L’incroyable premier tour de la CDM 2002 (1/2)

Dans la plupart des Coupes du monde, en particulier celles à 32 équipes, la dernière journée de la phase de groupe offre souvent des scenarii riches en émotions. Mais aucune édition jusqu’à maintenant n’en aura offert plus que celle de 2002. C’est simple, à l’aube de la troisième journée, aucun groupe n’avait alors livré son verdict et le suspense était total. Les amateurs de football ont donc pu assister à des rencontres riches en dramaturgie et en renversements de situation, où une équipe pensant avoir fait le plus dur se retrouve éjecté du tournoi. Retour sur le chapitre final de chaque groupe, avec une présentation du contexte d’avant match, puis des matches en eux-mêmes, pour ainsi se rendre compte à quel point ce premier tour aura été fou et riche en surprises. 

Groupe A

Dans le Groupe A, toutes les équipes peuvent encore se qualifier, et l’on est dans une configuration de quasi-seizièmes de finale. Le champion du monde en titre français, particulièrement en difficulté, doit lui absolument s’imposer par au moins deux buts d’écarts face au Danemark pour franchir la phase de groupe.

En effet, une simple victoire par un but d’écart serait insuffisant puisque, n’ayant toujours pas marqué le moindre but, la France pourrait certes combler la différence de but et avoir quatre points, mais aurait encore moins de buts marqués que tous ses adversaires, quelle que soit la configuration. C’est donc en un sens un véritable match de coupe d’Europe pour les Bleus, perdu 1-0 à l’aller. Dans l’autre match, le Sénégal est lui en position extrêmement favorable face à l’Uruguay. Les Lions de la Téranga doivent simplement éviter la défaite. Car en cas de victoire de l’Uruguay, même par un but d’écart, Sénégalais et Uruguayens seraient à égalité au niveau des points, de la différence de buts, et au nombre de buts inscrits.

Alors cela serait le résultat des confrontations directes qui serait pris en compte, et ce serait donc la Celeste qui passerait devant les Africains. D’autres configurations bien plus complexes sont possibles, comme une victoire 1-0 de l’Uruguay couplée à une victoire 3-2 de la France, mais on peut néanmoins affirmer qu’il n’y aura pas vraiment de duel à distance dans ce groupe, et que Danemark et Sénégal ont simplement besoin d’éviter une défaite pour s’assurer de la qualification.

A Incheon, l’affaire sera vite pliée pour l’Equipe de France, battue sèchement 2-0 par les Danois dans un match à sens unique. D’un point de vue comptable, le Danemark s’assure donc tranquillement la qualification. Reste à savoir à quelle place ? Car si finalement les Vikings terminent aisément à la première place, celle-ci a un temps durant été menacée par les Sénégalais, auteur d’une véritable démonstration d’efficacité en première mi-temps : 3-0 après 45 minutes !  

C’est dire si l’on ne donne plus aucune chance à l’Uruguay… Mais la rencontre à Suwon va basculer dans la folie avec un but uruguayen dès le coup d’envoi. Paniqués, les Sénégalais tentent de se replier et de s’appuyer sur leur défense si solide depuis plusieurs années. Sauf que celle-ci va littéralement voler en éclats. Diego Forlán, d’une magnifique reprise de volée, réduit l’écart à 3-2 et le stade de met à croire à un incroyable exploit. Les Sénégalais perdent pied et peu avant le début du temps additionnel, Habib Beye provoque un pénalty transformé par Recoba. 3-3 !

Il reste encore cinq minutes à tenir pour les Sénégalais qui font se faire une énorme frayeur ! Suite à une sortie hasardeuse de Tony Sylva et à un ballon mal dégagé par la défense des Lions, Valera peut déclencher une volée hors de la surface alors que le but est encore vide. Le missile est repoussé par Omar Daf mais Richard Morales peut reprendre le ballon de la tête à quatre mètres du but… mais l’envoie juste à côté ! L’Uruguay vient de passer à côté d’un exploit extraordinaire pour arracher sa qualification in extremis, mais c’est bien le Sénégal qui termine deuxième et qui se qualifie pour les huitièmes de finale.

Groupe B

Alors que l’Espagne a déjà assuré sa qualification suite à deux victoires 3-1 face à la Slovénie et au Paraguay, l’Afrique du Sud est à deux doigts d’une qualification historique avant d’affronter la Roja. Même une défaite pourrait suffire au bonheur des Bafana Bafana. De son côté, le Paraguay de José Luis Chilavert garde encore un petit espoir de qualification, mais n’est plus maitre de son destin. Déjà, ils doivent s’imposer contre la Slovénie, déjà éliminée, le plus largement possible pour combler au maximum l’écart à la différence de buts. Puis espérer que l’Espagne batte l’Afrique du Sud. Le reste pourrait se jouer au nombre de buts inscrits, voire même jusqu’à un tirage au sort puisque Sud-africains et Paraguayens ont fait match nul 2-2 lors de leur confrontation. Ainsi, par exemple, en cas de défaite 3-2 de l’Afrique du Sud et de victoire 2-0 du Paraguay, les deux équipes seraient à égalité parfaite. C’est donc ici un véritable duel à distance entre Seogwipo et Daejeon avec deux équipes européennes en tant qu’arbitre.

Les choses commencent de la pire des manières pour les Bafana Bafana puisque dès la 3e minute, le gardien Andre Arendze se troue complétement devant Raúl qui n’a plus qu’à ouvrir le score tranquillement. La rencontre entre les Sud-africains et une équipe semi-bis espagnole est néanmoins plus équilibrée qu’attendue, et à la demi-heure de jeu, Benni McCarthy égalise. Dans l’autre match, les choses s’arrangent encore moins pour le Paraguay, réduit à dix après l’expulsion de Carlos Paredes, puis l’ouverture du score slovène suite à une grosse boulette de José Luis Chilavert.

Ainsi, on ne s’inquiète pas vraiment pour l’Afrique du Sud lorsque Mendieta redonne l’avantage à l’Espagne d’un superbe coup franc juste avant la mi-temps. D’autant que cette dernière égalise rapidement au retour des vestiaires par Lucas Radebe sur corner. Il ne peut alors plus rien arriver aux Bafana Bafana pense-t-on alors.

Mais les choses vont rapidement se complexifier. Raúl redonne l’avantage une nouvelle fois à la Roja. Tandis qu’à la 65 à Seogwipo, Nelson Cuevas égalise pour le Paraguay. Rien ne change en soit, mais le doute s’installe, et les Paraguayens reprennent confiance alors qu’ils étaient au plus bas. Face à une Slovénie démobilisée, José Luis Campos expédie une superbe frappe à ras de terre dans les buts Slovènes. Le Paraguay mène 2-1 tandis que l’Afrique du Sud est menée et qu’il reste un quart d’heure. Tout est désormais possible et il suffit d’un nouveau but guarani ou espagnol pour éliminer l’Afrique du Sud. La perspective d’un tirage au sort commence même à apparaître.

Peu soucieux de laisser leur destin entre les mains des coéquipiers de Raúl, Nelson Cuevas s’en va inscrire un superbe doublé à la 83e d’une frappe lourde sous la barre. Incroyable ! Comme en 1998, le Paraguay est en passe d’arracher sa qualification ! Sonnés, les Sud-Africains sont incapables de réagir et de porter le danger devant le but espagnol. Les scores ne bougeront plus. Les Champions d’Afrique 96 sortent en pleurs du terrain de Daejeon, conscient d’être passés à deux doigts d’un moment historique pour leur football. Le Paraguay, lui, revient de loin et passe en huitième de finale au terme d’un final renversant.

Groupe C

Après un premier match compliqué et une victoire étriquée face à la Turquie et une victoire facile contre la Chine, le Brésil s’est déjà facilement qualifié dans une poule largement abordable. Il ne lui reste qu’à affronter le Costa Rica, vainqueur lui aussi de la Chine et, plus surprenant, décrocheur d’un bon match nul face aux Turcs. Les Ticos impressionnent les observateurs par leur jeu offensif généreux et ont bien l’intention de ne pas garer le bus face à l’armada offensive brésilienne. Il faut dire que cela serait prendre un grand risque que pourrait ne pas s’avérer payant puisque,  bien qu’ayant une avance confortable tandis au niveau des points que du goal-average, la Turquie doit encore rencontrer la modeste équipe de Chine et pourrait bien facilement combler son retard, ce qui pourrait être fatal aux joueurs d’Amérique central en cas de défaite trop lourde face à la Seleção.

C’est donc par le jeu que les Costariciens vont tenter de mettre à mal le Brésil. S’ils se débrouillent assez bien durant les cinq premières minutes, tout s’effondre rapidement pour les Ticos : Ronaldo inscrit un doublé en trois minutes, tandis que dans l’autre match, c’est la Turquie qui inscrit deux buts en trois minutes ! Après seulement dix minutes de jeu, le Costa Rica vient de perdre toute l’avance qu’il avait au classement et même de passer à la troisième place au bénéfice de la Turquie !

Les joueurs d’Amérique centrale ne se découragent pourtant pas et continuent de (bien) jouer. Malgré un nombre hallucinant d’occasions manquées, ils continuent encore et encore. Un audace qui s’avère non récompensé puisque Edmílson inscrit le but du 3-0 d’un superbe retourné acrobatique. Heureusement, le Costa Rica se voit enfin récompensé de ses efforts avec la réduction de l’écart par Paulo Wanchope dans la foulée à la suite d’un beau une-deux dans la surface brésilienne.

Au stade où en sont les choses à la mi-temps, il suffit d’un but du Costa Rica (ou de la Chine, même si on y croit pas trop) pour que les Ticos repassent devant la Turquie. Ils tentent le tout pour le tout et prennent beaucoup de risques. Ils parviennent néanmoins à inscrire un nouveau superbe but par Ronald Gómez, un but crucial puisqu’il permet au Costa Rica de repasser devant les Turcs au classement. Malheureusement, les Costariciens vont payer cher leur témérité : les Brésiliens profitent des largesses défensives pour inscrire deux nouveaux buts pour porter le score à 5-2.

Dans l’autre match, la Turquie met fin définitivement au suspens marquant le but du 3-0 contre des Chinois démobilisés. La Turquie aura donc réussi à bénéficier de l’explosion du Costa Rica pour passer le premier tour, bien que ça ait été assez laborieux. Le Costa Rica, lui, peut avoir des regrets, car il avait assez de qualité pour se qualifier, notamment dans le match contre leur adversaire du Bosphore. Néanmoins, ils sortent la tête haute en ayant montré de belles valeurs collectives.

Groupe D

Surprenant vainqueurs du Portugal lors de son premier match, puis ayant obtenu un bon point face à la Corée du Sud, les Etats-Unis sont dans une position idéale à l’heure d’affronter une Pologne déjà éliminée après deux piètres prestations. Le Portugal, s’il veut éviter l’élimination prématurée malgré un statut de gros outsider au départ, a la terrible obligation de s’imposer face à une Corée du Sud emmenée par ses supporters survoltés.

On peut toutefois remarquer que, bien qu’ayant un point de moins que ses deux concurrents, le Portugal a une différence de but assez confortable. Ainsi en cas de défaite des Etats-Unis face à la Pologne, les Portugais peuvent se contenter d’un match nul pour passer devant. Les Coréens peuvent eux même se permettre une défaite (pas trop large) pour rester aux deux premières places. Mais en vérité, les deux équipes se préparent à jouer une rencontre à fond car l’option de la défaite américaine n’est pas vraiment envisagée.

Pourtant, dès les cinq premières minutes, les Etats-Unis vont encaisser deux buts et se retrouver menés 2 à 0. Ayant appris cela, et mis en difficulté par l’expulsion de João Pinto dès la 23e minute, les Portugais vont se montrer extrêmement prudent alors que la rencontre avait auparavant démarré sur un rythme très élevé. De toute évidence, craignant un adversaire plus redoutable qu’anticipé, les Lusitaniens cherchent le match nul, allant même jusqu’à sombrer dans le déshonneur avec Figo demandant à Lee Young-pyo (selon les dires de ce derniers) d’arranger un résultat vierge.

En deuxième période, les choses s’empirent encore pour les Etats-Unis avec un troisième but polonais. Malgré une nouvelle expulsion de Beto, les Portugais réduits à neuf se sentent malgré tout à l’abri. Sauf que les Coréens veulent eux profiter de leur double supériorité numérique pour gagner le match devant leurs supporters. Et Park Ji-sung ouvre le score d’un but somptueux. Les Portugais attaquent donc désespérément et passent à plusieurs reprises proches de l’exploit de l’égalisation. Ils toucheront même le poteau dans le temps additionnel. Le scénario semble cruelle, mais le Portugal est bien éliminé par cette défaite 1-0, salvatrice pour les Etats-Unis qui eux se qualifient à la surprise général malgré une lourde défaite 3-1.

Xixon

Même un Bordelais peut préférer la bière. Puxa Xixón, puxa Asturies, puta Oviedo ! 俺は日本サッカーサポーター ! (Rien à voir avec le judo) 

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19 réflexions sur « L’incroyable premier tour de la CDM 2002 (1/2) »

  1. Je me souviens du premier tour du Brésil en 70. Que des matchs d’anthologie. Hélas on nous priva de leur quart et de leur demi (que des résumés il me semble), l’ORTF privilégiant le quart Angleterre-Allemagne et la demie Italie-Allemagne. Je me souviens aussi du premier tour des Bleus en 66 ( 🤣) et de celui de 78 avec le scandale du pénalty pour l’Argentine et du gag des maillots.

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  2. Un véritable cauchemar .
    Grandes espérances, grosse déception pour l’EDF, et l’Argentine.
    J’ai longtemps critiqué cette coupe du monde, car de notre prisme et vu le décalage horaire c’était pas foufou.
    Merci pour cet article qui remets un peu les choses en perspectives!

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  3. Merci pour ce sujet et cet article Xixon !
    C’était complètement fou effectivement et me concernant, je me souviens quasiment de tout. Ce n’était certainement pas la plus belle des compétitions, elle n’a pas spécialement offert de match particulièrement mémorables non plus… Mais il y avait un petit quelque chose quand même.

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    1. Tu t’en doutes, je vais te contredire ^^
      Des matches mémorables, ou du moins très cool à regarder, il y en a eu. Pour des raisons diverses (dramaturgie, scénario, niveau de jeu, …)
      Certains sont évidents comme Angleterre – Argentine, Sénégal – Uruguay, ou le premier Brésil – Turquie.
      Mais certains ont été tombé un peu dans l’oubli, alors que c’était vraiment sympa, comme le Danemark – Uruguay, Cameroun – Arabie Saoudite, Espagne – Irlande, …

      En fait, j’ai réussi à lister 20 matches qui, quand je les ai découvert, m’ont fait me dire qu’ils étaient bien sympa et valaient la peine d’être vus. J’ai un (long) papier de 26 pages (!!!) revenant sur chacun d’entre eux. Ca sortira surement un jour, donc pas de spoil 😉

      Mais aussi étonnant que cela puisse paraitre, avec toute l’honnêteté du monde, j’aurais peut-être du mal à faire le même exercice avec la Coupe du Monde 2006 par exemple.
      Ca peut-être aussi venir de la surprise, car je n’ai pas connu 2002 directement. Et vous savez tous maintenant que ce tournoi me fascine pour beaucoup de raisons ^^

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  4. Hâte de lire la suite hehe 😁

    Je me rappelle surtout, hormis les matchs du groupe A, de l’élimination du Portugal (j’habitais dans une ville avec une grosse communauté portugaise) et surtout l’incroyable raté de l’Argentine, qui se plante totalement face à une Suède très solide, dans la lignée de ce qu’elle savait faire dans les années 90-2000.

    Toute cette armada offensive réduite à néant, l’image de Batistuta qui pleure au coup de sifflet final pour sa dernière apparition sous le maillot argentin 🥺

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  5. Les Bafana Bafana ont laissé une bien meilleure image en 2002 qu’en 98. Le match face à l’Espagne etait plaisant.
    Quant à l’Uruguay, quelle période merdique. Entre 90 et 2010, 20 ans avec uniquement la bouillie de 2002 comme participation au mondial.
    Pas grand chose à retenir mise à part la victoire à la Copa America 95. Le 3eme titre continental de Francescoli, en compagnie du buteur de Vicenza, Otero, et d’un mec que j’aimais beaucoup Bengoechea qui fit le bonheur de Seville. Un mélange de hargne charrua et Basque!
    Tout un programme.

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  6. 2002… J’avais 18 ans et plein d’autres centres d’intérêt que le football…
    Je crois n’avoir vu aucun match, sinon vaguement la finale en même temps qu’on tapait le carton en milieu d’après-midi…

    Mais je me souviens très bien du match d’ouverture France-Sénégal. Je ne sais plus où j’étais allé errer le matin mais en revenant au lycée à l’heure de la bouffe, c’est là que j’apprends la nouvelle… Stupéfaction ! Tant la victoire nous était promise par tous les Nostradamus du coin de la rue, de la télé et de la radio… L’élimination finale de la France ne m’apporta ni réelle satisfaction (c’était tout de même dommage) ni réelle tristesse (elle permettait de mettre fin à tout ce barnum immonde et malsain).

    Je me souviens aussi d’un pote dont le père était d’origine portugaise et la mère d’origine italienne. Par atavisme, il soutenait donc ces deux équipes nationales. De ce fait, il cultiva une « haine » inextinguible des Coréens… On le charriait avec ça !

    Je me souviens de ce huitième de finale Corée-Italie que nous ne pûmes de toute façon voir : nous étions en train de composer je ne sais quelle matière dans une salle du lycée Hélène Boucher de Thionville… Mais nous sûmes immédiatement qui était qualifié ! Aux environs de l’heure du dénouement et dans les minutes qui suivirent, il n’y eut pas de concert de klaxons dans les rues de la sous-préfecture. Et l’on sait bien que, dans le nord de la Moselle, les supporteurs de l’équipe de Corée ne sont pas légion. Alors que ceux de l’Italie…

    Je me souviens aussi du huitième de finale Japon-Turquie, dans les mêmes circonstances, mais avec un résultat contraire : le concert de klaxons nous indiqua la victoire turque.

    Je me souviens qu’il faisait diablement chaud et que je sifflais des litres de Coca pendant que je passais ces foutus examens…

    Je me souviens que je dus passer par les épreuves de rattrapage et que je ratai donc la suite de la compétition et le début du Tour de France…

    Je me souviens que, cette année-là (ou bien était-ce une autre ?), le Tour de France passa à Thionville et d’une croquignolesque aventure que nous eûmes alors dans les rues de la ville…

    Je me souviens d’une cuite mémorable que j’eus dans le parc Napoléon, un jour de grand-froid, et d’une Asiatique, et d’une expédition chez une meuf avec un prénom bizarre…

    Je me souviens d’une cuite lamentable que j’eus, aussi, dans une salle des fêtes d’un patelin miteux…

    J’avais 18 ans. Et je ne laisserais personne dire que c’est le plus bel âge de la vie.

    Non, décidément, c’était affreux. Encore pire que maintenant…

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  7. Je reste persuadé qu’avec deux semaines de délai supplémentaire entre la fin des championnats nationaux et le début de cette coupe du monde , tout aurait été différent
    La France , l’Argentine et le Portugal sont arrivés carbonisés
    Zidane n’aurait pas forcé pour jouer contre la Corée etc etc..
    Toutes les raisons bien sûr existent pour expliquer le fiasco français ( grosse tête , malchance , business, show devant la Belgique avec maillot de la deuxième étoile déjà fabriqué dans les magasins adidas…) mais avec les joueurs que l’on avait rien ne justifiait vraiment ce massacre .
    Ou alors peut être les marabouts sénégalais ..

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    1. Je suis d’accord. Mais je pense que ça restait la meilleure décision de la faire démarrer à ce moment là.
      L’été nippo-coréen n’a vraiment rien à voir avec celui en Europe. Entre saison des pluies, températures très hautes et humidité extrême, c’est une très bonne chose de ne pas avoir joué en juillet.

      Je pense que c’était aux instances européennes de s’adapter. Mais elles n’ont pas voulu le faire… Comme pour cette année d’ailleurs.

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  8. De cette WC je ne retiens généralement guère que la pénétration, pour de bon et singulièrement par Nike, du paysage du football mondial après les préliminaires de la WC US de 94.

    Aujourd’hui encore me restent certains chiffres, merchandising délirant, ce marché asiatique que les grands équipementiers et sponsors voulaient conquérir.. Je garde vraiment du mal à considérer ce tournoi sous un autre prisme.

    Ce n’est pas un positionnement de vieux con!, certainement moins encore eurocentré : 74, tournoi pour ma part très pauvre, ne m’inspire pas beaucoup plus.

    Je lis donc cette série avec d’autant plus d’intérêt, peut-être lui trouverai-je rétrospectivement de ce charme qu’à l’époque je ne lui trouvai absolument pas.

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