Just Fontaine est décédé

Recordman du nombre de buts lors d’une édition de Coupe du monde (13 en 1958) et légende du Stade de Reims, Just Fontaine nous a quittés ce matin à l’âge de 89 ans.

Si sa carrière sportive a été abrégée par une grave blessure, il a tout de même eu le temps d’inscrire 30 buts en 21 sélections avec les Bleus, le tout en un peu moins de sept ans. Après des débuts à l’US Marocaine, le natif de Marrakech s’est envolé pour Nice où il a remporté le championnat de France en 1956 et la Coupe de France en 1954. Il est ensuite transféré à Reims, où il a la lourde tâche de remplacer Raymond Kopa, parti au Real Madrid. 122 buts plus tard, « Justo » devient le meilleur buteur de l’histoire du club et remporte le championnat de France 1958 avant d’atteindre la finale de la Coupe d’Europe des clubs champions 1959, perdue face au Real Madrid de Kopa (2-0).

Si son épopée en Bleu a été brève, elle a marqué l’histoire du football français. Au-delà de son record, Fontaine, accompagné de Kopa et Piantoni en attaque, a permis à la France d’obtenir la troisième place de la Coupe du monde 1958 grâce à un jeu flamboyant.

Après sa carrière, Just Fontaine a créé en 1961 le premier syndicat de joueurs professionnels, l’UNFP (Union nationale des footballeurs professionnels). Il a également connu plusieurs expériences sur les bancs de touche. Après deux matchs amicaux perdus avec l’équipe de France, il quitte son poste de sélectionneur. Il entraînera par la suite le PSG puis Toulouse, avant une dernière pige à la tête du Maroc.

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43 réflexions sur « Just Fontaine est décédé »

    1. Les saisons 60-61 et 61-62 sont galères pour lui, il ne dispute en tout que 14 matchs de D1 et aucun de C1. Sa dernière sélection eut lieu le 11 décembre 60 contre la Bulgarie à l’âge de 27 ans.

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    1. parmi les joueurs majeurs; dans les offensifs, Justo etait le dernier.
      Kopa, Wisniewski, Piantoni et Vincent s’en sont allés avant.
      Jonquet, Marche, Penverne, Lerond, Remetter, Marcel, Kaelbel, Abbes .. sont decédés eux aussi.

      Le valenciennois Bernard Chiarelli qui etait dans le groupe, est toujours de ce monde aux dernières nouvelles. Il doit en rester quelques uns aussi.

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    2. Des titulaires qui ont disputé les 6 rencontres il n’en reste aucun. Parmi les remplaçants sont encore parmi nous:
      Dominique Colonna, Robert Mouynet, Bernard Chiarelli.
      Du dernier titre de Reims il reste à priori Colonna, Robert Siatka et Lucien Muller.

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      1. En cherchant l’équipe au complet de Reims 62 pas mal de remplaçants sont en vie:
        Maurice Barreau, Marcel Danthenay, Bernard Hiégel, Marcel Moreau, Claude Dubaële, François Soltys et François Bruant.
        Seul le nom de Dubaële m’évoque quelque chose pour avoir planté quelques pions en C1.

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      2. merci pour vos éclaircissements les gar!c’est vrai que c’était un autre siècle et un au millénaire^^ il y a 65 ans déjà

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      3. En effet Dubaële n’a disputé que 51 rencontres de D1 de 58 à 63 et 3 de C1 pour 3 buts. Rappelons qu’à l’époque on a droit à aucun changement et non 17 comme aujourd’hui. Vous étiez titulaire ou vous regardiez vos copains de loin.

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      4. Le père de ma compagne a été entraîné en junior à Toulouse par Robert Mouynet qui était de la Suède 58. Je vous avais parlé de sa demi de Gambardella perdue en 63 face aux Verts de Tyllinski. En lever de rideau à Colombes du fameux France Bresil de Pele.

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  1. On en parlait récemment avec Alex. Justo et ses 13 buts, c’est Alcides Ghiggia qui éteint le Maracana. Une légende et ce mot est souvent galvaudé. Une épopée que l’on découvrait gamin dans les livres ou les récits. J’ai commencé à m’intéresser au foot et son histoire vers mes 8 ans et 1988.
    1958, ça me paraissait un autre siecle. Et ça l’était sur une multitude d’aspects.
    J’ai largement dépassé les 30 ans de passion pour ce sport, je comprends désormais comment on peut idolâtrer des vieilles reliques mais mes souvenirs de 1988 ne peuvent être comparées à l’histoire de Justo.
    Simplement parce qu’il est allé trop haut et qu’il appartenait et appartiendra à toutes les générations.

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    1. Ben justement, voilà bien la disparition qui me fait – et de loin – le plus d’effet parmi toutes celles survenues ces dernières années – pas faute il y ait eu Pelé et Maradona pourtant, dont la mort m’a pourtant laissé froid.

      Pourquoi? Sais pas.. Un peu ce sentiment que tu évoques, c’est très confus. Ce je ne sais quoi de pépère / force tranquille / brave type qu’il m’inspirait aussi.

      Allez.. C’est comme si une autre forme de football disparaissait pour de bon? Voilà ce que je crois ressentir.

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  2. Justo n’a pas eu des avances de clubs espagnols ou italiens après le mondial 58? C’était évidemment pas la norme de partir et Reims faisait parti du gratin européen.
    Et sans ses blessures…

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      1. Bernabéu voulait tout le monde.
        HS: Puskás avait eu des propositions de la part de Manchester United. A quoi à ça tient ?
        Si j’étais pas une grosse feignasse j’écrirais une uchronie là-dessus.

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      2. Puskas en Angleterre? Aurait-il eu le même succes. C’est certain que vu le crash aérien de United par la suite…

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  3. Quand tu penses qu’il ne devait même pas le jouer, ce Mondial en Suède ! A quoi ça tient…

    Si je puis me permettre, l’UNFP n’est pas le premier syndicat de joueurs pros en France. Jacques Mairesse avait créé le premier en 1936. Ils avaient même prévus de faire grève lors d’un France-Belgique en 1938. C’était finalement tombé à l’eau. Et puis le syndicat de Mairesse a disparu dans la guerre. Ensuite, il faut attendre 1961 avec Eugène N’Jo Léa, Just Fontaine et Jacques Bertrand.

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  4. Ecrire sur Just Fontaine, c’est se pencher sur l’histoire d’une France que peu d’entre nous avons connu, celle que l’on se plaît à imaginer telle que Michel Hazanavicius et Jean-François Halin la montrent dans les OSS, quand agonise la IVème République et que s’effondre l’Empire colonial. Justo est l’homme qui symbolise cette période charnière, un footballeur s’étant construit au Maroc sur le mythe de l’Empire (chérifien en l’occurrence, sous protectorat français) entretenu vaille que vaille par les présidents du Conseil, des girouettes se succédant les uns les autres plus vite que des entraîneurs sur des bancs de touche. Quelques années après la disparition de Marcel Cerdan, la France s’entiche d’un autre Pied-noir, comme s’il fallait venir d’ailleurs pour faire rêver le petit peuple de métropole. Sa saine assurance, sa bonne tête et un brin de chance le mènent sur des cimes qu’on ne l’imaginait pas atteindre, dont le symbole éclatant est ce record que l’on espère imbattable. Puis c’est rapidement le déclin, les blessures avec l’instauration de la Vème République, comme si quelque chose venait de se casser. Sa carrière s’achève en même temps que les accords d’Evian scellant définitivement la fin de l’Empire, une issue en queue de poisson après avoir suscité tant d’espoirs. Par la suite, il n’a jamais semblé totalement à l’aise, ne trouvant que difficilement sa place dans le monde du football, entraîneur aux rares faits d’armes, mais excellent conteur ne jouant jamais les anciens combattants malgré ses 13 buts que le monde entier sait attribuer à ce petit attaquant français appelé Fontaine, Just Fontaine.

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      1. Eh eh, je suis sûr que tu es un admirateur d’Auriol et Coty et que la IVème n’a aucun secret pour toi, le boomer !

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      1. C’est vrai. Mais je pense préférer le Reims de 59, du moins dans sa composition. Sur leur parcours respectifs, le fabulous five d’Hibernian pour 56 et le Standard pour 59 sont les plus gros adversaires éliminés. Là aussi je mettrais l’avantage à 59. Le Reims 56 bat la plus belle équipe d’ Edimbourg de l’histoire mais Nicolay, Anoul, Houf me paraissent supérieurs. Les Rémois avaient bien galéré d’ailleurs.

        Genre le mec est capable d’être objectif sur ce genre de match. Haha

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    1. Mais leur plus belle saison c’est celle de 59-60 où ils marquent 109 buts ! 60pts et seulement 4 défaites. L’équipe type est pratiquement un onze all-time, si l’on excepte Penverne:

      Colonna
      Wendling, Jonquet, Rodzick;
      Leblond, Siatka;
      Fontaine, Muller, Kopa, Piantoni, Vincent.

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      1. Ce sont les compositions figées et stéréotypées que l’on trouve dans La fabuleuse histoire du foot. Par ex on ne peut pas deviner que Kopa était plutôt en retrait. Inter ou demi la nuance peut être légère. Je verrais bien Kopa et Muller juste derrière Vincent, Piantoni et Fontaine, mais je peux me tromper. Plus tard c’est Vincent qui reculera d’un cran. Dans le Real 64 Muller il est positionné en demi, mais faudrait revoir le match.

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      2. Ils jouent encore à 3 derrière, une espèce de WM ?
        C’était qui l’ailier droit ? Kopa ?

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      3. Pourquoi une espèce de WM. Comment crois-tu que l’on jouait en 59-60 en France ?

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      4. Parce que le WM n’est jamais tout à fait orthodoxe. Et parce qu’il était déjà largement discrédité à cette époque.
        C’était qui l’ailier droit ?

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      5. Certes, mais nous sommes en France pas au Brésil. Je pense que la défense à 3 ça ne bouge pas et que devant c’est fluctuant. Fontaine aux avant-postes et Kopa se baladant un peu partout.

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      1. Puskas, Santamaria, Kopa.. Plus vraiment la même équipe, Fred.

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      2. On parle de la finale, je crois, donc Puskás n’y est pas.

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  5. Au temps pour moi, je parlais des survivants du Grand Reims mais j’ai oublié Jean Wendling et Hassan Akesbi (qui remplaça justement Fontaine) qui sont toujours parmi nous.

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  6. Triste nouvelle ! Ce qui est incroyable, c’est qu’il a traversé le temps et les coupes du monde. Même enfant, je connaissais déjà Just Fontaine et ses 13 buts, mon père m’en avait parlé à plusieurs reprises.

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  7. Interview de Fontaine de 2014 sur So Foot dans laquelle il tord le coup à quelques légendes, en particulier celle qui veut qu’il ne devait pas aller en Suède. Eh bien non, il aurait été appelé mais comme remplaçant.

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