Attention, cette équipe ne sera pas composée des joueurs ayant le plus marqué l’histoire du club comme dans les Top 10 publiés précédemment sur le site. Cela mis à plat, bienvenue dans le premier épisode de cette série consacrée aux onze meilleurs joueurs des clubs de football. Pour débuter nous allons nous intéresser au club du Delfino Pescara 1936, ayant terminé 3ème de Serie C cette saison.
Gardien de but : Morgan de Sanctis
Pour les suiveurs de la Serie A, ce nom ne vous est sans doute pas étranger. La carrière Morgan de Sanctis a débuté de la meilleure des façons sous la tunique pescaraise : bombardé titulaire à 17 ans, il détourne pour son premier match un penalty tiré par Christian Vieri ! Révélé, dans le marasme d’une équipe qui se morfond dans le bas de tableau de Serie B, il signe à la Juventus pour 1,5 milliard de lires. Il n’y jouera que quatre petits matchs en deux ans, dont un seul en Serie A, avant d’être proposé à l’Udinese, il remporte malgré tout le Scudetto en 1998 avec la Vieille Dame.
C’est dans le club de Di Natale que Morgan de Sanctis va s’imposer : après trois ans passés sur le banc, il profite du départ de Luigi Turci à la Sampdoria pour s’imposer et permettre à l’Udinese de finir sixième en 2002. Avec ce solide gardien dans les cages, l’Udine va même découvrir la Ligue des Champions en 2005, une superbe performance.
Par la suite, il tentera sa chance à Séville où il sera barré par le légendaire Andrès Palop, puis à Galatasaray mais sans réussite.
De retour en Italie, il choisit Naples, où ses performances furent particulièrement remarquées au point d’obtenir un sésame pour la Coupe du monde 2010. Grâce à sa régularité, Naples s’installe dans le haut du panier italien. En 2013, De Sanctis part à l’âge de 36 ans vers l’AS Roma pour arracher une deuxième place en championnat avant que Szcescny ne lui succède dans les buts. Il finira sa carrière par une pige de huit matchs en 2017 à l’AS Monaco où il remportera son deuxième titre de champion national. Il est aujourd’hui directeur sportif de la Salernitana.
Défenseur gauche : Junior
La sélection brésilienne de 1982 est restée dans les annales comme l’une des plus joueuses et les plus romantiques. Dans ses rangs on retrouvait Junior, un latéral gauche à l’explosivité dont seule la Seleção a le secret.
Formé dans les années 70 à Flamengo, c’est seulement en 1984 alors qu’il est âgé de 30 ans que Junior découvre le football européen. Acheté pour près de 2 millions de dollars (une belle somme pour l’époque) il fait partie du Torino cru 1985 qui dispute le titre jusqu’au bout au surprenant Hellas Vérone.
Son passage à Pescara correspond à l’une des montées du club dans l’élite. Aligné au milieu de terrain, il apporte une touche technique au club des Abruzzes malgré son âge avancé. La descente du club l’encouragera à rentrer au pays où il finira sa carrière en 1993.
Défenseurs centraux : Roger Mendy et Filippo Galli
Vous aimez Kalidou Koulibaly ? Alors vous avez aimé Roger Mendy, grand libero sénégalais des années 1980-1990 comptant près de 90 sélections avec les Lions de la Teranga. C’est Rolland Courbis, entraîneur-magouilleur au Sporting Club de Toulon qui découvre la pépite à la Jeanne d’Arc de Dakar et qui l’attire en France. En compagnie du jeune Bernard Casoni, encore latéral gauche à l’époque, de Jean-Louis Bérenguier à droite et de Luigi Alfano au poste de stoppeur, il fait partie d’une des plus redoutables défenses de première division de l’histoire. Parmi cette bande de brutes et de truands, Roger tient le rôle du Bon, celui qui est le plus correct et le plus doué, excellant dans la lecture du jeu et l’anticipation. Il dégage une sensation de facilité qui impressionne les observateurs et lui ouvre les portes de l’AS Monaco du jeune coach prometteur qu’est alors Arsène Wenger. De ses trois saisons sur le Rocher, on retient la Coupe de France 1991 et la finale de la Coupe des vainqueurs de coupes 1992 perdue contre le Werder, un match où il semble hagard, comme si la catastrophe de Furiani survenue la veille était un traumatisme insurmontable. Il a déjà 32 ans quand lui est offerte l’opportunité de découvrir la Serie A avec le promu Pescara. Une première année gâchée par les blessures et conclue par une relégation malgré la présence de joueurs comme Dunga, Slisković ou Allegri. La seconde saison en Serie B est pire encore, il joue peu et finit par prendre la direction de l’Arabie Saoudite pour y achever sa carrière.
Filippo Galli, c’est le cinquième défenseur du grand Milan des années 80 et 90. Derrière la légendaire ligne arrière Maldini – Baresi – Costacurta – Tassotti, il est celui qui pouvait aussi bien jouer dans l’axe que sur le côté droit. De 1983 à 1988, il était le défenseur central titulaire aux côtés d »Il Capitano » jusqu’à l’émergence de « Billy » Costacurta. Néanmoins, derrière l’intouchable quatuor défensif des Rossoneri, il était la solution à n’importe quelle absence, et le faisait bien. Finale de Ligue des champions 1994, ni Baresi, ni Costacurta ne sont disponibles ? Galli tiendra parfaitement la charnière aux côtés de Maldini pendant 90 minutes pour éteindre toutes les offensives catalanes et ainsi remporter une troisième Ligue des Champions. Après Milan, il jouera à la Reggiana, à Brescia, à Watford puis à Pro Sesto jusqu’à 40 ans. Mais avant tout ça, il fut prêté une saison à Pescara en 1982. Une saison en Serie C1 pour lui donner de l’expérience, ô combien précieuse. En tant que titulaire, il finira deuxième du championnat, participant activement à la montée du club au dauphin dans le second échelon du football italien.
Défenseur droit : Massimo Carrera
Massimo Carrera a petit à petit gravi les échelons lors de sa carrière : débutant à Pro Sesto en Serie C2, il est repéré à 21 ans par Pescara. Malgré la descente du club lors de sa seule saison en 1985-1986, le talent de Carrera saute aux yeux d’Enrico Cattuzi l’entraîneur de l’AS Bari dont il va devenir l’un des symboles ; indiscutable, il va permettre au club de monter en Serie A en 1989 puis de s’y maintenir. En 1991, Giovanni Trapattoni le recrute à la Juventus Turin où il va s’imposer comme l’un des meilleurs latéraux italiens, au point de rejoindre la Squadra Azzura en 1992. Après une fin de carrière plus délicate, Carrera décide de se reconvertir en tant qu’entraîneur et ceci avec réussite : il a remporté le championnat russe 2017 avec le Spartak Moscou. Il est aujourd’hui sans club, après un passage éclair à Bari.
Milieux de terrain : Dunga , Massimiliano Allegri et Marco Verratti
Dans notre 11 type nous avons opté pour un milieu à trois avec une pointe basse, nommée Dunga.
Le champion du monde 1994 a pas mal bourlingué lors de sa carrière : lorsqu’il débarque en Europe à Pise c’est déjà son cinquième club ! Ses performances chez le treizième de Serie A lui permettent de se faire remarquer dès la saison suivante par la grande Fiorentina, mais également par la sélection brésilienne qui lui rouvre ses portes. Malgré le leadership certain de son Sud-américain, la Viola n’arrivera pas à s’extirper du ventre mou durant le passage de Dunga. Pour se relancer, il tente de rejoindre le promu Pescara mais c’est un échec cuisant (ils finiront derniers avec seulement 17 points). La suite de la carrière du capitaine auriverde ne sera pas plus réjouissante en club ; c’est en sélection que ce milieu à la mentalité toujours exemplaire écrira ses plus belles pages avec deux finales de Coupe du monde dont l’une remportée face à son pays d’accueil, l’Italie.
Beaucoup s’accordent à penser que si le joueur avait eu la même exigence que l’entraîneur, Allegri aurait réalisé une toute autre carrière de footballeur. Milieu relayeur, il lui faut quelques années pour s’extraire de la Serie C avant que son parcours n’oscille pendant une décennie entre Serie A et Serie B. Trop dilettante pour l’élite, trop talentueux pour rester dans l’antichambre, un joueur frustrant pour tous ses coaches.
Pescara, là où tout commence vraiment en 1991 et où il vit sans doute ses deux plus belles saisons. Il se sent si bien dans cette ville raffinée qu’il est une des révélations de la Serie A, saison 1992-93. Malgré les renforts, Pescara ne parvient pas à se maintenir. Mais Allegri ne déçoit pas, bien au contraire, il inscrit 12 buts dont quelques réalisations spectaculaires et médiatiques, notamment face au Milan ou à la Juventus, là où 20 ans plus tard il deviendra un Mister réputé.
Pescara relégué, il poursuit son parcours de dandy footballeur ici ou là sans jamais donner l’impression de se livrer totalement. Amoureux de la petite cité des Abruzzes, il joue à nouveau avec le Pescara Calcio en fin de carrière, deux saisons pour le plaisir, cultivant une véritable élégance à l’italienne, de plus en plus rare, celle qui s’affranchit du tape-à-l’œil et des fautes de goût.
Inutile de vous présenter Marco Verratti, l’une des étoiles du Paris Saint-Germain. Il est sans doute le meilleur joueur formé à Pescara, où il a été titularisé dès ses 16 ans en Serie C. Mais c’est véritablement dans la spectaculaire équipe de 2012 que le petit Marco va crever l’écran: le club au dauphin marque 90 buts pratiquant un football spectaculaire où Verratti régale grâce à sa palette technique et sa distribution du ballon. Il ne rejoindra cependant pas la Serie A car le PSG le recrute pour 12 millions d’euros (un record à l’époque pour un joueur de Serie B). Il sévit toujours actuellement sous la tunique parisienne qu’il a revêtu à ce jour 415 fois, devenant ainsi le joueur le plus titré de l’histoire de la Ligue 1 avec neuf titres en 10 ans !
Ailier gauche : Lorenzo Insigne
Lorenzo Insigne est un pur produit de Naples mais pourtant, c’est un peu plus au nord du pays, dans les Pouilles à Foggia, puis dans les Abruzzes à Pescara qu’il se fait d’abord un nom, lié à chaque fois au coach Zdeněk Zeman. En effet, après une première bonne saison avec Foggia en Serie C, il suit son mentor Zeman en Serie B avec Pescara où il explose réellement, auteur de 18 buts et 14 passes décisives en championnat, finissant parmi les meilleurs buteurs et meilleur passeur, il convaincra le Napoli d’en faire un titulaire pour la saison suivante. Là, il montrera son talent pendant 10 saisons consécutives.
Malgré sa petite taille (1,63 m), c’est un joueur aux qualités physiques indéniables, capable de remporter des duels. S’il a longtemps eu du mal à confirmer, il a pris peu à peu de l’épaisseur au fil des progrès du Napoli pour en devenir un titulaire et un leader indiscutable. Vainqueur de deux Coppa Italia, son club restera ce perdant magnifique derrière l’intouchable Juventus. Comme un symbole, c’est l’année qui suit son départ que le Napoli remporte enfin le Scudetto. Il est aujourd’hui parti à Toronto pour y terminer sa carrière, après avoir remporté le Championnat d’Europe des Nations avec la Squadra Azzurra.
Ailier droit : Matteo Politano
Formé à la Roma où il n’a jamais joué, Politano s’est révélé en 2014 à Pescara. Si sa qualité de finition laissait à désirer (seulement 11 buts en deux ans dans les Abruzzes), c’est par sa vision de jeu, sa qualité de passe et sa vitesse que le petit ailier s’est distingué.
Très collectif, il a pu briller dans le Sassuolo de Di Francesco où il a évolué sur les deux flancs mais également en soutien de l’attaquant. La saison 2017-2018 est celle de l’explosion, finissant l’exercice avec 10 buts en championnat, il est alors transféré à l’Inter pour 20 millions mais ne s’y impose pas. Après une saison et demi difficile à Milan, il est prêté au Napoli où il retrouve le talent qui semblait l’avoir abandonné. Il est devenu un titulaire régulier chez les Partenopei, et fait partie de l’équipe ayant réussie à remporter le Scudetto en 2023.
Attaquant de pointe : Ciro Immobile
Formé à la Juventus, il a crevé l’écran lors de la fameuse saison 2011-2012, où, prêté à Pescara, il inscrit la bagatelle de 28 buts. Ce goleador va ensuite s’imposer au Torino où il marquera 23 buts en une saison avant de tenter l’expérience à l’étranger, du côté de Dortmund, malheureusement sans connaître la même réussite. Après un prêt à Séville où il continue à décevoir, il se relance à la Lazio où il renaît et devient l’un des meilleurs buteurs du championnat.
Immobile possède toute la palette de l’avant-centre moderne : sa qualité d’appel est redoutable, sa finition exceptionnelle et son investissement défensif, notamment au pressing, le rend indispensable aux Biancocelesti. Néanmoins, il reste peu en réussite avec la Squadra Azzurra où il marque rarement, et ce, depuis ses débuts en sélection en 2014, malgré un Euro remporté comme titulaire en 2020. Il est aujourd’hui toujours à la Lazio où il continue de marquer, ayant été Capocannoniere à quatre reprises, un quasi-record uniquement devancé par Gunnar Nordahl.
Entraîneur : Zdeněk Zeman
Comment choisir un autre entraîneur que celui de la formidable saison 2011-2012 ! Zdeněk Zeman est sans doute l’un des entraîneurs les plus offensifs que la Serie A ait connu. Sa philosophie : un 4-3-3 basé sur un constant mouvement des attaquants, une importance donnée aux joueurs de couloirs et un marquage en zone.
Si il n’a certes jamais gagné le championnat italien, son passage dans les deux clubs de la capitale sont restés dans les mémoires de tous les supporters par la qualité de son football.
Il est aujourd’hui à Pescara pour la troisième fois, le club a terminé troisième de Serie C mais a néanmoins perdu en demi-finale des play-offs du championnat, face à Foggia.
Voici donc le XI des meilleurs joueurs passés par Pescara. Un ensemble homogène représentant les grandes décennies 80 et 90 du Calcio et quelques jeunes joueurs pendant la décennie 2010 puisque aucun des joueurs de cette équipe n’a joué avec le maillot du club au dauphin durant les années 2000. Cette composition est particulièrement impressionnante quand on met cette équipe en perspective avec les six petites saisons passées par Pescara en Serie A.
Gasperini, l’actuel coach de l’Atalanta, aurait pu être nommé parmi les milieux de terrain célèbres, c’était une pièce maîtresse du Delfino dans les années 1970.
Et si je devais choisir les deux plus grands joueurs de Pescara, ce serait Vincenzo Zucchini et surtout Bruno Nobili, artisans fidèles des deux premières accessions en A dans les 70es. En coach, évidemment Giovanni Galeone même s’il y a match avec Zeman.
Années 1980 pour Gasperini.
Merci Alpha! Carrera, m’en souviens surtout pour la Supercoupe entre le PSG et la Juve. Et un très mauvais souvenir pour les parisiens…
Leogevildo, ça c’est du prénom!
Une histoire particulière entre Pescara et le dauphin sur l’ecusson?
« Fondé en 1936 sous le nom de « Società Sportiva Pescara » , le club existait en fait avant cette date sous le nom de « Puritas Calcio » . Ce dernier avait été fondé par Angelo Delfino, un industriel italien des Abruzzes très connu pour avoir fondé la plus grande et la plus moderne usine à pâtes du pays. En 1922, Angelo avait effectivement créé, avec son frère, l’usine de pâtes Puritas. Seulement, M. Delfino était passionné de football et avait décidé de monter une équipe de football qui rendrait hommage à son usine. Oui, mais quel rapport avec le dauphin ? La famille Delfino, qui compte tout de même dans ses rangs d’anciens comtes de Savoie, a pour armoiries un dauphin gris sur fond bleu. Pas besoin d’avoir fait italien LV2 pour comprendre que Delfino et dauphin sont deux mots qui ont tendance à se ressembler. Après avoir connu plusieurs noms (SS Pescara, AS Pesacara et Pescara Calcio), les Biancazzurri se rebaptisent, en 2009, le Delfino Pescara 1936. Un retour aux sources évident pour rendre hommage à M. Delfino et à ses pâtes. »
Source SoFoot
Carlos Delfino, super joueur de basket argentin, champion olympique en 2004!
D’ailleurs Delfino joue encore, à 40 ans, du côté de Pesaro. Certainement le dernier de sa génération à etre encore en activité
Ciro Immobile restera une énigme pour moi…Quel etait son réel niveau par rapport aux autres grands attaquants italiens? Il a jamais été tenté par un passage à Naples? Moins efficace cette saison…
Un joli cas d’école pour illustrer ce que des équipes plutôt anonymes ont pu connaître en fait de joueurs inversément connus (fussent-ils alors surtout des promesses ou des vieux sur le retour).
Dans le cas d’espèce plupart tiennent sur deux décennies, c’est fort concentré, bon nombre auraient pu jouer ensemble mais, pour xy raisons.. C’eût davantage été possible jadis, ce club aurait pu connaître certaine stabilité peut-être..mais désormais, asymétrie exponentielle des moyens et dérégulation obligent : c’est mort..et c’est assez regrettable.
Je cherche un cas de figure (du passé – forcément?), pour illustrer ce qu’en d’autres temps, et avec d’autres règles, ce Pescara aurait peut-être pu devenir, qui sait?
Pour la Belgique : Beveren probablement.. En 62 ils sont encore en 4ème division belge.. 5-6 ans plus tard, pour l’essentiel avec des joueurs du cru (dont Van Moer!, et au contact de Guy Thys!), ils accèdent en première division.. En 70 ils se qualifient pour les Coupes d’Europe.. Et ils parviennent à se stabiliser durant toutes les 70’s..et même à grandir encore : qualifications en CE contre Valence ou l’Inter, élimination un brin scabreuse face au Barca aussi, des victoires en coupe de Belgique, un premier titre……….
Certes ils durent vendre Van Moer, bien plus tard Pfaff..mais jamais tout de suite et toujours pour des montants faramineux, des offres qui ne se refusaient pas.. et quant au reste : en mesure de conserver leur noyau, de grandir, grandir..
Fin des fins et en 15-20 ans, ce club de D4 aura vu évoluer en son sein, plusieurs années durant, des internationaux belges à gogo (dont de tout premier plan), d’excellents footballeurs étrangers aussi.. Leur 11 de mid-60’s à fin 70’s aurait une gueule insoupçonnable, alors qu’en 62 ils étaient encore en D4 et composèrent toujours avec des moyens dérisoires……… L’époque avait ses défauts mais, sur ce point-là : elle était formidable.
T’as préféré Politano à Sliskovic? Ça m’étonne de toi hehe
Mon Yougoslavisme allait commencer à trop se voir 🙂