Le jeu de tête, angle mort de la culture foot française ?

A l’heure où la saison 2023-2024 vient de toucher à sa fin, une statistique apparemment anodine mérite que l’on s’y arrête un instant : parmi les 32 meilleurs buteurs de la tête des cinq grands championnats européens, on ne trouve que deux joueurs de Ligue 1, dont aucun n’est Français. Ainsi, seuls le Néerlandais Thijs Dallinga (Toulouse) et le Béninois Steve Mounié (Brest) ont inscrit au moins quatre buts de la sorte cette saison. On notera que ces deux attaquants ont auparavant évolué dans des championnats plus septentrionaux, respectivement ceux des Pays-Bas et d’Angleterre… à l’instar du seul Français figurant au classement, l’inévitable Olivier Giroud (AC Milan).

Le PSG, illustration presque caricaturale

Bien que dominant le football hexagonal, le PSG semble ces dernières saisons incarner de manière presque caricaturale cette faiblesse du foot français. En 2022-2023, les 97 autres équipes des cinq grands championnats européens ont toutes remporté davantage de duels aériens que le PSG ! Les Parisiens ont démarré la saison passée sur les mêmes bases, notamment en coupe d’Europe. Lors de la victoire 2-0 contre Dortmund en Ligue des Champions, ils ont perdu 79% des duels dans les airs, la proportion grimpant même à 86% lors de la défaite contre Newcastle. Simple statistique passagère ? Un recul historique permet de mettre en lumière un quasi-impensé dans la culture foot française.

Olivier Giroud, atypie du football français

Depuis leur premier match en 1904, les Bleus n’ont ainsi marqué que 12% du total de leurs buts de la tête, alors que la moyenne d’autres pays approche souvent les 20%. Il suffit d’en discuter avec de nombreux amateurs de football : la conception du jeu semble souvent se limiter en France à la deuxième dimension, les ballons hauts apparaissant parfois comme des insultes au beau jeu : « A terre ! A terre ! »

Cette approche souvent limitée à un jeu au sol permet de mieux comprendre pourquoi un joueur comme Olivier Giroud, pourtant meilleur buteur de l’histoire de équipe nationale et à la mentalité exemplaire, a pendant longtemps vu son style de jeu décrié. Il est tout aussi intéressant d’observer que, à l’aube de la Coupe du monde féminine 2019, les mêmes doutes ont parfois plané sur Valérie Gauvin, avant-centre des Bleues au profil similaire. Un regard plus attentif sur les statistiques individuelles fait presque apparaître Olivier Giroud comme une anomalie dans l’histoire de l’attaque française. Meilleur buteur des Bleus toutes positions confondues, il l’est aussi de la tête, avec 16 réalisations de ce type. Aucun autre attaquant n’atteint ne serait-ce que la moitié de ce total, le deuxième au classement étant même un défenseur, en la personne de Laurent Blanc (9 buts).

Une tradition de buteurs de la tête dans tous les autres grands pays de foot

Toutes les autres grandes sélections nationales ont une tradition de marqueurs particulièrement prolifiques dans le domaine aérien. On pense bien sûr à des nations telles que l’Allemagne (Gerd Müller, Horst Hrubesch, Oliver Bierhoff, Miroslav Klose…) ou l’Angleterre (Alan Shearer, Teddy Sheringham, Peter Crouch, Harry Kane…). On peut se prendre à lire outre-Manche des articles de tabloïds décortiquant la technique aérienne, comme ce fut le cas lors du but d’Andy Carroll contre la Suède lors de l’Euro 2012. Même les pays latins ont une tradition de buteurs de la tête, y compris l’Espagne avec, par exemple, Aritz Aduriz, ses Fernando (Morientes et Llorente), mais aussi des défenseurs comme Sergio Ramos ou Carles Puyol. La superbe réalisation de Mikel Merino contre l’Allemagne en quart de finale de l’Euro 2024 semble confirmer que la culture foot espagnole ne saurait se résumer au tiki-taka. En Italie, Christian Vieri s’était affirmé comme un spécialiste du genre. De Filippo Inzaghi, les amateurs retiennent essentiellement le redoutable renard des surfaces, oubliant souvent que sa finition se fit à maintes reprises du front.

Il n’est finalement pas étonnant que, parmi les 15 meilleurs marqueurs de la tête de l’histoire du football, on ne recense aucun Français, mais plutôt un Uruguayen (Edinson Cavani), un Brésilien (Pelé), un Portugais (Cristiano Ronaldo, un de ses points forts) ou encore un Colombien (Radamel Falcao), pour ne citer qu’eux. L’Europe centrale et orientale n’est pas en reste, avec Mario Mandzukic (Croatie), Edin Dzeko (Bosnie-Herzégovine) et Robert Lewandowski (Pologne).

Aux sources des lacunes aériennes françaises

Comment expliquer ce point faible de la culture foot française ? Une réponse de premier niveau tiendrait à une vision très romantique du football, faite de panache et de beau jeu. Cette explication résiste peu à l’analyse, les buts de la tête pouvant s’avérer aussi spectaculaires que les centres qui les précèdent.

Une piste serait à approfondir du côté du gabarit des joueurs français au XXe siècle, qui conduisit les joueurs du Stade de Reims de l’après-guerre à développer les corners rapidement baptisés « à la rémoise ». Just Fontaine évoquait ainsi les petites tailles de ses coéquipiers : « De toute façon, le géant de l’équipe, c’était moi : 1,75 mètre sous la toise. Ça n’incitait pas à abuser du jeu aérien… » Cette raison ne paraît néanmoins plus d’actualité depuis au moins trois décennies, tant les détections et sélections tendent désormais à privilégier les profils physiques imposants.

Il semblerait que le problème plonge ses racines davantage dans la formation française. Très peu de joueurs de club, de tout niveau, ont véritablement appris les techniques du jeu aérien : positionnement des épaules et des pieds, détente, coordination, placement en fonction de l’adversaire… Sans compter l’échauffement des cervicales, très peu mis en œuvre. Il n’est d’ailleurs pas indispensable de culminer à 1,90 mètre pour devenir maître des airs. Surnommé « l’hélicoptère » pour sa détente, le Chilien Iván Zamorano ne mesurait que 1,78 mètre.

En outre, qui dit belle tête dit beau centre. Or il semblerait que la technique du centre semble elle aussi insuffisamment inculquée en club. Lors de sa saison 2012-2013 passée à l’Olympique de Marseille, l’Anglais Joey Barton s’était fait remarquer par son tempérament fougueux, au point notamment de sermonner vertement son coéquipier Mathieu Valbuena lors d’un entraînement. Peu de personnes se rappellent le motif de l’altercation : le Britannique reprochait au Français son incapacité à tirer correctement un corner ! Il est vrai que le football, en particulier français, regorge d’exemples de centres et de corners ratés. Il n’existe d’ailleurs pas de tradition chez les Bleus d’excellents centreurs, à de très rares exceptions près, Willy Sagnol et Pascal Vahirua pouvant légitimement postuler à ce titre.

Certains joueurs professionnels ont même reconnu ne jamais avoir véritablement appris le jeu de tête. Interrogé sur ses faibles statistiques dans le domaine malgré ses 188 centimètres, Thierry Henry indiqua qu’il n’avait travaillé que ses points forts (se privant probablement là d’un atout supplémentaire qui aurait peut-être pu lui faire franchir un ultime palier, celui du Ballon d’Or par exemple). S’agit-il d’un simple cas isolé ? Un examen attentif du catalogue de la Direction technique nationale permet d’en douter : il ne contient tout simplement aucune formation dédiée spécifiquement au jeu aérien.

Une Grande-Bretagne de moins en moins dans les airs

Fief du jeu aérien par excellence, l’Angleterre s’est progressivement rapprochée des standards français ces dernières décennies. Lors de la première saison de Premier League en 1992-1993, 21,7% des buts avaient été inscrits de la tête, contre seulement 15,6% dans le championnat français cette saison-là. Si le ratio est resté exactement le même 30 ans plus tard en Ligue 1, il a en revanche fortement diminué outre-Manche pour atteindre la proportion française, sous l’influence de l’arrêt Bosman, de l’arrivée d’entraîneurs étrangers et de la substitution inexorable d’un jeu de possession à un jeu direct. C’est d’ailleurs très symboliquement sur une touche longue suivie d’une déviation de la tête (une combinaison toute britannique) que l’Islande a inscrit son premier but lors du huitième de finale de l’Euro 2016 où elle élimina l’Angleterre à la surprise générale. L’élève scandinave battit le maître historique des airs.

En Ecosse, la fédération de football a même décidé en 2022 d’interdire aux clubs professionnels l’usage de la tête lors des entraînements de veille et de lendemain de match, et de limiter les séances spécifiques à une fois par semaine. La mesure se fonde sur une étude de l’université de Glasgow réalisée en 2019 sur d’anciens footballeurs écossais qui révèle que ces joueurs ont 3,5 fois plus de chances de mourir d’une maladie neuro-dégénérative que la moyenne, même si le lien de causalité n’est pas clairement établi.

Du progrès à l’avenir ?

Tout le paradoxe du football français réside dans le fait que les buts les plus décisifs – voire les plus iconiques – de l’histoire du pays ont été marqués de la tête : celle de Basile Boli conduisant à la conquête marseillaise de la Ligue des Champions en 1993, celles de Zinedine Zidane décisives pour le titre mondial de 1998, voire celle de Samuel Umtiti qualificative pour la finale de la Coupe du monde 2018. Autant d’arbres majestueux qui cachent de grands déserts.

L’exemple de trois internationaux français tend à montrer qu’il est possible d’aller au-delà de cette illusion. Raphaël Varane a marqué de la tête l’intégralité de ses cinq buts avec les Bleus. Antoine Griezmann semble avoir parfait sa technique tout au long de sa carrière en dépit de ses 1,76 mètre. Karim Benzema l’a quant à lui particulièrement travaillée au moment du départ de Cristiano Ronaldo du Real Madrid à l’été 2018. Avant cela, il n’avait jamais marqué plus de six fois de la tête sur une saison. Lors du premier exercice sans CR7, il a atteint le chiffre de 11, soit 36% de ses réalisations, grâce à des séances spécifiques. Il en résulte depuis une statistique à la fois remarquable et – sans surprise – guère valorisée, même par les fans du joueur : Karim Benzema est devenu tout simplement le meilleur buteur français de la tête de l’histoire. Si l’on peut se réjouir du travail des trois internationaux français cités, on notera cependant qu’ils ont tous progressé de l’autre côté des Pyrénées.

En Ligue 1, on pourrait espérer que le contact des joueurs locaux avec les recrues étrangères enrichisse leur palette technique. Pensons par exemple aux nombreux libéros brésiliens qui règnent depuis longtemps dans les airs de notre championnat : Carlos Mozer, Ricardo Gomes, Edmilson, Cris, Thiago Silva, Marquinhos… La passation de culture a-t-elle vraiment lieu ? L’étude fine de la défense centrale du PSG sur six saisons entre 2016 et 2022 permet d’en douter : Marquinhos et Presnel Kimpembe partagent certes la même taille (1,83 m), mais le premier a inscrit 16 buts de la tête sur la période, là où le second n’en a inscrit qu’un seul.

Espérons que le football français, au premier chef les éducateurs, mettront enfin le jeu aérien véritablement à l’ordre du jour des dispositifs de formation. Non bien sûr pour le substituer au jeu au sol. Non évidemment pour faire courir un risque aux enfants (le jeu de tête leur étant même interdit par précaution par certaines fédérations étrangères). Mais pour fournir une corde supplémentaire à l’arc du football français. Pour passer enfin de la deuxième à la troisième dimension.

Oli Bierhof pour Pinte de Foot !

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34 réflexions sur « Le jeu de tête, angle mort de la culture foot française ? »

  1. Superbe sujet et super article! Merci et bienvenu sur le site!
    En plus avec un pseudo comme le tien, logique de parler de but de la tête!
    Une bizarrerie de plus au problème que tu poses et que la France est sûrement le pays avec le plus de joueur costaud et athlétique, on a eu assez de polémique dessus. Comme Mounié ou Guirassy, purs produits de la formation française !

    Je pense que le problème vient , comme tu le soulignes, de la qualité de passe (En L1 notamment) et de centres. Pas innocent si les français marque plus hors de nos frontières.
    Les combinaisons sur CPA notamment sont peu travaillées par les gris clubs français, on laisse souvent ça aux « petits ».

    Bref très intéressant!

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  2. Top papier bravo ! Et quelle meilleure entrée en matière que celle de marier le fo’d à la forme, le sujet au pseudo de l’auteur. Franchement intéressant , à l’heure où le jeu de tête est en train de disparaître pratiquement officiellement (quelques fédérations (celle des USA entre autres) l’interdisent carrément avant un certain âge en catégorie jeune)…

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    1. PS: l’Italie championne du monde de 2006 inscrit il me semble (je dis ça « de tête ») un tiers de ses buts (4 sur 12 (la Squadra sera d’ailleurs, pour l’anecdote, meilleure attaque de la compétition) via un coup de boule (pour rester dans le thème du tournoi)…
      De mémoire pour les Azzurri: Gilardino vs USA, Materazzi vs Rép. Tchèque, Toni vs Ucraine et bien sûr Matrix bis en finale face à la France

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      1. PPS dans la vie de quartier de mon enfance et son quotidien quiet et poétique… plus que des populaires « qualifs » on se faisait surtout des parties du mythique « 180 », un jeu qui prônait quasi exclusivement le jeu de tête…

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      2. Tout à fait, quelle mémoire ! Bien vu pour Luca Toni, qui est à ajouter dans la liste des grands buteurs de la tête étrangers.

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      3. Et si on remonte dans le temps, toujours en Italie, Bettega était un très grand joueur de tête.

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      4. Une variante par chez moi au début des 80’s, on appelait ça le.. »balle attaque »??? Pour faire bref : on ne pouvait marquer que de la tête, je trouvais ça beaucoup plus excitant que le jeu au sol, spectaculaire et hardcore même!

        Sinon et tant qu’à faire : le roi du jeu aérien en Belgique fut fort probablement le fameux Roger Claessen, hyper-spectaculaire dans les airs, et précisément capable de « planer » (Cf. Khiadia).

        Pour les Pays-Bas et du même acabit, Ruud Geels est hors-compèt’. Quand bien même l’on peut observer que la médiasphère contemporaine, à grands renforts de stats frelatées, s’emploie à le faire passer derrière des Luuk De Jongh et autres canassons..

        Hrubesch se pose pour la RFA, et cependant je ne jurerais pas qu’il y fût le plus fort.

        Pour l’Italie, un joueur que je n’aimais pas mais très fort dans les airs : Aldo Serena.

        Kocsis ne serait-il, parmi les offesnifs, le joueur de tête le plus iconique?

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      5. Avec ce surnom de tête d’or, on peut lui attribuer ce statut d’icône du jeu de tête.
        A la fin des 30es, en Italie, l’Oriundo Héctor Puricelli est également surnommé Testina d’oro pour sa capacité à marquer de la tête. La légende prétend qu’il apprend à jouer de la tête à Bologne, le jeu uruguayen fait de passes à terre lui interdisant de développer cette qualité.

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  3. La photo de garde ressemble furieusement au but du 4-1 de Klaus Allofs en amical en novembre 1980 à Hanovre. On a parlé de l’origine de ce but dans un Moteur/Action il y a quelques mois.

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  4. Merci Olivier que j’ai plaisir de connaitre depuis plusieurs années désormais. Olivier a écrit L’Histoire racontée par le football, avec en particulier une étude de la signification historique des écussons, Le Foot féminin en 60 questions et un truc sur le foot à St Pierre et Miquelon si je ne dis pas de bêtise.

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      1. Suis content que tu sois passé Olivier ! Tu connais la route désormais !

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  5. Dans le même genre, on peut se poser la question de l’absence chronique de spécialiste de la frappe de loin. Des mecs dans le genre Gerrard ou Nedved. En plus de 35 ans de passion, je ne vois que Sauzée à avoir eu cette capacité à frapper efficacement de loin.

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    1. C’est vrai. A la limite Teddy Bertin. Je n’ai d’ailleurs jamais compris pourquoi des joueurs comme Didier Deschamps ou Franck Leboeuf ont renoncé à tirer de 20-25 mètres, alors qu’ils le faisaient régulièrement en début de carrière.

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    2. Objection : Dominique Bathenay (Liverpool et Lokomotiv Sofia, entre autres) et Patrick Battiston (le coup franc monstrueux sur la barre repris par Platini pour le 1-0 de France-Belgique à l’Euro 84, le missile de 30 mètres mis à Tacconi en demie de C1 1984-85 à Lescure, et une demi-douzaine d’autres du même acabit en D1).

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      1. Santillana, qui ne mesurait qu’un 1m75, avait cette capacité rare de se maintenir en l’air plus longtemps que son adversaire. Un peu à la manière de certains basketteurs.

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      2. D’ailleurs, Carlos Santillana, c’est comme pour un Renato Gaucho ou un Marcelo Carioca. Santillana est le nom de sa ville de naissance en Cantabrie. Son véritable nom est Carlos Alonso González.

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  6. Super article M. Oli ! Y’a de la recherche et du travail, ça se voit ! Bienvenue sur P2F !

    J’y avais jamais pensé, mais effectivement, quand on y réfléchit deux minutes, le jeu de tête n’est pas du tout un point fort du foot hexagonal. Ce qui peut sembler contre-intuitif vu comment on a décrié le joueur français moyen comme un « bourrin » pendant longtemps… Mais les nombreux exemples donnés dans l’article montrent que le jeu aérien se forge d’avantage dans la technique que dans les qualités physiques… Encore une fois, c’est fou non ? ^^

    Perso, mon idole de jeunesse, Fernando Morientes, me stupéfiait dans l’exercice !
    Et je pourrais aussi parler de la période dorée des Girondins de l’ère Blanc où les bons joueurs de têtes étaient plutôt nombreux : Chamakh évidemment, Alou Diarra, Ciani, Henrique, Wendel, même Yoyo Gourcuff n’était pas maladroit dans l’exercice. La principale force de cette équipe étaient d’ailleurs les coups de pied arrêtés

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    1. J’étais également fasciné par Fernando Morientes, qui illustrait très bien le fait que l’on peut parfaitement articuler élégance et jeu aérien (ce qui fut le cas d’un Oliver Bierhoff également). Concernant les Girondins de l’époque bons de la tête, Lilian Laslandes pourrait être ajouté à la liste.

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  7. Ah oui, c’est costaud et ça se dévore avec plaisir, j’en redemande.

    Sur le fond, le foot français m’a longtemps semblé pécher par défaut de punch, d’impact. Le jeu de tête est ici à l’honneur, les frappes à distance furent évoquées.. J’ajouterais volontiers le manque de répondant (historique) dans les duels, quoique voilà sans doute un aspect du jeu en quoi, contrairement aux deux précités, le football français a entre-temps progressé.

    Lors du dernier Euro, ça faisait un peu mal de voir que Tchouaméni semblait être le joueur dévolu aux frappes à distance – et partant l’un des ouvre-boîtes du plan de jeu de Deschamps?

    Ceci dit, l’époque n’est pas aux gros frappeurs, prête un peu partout à une hyper-continentalisation du jeu..dont le jeu de tête, aussi, est un peu partout (non plus tant en France, désormais) un parent pauvre ; il y a beaucoup de cordes en souffrance dans l’arc-football actuel..et les résultats paient pour l’heure pour l’EDF.

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  8. Deux noms à peut-être rajouter :
    – défensivement, la girafe (Kourichi) qui avait bien pris Hrubesch lors du RFA-Algerie de la coupe du monde 1982. Aimé Jacquet l’avait recruté à Bordeaux pour son jeu de tête.
    – Offensivement, l’américaine Abby Wambach avec 77 buts de la tête (pour un total de 184 buts) avec l’équipe féminine des USA.

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