Les granges brûlées – 1re partie

Oh when the sun shines, On the Cowshed, And the ball is in the net
You can hear the Raith supporters, Going off their f*cking heads…

Sunshine on the cowshed (auteur inconnu, chant commun aux travées de Prenton Park)

Si stade emblématique il y eut, dans la très riche mais tourmentée Histoire du football britannique, c’est généralement du côté des photos jaunies ou en noir et blanc de Molineux que les puristes inviteront à chercher, parmi les chaleureux Midlands et au cœur de la petite ville industrielle de Wolverhampton, antre des Wolves des légendaires Billy Wright, Stanley Cullis et autre Stevie Bull…

La tanière des loups

C’est que Molineux, avant d’être radicalement défiguré dans les années 1980 puis surtout 1990, avait été le plus typé des moult stades conçus par l’illustre architecte écossais Archibald Leitch, lequel joua un rôle déterminant dans le visage des terrains du football insulaire, qu’il ceignait régulièrement de façades en briques rouges aux ferronneries complexes et dont, toujours, il veillait à agrémenter les tribunes de louables considérations fonctionnalistes et sécuritaires.

Angle Sud-Est du stade de Molineux avec, de gauche à droite, la Street Stand, un pylône d’éclairage et la plantureuse terrace dite du South Bank.

Théâtre de rencontres parmi les plus décisives de l’Histoire du football anglais, qui s’y trouva revigoré sous la férule du prosaïque mais génial Stanley Cullis, ce stade aujourd’hui méconnaissable se singularisait autant par son système d’éclairage, qui en fit l’un des premiers au monde où fût possible de jouer de nuit, que par les 30 000 places de sa monumentale South Bank ou encore, objet précis de cet article, par les élégantes étables de guingois de sa non moins cultissime Street Stand…

Conçue par Leitch au début des années 1930, cette tribune prétendument révolutionnaire conjuguait sans surprise l’asymétrie de ses profondeurs, toutes calquées sur l’espace urbain préexistant, au rythme de ses sept travées dont les pans respectifs, tous parallèles aux lignes de touche, dessinaient depuis la pelouse une crête brisée, qu’adoucissaient des frontons délicatement échancrés et la scolaire solennité, au cœur du pignon doré du milieu, d’une horloge encastrée telle une pierre précieuse.

Eloges de la simplicité

Prenton Park, antre des Tranmere Rovers. Birkenhead, années 1930.

Pour de bon aboutie en 1932, la Street Stand devint aussitôt l’une des tribunes les plus iconiques du pays – et encore fut-ce du ciel, avec ses travées aux profondeurs inégales et à l’instar de sa parfaite contemporaine dite du Cowshed, à Birkenhead, qu’était le plus renversant de l’observer.

Sinon le nombre des travées, sept à Molineux contre seulement cinq puis trois à Prenton Park, et sinon aussi l’esthétique des frontons, immuablement couverts de publicités à Birkenhead (mais inversement coquets aux Wolves), rien ne permettait fondamentalement de distinguer ces deux parangons des travées multiples : achevés de conserve en 1932, épousant tous deux l’espace alloué au cordeau, et à ce point incontournables des identités respectives de ces clubs que « the Cowshed », « l’étable » en anglais, deviendrait tout bonnement le thème d’un hymne des Tranmere Rovers – et demeure aujourd’hui encore, soit près d’un demi-siècle après que fut détruite l’antique Street Stand de Wolverhampton, le nom sous lequel les supporters des Wolves gardent de désigner le pan oriental d’un stade de fond en comble transformé, débaptisé, et dont la défiguration manqua d’ailleurs de bien peu d’emporter avec lui l’ensemble du club au tombeau.

Vues aériennes respectives de Prenton Park, à babord, dont l’on distingue les trois travées résiduelles de la Cowshed, dans le coin inférieur droit…et, à tribord, de la grande tribune latérale mieux connue sous le nom de Molineux Street Stand, aux sept travées combien caractéristiques. Dans ces deux cas, l’asymétrie des perspectives et le tracé des rues ne sauraient tromper : si c’est en définitive ce type de structure qui fut adopté, au début des années 1930 et au regard de cahiers des charges qui entendaient que ces nouvelles tribunes fussent intégralement couvertes, c’est parce que ces étables étaient les plus susceptibles de conjuguer l’exploitation de l’espace avec les contraintes techniques et budgétaires de l’époque.

De fait la coupable destruction de la Street Stand en 1979, concomitante de l’achat de 71 propriétés voisines à fins d’érection d’une ruineuse tribune dotée de quelque 42 loges, plongerait-elle ce club volontiers avant-gardiste à deux doigts de la liquidation, et même sportivement aux portes du football amateur quand, au mitan des années 1980, ce ne fut qu’à l’ultime échelon du football professionnel qu’il parviendrait enfin, sous l’impulsion de son cultissime buteur Steve Bull, à enrayer les délétères effets de sa vertigineuse hubris.

Co-fondateur un siècle plus tôt du championnat d’Angleterre, quoique à l’instigation des dirigeants d’Aston Villa, le club se stabiliserait alors longuement parmi l’antichambre de l’élite, à mesure des buts répétés de son providentiel goleador, et des farouches refus qu’il opposa toujours à l’idée de quitter les West-Midlands – lesquels le lui rendront qui, du nom de celui qui y avait compromis sa carrière, rebaptiseraient bientôt la funeste tribune qui avait osé usurper la sépulcrale Street Stand, chevillant pour de bon la géographie du cœur de Steve Bull parmi la ferveur ouvrière du Black Country.

Etables et multiplications

Prenton Park, dans les années 1970. Prodiguant ici un attrait que n’avait possiblement imaginé, malgré la fécondité de son esprit, l’immense Archibald Leitch.

A l’instar de ces ressorts, qui un jour concourraient à l’éternité de Steve Bull, et plus qu’un choix esthétique ou économique : c’est la géographie, déjà, qui avait présidé à la construction des granges urbaines de Wolverhampton et de Birkenhead quand, pour un montant alors équivalent à la valeur cumulée de trois vedettes du championnat, et par le biais d’une technique de construction maîtrisée par le premier fermier venu, il avait été possible de protéger de la pluie quelque 8 000 spectateurs de plus à Molineux, nonobstant l’épouvantable contrainte qu’opposait le caractère extrêmement irrégulier et exigu des lieux.

Certes, toitures obligent : les coûts de maintenance de ce type d’installations étaient plus élevés que pour une tribune classique… Mais quand bien même : à raison d’un shilling l’entrée, et à juger des affluences exceptionnelles de l’époque, l’investissement était immanquablement amorti en moins de deux ans. Et tant pis si, dès que le ballon partait en chandelle et à moins d’avoir pris place sur le toit, il devenait impossible de le suivre des yeux, le regard buttant fatalement sur les frontons de ces étables démultipliées : les spectateurs, au moins, restaient-il désormais à sec.

Millfields Road, antre de Leyton Orient depuis 1906 et prodiguant, sur son versant Nord, deux lignes de cinq granges érigées en 1949, face à la tribune Sud pour sa part datée de 1923.

Semblables, en leur principe, à ces mastabas que les tyrans de jadis faisaient empiler de bas en haut pour accoucher tantôt d’une ziggourat, tantôt d’une pyramide, les étables étaient l’unité de construction fondamentale de ces tribunes dites « à travées multiples », qui n’avaient pour toute limite que le coefficient de multiplication que le maître d’œuvre entendrait y appliquer : exceptionnellement dans la profondeur, comme en les deux lignes de cinq granges constitutives de l’une des tribunes de Millfields Road, à Leyton Orient ; jamais dans la verticalité… mais toujours dans l’horizontalité, et en considération, alors, de la longueur disponibilisée.

L’on s’étonnera donc, devant une technique non moins providentielle que maîtrisée, qu’il fallût selon d’aucuns attendre 1932 pour voir fleurir enfin, à Wolverhampton et à Birkenhead ensuite (ce qui n’est pas prouvé), les premières travées multiples d’Europe et du Royaume de Sa Majesté… du moins selon certaines sources aux suspicieux accents d’autorité.

The Valley, Charlton, 1956.

De fait, contrairement à ce que s’emploient encore à prétendre des légendes tenaces, selon qui la Street Stand de Molineux fut la première et la dernière du genre : ce n’est pas aux Wolves ou aux Rovers, ni à l’an de grâce 1932, que revient la paternité de la première tribune à travées multiples – lequel type de structure, bien au contraire, avait connu plus d’un prestigieux précédents, tels donc qu’à Leyton Orient ou qu’en l’emblématique Valley de Charlton, en son temps l’un des plus vastes stades du pays, et dont l’exclusive tribune tint longtemps, à compter de 1922 (soit très exactement dix ans avant ses consœurs des Wolves et des Rovers, et un an avant la South Stand de Millfields Road), en un ensemble constitué de quatre travées mitoyennes, plantées au cœur des quelque 75 000 places de ce stade patiemment gagné sur une cuvette…

Highbury. A droite sur ce cliché : la Grandstand.

Ou que dire, à quelque 16 kilomètres au Nord-ouest, de la plantureuse Grandstand entreprise à l’été 1913 et qui, près de vingt ans durant, demeurerait l’unique tribune aboutie dans le cadre du déménagement du club de Woolwich à Highbury ? Œuvre là encore de Leitch, qui 10 ans plus tôt avait déjà travaillé pour Arsenal, et dont était désormais attendu de reproduire à Londres les fastes déployés à Villa Park : cette tribune aux neuf travées conjointes, archétype patent de la Street Stand de Molineux, ne serait pas pour rien dans la stabilisation de ce club alors aussi ambitieux qu’insignifiant, et dont l’accession à l’élite n’avait vraisemblablement tenu qu’à une vulgaire histoire de corruption.

Et cependant il y avait eu plus fort encore, puisque dès le tout début du XXe siècle, en 1910 : une onde semi-circulaire d’avoir déjà été jetée, non pas sur un flanc seul du stade comme à Charlton ou à Arsenal, non pas sur deux comme en les North et South Stand de Millfields Road, mais tout bonnement sur les… trois côtés jusqu’alors restés découverts de la pelouse de Manchester City, de sorte que pussent désormais y être abrités quelque 35 000 spectateurs !

Hyde Road Milestones, antre de Manchester City jusqu’en 1923. Cliché saisi au mois de mars 1913.

Or se pourrait-il que Leitch y trouvât l’inspiration, pour ses élégants projets de Highbury puis de Wolverhampton ? Le fait est que le célèbre architecte écossais eut le temps de s’y familiariser, lui qui serait vainement mandaté par les dirigeants de Manchester City, entre 1912 et 1914, à fins d’impossible remodelage de leur trop peu fonctionnel site stadial de Hyde Road…

On le voit : ce ne sont pas les précédents qui auront manqué… Aussi : comment comprendre que tant de zélateurs de Leitch s’évertuent à voir en lui, et singulièrement en la Street Stand de Molineux, l’archétype des tribunes à travées multiples ? Serait-ce parce que, en filigrane de leurs péremptoires affirmations, l’argument se fonde moins sur la structure, déjà vue à Millfields, à Hyde Road et même dès 1897 (!) à Villa Park, que sur certain canon esthétique qu’à Woolwich l’Ecossais arrêtât, pour mieux le reproduire ensuite à Wolverhampton ? Et sinon ?

Villa Park, 1910. La Witton Lane Stand, avec ses trois granges centrales aux toitures en forme de demi-tonneaux. Achevée en 1897, et restée à peu de choses près intacte jusqu’en 1964.

Mais même cela, même cet affable compromis cédé à l’iconographie par l’Histoire, ne pourrait contredire l’évidence dûment documentée d’un concept stadial qui ne devait absolument rien à Hyde Road, moins encore au génial Ecossais, moins même aux lignes de granges compilées aux années 1920 pour Charlton ou Leyton Orient…et bien plutôt tout au comblement, entrepris à Londres vers 1890, du bassin Sud d’un prestigieux complexe voué d’abord à la gloire de l’Empire, à des rencontres de cricket ensuite…puis à celles, bientôt, du nouveau sport-roi.

Crystal ressuscité

C’est que, quand bien même la mémoire collective, acquise à celle d’Archibald Leitch, voulût faire abstraction des toitures bombées de la Witton Lane Stand, ou de celles construites à Hyde Road en 1910 : c’est en effet depuis 1899, année même des premiers et banals brouillons du génial Ecossais pour le club de Kilmarnock, que le site historique de Crystal Palace, théâtre alors d’une vingtaine de finales de la FA Cup et sis en contrebas de la reconstruction du mythique palais des expositions de 1851, prodiguait, parmi les trois tribunes couvertes disposées sur son pan Ouest, non pas une mais deux structures constituées chacune de six travées délicates, aux frontons finement ciselés.

Leur auteur, aussi improbable qu’il y paraisse ? Rien moins, du moins à en croire des sources incertaines, que l’illustrissime Frank Matcham – auquel serait plus tard et assez paradoxalement prêté d’avoir été, pour le théâtre, ce que Leitch serait non moins pour les ébats du football : quelque deus ex machina.

Las, à l’instar de son souverain totem de la Révolution Industrielle, qui plus tard inspira les lignes du Parlement européen, et avait été démonté pièce par pièce de son emplacement initial de Hyde Park pour être méticuleusement reconstruit à Sydenham : cette merveille des merveilles, Saint des saints du football mondial où arriva que se ruent plus de 100 000 spectateurs, serait progressivement frappée aussi d’un long désœuvrement, qui disparaîtrait pour de bon dans la foulée de l’incendie fatal à l’antique palais des expositions, survenu dans la soirée du 30 novembre 1936…

Quatre ans à peine s’étaient alors écoulés depuis l’érection, à Wolverhampton, de la Street Stand sous l’égide du désormais grand Archibald Leitch, lequel ne tarderait à son tour à quitter la corruption du monde des vivants, pour se fondre à l’inflation de celui des souvenirs… Aussi, avec le temps, la mémoire prêterait-elle vraisemblablement, aux travées multiples de Molineux puisqu’à l’immédiat quoique impossible Leitch, plutôt qu’à l’hypothétique mais lointain Matcham, d’avoir été la première tribune de cet acabit dans le football anglais… et même la dernière selon d’aucuns, bien que la Cowshed de Birkenhead survivrait quelque 15 ans encore à sa rivale de Molineux…

Crystal Palace, finale de la FA Cup 1914. Burnley-Liverpool, 72778 spectateurs officiels.

(…to be continued…)

22 réflexions sur « Les granges brûlées – 1re partie »

  1. Superbe article, Alex. Il se passe de commentaires et donne envie de partir faire du groundhopping pour marquer le début de la saison des Coupes d’Europe.

    On constate en tout cas que nos ancêtres étaient peut-être dépourvus d’ordinateurs et de matériaux permettant des prouesses architecturales, mais pas de matière grise. À l’époque de la construction en bois, il n’y avait effectivement pas mieux que le système des granges pour couvrir à moindre coût et sans risque structurel une tribune asymétrique. On sait faire avec des matériaux d’avant-garde au moins depuis Frei Otto et le stade olympique de Munich, inauguré en 1972, mais il n’y a pas photo en termes d’ambiance.

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    1. Merci!

      Le groundhopping va suivre en part 2, ça c’était pour l’archéologie – je crois bien que c’est devenu mon grand dada, l’archéologie des stades, plusieurs projets en ce sens.

      On parle souvent de son tiers Nord, pour signifier l’importance particulière revêtue par l’un ou l’autre pans du football anglais, probablement parce que voilà ce que les palmarès suggèrent paresseusement……….mais c’est faire bien peu de cas des Midlands : rien qu’institutionnellement et stadialement parlant (je n’ai en tout cas pas trouvé antérieur à la Witton Lane Stand de Villa Park), c’est d’entre Sheffield et Birmingham que ça s’est passé, coeur d’Albion bouillonnant de projets et d’idées.

      J’aurais voulu partager plus de photos mais il y avait un équilibre à garder.. ==> L’idée de Verano est la bonne, en livrer à la volée au terme de la part 2 : je crois que je vais faire ça!

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    2. Les autres m’étaient connues, certain temps que je m’intéresse à ce type de structures, des décennies que j’ai comme une fascination morbide pour la Street Stand……….mais le visage de la Millfields Road, à Leyton Orient, m’était totalement inconnu..et je ne suis tombé sur des photos de ce stade qu’à la toute fin de la rédaction, le hasard qui fait bien les choses..et qui me l’a coupée, car voilà décidément l’exclusif témoignage que j’aie d’une double rangée de granges, il ne faut jamais jurer de rien mais je doute vraiment qu’ait existée une autre tribune de ce genre.

      A ce propos, précision : ses deux lignes ne sont pas tout à fait à la même hauteur, la plus proche de la pelouse est en léger décrochage par rapport à la seconde ==> Ce sera mieux visible sur des photos que j’ajouterai en fin de part 2.

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    3. J’oubliais, @g-g-g, l’ambiance…. Tu fais bien d’user de ce mot, à se demander si tu ne fis l’experience de ce type de tribunes..qui etaient notoirement des caisses de resonnance hors-normes, sans egales!

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  2. NB : j’ai glissé un lien hypertexte sur la photo de Villa Park, allez-y voir les trois granges bombées de Witton Lane.. ==> Choc visuel garanti, ça dégouline de couleurs, comme lorsqu’on fait l’expérience des cathédrales telles qu’on les peignait jadis.

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  3. Une combinaison parfaite de photos sélectionnées avec soin (celle du stade de Palace à Hyde Park avec les motocross et le palais à l’arrière plan est sublime) et de textes d’une grande richesse, restituant une atmosphère british surannée comme on se plaît à imaginer l’Angleterre en noir et blanc.
    PS : bravo pour avoir réussi à insérer ziggourat et mastabas !

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    1. J’en avais de plus opportunes pour un article traitant de football (dont une du tournant du siècle, afférente à une finale de FA Cup disputée, de tête, devant quelque, roulements de tambours.. 110 000 spectateurs..officiels!!), ceci dit:

      Je la trouve moi aussi magnifique..

      Je n’en avais pas 36000 où l’on vit si distinctement l’ombre pesante de l’ancien palais des expositions au-dessus du stade (or c’est à la reconstruction de ce palais, dans ce quartier du Sud de Londres, que et cette pelouse, et le club éponyme de Crystal Palace durent un jour d’exister)..

      Et, last but not least : les épreuves de motocross furent des dernières qui firent vivre encore ces lieux, jusqu’à l’incendie fatal de 1936, bref : pas mal de bonnes raisons pour proposer cette photo-là, m’avait-il semblé. Mais d’autres suivront, donc. A la Verano!

      Plus personnellement : ça me rappelait par ailleurs des souvenirs, la parenté est aveuglante avec ledit « Caprice des Dieux », siège bruxellois du parlement européen.. Et ce en particulier quand on le voit depuis le parc Léopold, en contrebas à l’Est.

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    2. Argh, Verano : j’avais pas vu ça, attenzione! La photo n’est pas prise à Hyde Park (coeur politique de la métropole, centre du pouvoir), mais bien plus au Sud, à Sydenham.

      Je comprends que le texte puisse prêter à ambigüité, pour faire bref :

      Le palais des expositions, dit « Crystal Palace », fut initialement construit à Hyde Park pour les besoins de l’expo universelle…….

      ..puis sauvé de la disparition pure et simple par un entrepreneur, qui le fit reconstruire morceau par morceau à Sydenham.. ==> C’est là que ce terrain de football fut plus tard gagné sur un bassin à jet d’eau, en contrebas du site où fut reconstruit le palais des expositions.. C’est là que fut prise cette photo, là que furent disputées une vingtaine de finales de la FA Cup.. Et c’est là que le club de Crystal Palace fit ses premiers pas.

      En gros, c’est comme si, pour sauver une Tour Eifel dont plus personne ne voulut, quelque entrepreneur français décida de la faire démonter puis reconstruire, pièce par pièce, à Clamart (par exemple).

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      1. NB : l’histoire du club de Crystal Palace est plus compliquée, mais bon : pas le coeur du sujet, je vais à l’essentiel.

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      2. Ah oui, je n’avais pas imaginé un tel scénario concernant ce palace, monté, démonté et remonté de Hyde Park à Hyde Road.

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      3. Hyde Road (..Milestones), c’est encore autre chose : un stade, jadis, de Manchester City – à Manchester, donc 😉

        Ces Anglais n’aident guère à tout mélanger, désolé!

        Et donc, non non : ce palais des expositions fut démantelé, transporté et reconstruit, pièce par pièce, depuis Hyde Park dans le coeur de Londres jusqu’à..Sydenham, sur le site dit du « Crystal Palace Park », à une heure de route au Sud. Un travail si titanesque qu’il est à peine concevable, de quoi alimenter la méprise, je comprends tout à fait!

        De ce quartier de Sydenham, désormais mieux connu sous le nom de « Crystal Palace » :

        Le parc existe toujours, la butte où fut reconstruit le palais aussi, l’un ou l’autre témoignages du passé enfin, des dinosaures de plâtre et de pierre notamment..et bien sûr les noms : Crystal Palace Park, Crystal Palace Bowl, Crystal Palace National Sports Centre (c’est le sanctuaire du sport anglais, développé à l’endroit même où se trouvait le stade de football ci-abordé).. C’est ouvert au public, je compte bien y aller un jour.

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  4. Live, je n’ai évidemment jamais rien vu de la Street Stand de Molineux, et les autres n’en parlons pas………….sauf une!, le Cowshed de Birkenhead, antre des Tranmere Rovers..

    Je me rappelle comme si c’était hier en avoir vu des images live, par contre je ne sais plus si c’était un match de FA Cup ou de playoffs donnant accès à la 1ère division anglaise, ça je ne sais plus………mais je me rappelle avoir vu un match de Nevin & Co, du temps légendaire (pour ce club, du moins) du sur-offensif entraîneur John King, avec cette tribune anachronique derrière un but……….et je me rappelle avoir été fasciné par elle..et l’avoir évoquée ici, pour tout que ça intriguerait :

    https://www.pinte2foot.com/article/divergents-3-5-melomane-hooligans-derniere-partie

    Il est probable que je consacre un jour un article à ce John King, son Tranmere valait vraiment le détour, part intégrante de la petite mythologie du football anglais.

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  5. Stevie Bull… Me souviens de ses quelques minutes au Mondial 90. Ça m’avait étonné qu’un mec de division inférieure joue cette compétition. J’étais très loin de cerner le personnage à l’époque.

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    1. Je me souviens parfaitement de sa montée au jeu face aux Belges, cette défaite infiniment douloureuse pour mes compatriotes.. : tonique!, c’est peu dire, lol..

      Il me semble que tous les cadors de PL furent un jour ou l’autre sur les rangs pour engager ce joueur, dont le club ne valait plus tripette, englué parmi les divisions inférieures..mais en vain!

      J’en garde le souvenir d’un joueur sans fioritures, opportuniste et très direct. Et du commentaire du très anglophile Frank Baudoncq, star (mille fois légitime) jadis du PAF footbalistico-francophone de Belgique : « En voilà un qui porte bien son nom ».

      J’en profite, ledit Baudoncq avait deux clubs de coeur : Anderlecht…….avec lequel il prit toutefois radicalement ses distances dans la foulée du Nottinghamgate, et..Crystal Palace!, club dont il ne se priva jamais de parler avec amour..et un savoir aigu.

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    2. Ce n’était pas si rare jadis, je me rappelle par exemple de Goethals emmenant le gardien de D2 belge Duquesne au Mundial 1970. Ou aligner un joueur de D3!!!, Goethals était vraiment friand de ce genre de profils..qui ne feraient a priori pas de vagues, éhéh..

      Et en Angleterre il y en eut un paquet aussi!!, je pense qu’on pourrait retrouver l’un ou l’autre joueurs (gardiens, singulièrement??) à avoir encore été repris avec les Three Lions..après Steve Bull.

      La dérégulation/concentration des forces n’était encore passée par là, il n’y avait alors tel gap entre les clubs d’élite et le reste..

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  6. Magnifique. Les Wolwes, finaliste de la première c3 en 1972, face aux Spurs. Avec comme figure Derek Dougan qui joua un rôle décisif dans l’organisation du fameux Shamrock Rovers XI v Brazil en 73 qui réunira pour la dernière fois mecs de L’Ulster et de la République d’Irlande. Johnny Giles a également œuvré à cette rencontre. Par contre, j’ignore pourquoi ni Heighway ni Best n’étaient présents.

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    1. J’ai longtemps hésité à évoquer ici Derek Dougan..mais je le ferai ailleurs, il y avait déjà tant à dire! Ceci dit, le thème pour l’aborder est déjà tout trouvé : ces footballeurs qui s’employèrent, de toutes leurs forces, à sauver le club qu’ils avaient servi..

      Nul doute que, s’il y avait encore une tribune à renommer en l’honneur d’un serviteur de ce club : Derek Dougan.

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