Les grands duels : Angleterre–Argentine

Ils ont fait la légende des compétitions internationales. Ils ont déchaîné les passions et déchiré les familles. Ils ont rythmé les règnes et ponctué les changements d’époque. Chaque mois, P2F évoque pour vous l’un des grands duels à répétition de l’histoire du football. Aujourd’hui, plongeons-nous dans l’histoire des Angleterre-Argentine en Coupe du monde dont trois forment une véritable mystique du geste, un culte des mots au royaume du ballon rond. Entre inoubliables scénarios et formidables acteurs sur fond d’invasions britanniques du Rio de la Plata au XIXe siècle ou de guerre des Malouines en 1982, les souvenirs sont riches de moments inédits, scandaleux ou magiques, de formules-chocs, blessantes ou elliptiques, sources d’infinies discussions.

L’opposition Angleterre – Argentine fondatrice a lieu en 1951, à Londres, et consacre le spectaculaire gardien de Vélez Sarsfield, Miguel Rugilo. Héroïque en dépit d’un style foutraque provoquant les railleries du public, il gagne un surnom pour la vie, « le Lion de Wembley ». Malgré Rugilo, une attaque de feu – Boyé, Méndez, Bravo, Labruna, Loustau – et un avantage au score précoce, l’Argentine s’incline en toute fin de match sur des réalisations de Stan Mortensen et Milburn. Deux ans plus tard, en présence du Président de la Nation Juan Perón, la revanche au Monumental est prématurément interrompue par des pluies torrentielles au bout de 22 minutes de jeu.

Les premières escarmouches en compétition officielle se déroulent en 1962, lors de la Coupe du monde organisée par le Chili. Les deux nations se trouvent dans le Groupe IV qu’accueille la provinciale et brumeuse localité de Rancagua. Isolée dans un camp d’entraînement situé au milieu de nulle part, la délégation anglaise dirigée par Walter Winterbottom se morfond et s’incline d’emblée contre la Hongrie de Flórián Albert. Pour l’Albiceleste, la victoire est au rendez-vous face à la Bulgarie. Mais la rencontre est si médiocre qu’un journal chilien la qualifie d’une formule lapidaire, « plus mauvais que celui qui frappe sa mère. »

En quête de rachat après le fiasco de 1958 en Suède où l’Argentine a paru démodé tactiquement et dépassé physiquement, l’Asociación del Fútbol Argentino – AFA – a confié la sélection à Juan Carlos Lorenzo, un ancien joueur ayant bourlingué en Europe. On l’ignore encore, Toto Lorenzo est un jusqu’au-boutiste. Les Argentins sont assommés de séances au tableau noir au cours desquelles le sélectionneur leur décrypte en cocoliche[1] les schémas adverses à l’infini, oubliant son propre plan de jeu, le tout agrémenté de séances d’espionnage collectif et d’une bonne dose de superstition.

Le 2 juin, devant moins de 10 000 spectateurs, la vitesse et la détermination des Three Lions (3-1) font la différence, Bobby Charlton posant d’insolubles difficultés à l’organisation de Lorenzo. Extrêmement mobile, n’hésitant pas à quitter l’axe pour le flanc gauche, il inscrit un but formidable d’une frappe lointaine et impressionne les rares observateurs présents à Rancagua. Rassérénée par ce succès, l’Angleterre se hisse en quart de finale à l’issue d’un nul contre la Bulgarie, un match considéré comme le plus ennuyeux de l’histoire de la sélection. Le Brésil de Garrincha la stoppe au tour suivant mais les Anglais tombent les armes à la main. L’Argentine ne peut en dire autant. Incapable de battre la Hongrie, déjà qualifiée et ayant mis au repos Flórián Albert, elle offre le spectacle pitoyable d’une équipe sans fil directeur, éliminée sans combattre, Toto Lorenzo cristallisant l’essentiel des critiques de la presse nationale.

Moore, Norman, Flowers et Hayes après la victoire de 1962 contre l’Albiceleste.

Acte 1 – The Animals

Avec Alf Ramsey seul maître à bord, débarrassé du comité de sélections qui entravait Winterbottom, l’Angleterre peut minutieusement préparer la Coupe du monde 1966 à domicile. Au cours des deux années précédant le match d’ouverture, l’Angleterre ne s’incline qu’une fois en 21 rencontres, obtenant des succès de prestige contre l’Allemagne de l’ouest, l’Espagne championne d’Europe ou la Yougoslavie. Tout est parfaitement huilé, l’ennui guette les tabloïds quand la Coupe Jules Rimet est dérobée, quatre mois avant le début de l’épreuve. Le voleur n’est jamais identifié mais le trophée est retrouvé fortuitement par Pickles, un roquet soudainement adoré de toute l’Angleterre.

Ramsey, Moore et Stiles.

En confiant la sélection à José María Minella, l’Argentine revient sur le devant de la scène à l’occasion de la Coupe des Nations organisée par le Brésil en 1964. L’ancien coach de River Plate propose un jeu de possession au sein duquel Antonio Rattín dicte le tempo. Victorieuse de ses trois matchs, dont le dernier au Maracanã face à l’Angleterre, l’Argentine fait forte impression et se présente en outsider à la World Cup.

C’est sans compter sur l’AFA. La fédération se plaît à ruiner le travail de Minella dès la qualification pour la Coupe du monde acquise. Dans un premier temps, elle remplace Minella par Osvaldo Zubeldía, l’entraineur d’Estudiantes dont on ne mesure pas encore à quelles extrémités peut mener son fútbol de muerte. L’entrisme fédéral déplaît rapidement à Zubeldía, démissionnaire un mois après son intronisation. Pressé par le temps, les dirigeants argentins se tournent alors vers Juan Carlos Lorenzo, le fossoyeur de la sélection 1962. Mais puisqu’il se proclame disciple de Helenio Herrera, l’homme des succès de l’Inter, pourquoi pas…

La tournée européenne qui précède la World Cup s’apparente à une gigantesque farce : Lorenzo s’exprime de plus en plus fréquemment en italien, choisit des adversaires dramatiquement faibles, notamment une équipe d’ouvriers autrichiens, et ses superstitions oscillent entre l’obscurantisme et la bêtise crasse. Quand l’Argentine daigne enfin affronter un adversaire de renom, l’Italie, elle expose toutes ses faiblesses. Surclassée, elle recourt à la violence et se retrouve à 10 après l’expulsion de Ferreiro. Mais El Toto se débrouille pour jouer à 11 en abusant l’arbitre, celui-ci mettant une demi-heure à se rendre compte de la supercherie. Honni des joueurs, dont certains menacent de rentrer en Argentine, Lorenzo accepte que l’AFA fasse appel à Valentín Suárez, un de ses anciens présidents, pour tenir le rôle de médiateur. Sa présence lisse les différends et permet d’instaurer un 4-4-2, modulable en 4-5-1, auquel adhèrent les leaders de l’effectif.

L’Albiceleste dispose d’excellents footballeurs dans chacune de ses lignes et elle réalise un premier tour prometteur en battant logiquement l’Espagne et la Suisse en assumant d’aller de l’avant. Face à la RFA, elle préserve sans peine un score nul et vierge en dépit d’un jeu plus restrictif. Peu conciliant avec les Sud-américains, l’arbitre yougoslave témoigne de son exaspération en expulsant Albrecht et en tenant tête au capitaine Rattín, engagé dans une joute verbale permanente avec l’assistance d’un traducteur au bord du terrain. Il s’agit d’une idée lumineuse de Lorenzo supposée épuiser l’arbitre et l’inciter à ne plus siffler les fautes argentines.

Pour l’Angleterre, le premier tour ne ressemble pas à la formalité annoncée. Devant la Reine, l’Uruguay lui pose d’emblée d’insolubles problèmes (0-0). Puis elle vainc sans gloire de naïfs Mexicains et des Français en autogestion. Si Bobby Moore et Gordon Banks sécurisent la base arrière, la pauvreté du jeu sur les côtés et l’organisation frileuse d’Alf Ramsey interrogent quant au crédit à accorder à l’arrogante confiance du sélectionneur, surnommé le Gitan avec mépris par une partie de la presse britannique. Quand les observateurs s’étonnent de l’impunité dont bénéficie Nobby Stiles, un roquet édenté bien moins sympathique que Pickles ayant blessé Herbin et Simon, ils développent une thèse selon laquelle Stanley Rous, le président de la FIFA, est le meilleur atout anglais dans la course au titre.

Le 23 juillet, en quart de finale, l’Argentine se présente à Wembley, le jardin anglais. Lorenzo décide de pourrir le match et pour cela, il pérennise la tactique adoptée contre la RFA. Après chaque coup de sifflet de l’arbitre allemand ou presque, El Rata Rattín proteste, lève les bras au ciel et réclame l’intervention d’un interprète. Le match tourne à la parodie et avant même la demi-heure de jeu, exaspéré, Rudofl Kreitlein renvoie l’immense Rattín aux vestiaires. Les cartons n’existant pas encore, El Rata feint l’incompréhension, refuse de quitter la pelouse durant une dizaine de minutes avant de se résoudre à abandonner ses partenaires.

Rattín face à l’arbitre lui indiquant le chemin des vestiaires.

Sans ailiers de métier, the Three Lions mettent un temps fou à achever les Argentins. Geoff Hurst, remplaçant de Jimmy Greaves, blessé, trouve la faille de la tête à la 77e minute, à la limite du hors-jeu, et qualifie les siens. Héros de ce match, il vient de sceller son destin et entre au Panthéon du football en inscrivant trois buts en finale (deux diront les germanophiles), une performance égalée par le seul Mbappé en 2022.

Pour l’Argentine, l’heure est aux regrets. El Mariscal Perfumo, encore ruisselant de sueur, hurle aux oreilles d’El Toto : « tu as vu, vieux fou, dans quelle merde tu nous as mis avec l’interprète ?» Si une grande partie de la presse argentine opte pour le populisme et la victimisation de leur équipe[2], les joueurs et quelques chroniqueurs de renom comme Osvaldo Ardizzone ne se voilent pas la face et affirment que « sans Lorenzo, cette équipe aurait pu prétendre à la couronne mondiale. »

De cette rencontre sulfureuse et inoubliable, il reste les images de Rattín, immense, toisant l’arbitre allemand, aussi rabougri qu’intransigeant, et les mots, médiocres, d’Alf Ramsey qualifiant les vaincus d’Animals.

Le but de Hurst.

Acte 2 – No llores por mí, Inglaterra

Trois matchs amicaux (1974, 1977 et 1980) permettent aux protagonistes d’entretenir leur rivalité : des accrochages en pagaille, des dents cassées (Trevor Cherry, victime d’un coup de poing de Daniel Bertoni en 1977) mais aucune victoire argentine n’est là pour inciter les Britanniques à ravaler leur morgue teintée de vanité. Puis, dans les jours précédant l’échec de l’Albiceleste à la Coupe du monde 1982 survient le désastre des Malouines, une folie de la junte militaire. Là où le pourtant très nationaliste Juan Perón avait prudemment proposé de racheter l’archipel à la Reine Elisabeth II avant de porter l’affaire devant les Nations Unies, les généraux s’en emparent par la force, provoquant une réaction thatchérienne : brutale, disproportionnée, humiliante.

Quand l’Argentine et l’Angleterre se retrouvent au Mexique en quart de finale de la Coupe du monde 1986, les relations diplomatiques entre les deux nations ne sont pas encore rétablies. Bien que les rancœurs et le souvenir du conflit soient bien présents, chaque camp s’efforce de circonscrire les débats d’avant-match au seul volet sportif et refuse d’entrer dans le jeu de médias avides de déclarations belliqueuses, tel le Sun comparant l’invasion de supporters anglais à Mexico au débarquement sur l’île principale des Malouines.

Entrée timidement dans la compétition, l’Angleterre de Bobby Robson monte en puissance et vient de s’imposer 3-0 face à la Pologne et au Paraguay, portée par un Gary Lineker inarrêtable (cinq buts). Le sélectionneur anglais reconduit un 4-4-2 équilibré, assis sur une défense en zone intangible au sein de laquelle Fenwick reprend sa place après avoir purgé un match de suspension. De son côté, sans être géniale, l’Argentine s’affirme peu à peu, Bilardo ayant réussi un double pari : imposer ses schémas tactiques précis et confier les clés du jeu au seul Diego Maradona. Pour le sommet face à l’Angleterre, il affine son dispositif et choisit d’évoluer en 3-5-1-1 avec le seul Valdano en pointe.

De la rencontre, tout a été dit, écrit, disséqué : l’ouverture du score de la main de Diego, sur laquelle l’immense majorité des spectateurs, téléspectateurs ou commentateurs voit une tête comme l’arbitre tunisien – n’est-ce pas Thierry Roland – avant que les ralentis n’infirment l’impression initiale, la chevauchée fantastique et l’envolée lyrique de Víctor Hugo Morales sur le second but de Diego, la réduction du score de Gary Lineker et le vain pressing anglais en fin de match.

Maradona est évidemment le héros de ce quart de finale, profitant d’une absence de marquage individuel et de la balourdise de Fenwick, mais quelle aurait été l’issue de ce match sans Ruggeri et Cuciuffo au marquage de Lineker et Beardsley ? Et surtout, que serait-il advenu sans le sauvetage d’Olarticoechea durant les derniers instants ? Déjà auteur d’une offrande sur le but de Lineker, John Barnes élimine deux adversaires et adresse un nouveau centre depuis la gauche sur lequel Pumpido et Ruggeri sont trop courts pour intervenir. Lineker plonge pour catapulter le ballon au fond des filets quand Olarticoechea parvient à se jeter devant l’avant-centre d’Everton pour dégager le ballon de la nuque, la Nuca de Dios selon des chroniqueurs conscients que le geste d’El Vasco relève du miracle.

But de Lineker, Ruggeri et Pumpido sont battus.

A l’heure du bilan, la dimension politique de la rencontre reprend ses droits. De furieuses échauffourées éclatent à la sortie du stade entre barras bravas et hooligans, un drapeau anglais incendié mettant le feu aux poudres. Maradona lui-même n’élude pas l’esprit de revanche ayant animé les siens, et présente cette victoire comme l’expression de la vengeance argentine après le conflit des Malouines. Roberto Perfumo, un des protagonistes de la Coupe du monde 1966, y voit de son côté la réparation des mots insultants de Ramsey 20 ans plus tôt.

Pour les supporters des Three Lions, l’analyse est évidemment différente et la main de Diego ne passe pas. Bobby Robson, notamment, lui en veut : « Il n’y a pas de place pour la triche dans le football. Maradona est un footballeur magnifique, mais il devrait avoir honte de lui-même. » El Gráfico se moque des états d’âmes des vaincus et titre avec une ironie mordante « No llores por mí Inglaterra », détournant la chanson Don’t cry for me Argentina et exhortant les Anglais à ne pas pleurer sur leur sort. Avec cette victoire sur l’Angleterre, l’Argentine est en paix. Quant à Maradona, en route vers le sacre mondial, il entre définitivement dans la légende avec deux actions nourrissant sa mythologie, la Mano de Dios et le but du siècle.

L’invraisemblable sauvetage d’El Vasco Olarticoechea.

Acte 3 – Owen supersonique, Beckham immolé

L’Argentine et l’Angleterre renouent diplomatiquement en 1990 et rien ne s’oppose à ce que les Three Lions accueillent l’Albiceleste à Wembley pour l’England Challenge Cup en mai 1991, un tournoi à trois auquel participe également l’URSS six mois avant sa dislocation. Malgré l’absence de Maradona, suspendu depuis son contrôle positif à la cocaïne, la foule hue les Argentins qui en retour, satisfaits d’avoir obtenu le nul 2-2, narguent leurs hôtes avec quelques gestes à l’élégance douteuse.

C’est à Geoffroy-Guichard que les deux nations se donnent rendez-vous pour l’affiche la plus séduisante des huitièmes de finale de la Coupe du monde 1998. L’Angleterre ouvre une nouvelle ère que matérialise l’absence controversée de Paul Gascoigne, exclu au dernier moment par Glenn Hoddle. La piètre gestion des hommes du sélectionneur passe au second plan, les journalistes s’attardant sur la qualification directe de l’Angleterre à la phase finale de la Coupe du monde et la confiance accordée à de jeunes talents au premier rang desquels figurent Michael Owen et David Beckham. Quand s’ouvre le tournoi, on ne mesure pas encore l’importance que Hoddle accorde aux guérisseurs et à ses propres illuminations…

Avant que Gazza ne soit exclu du groupe des 22 sélectionnés.

Choisi pour redorer le blason de l’Albiceleste après la World Cup 1994 et la fin déshonorante de l’ère Maradona, Daniel Passarella lance lui aussi une nouvelle génération avec Gallardo, Crespo, Verón, Ortega, Zanetti tout en se mettant à dos Redondo pour de futiles motifs capillaires. Homme d’une intransigeance absolue, affichant ouvertement son hostilité vis-à-vis des journalistes, il installe la délégation argentine à l’Etrat, à proximité de Saint-Etienne, et fait de l’ultra-moderne centre d’entrainement des Verts un camp retranché. Faute d’informations officielles, les rumeurs courent allègrement : Batistuta serait en ballotage défavorable dans son duel avec Crespo, Verón aurait été contrôlé positif, faisant craindre un désastre similaire à celui vécu quatre ans plus tôt… Il n’en est rien, la Brujita est là, Batigol flambe à la pointe de l’attaque (quatre buts) et l’Albiceleste achève le premier tour sur trois succès encourageants.

L’Angleterre entre dans la compétition en s’imposant tranquillement 2-0 face à la Tunisie. Des affrontements entre supporters éclatent aux environs du stade Vélodrome mais ils ne représentent rien en comparaison de ce qu’aurait occasionné l’attentat fomenté par le Groupe islamique armé dans l’enceinte marseillaise[3]. L’Angleterre s’incline ensuite sur le fil contre la Roumanie (1-2) en dépit d’une entrée fracassante d’Owen, buteur en phase finale à 18 ans seulement[4], mais assure sa qualification face à une Colombie désespérément lente (2-0 dont un but de Beckham).

Avant cet Argentine – Angleterre, la presse rappelle les antagonismes passés, les Animals de Ramsey, la Guerre des Malouines et bien sûr, la Mano de Dios qu’Adidas détourne allègrement. L’équipementier profite de l’occasion pour miser sur son photogénique produit marketing, David Beckham, en lançant une campagne d’affichage sur laquelle il pose à côté de ce slogan : « Après ce soir, on se souviendra d’Angleterre – Argentine pour ce qu’un joueur aura réalisé avec ses pieds. » Formule prémonitoire, d’une certaine manière !

Convaincu de la solidité de son organisation, Hoddle reconduit un système en 3-5-2 et renouvelle sa confiance en Owen et Beckham. Dans les faits, le schéma exprime toute la frilosité du sélectionneur anglais : le 3-5-2 se transforme en 5-2-3 avec des attaquants positionnés très bas, au niveau de Scholes. Mise en difficulté par le 4-4-2 et l’équilibre du milieu en losange argentin, l’Angleterre s’en remet à un jeu de contres où Owen, lancé par Beckham et Scholes, fait parler sa vitesse.

L’Argentine ouvre le score sur un pénalty de Batistuta, Shearer égalise de la même manière à la suite d’une simulation d’Owen. Puis survient le moment magique de la rencontre : servi par le Spice Boy dans le rond central, Owen accélère, résiste à Chamot, efface Ayala d’un long crochet et fusille Roa. L’action dure moins de huit secondes mais tous ceux qui l’ont vue s’en souviennent sans qu’il ne s’agisse d’un syndrome hypermnésique. A l’aise dans un jeu direct, les Three Lions et Scholes en particulier manquent une énorme occasion de faire le break. Dommage pour les Britanniques car Zanetti égalise juste avant la mi-temps sur une combinaison orchestrée par Verón.

La seconde période débute sur un coup de tonnerre : en réaction à une faute grossière de Simeone, à plat ventre, Beckham laisse trainer sa jambe sur celle d’El Cholo, prompt à tomber au sol. L’arbitre danois, Kim Milton Nielsen, se laisse abuser et exclut l’Anglais. Réorganisée en 4-4-1, l’Angleterre résiste sans difficulté, pense même faire la différence mais Nielsen veille[5], et ce sont les tirs au but qui décident de l’issue de ce huitième de finale.

La jambe droite de Beckham vient de heurter la gauche de Simeone qui entame sa chute.

Les prières de Mick Jagger en tribunes ne peuvent rien contre la foi de Carlos Roa, dont le mysticisme lui commande de se retirer du football dès l’année suivante. Dans un remake « goycoechéen[6] », il stoppe deux tentatives anglaises et offre la qualification à l’Argentine pour les quarts de finale.

A l’heure du bilan, Beckham se trouve dans le viseur de la presse anglaise : « 10 lions héroïques et un garçon stupide » titre le Daily Mirror. Soumis à un déferlement de haine hors de propos, le Spice Boy est immolé sur la place publique. Puis Hoddle monnaye son journal de bord et l’Angleterre découvre les coulisses de son management et notamment l’importance qu’il accorde à la signification de ses rêves dont on se demande s’ils ne guident pas ses choix et ne sont pas à l’origine de l’exclusion de Gazza… De leur côté, les journalistes argentins célèbrent le très pieux Roa et s’enflamment pour las Manos de Dios en référence à ses parades décisives. L’élimination en quart de finale face aux Pays-Bas limite la portée de la victoire contre l’Angleterre et finalement, de cette rencontre, il reste avant tout l’action supersonique d’Owen, 18 ans et l’avenir devant lui.

Verón dans les bras de Sabella, adjoint, et Gallardo dans ceux de Passarella.

Quant à David Beckham, il obtient sa revanche quatre ans plus tard en étant l’unique buteur d’un match de poule ayant lieu à Sapporo, contribuant à l’élimination sans gloire de l’armada argentine menée par El Loco Bielsa. De cette rencontre, sans grande saveur, il ne reste que peu de choses, comme si l’Angleterre et l’Argentine n’avaient plus rien à se reprocher et qu’il était temps de clore cette série de duels qui n’avait que trop fait parler.


[1] Langue mi-espagnole, mi-italienne.

[2]  Les Anglais ont commis 33 fautes durant le match contre 19 aux Argentins, ce qui relativise l’angélisme prévalant dans le camp britannique.

[3] Des arrestations ont lieu la veille du match, du matériel est saisi après l’identification d’un projet d’attentat ciblant les Anglais au sein du stade Vélodrome selon les forces de police françaises.

[4] Seuls Pelé en 1958 et le Mexicain Rosas en 1930 ont été plus précoces.

[5] L’arbitre refuse un but de Campbell pour une faute de Shearer sur Roa.

[6] Sergio Goycoechea, gardien de l’Argentine 1990 et sauveur de l’Argentine aux tirs au but contre l’Italie et la Yougoslavie.

41 réflexions sur « Les grands duels : Angleterre–Argentine »

  1. On pourrait écrire que la réaction britannique à l’invasion des Malouines aurait été « disproportionnée » si, par exemple,) la RAF était allée raser la Casa Rosada à Buenos Aires, comme elle avait les moyens militaires de le faire. Au lieu de cela, le Royaume-Uni n’a fait que reprendre son propre territoire. L’excellente biographie de Margaret Thatcher par Charles Moore montre d’ailleurs clairement que le gouvernement de Sa Majesté était extrêmement soucieux de ne pas se mettre l’ONU et l’opinion internationale à dos. À signaler accessoirement que la guerre des Malouines reste à ce jour la seule où un sous-marin nucléaire a pris part à un combat naval, quand HMS Conqueror a coulé le croiseur General Belgrano.

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  2. le rapport argentin à la sélection anglaise a toujours été ambivalent, exagéré. Les matchs de 1951 et 1953 ont pris une dimension lyrique, totémique même. La défaite en 1951, lors d’un amical en terres anglaises, est passée à la postérité, alors que sur le terrain l’Argentine est largement dominée. Pire, la victoire du 14 mai 1953 est devenu officiellement le « día del futbolista » (finalement changé à la mort de Maradona au 22 juin), tout ça pour un but de Grillo et une 1ere victoire contre les Anglais (comme si el football argentin n’avait rien produit en 30 ans), célébré comme un évènement, la présence de Perón doit beaucoup. Le roman national peroniste l’a surexploité. Au passage, le match n’est même pas reconnu côté anglais (et fifa ?).

    les anglais aux racines de l’importation du football en argentine, vus comme les « pères créateurs », finalement Maradona s’est chargé de tuer le père et la mère à México.

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    1. Oui, la 1ere victoire argentine n’est pas reconnue par les Anglais.
      Du match interrompu par les pluies, les journalistes britanniques témoignent d’une extrême férocité des joueurs argentins, déterminés à s’imposer coûte que coûte. Le sujet des Malouines était déjà présent, instrumentalisé par Perón dont on dit que les félicitations adressées à Elisabeth pour son sacre étaient accompagnées d’une proposition de rachat de l’archipel.

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      1. En parlant du Tucho Méndez , souvent lu qu’il était assez quelconque, pas vraiment au dessus du lot. grand joueur certes, mais pas non plus loin devant la concurrence au contraire de Pedernera et Pontoni qui sont considérés comme les deux meilleurs de cette époque dans le rôle d’avant-centre.

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      2. Tucho était apparemment un as du tango !
        Son physique colle bien avec l’idée qu’on s’en fait eh eh

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      1. Tu parles de la photo à la une entre Navarro et Haynes en 1962 ? Même pas fait exprès !

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  3. En 1966, l’Argentine a vraiment une ossature de qualité : Roma, Marzolini, Perfumo, Rattín, Onega, Más, Artime, ce sont de vraies références à leurs postes. Artime était très critiqué pour sa technique rudimentaire mais il est très efficace contre l’Espagne et la Suisse. En jouant, cette équipe avait les moyens de gêner les Anglais (qu’il ne faut surtout pas présenter comme des saints lors de cette opposition tant ils multiplient les fautes).
    Et puis, il faut évoquer l’arbitrage de cette CM 66 : les Sud-américains sont clairement dans le viseur d’arbitres anglais ou allemands. Certes l’Argentine et l’Uruguay font tout pour se rendre détestables mais le traitement subi par Pelé au 1er tour est honteux.

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    1. Rapidement… Minella est en effet passé par Gimnasia à l’époque où il a pour coach Hirschl. Il me semble qu’ils vont en même temps à River, là où il se forge un palmarès considérable en tant que joueur mais surtout coach pendant une dizaine d’années. Il est associé aux années 1950, dernier entraineur titré en 1957 avant 18 ans de disette.

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    2. Minella, milieu, est une pièce importante du Gimnasia début années 30 qui se fait remarquer sur le terrain pour son style de jeu coaché par Hirschl, cette équipe est surnommée « El Expreso »(je l’évoque dans le top san lorenzo à venir…) et fait partie de la tournée européenne du Gimnasia 30-31.

      Ensuite Minella prend la direction de River où avec Peucelle et Cesarini ils contribuent aux premières pierres posées de la maquina avec Hirschl passé entraîneur à River

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      1. FredVastaire et moi-même nous réjouissons : moi parce que je vais apprendre plein de trucs..et lui parce que l’Argentine l’a toujours excité, et qu’il ne s’en lasse pas.

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  4. J’ai vu récemment Espagne-Argentine 1966 et j’ai bien aimé le jeu d’Ermindo Onega. Gento, cramoisi par contre.
    Daniel et son frère Ermindo, c’est une page importante de River. Ils ont déjà joué en sélection ensemble?

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  5. Merci beaucoup Señor Verano! J’ai eu la chance de voir ces formations au Mondial 98 mais pas l’une contre l’autre. L’Argentine face au Japon et les Anglais face aux Roumains d’Hagi. Les Anglais avaient reçu une leçon de la part des Roumains au Stadium. Le Cobra Ilie avait rendu fou la défense adverse.

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  6. Des années que, sur les forums, je lis, observe……Argentins et Anglais disputer leur bout de gras concernant ces rencontres.. ==> Fin des fins, chacune dans leur style : ces deux nations m’inspirent un rejet égal dans leurs acceptions respectives de ces affrontements.

    Ton dominant chez les Argentins : la question du vice est comme expurgée (d’aucuns diront : parce que le « truco » fait totalement partie de l’équation-foot par chez eux). Un petit côté morveux de cour d’école. Ca vole rarement très haut. Mais, au-delà de leurs histoires avec les Anglais : l’impression qu’ils sont comme ça à peu près tout le temps, quels que soient la controverse ou le protagoniste.

    Ton dominant chez les Rosbeefs : dans leurs rapports footballistiques avec l’Argentine, ils auraient affaire à un peuple de tricheurs.. Evoquer 66? La plupart ne relèveraient même pas, sourde oreille..

    Mon acception d’ensemble (tons dominants, hein) : des gamins de merde d’un côté..et des donneurs de leçons dont le cul n’est pas tout blanc, de l’autre. Tous deux quasi-équitablement autistes (les Anglais me paraissent quand même vachement moins graves..)..

    Je me permets ces avis (qui n’engagent que moi) car, bon : tout de même lu quelques milliers d’olibrius du style de part et d’autre.

    Et j’ai l’impression, au-delà de chauvinismes binaires, qu’il leur fut tant bourré le mou en amont….. : les Anglais pour perpétuer vaille que vaille certain suprémacisme victorien.. et il est ici question de péronisme concernant les Argentins..??

    Le fait est que, au final..

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    1. Et j’ai rarement vu des rapports aussi tranchés et hermétiques l’un à l’autre que cela!

      D’entre NL et BE (une « classique » parmi les affrontements inter-nations), l’on peut remonter extrêmement loin : même à des époques où certaines élites BE envisageaient (publiquement!) d’envahir les Pays-Bas, au climax de tensions politiques et des instrumentalisations footballistiques subséquentes .., les archives en attestent : ça échangeait avec passion, certes, mais toujours aussi avec dignité et objectivité de part et d’autre (même si une frange considérable des NL, frappée d’hubris et d’ignorance martelée, est complètement partie en sucette à compter des 70’s – les dernières générations sont d’ailleurs les pires).

      Mais Anglais et Argentins, mazette….. Se sont pas affrontés tant que ça, distants les uns des autres de milliers de kilomètres, océan, hémisphères distincts……….. et cependant l’impression (???) que ça a toujours été débilifiquement conflictuel, chiens et chats, comme voués à haine/mépris réciproques….?? Comme une histoire de zizis consternante.

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      1. Ça part des invasions du Rio de la Plata… en football, le football criollo se construit en réaction aux influences britanniques de clubs comme Alumni (cf. Article de Modro).

        En 1951, l’Argentine sort de la grève des joueurs, n’a pas participé à la CM 50 et le nationalisme peroniste se traduit plutôt par un sentiment d’infériorité que l’agressivité est supposée compenser.
        En 1962, je n’ai pas lu quoi que ce soit sur des conneries argentines alors qu’en 1966, Lorenzo est en plein délire. Et à partir de là, chaque match est l’occasion de frictions…

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    2. rude et sévère ! hehe
      Mais oui, il y a une part de vérité.
      Une similitude entre le football anglais et argentin ? Football de chapelles, de clubs. Autant l’albiceleste que les three lions ont longtemps étaient ignorées et reçues des vents contraires. Les clubs avant tout.
      La sélection argentine ? Vol permanent, surjoue le « ils sont tous contre nous » dès 1930 (Pierre Arrighi en parlait avec la rivalité uruguayenne), 34 les fascistes ont dépouillé la sélection (alors que la Fédé a torpillé la sélection en amont), les Anglais, le Brésil, la FIFA, etc. Constat populaire qui marche à fond: le football argentin s’est fait voler, partout, par tous et à toutes époques. Légitimer de jouer en provocation, en trucages, « en réaction » aux injustices. Devenue la jurisprudence Maradona. Parce que quand ça joue « plus propre » et aligne les stars : c’est fiasco … en partie dû aux pêchés d’arrogance et orgueil. Raisonnement inversé, autant emprunter tous les moyens à disposition pour gagner plutôt qu’une autocritique.. Ce n’est donc jamais les meilleures sélections qui ont été loin en Coupe du Monde, toutes ont foiré. Football national traversé depuis toujours par des conflits en son sein, jamais été unitaire (Résultat très peu instrumentalisé par un politique ou un courant, une multitude. Perón n’a jamais mis la main dessus, même s’il a essayé et fait plus de mal à la sélection qu’autre chose). Les élites regardaient vers l’Europe, mais traités comme des européens de seconde zone, finalement ils se replièrent à faire les donneurs de leçon sur le continent latino-américain. « Nation au destin inachevé » (expression pas de moi, mais d’une universitaire (française ?) spécialiste de l’Argentine), je trouve ça bien résumé. N’en reste que de politiques et régimes successifs foireux ou brinquebalant, le football compensera le reste… Le football argentin gagne souvent quand ça va mal ai-je entendu.. les clubs, encore une fois, avant les joueurs, le jeu, tout le reste. .. (soulignons la résilience de la société et du football, bonne ou mauvaise chose, pas la prétention de juger plus et d’aller plus loin, nij même que ce commentaire soit vérité absolue).

      (PS: fouillis total ce commentaire!)

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      1. Il est échevelé mais je le trouve top, ton commentaire, merci ajde!

        Vérité absolue? Je trouve vraiment appréciable que tu proposes cette espèce de psychologie d’ensemble de cette scène footballistique-là. Au-delà de banals chauvinismes (je ne vois rien de banal à l’argentin), ou encore de je ne sais quels clichés sur les Latinos, ça élargit utilement le regard, sortir du jugement et entrer dans la compréhension.

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    1. Ok mais que dire de la presse brit derrière? Rien à foutre de l’individu ni du joueur, mais pauvre Beckham.. Tant de fierté (???) nationale investie derrière un ballon et 22 jeunes gens.. J’adore le foot, mais c’est d’un malsain.

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      1. Jamais été fan de Beckham mais je lui reconnais une force de caractère remarquable. Fallait se relever de ça et assumer une vie de people !

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  7. Hoddle, j’aimais bien. L’ésotérisme, certes..mais à sa décharge et ce n’est pas à démontrer : les rêves peuvent être inspirants!, le cerveau a du bon quand il fait son ménage..bref et après tout : pourquoi pas?

    Certaine prudence aussi, c’est vrai (mais les défenseurs anglais, ce n’était de longue date plus l’assurance tous risques). Et cependant il fut le dernier à donner sa chance à Gascoigne, de tête le seul à essayer un Le Tissier..et sur pelouse ce n’était pas si mal.

    Je garde un souvenir nauséabond des conditions dans lesquelles il dut partir, l’impression qu’il était dans le collimateur.

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      1. Il était certainement dans le viseur mais cette déclaration a été l’occasion de le virer.

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    1. J’avais bien aimé le principe de relancer des jeunes joueurs en échec via son académie. Il avait installé un centre d’entraînement à Jerez, ses joueurs évoluaient en 3e division je crois et cela devait leur servir de tremplin pour enfin lancer leur carrière dans l’univers pro. Bon, les supporters de Jerez gueulaient de n’avoir que des Britanniques dans leur équipe ! Ça n’a pas duré longtemps pour des raisons financières mais le projet était intéressant.

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      1. Pas accès au texte 🙁 Une bonne âme pour le copier-coller??

        Je ne sais plus trop comment le sujet de la réincarnation était arrivé sur la table à l’époque, mais bon : dès l’instant où le gaillard en vient (est amené?) à aborder ses convictions religieuses..??

        De mémoire, c’est le fait de « s’être enfoncé » qui lui fut surtout fatal, il en remit çà et là une couche quand lui était demandé de préciser sa pensée…mais que pouvait-il dire d’autre dès lors qu’était question de sa foi, et d’un élément fondamental de celle-ci??

        Il lui restait certes loisible de dire les choses autrement ou de ne rien dire, ça oui.. ==> de la saine hypocrisie, en somme..alors que, fin des fins, il n’appelait au lynchage de quiconque à temps T ni au nom d’une religion xy.

        En soi : le genre de situation qui, pour peu d’être bien montée en épingle, est susceptible de pouvoir nuire au moindre d’entre nous??

        (j’essaierai vaille que vaille de lire ton lien ce soir)

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      2. Ah mince, je n’ai plus accès au lien, non plus.
        C’est certain qu’il a manqué de stratégie dans l’affaire. Il n’est évidemment pas le seul à penser ça mais l’exprimer ainsi, en tant que personnage public, ça pouvait difficilement passé incognito.

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      3. Le texte:

        Did that really happen? How Glenn Hoddle’s disabled ‘karma’ claim toppled him with England

        Oliver Kay
        Jul 5, 2023
        They were the bizarre stories which, even years after they first played out, make you ask the question: did that really happen?

        From the Madagascan league game that ended 149-0 to a Chelsea goalkeeper refusing to leave the pitch and the craze for footballers ‘curing’ themselves with horse placenta, The Athletic will recall some of the most bizarre stories in recent football history.

        To launch it, Oliver Kay relives the strange tale of how an interview about reincarnation and ‘karma’ for the disabled brought down an England manager.

        Glenn Hoddle was a wonderful footballer, a stylish, two-footed, cerebral, creative midfielder of the type the English game has rarely produced before or since.

        Tottenham Hotspur fans of a certain age still look back at him through misty eyes. Arsene Wenger, who managed him at Monaco in the late 1980s, once described him as “the most skilful player I have ever worked with”.

        Hoddle was also regarded as a deep thinker. About tactics and systems, certainly, which held him in good stead when he became a manager at Swindon Town and then Chelsea before moving on to the England job at just 38. But also about spirituality, which, ultimately, saw him talk his way out of the job he regarded as the best in the country.

        There was a time, early in his England tenure, when Hoddle’s more eccentric traits — the way he would touch his players above the heart in the hope of transmitting positive energy, his use of a faith healer, Eileen Drewery, whom he brought into the camp, urging his players to embrace her powers — were portrayed as a sign of his enlightenment.

        But by early 1999, one anticlimactic World Cup campaign and two and a half years into the job, he and his methods had come to be seen in a less flattering light.

        It was partly with a view to changing the narrative around Hoddle’s England, after a stuttering start to their Euro 2000 qualifying campaign, that the FA planned a charm offensive in early 1999, arranging a series of media interviews ahead of a friendly against France at Wembley.

        The way it transpired, Hoddle forgot the charm and made comments that many people found highly offensive.

        An interview was scheduled with The Times of London, whose football reporter, Matt Dickinson, was told Hoddle would call him on the morning of Thursday, January 28.

        Dickinson wanted to ask him about the need to regain momentum and public belief, lost since the World Cup, and about Alan Shearer, who had gone 11 games without scoring in the Premier League. But there was another issue that intrigued him.

        A manager’s spiritual beliefs would not, in normal circumstances, be a matter of public interest, but Hoddle’s had been brought into the open by his use of a faith healer and his insistence that the one mistake he had made at the World Cup was not taking Drewery with him to France, whether to cure his players’ aching bodies or cluttered minds.

        He had touched on reincarnation in an interview with the BBC the previous May, saying that all the world’s ills had been caused by what we have done “either individually or as a group of souls”.

        Drewery, faith healing, reincarnation. A theme crystallised in Dickinson’s mind: Glenn Hoddle, England manager, a man of faith. He would try to get Hoddle talking about his faith in himself, in his players, whether they and the public still had faith in him and, underpinning it all, his own personal faith.

        The FA told Dickinson to wait by his phone on the morning of Thursday, January 28, but the appointed hour passed and the call didn’t come. Dickinson says he had almost given up and was coming out of the shower by the time Hoddle called, leaving him to scramble for a notepad.

        “We started on some straight up-and-down about how things were going, why the France game was important, why he was confident he was still on the right track and still had the players on board,” Dickinson recalls.

        “And when I asked him about his beliefs, I half-expected him to close it down. But I mentioned what he had said in that BBC interview and he said that, yes, he had talked about it before and had nothing to hide. Once he was on that subject, I didn’t have to encourage him. There was something almost… evangelical about the way he talked about it.”

        “My beliefs have evolved in the last eight or nine years that the spirit has to come back again,” Hoddle told him. “That is nothing new; that has been around for thousands of years. You have to come back to learn and face some of the things you have done, good and bad. There are too many injustices around.

        “You and I have been physically given two hands and two legs and half-decent brains. Some people have not been born like that for a reason. The karma is working from another lifetime. I have nothing to hide about that.”

        Was Hoddle really suggesting people born with disabilities were victims of karma? “It’s not only people with disabilities,” came the response. “What you sow, you have to reap. You have to look at things that happened in your life and ask why. It comes around.”

        By the time the conversation ended, Dickinson’s head was in a spin. “I remember turning to my wife and saying, ‘Well, that was weird’,” he says. “On a journalistic level, I was surprised he had been so offensive and clumsy. But I wasn’t thinking, ‘I’ve got the scoop’ and I certainly wasn’t imagining it would be as big as it became.”

        But then he spoke to his sports editor, then the news editor and then the editor of the whole newspaper. “It became fairly obvious fairly quickly that this was going to escalate.”

        In his recent book, Playmaker: My Life and the Love of Football, Hoddle said he had “misgivings” about the direction the interview took, but not about his answers.

        He did not believe he needed to alert David Davies, the FA’s acting chief executive, and he thought no more of it until he took a call on the Friday evening, warning him his comments were going to be front-page news.

        At that point, he said, he was “astonished and appalled” by the idea that he had said people born with disabilities were being punished for sins from a previous life. “It couldn’t have been further from the truth,” he said.

        Davies and his wife were hosting a dinner party at home — Coventry City chairman Bryan Richardson and Sky Sports presenter Richard Keys had just arrived with their respective wives — when he took a call from Hoddle saying there was a problem.

        In his book, FA Confidential, Davies says Hoddle claimed to have been “misinterpreted” and then that he thought he had been speaking “off the record”. He issued a statement before the night was out, calling the story “scandalous and disgraceful” and suggesting there must be some kind of hidden agenda. He also stressed that his “support and care for disabled people is well known”.

        Dickinson recalls being taken aback when, arriving at his local newsagent the next morning, he saw that his story was not only on the front of The Times but had been widely picked up after the first edition of the paper dropped — and was now on almost every other front page. One tabloid front page called the England manager “Mad Hod”.

        The FA went into damage-limitation mode, setting up interviews with the BBC and Sky Sports in which Hoddle gave his side of the story: misquoted, misconstrued, misrepresented.

        Hoddle, undeterred, travelled to Coventry, where he was checking on several Liverpool players ahead of the France game. That sense of “business as usual” was reinforced by a conversation with Liverpool director Noel White, chairman of the FA’s international committee, who appeared to share his view that it would “blow over”.

        But White, according to Davies, “didn’t seem to understand the urgency of it” at a time when the “tide of revulsion” at Hoddle’s comments was rising.

        Looking back through the archives, it is clear to see what Davies meant by the “tide of revulsion”.

        This was before the social media age, where controversies can quickly snowball. But the weight of public opinion was already threatening to bring Hoddle down. Eighty-four per cent of respondents to a television phone-in poll said he should be sacked or resign as England manager.

        Freda Murray, chairperson of the Disabled Supporters Association, called Hoddle’s comments “disgusting”, while Bob Price, chairman of the British Paralympic Association, said his beliefs could cause “considerable psychological and emotional hurt”.

        Education minister David Blunkett, who had been blind since birth, said: “Glenn’s logic means I must have been a fairly disastrous football coach in a previous life.”

        Some felt Hoddle was being harshly criticised, with the former Bishop of Durham, the Rt Rev David Jenkins, expressing sadness that people have “jumped down his throat in this way.”

        Hoddle was insisting he had been stitched up. In one interview, he insisted: “I didn’t say those things.” In another, with the Daily Mirror, he admitted he had not been misquoted but he had been misrepresented and that it was “taken out of context”.

        Dickinson was getting plenty of flak, too. A couple of his fellow journalists that were close to Hoddle gave him the cold shoulder or worse. For a time, as Hoddle’s denials shaped the media narrative, the journalist felt “like someone’s job is on the line here. He’s pushing back and he’s the England manager, so what if it’s my job rather than his?”

        He was summoned by Peter Stothard, the editor of The Times, who wanted to be sure of the validity of the quotes if the newspaper was to stand firm. “We went through my notebook, line by line, reading my shorthand notes of what he (Hoddle) had said,” Dickinson recalls.

        The editor was reassured, but the Hoddle counter-offensive continued.

        And then a recording emerged, in The Observer, of unpublished content from that BBC interview the previous year.

        “I think we make mistakes when we are down here (on earth) and our spirit has to come back and learn,” he had told Radio 5 Live’s Sportsweek programme. “That’s why there is an injustice in the world — why there are certain people born into the world with terrible physical problems and why there’s a family who has got everything right, physically and mentally.”

        That was a serious blow to Hoddle’s claims to have been misquoted, misrepresented or caught off guard. But the hammer blow came the following day when Prime Minister Tony Blair, appearing on the ITV show This Morning, was asked whether Hoddle should lose his job.

        “If he said what he is reported to have said, in the way he is reported to have said it, then I think that was very wrong,” Blair said. “The only thing I say is that I think it’s important that we establish whether he really did say it. I think if he really said it in the way he is reported to have said it, it is very offensive and…”

        He was interrupted. “So he should go?”

        The Prime Minister paused. “It’s difficult for him to stay in those circumstances, yes.”

        That Monday evening, nearly 72 hours after the first edition of The Times dropped, five members of the FA hierarchy — acting chairman Geoff Thompson, Sheffield Wednesday chairman Dave Richards, Arsenal executive vice-chairman David Dein, White and Davies — held what was still being termed an “emergency meeting” at a London hotel. A sixth, Ipswich Town chairman David Sheepshanks, joined them on a conference call.

        Even among a meeting of white, middle-aged men, two-thirds of them called David, there was some divergence of opinion. Davies’ recollection in his book is that “Glenn had supporters in the building, but too few”, such was the deep embarrassment and shock at the interview and the fallout.

        Hoddle was ushered in to face the music. Remarkably, given the “untenable” feeling Davies describes, the manager was still offered a way back — a path to redemption, perhaps. He could stay on if he accepted certain conditions. These included a public apology and retraction of his comments, a commitment not to discuss non-football matters in public in future and, a real deal-breaker, getting rid of Drewery.

        Hoddle did not accept, again insisting he had been misrepresented.

        There was no decision that evening, but Hoddle knew the game was up. “I didn’t want to work for people who had shown themselves to be so feeble,” he recalled.

        Very few people spoke up for Hoddle. The one newspaper that did was the Daily Mirror, whose editor, Piers Morgan, contacted Davies to tell him: “If you back Glenn, we will.” The next day it carried a leader article headlined “Honest Hod is worth one last chance”.

        Another public ally was Hoddle’s 13-year-old daughter, Zara, who sent a hand-written letter to the BBC’s Ceefax service saying he was “very supportive of disabled people” and that this was “the most pathetic reason for someone to have maybe lost their job and to have so much hassle over”.

        Zara finished by saying she hoped “everything will be back to normal soon”.

        It wasn’t. By mid-morning on Tuesday, the conversation had turned to managing Hoddle’s departure.

        The parting of ways was going to be far from mutual — he felt extremely aggrieved — but ultimately he and his agent, Dennis Roach, accepted the terms of his departure, including a significant payout on his contract. And the FA would not describe him as being “sacked” even though, effectively, he had been.

        That evening, Davies read out a statement during a press conference at the Royal Lancaster Hotel, just around the corner from FA headquarters. “With regret, the FA and Glenn Hoddle have agreed today to terminate Glenn’s contract,” he said, adding that “this was the right decision for English football” and that Hoddle’s position had become “untenable”.

        As Davies issued his statement, he was interrupted by shouts of “we want Hoddle out” from a member of the public who had gatecrashed the press conference. He was wrestled to the floor and marched out of the room. Afterwards, the man told reporters he had a disabled family member and was appalled not just by Hoddle’s remarks, but by the time the FA had taken to deal with them.

        Next up was Hoddle, who read out a short statement of his own. He accepted he had made “a serious error of judgment in an interview which caused misunderstanding and pain to a number of people. This was never my intention and for this, I apologise”.

        Hoddle mentioned the support from family, friends and “media colleagues who have worked with me over the past few days to try to establish the truth”.

        It was presumably one of those “media colleagues” who applauded Hoddle at the end of his statement. Nobody else joined in as the departing England manager was given a police escort — a stark, bleak ending to a tenure that had promised so much.

        “People saw me as a kook,” Hoddle said in Playmaker. He stated the importance of an open mind, pointing out that other cultures have embraced the concept of reincarnation for thousands of years, and added: “It was only the western world that found the subject difficult. I encountered closed minds in 1999 and I lost a job I cherished.”

        Dickinson agrees there is sadness in that. He is uncomfortable with the idea that someone’s spiritual beliefs — or perhaps just the clumsy way he articulated them — cost them their job. “Who am I to decide what is the correct spirituality and what isn’t?” he says.

        At the same time, he feels the views he heard Hoddle express, whether sincerely held or not, were offensive and hurtful. And nearly a quarter of a century on, Dickinson – now one of the most distinguished sports writers of his generation – felt slightly bemused, upon reading Playmaker, that Hoddle referenced him (never by name) as someone who was put on this earth to help him learn forgiveness.

        “Now, as then, there is a part of me that recognises the dangers of media/public lynch mobs and frets about cancel culture and the perils of forcing an orthodoxy of views,” he wrote in response to reading Hoddle’s version of events in Playmaker. “But seeing all sides would be easier, frankly, if Hoddle took responsibility.”

        When former Manchester United and England defender Rio Ferdinand released his autobiography in 2014, shortly after the national team’s dismal failure at that year’s World Cup, he reflected on the serial underachievement of what Time magazine once memorably called the most disappointing team in world sport.

        Ferdinand lauded Hoddle as “by far the best” of all the England managers he played under. “He had a crystal clear vision of how he wanted us to play and how to get there and I still think it was a tragedy for us when he was sacked for his religious beliefs,” he wrote in #2sides. “I don’t think we’ve ever recovered.”

        It is irrefutable that England showed moments of promise under Hoddle: beating France and Italy to win the Tournoi de France in 1997; a valiant 0-0 draw away to Italy a few months later to secure World Cup qualification; even the way they performed with 10 men after David Beckham’s red card in 1998 against Argentina in the first knockout round in France, only to lose on penalties.

        Hoddle wanted his team to play progressive football: fluent, possession-based, preferring a three-man central defence rather than the straight lines of 4-4-2 which had frustrated him during his playing career.

        And England certainly regressed under Keegan, Hoddle’s immediate successor, and continued to fall short of expectations under Sven-Goran Eriksson, whose air of continental sophistication did not preclude him from a devotion to 4-4-2. In that context, it was easy to lament the loss of a technically-minded English coach.

        Hoddle has said similar, insisting he “had that vision that we could have gone on and won something”.

        It is an appealing thought. But much of the optimism that greeted Hoddle’s appointment had faded by early 1999, the World Cup in France throwing up misgivings about his man-management.

        He and Beckham didn’t see eye to eye, even before that red card against Argentina. Others, like Teddy Sheringham, went cold on him. The manager’s release of a World Cup diary (ghostwritten by Davies) had heightened certain tensions within the squad.

        Performances and results after the World Cup were poor and Hoddle himself has suggested he fell victim to a mood that was nothing like so forgiving of his… eccentricities.

        To an extent, Dickinson agrees. “I wrote at the time that it was as much a sacking of mood as a sacking of principle,” he says. “That was the nature of the FA at the time. They were far too easily governed by what was on the front page of The Sun or the Daily Mail or The Times.”

        At 41, Hoddle was still young enough when he left the England job to manage at the highest level.

        It didn’t work out that way.

        He did well enough in his next job, at Southampton, to get the chance to manage Tottenham, the club he played for with distinction. But his return to White Hart Lane was an anti-climax, finishing ninth and 10th in the Premier League in his two full seasons in charge before being sacked the following autumn, with chairman Daniel Levy citing an “unacceptable lack of progress”.

        He never managed in the Premier League again. His only other management job came in the Championship at Wolverhampton Wanderers, where he spent a season and a half but fell short of the play-off places on both occasions before resigning in the summer of 2006.

        There were plenty of job offers after that, but he invested his time in a football academy in Spain, coaching players released by professional clubs, and worked as a television pundit. He never managed again after the age of 49.

        As for the notion that Hoddle’s departure was a “tragedy” for English football, Dickinson suggests Terry Venables, who took them to the semi-finals of Euro 96, was the far bigger loss to the national team — a smarter tactician, a more astute man-manager, more worldly and emotionally intelligent.

        Indeed, in an interview in January 1999, just three weeks before Hoddle’s demise, Venables told The Independent “in the nicest, most supportive way” that he found it astonishing his successor had taken the England job at 38. “It’s likely in 10 years, he’ll think, ‘Christ, I wish I had waited’,” Venables said.

        Prophetic indeed, but Hoddle always rejected the idea that the job had come too early. He felt he was ready for it and that he would be even better equipped — older, wiser — if it came around again.

        It never did. Maybe in the next life — although, to recycle an old joke, it would seem a particularly harsh punishment for previous sins if someone were to come back as England manager for a second time.

        Dickinson prefers a line written by the revered British sportswriter Simon Barnes at the time of the furore, which has been recalled as some of Hoddle’s more recent successors have fallen to their fate.

        “It is a law of sport,” Barnes wrote. “Every person who takes on the job of England coach or manager ends up standing before the world exactly as he is.”

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    2. Qu’il ait vendu son carnet de bord à un tabloïd dès la fin de la compétition n’a pas aidé à améliorer son image.
      Et l’exclusion de Gascoigne qu’il conforte par l’interprétation d’un rêve, fallait se douter qu’il allait se faire bouger eh eh

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      1. Oui, un ensemble de trucs.

        Ceci dit, pour Gazza : le principal intéressé a fini par convenir que Hoddle avait eu raison de ne pas le garder.

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      2. Ca n’apporte assurément rien mais y a des points communs troublants d’entre Hoddle et l’autre grand pestiféré post-war à la tête des 3L, Revie : tous deux joueurs très classieux et atypiques, dont d’ailleurs nul ne sut trop que faire, comme joueurs, avec l’équipe nationale ( ==> peut-être fallait-il les placer au coeur du projet, construire l’équipe autour d’eux??).. tous deux des approches innovantes (voire « spéciales » chez Hoddle) en termes de gestion des joueurs.. tous deux attaqués sur les à-côtés.. tous deux vendent leur histoire..

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  8. L’expulsion de Beckham en 98 n’est-elle pas trop sévère ? Il lui met juste une pichenette, suite à une charge assez virile de Simeone qui en fait des tonnes…
    En 2002, la France et l’Argentine, données ultra-favorites, ne sortent pas des poules, et 20 ans plus tard elles se retrouvent en finale.

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    1. Oui, évidemment Aiaccinu. L’expulsion de Beckham est injuste. Perso, j’ai toujours apprécié son jeu. Il n’était peut-être pas le wonder kid qu’a voulu vendre l’Angleterre mais sa qualité de frappe, ses transversales ou centres, c’était du grand art. Sa personnalité m’a toujours laissé froid, et pourtant j’adorais United à l’époque, mais il me semblait réglo dans un vestiaire. En tout cas, au Real, il n’a jamais été le poison du groupe. Même quand ses performances étaient critiquées.

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