encore plus grosses. Les tours de Flak ont aussi été conçues comme abri pour la population civile, avec de la place pour 10 000 personnes et même un hôpital à l’intérieur. Les tours, lors de la chute de Berlin, formaient leur propre communauté, avec près voire plus de 30 000 Berlinois qui ont pris refuge dans chaque tour durant la bataille. Ces tours, un peu comme les donjons des châteaux médiévaux, furent les endroits les plus sûrs alors que la ville subissait partout des combats, et elles furent les dernières à se rendre aux forces soviétiques.
Robert le Bruce pour Pinte de Foot
Je suis tout de même surpris que le supportériat de St. Pauli n’ait jamais tiqué ni sur la couleur brune, ni sur la tête de mort emblème d’une division SS…
Chouette, un nouveau rédacteur sur P2F !
Si Charles Gyamfi est le premier Africain à rejoindre un club allemand, Guy Acolatse sera le pionnier au niveau professionnalisme. Togo et Allemagne nous ramènent à Bachirou Salou dans les années 90.
Avant que le quartier ne devienne un haut lieux de la contestation en tous genres dans les années 80, qui étaient les fans de SANKT-PAULI?
La question de la mort qui tue.
Autant que je sache : ce quartier fut toujours grosso modo particulier, et ce club a toujours eu son public..mais en soi le contexte était-il si extraordinaire??
Puis c’est un mic-mac qui s’y produit à compter du début des 80’s : queue de comète des « provos » (on est là pile-poil à mi-chemin de ceux d’Amsterdam et de Christiania/Copenhague).. différenciation à certains égards opportuniste par rapport à l’extrême-droitisation à l’oeuvre parmi certaine frange du public du puissant SV voisin ; une façon d’exister, de s’affirmer à l’ombre d’un géant.. 2-3 figures décisives aussi, que sais-je encore??
Je lisais cette semaine en Allemagne que ce club compterait (rien qu’en Allemagne??) 11 millions de sympathisants……??? C’est la population de la Belgique, lol.. Ils ont eu des soucis de trésorerie, certes, mais comme business-plan il y a pire (leur merchandising est au top!).
Je ne sais plus trop par quelle pirouette un représentant des supporters justifiait les contradictions de ce club, « il ne s’agit pas de jouer au foot pour gagner de l’argent..mais de gagner de l’argent pour pouvoir jouer au foot », un argument de cet acabit, pourquoi pas..
Le hasard fait bien les choses : j’avais en projet un article sur leur grande icone sportive, Ippig……….lequel largua pour de bon les amarres, puriste..et un brin désabusé. Son regard n’a rien d’acide, il ne crache pas dans la soupe..mais je le trouve d’autant intéressant.
Personnellement je ne goûte absolument pas cette instrumentalisation des tribunes, j’en reviens à la question de Khiadia : tous les supporters de ce club ne sont / n’étaient historiquement d’extrême-gauche, loin s’en faut…….. ==> Il y eut là, et reste, matière à se sentir pris en otage.
Merci Robert! Sympa l’idée de crèche dans le stade. J’espère qu’elle est bien insonorisée!
Je crois que mon premier souvenir concernant SANKT-PAULI est son duo tchèque Jan Kocian et Ivo Knoflíček, présents au Mondial italien. Ivo Knoflíček et Lubos Kubik s’étaient fait la belle en 88, et après une année de suspension, Ivo Knoflíček avait trouvé refuge à Hambourg. J’ignorais évidemment tout à l’époque de l’atmosphère de ce club.
Merci Robert!
Comme le Sankt Pauli n’est pas vraiment le club le plus médiatisé , j’avais découvert son histoire en traînant chez les keupons.
Le combo Red Star/Sankt Pauli !
Les mecs n’auraient pas idée de regarder des masses de matchs de ligue des champions mais n’en loupent pas ou peu de ces deux clubs .
Et je trouve que c’est méga la classe ^^
Intéressante anecdote des tours de Flak. Merci
Les 3,5 m de béton étaient effectivement impénétrables jusqu’à l’arrivée des bombes anglaises Tallboy début 1944 (à ne pas confondre avec les célèbres Grand Slam de dix tonnes, sorties plus tard dans l’année). Les Tallboy étaient les ancêtres des « bunker busters » américaines d’aujourd’hui et fonctionnaient sur le même principe : une enveloppe en acier à très haute résistance pour percer l’objectif plutôt que se désagréger à son contact, et une mise à feu différée de quelques centièmes de seconde pour exploser en profondeur. Lancées à haute altitude, elles atteignaient presque la vitesse du son à l’impact, ce qui garantissait une bonne pénétration. Elles ont été utilisées pour la première fois contre le tunnel ferroviaire de Saumur pendant la préparation du jour J. Une bombe a percé la colline au-dessus du tunnel et a explosé sur la voie. Une autre a explosé à une des entrées et causé un éboulement massif. Il a fallu plusieurs années pour remettre le tunnel en état. Les Tallboy ont aussi percé les toits de certaines bases sous-marines allemandes et coulé le cuirassé Tirpitz fin 1944. Elles auraient réglé leur compte aux Flaktürme sans problème si l’objectif en avait valu la peine : elles coûtaient fort cher à fabriquer et n’étaient utilisées que contre des objectifs stratégiques.
Le gros kif c’est la montée du HSV et du Sankt Pauli en même temps, en mai 2024.
Je prends pour le HSV, mais je préférerais voir Fortuna Düsseldorf l’accompagner en récompense du travail de Daniel Thioune, un entraîneur que j’apprécie beaucoup pour son travail sérieux et sans esbroufe, à la Christian Streich.
Le 1 F.C. Nürnberg joue très bien cette année et pourrait créer la surprise en fin de saison.
Content du retour aux premières loges du 1. F.C. Kaiserslautern.
Pour le HSV, il faudra absolument éviter la poisse des barrages et finir parmi les 2 premiers.
Un vieil article de Marianne précise ceci :
« Aujourd’hui, le quartier chaud n’est plus. Sankt Pauli est devenu un quartier gentrifié où a pris place une communauté hétéroclite d’ouvriers, d’artistes et d’étudiants. Mais il demeure le lieu de ralliement de plusieurs générations de citadins, de fêtards, de touristes, celui des établissements érotiques et de la prostitution à Hambourg, celui des cabarets, clubs, casinos, sex-shops, Comme tous les lieux bobos, il est aussi devenu la principale scène culturelle alternative : théâtres, comédies musicales et concerts, rappelant ainsi une fière mémoire. Car c’est bien ici, entre 1960 et 1962, que quatre jeunes gars de Liverpool apprirent à jouer sur scène, celles de l’Indra et du Star Club. Quatre Anglais qui venaient à peine de se baptiser Beatles affûtèrent leur style ici, tout en posant les bases de leur réputation : si le commissariat du quartier est devenu le plus célèbre poste de police d’Allemagne, c’est parce que Paul McCartney et Pete Best y furent incarcérés pendant trois heures, le 4 décembre 1960, accusés d’incendie criminel – ils auraient mis le feu à un condom au Bambi Kino, leur lieu de résidence -, avant d’être expulsés du territoire. Sankt Pauli est un chapitre important dans l’histoire du groupe. « Je suis peut-être né à Liverpool, mais j’ai grandi à Hambourg », déclara bien plus tard John Lennon. A jamais, le quartier établit un lien entre Hambourg et Liverpool, deux villes unies par une même chanson reprise dans ses stades, mais qui cette fois ne doit rien aux Fab Four : le You’ll Never Walk Alone de Liverpool. »
https://www.marianne.net/societe/sankt-pauli-lautre-modele-allemand-0
Merci bob!