Michel Platini vient de se laisser tomber au sol. D’abord à plat ventre, il pivote sur lui-même et offre un court instant l’image d’un souverain déchu ayant mis en scène son effondrement. Appuyé sur un coude, visage impassible du héros contemplant son sacrifice, il prend la pose avec une moue boudeuse, un peu comme s’il voulait interpréter la résignation du roi dans « La mort de Sardanapale » d’Eugène Delacroix. L’action et le mouvement sont ailleurs mais à l’image de Sardanapale dans le tableau de Delacroix, l’immobilité du roi Michel, un de ses surnoms, aimante les regards du public et des caméras. Aux traditionnelles gesticulations du joueur s’estimant lésé, qu’il sait vaines, il préfère théâtraliser l’injustice dont les conséquences pourraient être définitives à ce moment du match. Et s’il bafoue les usages, c’est parce qu’il a conscience qu’il peut tout s’autoriser. Champion d’Europe avec la Juventus et l’équipe de France, il est au zénith et impose sa tyrannie jusque dans son geste de protestation dont il ignore alors qu’il s’inscrira à la postérité.
L’avant match
Le 8 décembre 1985, selon un rituel instauré depuis 1980, le champion d’Europe affronte à Tokyo le champion d’Amérique du Sud pour l’attribution de la Coupe Intercontinentale/Toyota Cup. Vainqueur de la Coupe d’Europe des clubs champions, un sacre terni à jamais par le drame du Heysel et la joie obscène l’ayant suivi, la Juventus brigue le dernier titre majeur manquant à son palmarès, la seconde tentative après l’échec de 1973[1]. L’éventualité d’une victoire de la Juventus d’Agnelli ne soulève pas l’enthousiasme des organisateurs japonais et du sponsor, gênés à l’idée de remettre à un employé de FIAT le dernier modèle de Toyota.
L’effectif de la Vecchia Signora n’est plus tout à fait le même depuis l’intersaison. Héros fatigués, Marco Tardelli, Paolo Rossi et Zbigniew Boniek sont partis, remplacés par Lionello Manfredonia, Aldo Serena et Michael Laudrup sans que cela ne grippe la machine à gagner puisque la Juve caracole en tête de la Serie A, loin devant la force émergente que représente le Napoli.
Le prétendant sud-américain est Argentinos Juniors, une surprise et un mystère pour la plupart des observateurs européens, El Bicho étant surtout connu pour avoir lancé El Pibe en 1976. Diego Maradona n’est d’ailleurs pas absent des discussions d’avant match, même si de son époque, il ne reste que la couleur rouge du maillot et le capitaine Adrián Domenech. A quelques heures de la rencontre, le président d’Argentinos lit à la presse le télégramme qu’il vient de recevoir : « Un gros câlin à tout le monde, que la chance vous aide, allez les gars, vous rentrerez en tant que nouveaux champions du monde. Signé : Maradona. »
Il faut bien cela pour qu’Argentinos puisse contrer la Juventus. Pénible vainqueur de la finale de Copa Libertadores face à l’América de Cali[2], dont c’est la première des trois finales consécutives perdues[3], El Bicho semble une proie facile pour la Juventus. Quand les journalistes insistent sur le peu de prestige de l’adversaire, Trapattoni se tend comme un arc, augmente encore son débit de parole alors que ses mains effectuent machinalement des gestes conjuratoires. Le Trap a étudié les principes de jeu de son homologue José Yudica et connaît la qualité de ses hommes clés, Jorge Olguín en défense centrale (champion du monde 1978 en tant que latéral droit), Checho Batista en cinco combatif et Claudio Borghi, feu follet offensif libéré par le départ de Pedro Pasculli pour Lecce (tous trois futurs champions du monde 1986).
Le match
60 000 spectateurs garnissent le stade Olympique national de Tokyo, une enceinte sans charme que rend plus austère encore une piste d’athlétisme et d’immenses pylônes métalliques soutenant les projecteurs, le tout sous un ciel d’hiver maussade. Déjà peu reluisante, la pelouse se prépare à souffrir, fragilisée par le manque de soleil et les pluies abondantes des dernières heures. Les conditions ne présagent rien de bon et tout indique qu’il s’agit d’une opposition entre David et Goliath, où le plus faible va se défendre en construisant des tranchées dans son camp. A moins que ce ne soit une lutte des classes, les flamboyants Italiens ayant fait sensation à leur arrivée au Japon avec leur panoplie de bagages Vuitton contre les obscurs Argentins et leurs sacs Adidas rouges, cadeaux de l’équipementier.
Il n’en est rien. Dès les premières minutes, Argentinos démontre de louables intentions en mettant Tacconi sous pression alors que la Juventus procède par de longues et rapides transmissions à destination de Serena et Laudrup. Insuffisant pour s’enthousiasmer et la mi-temps intervient sans qu’aucune action vraiment dangereuse ne soit à noter.
En début de seconde période, le match s’anime. Lancé en profondeur par une déviation de la tête de Serena, Laudrup pense ouvrir le score mais il est justement signalé hors-jeu. En retour, sur un centre de Castro, Manfredonia dévie du bras le ballon en corner sans que l’arbitre allemand, Volker Roth, ne siffle le pénalty qui semble s’imposer. Argentinos joue de plus en plus haut, refusant de s’enfermer dans un marquage individuel stérile. Sur une récupération et une relance d’Olguín, Videla transmet la balle à l’ailier gauche Ereros, venu se faufiler entre les défenseurs centraux et, sans contrôle, ce dernier lobe Tacconi sorti à sa rencontre. 1-0 et bientôt 2-0 à l’issue d’une formidable action initiée par Borghi et conclue par Castro. Hors-jeu ! L’arbitre invalide le but. Battue en vivacité, la Juventus semble condamnée à chercher la faille par de longues passes. C’est d’ailleurs sur une ouverture de Platini que Serena s’effondre au contact d’Olguín. Le numéro 10 français égalise sur pénalty et ne manifeste qu’une satisfaction mesurée, à peine perceptible. Ce n’est pas ainsi qu’il imagine sa contribution au succès des siens, il rêve d’un geste historique, l’inscrivant plus encore parmi les légendes de ce sport.
Ce moment survient à 20 minutes du terme de la rencontre. Sur corner, Olguín dégage de la tête dans l’axe, Bonini remet vers Platini à l’entrée de la surface de réparation. La suite : contrôle de la poitrine, sombrero du droit pour se débarrasser de la pression de Pavoni, volée croisée du pied gauche sur laquelle Vidallé ne peut que s’incliner. Voilà ce que Michel Platini attendait ! Il manifeste sa joie sans retenue, poursuivi par ses équipiers qui savent ce qu’ils lui doivent depuis des années. Cette action géniale en fait le héros du match mais Volker Roth ne l’entend pas ainsi : probablement en raison d’un hors-jeu de position de Brio, il refuse d’accorder le but, provoquant la scène de désolation de Platini-Sardanapale.
A la 75e minute, une énième accélération de Borghi crée le déséquilibre. Bichi glisse le ballon dans l’espace vers Castro et l’ailier droit argentin trompe Tacconi alors qu’il se trouve en position excentrée. Argentinos Juniors et Yudica commettent alors l’erreur de ne pas fermer le jeu. La Juventus pousse et sur un très long une-deux, Platini trouve Laudrup seul dans la surface : le Danois efface Vidallé et égalise à nouveau à la 82e minute.
Durant la prolongation, Ereros manque une énorme opportunité sur une énième offrande de Claudio Borghi alors que Cabrini tente grossièrement d’obtenir un nouveau pénalty. Les deux équipes sont épuisées et les tirs au but sont inévitables. A ce jeu, la Juventus l’emporte : Stefano Tacconi stoppe deux tentatives d’Argentinos et il revient à Michel Platini le droit d’offrir le trophée à la Juventus[4]. Son pied ne tremble pas et il peut triompher, agenouillé, les bras au ciel. Désigné MVP, il pose à côté d’une magnifique Toyota qu’il ne reçoit jamais à Turin, l’équipe ayant décidé de partager sa valeur entre tous les joueurs.
Epilogue
De ce match, 38 ans plus tard, il reste une ligne sur le palmarès de la Juventus, la fin de la domination sud-américaine en Coupe Intercontinentale[5], le toucher de velours et les courses géniales de Claudio Borghi à qui l’on prédit alors un destin maradonesque. Nouveau propriétaire du Milan, Berlusconi s’offre la pépite, Sacchi n’en veut pas, ce sont les prémices d’un immense gâchis. Et puis on se souvient de Platini, royal, privé d’un but sensationnel, mais qui trouve le moyen d’entrer dans l’histoire par la grâce d’une photo sur laquelle il pose en toute décontraction, aussi artistique que l’action qui la précède.
Feuille de match
8 décembre 1985, Tokyo, Stade Olympique national
Juventus – Argentinos Juniors : 2-2, 4 tirs au but à 2
Juventus : Stefano Tacconi – Luciano Favero, Sergio Brio, Gaetano Scirea (Stefano Pioli), Antonio Cabrini – Massimo Bonini, Massimo Mauro (Massimo Briaschi), Lionello Manfredonia, Michel Platini – Aldo Serena, Michael Laudrup.
DT : Giovanni Trapattoni.
Argentinos Juniors : Enrique Vidallé – José Luis Pavoni, Adrián Domenech, Jorge Olguín, Carmelo Villalba – Sergio Batista, Mario Videla, Emilio Commisso (Renato Corsi) – José Antonio Castro, Claudio Borghi, Carlos Ereros (Juan José López).
DT : José Yudica.
Buts : 55e Carlos Ereros (AJ), 63e sur pénalty Michel Platini (Juventus), 75e José Antonio Castro (AJ), 82e Michael Laudrup (Juventus).
Tirs au but : Sergio Brio (1-0), Jorge Olguín (1-1), Antonio Cabrini (2-1), Sergio Batista (2-1), Aldo Serena (3-1), Juan José Lopez (3-2), Michael Laudrup (3-2), José Luis Pavoni (3-2), Michel Platini (4-2).
[1] L’Ajax ayant déclaré forfait, la Juventus remplace le club néerlandais mais échoue à Rome contre Independiente, 0-1, but de Ricardo Bochini.
[2] Victoire 1-0 à l’aller, défaite 0-1 au retour, 1-1 en match d’appui, Argentinos Juniors conquiert le trophée aux tirs au but 5-4.
[3] Défaite en 1985 contre Argentinos Juniors, en 1986 contre River Plate et en 1987 face à Peñarol. L’América perd une quatrième finale en 1996 contre River Plate.
[4] Sergio Batista et José Luis Pavoni échouent côté Argentinos alors que Michael Laudrup est le seul Juventino à ne pas convertir son tir au but.
[5] Vainqueur en 1976, le Bayern est le dernier vainqueur européen avant la Juventus.
Ah, cette photo! Ca pose tout de suite le reste, légendaire.
Par contre je réalise seulement maintenant que Laudrup était alors à la Juve.
Laudrup et Platini : est-ce que ça pouvait vraiment marcher?
Laudrup était arrivé en à la Juve sur les conseils de John Hansen, ancien équipier de Boniperti après-guerre. Barré par Platini et Boniek, il avait été prêté à la Lazio, une équipe en perdition où il avait réussi à se faire remarquer. Quand Boniek était parti à la Roma, il avait été rapatrié à Turin dans un rôle de second attaquant. La 1ere saison est bonne mais la suite est décevante. D’ailleurs Platini ne l’aimait pas beaucoup et l’avait qualifié de « meilleur joueur du monde à l’entrainement » ou quelque chose comme ça. Platini, blessé dès le début de l’année 1986, avait plongé physiquement et moralement après la CM mexicaine, et Laudrup était devenu quelconque à un poste qui n’était pas vraiment le sien. Repositionné au cœur du jeu après la fin de carrière de Platini, il n’avait jamais trouvé pas sa place et globalement, ses quatre années à Turin avaient été décevantes.
Laudrup, Rush, Zavarov… Que d’echecs à la Juve pour des joueurs de qualité…
Platini. Haha
C’était quand même un personnage écouté en Italie. Suis tombé sur de nombreux matchs d’époque, européens pour la plupart, où Platini faisait le consultant pour la Télévision italienne. Pas en live mais dans des magazines couvrant l’actualité.
Platini ne pouvait que s’entendre avec Agnelli : même sens de la formule, ironique et drôle, parfois méprisante.
Le personnage est clivant pour bien des raisons mais il demeure inégalable à mes yeux (je dis bien à mes yeux eh eh).
Inégalable? Oh! Faut pas pousser hein.
Il a joué à la Juve, rien que par principe ça mérite une condamnation héhé
J’avoue que je ne saurais choisir entre Platini et Zidane, en sachant que je n’ai jamais vu Platini sur un terrain. Ce qui est certain, c’est que sa performance en 84 est rare.
Dip. Pourtant, c’était une Juve qui gagnait en Europe. Ça devrait te plaire. Hehe
D’ailleurs Dip, on sent que t’aimes pas le rugby sinon les Français auraient eu droit à une condamnation à la fébrilité éternelle!
Je précise, inégalable parmi les Français. J’ai vu jouer les deux et si Zidane était beau à voir et a un joli palmarès, c’était un intermittent. A la Juve, je crois qu’Agnelli disait qu’il était divertissant, sous entendant qu’il n’était pas décisif et c’était vrai à cette période là. Platini, partout où il a joué, était passeur décisif et marqueur. Bref, numéro 1 français selon moi.
Rien que pour l’esthétique tu choisirais Zidane, il était plus beau à voir jouer.
Le rugby? A l’instar de la Coupe du Monde féminine, pas vu une seule seconde héhé. Je ne perds plus mon temps à mater ce qui ne m’intéresse pas, déjà que je n’ai pas assez de temps à accorder à ce qui m’intéresse…
4 ans au service de la Juve?? Dans mes souvenirs ça avait tout au plus duré un an, comme un trou noir.
Dans l’après Platini-Boniek, c’est peut-être Kohler le premier renfort étranger pleinement réussi??
Platini et Laudrup, certain axiome entend que les grands joueurs sont faits pour s’entendre, ben..?? Parfois, j’ai surtout l’impression que ce mantra a été pondu sur mesure par la presse-marchande pour justifier les goulues méthodes des clubs oligarchiques, un peu comme ces erreurs arbitrales qui, ça va sans dire, « finissent toujours par s’équilibrer en fin de saison » (vous avez ça chez vous, aussi?), lol.
J’aime bien Platini, pas sûr qu’il méritât vraiment le torrent essuyé en hauts-lieux, tout cela eut un fort caractère de coup d’Etat..mais compétiteur féroce en coulisses, non? Furino vécut l’une ou l’autre misères, non? Cette histoire avec Larios aussi, que sais-je encore peut-être?
J’ai l’impression que, pour la majorité des suiveurs italiens du Calcio à l’époque, Platini n’aura pas seulement été supérieur à Zidane..mais aussi à Maradona, truc avec quoi j’ai du mal mais que j’ai lu et entendu des dizaines de fois.
En amont : certain culte transalpin du succès, peut-être?
Ce n’est pas trop l’arrivée de Platini qui acte la fin de carrière de Furino mais plutôt celle du Sanmarinais blond, Bonini. Furino avait déjà plus de 35 ans en 1982, ça semble dans l’ordre des choses.
En revanche, Larios l’a lui même dit à demi mots, son intérêt pour Madame Platini lui a coûté sa carrière en EdF.
Merci Verano. Je connais peu les années Lazio de Laudrup. Tu peux m’en dire plus?
Ce sont les années durant lesquelles Chinaglia est président. Un désastre financier et sportif. Laudrup joue aux côtés de Giordano, il effectue plutôt de bonnes performances au sein d’un effectif moyen (il y a Manfredonia, l’autre banni aux côtés de Giordano lors du totonero mais D’Amico par exemple est au bout du rouleau). Suffisant pour que la Juve considère qu’il est à même de succéder à Boniek en tant que 2nd étranger de l’effectif.
Alors Borghi, des mauvais choix de carrière ou un espoir surestimé à la Latorre?
Les deux ? Je crois que lui-même admet qu’il n’avait pas le talent qu’on lui prêtait et qu’on a voulu voir une filiation avec Maradona au prétexte qu’ils ont débuté avec Argentinos. Ceci dit, sur ce match face à la Juve, qu’est ce qu’il avait été bon et beau à voir jouer.
Je pense surtout que c’était le type de joueur qui ne pouvait exister que dans le football sud-américain de l’époque.
Son erreur aura été d’avoir succombé aux sirènes européennes, mais bon, tout le monde aura tenté sa chance à sa place. Et puis il y a eu toutes ces histoires de quota de joueurs extra-européen au Milan, les prêts…Il y a eu mieux comme situations pour se sentir désiré en changeant de continent…
Il fera un bon bout de carrière avec Colo-Colo par la suite d’ailleurs.
Yep, il formait une doublette à Colo Colo avec son compatriote, Marcelo Barticciotto. Une idole du Cacique!
Je commente ? Je commente pas ? Allez je commente.
Sur l’article en lui-même, rien à redire, merci une fois de plus -tout au plus je trouve sévère de considérer Boniek comme héros fatigué. Fatigué de vivre à Turin (ville à l’époque bien trop conventionnelle et calme à ses yeux), il va renaître à Rome et y accomplir sa meilleure saison en championnat (tel Rensenbrink à Anderlecht, Zibi sortait son smoking le mercredi soir). Rome où dira-t-il les soirées se décident à minuit tandis qu’à Turin il fallait prendre rdv une semaine à l’avance.
Sur la Lazio, je dirais que la seule chose de bien venu de ce côté du Tibre au cours des années 80 fut son maillot avec l’aigle pectoral, mais c’est un avis personnel.
Sur Platini. Zidane à son meilleur niveau le surclassa sans doute en terme de talent pur. Mais c’est à Platoche que l’on doit tout en France, et on a tendance à l’oublier… Ce type digérait les contrariétés ou l’adversité pour s’en faire une force supplémentaire. Et pas en mettant un coup de boule ou en s’essuyant les crampons sur son garde-chiourme, plutôt en lui collant un but ou un petit pont. Il y a évidemment des exceptions, comme la CM 78; mais même là, il saura s’en souvenir pour gérer celle de 82) Platini a répondu présent à chaque grand RDV de l’équipe de France et ne s’est jamais caché, ni pour défendre les joueurs (Larios compris) face aux dirigeants, ni pour prendre ses responsabilités sur le terrain (matches décisifs pour la qualification à la CM : 3/3, le doublé face à la Yougoslavie en point d’orgue). Idem à la Juventus (Prandelli a raconté comment il avait même mouché Agnelli un jour sans vraiment en avoir l’air, et de quelle façon tant Trapattoni que Boniperti, qui pourtant ne l’adoraient pas au départ, avaient fini par être conquis). Et dans chaque cas il y a eu une régularité métronomique au cours des matches ‘communs’ en plus de cette faculté à briller lors des grands rdv. Une illustration concrète: quel joueur aurait pu rater une pareille occasion face à l’Angleterre (29 février 1984) avant de planter un doublé à Shilton ? Bref. Le Platini joueur a inscrit la France dont la sélection était d’un néant affligeant au palmarès du football mondial, et remmené la Juventus aux printemps européens qu’elle avait tendance à oublier avant sa venue. Les 2 seules raisons de sa retraite aussi tôt et de sa médiocre dernière saison (encore que) furent sa pubalgie chronique et Rino Marchesi. Quant à Laudrup, le gosse a 19 ans quand il est recruté, du Danemark, par le club le plus puissant du championnat le plus riche du monde. Même en s’aguerrissant en serie B il y a de quoi être impressionné, et vu qu’ensuite on l’associe à un Ian Rush totalement perdu à Turin sous la houlette d’un Marchesi inapte avec une formation en plein remaniement, ce n’est pas l’idéal -et il marque quand même le but du titre face au Milan, le jour de Roma-Lecce en 86.
Désolé c’est mon pseudo qui m’a mû 🙂
Grazie, t’as bien fait de commenter 😉
Nous sommes d’accord sur Platoche dont le niveau de 82 à disons début 86 (blessure qui le handicapera au Mexique) est exceptionnel.
me souviens de ce match (et de ces matchs d’intercontinental ) ou plutôt des résumés sur stade 2 ou canal ou à télé foot je sais plus, de cette image de platoche boudant allongé sur le terrain de son but refusé, possible qu’on reverra ces 2 images de ce match quand il cassera sa pipe (comme l’image de Noah dans les bras de son père un jour de Juin 83)!
si je dois donner mon avis entre le Z et l’enfant de Joeuf le plus fort c’est Diego ha ha (forcément j’allais la faire^^) je pense qu’en france c’est effectivement Platini… plus régulier mais aussi plus buteur et puis je l’ai découvert avec mes yeux d’enfants, mais je sais plus qui a parlé d’intermittence concernant Zidane mais je trouve l’image plutôt bonne, pour les yeux c’était beau, de l’art… peut être que le côté serial buteur de platoche (quel euro 84!) m’a marqué!
@Khiadia les Laudrup Rush et Zavarov c’est une période post platini Boniek un peu morose et difficile pour la vieille dame, peut être au mauvais endroit au mauvais moment
mais pour revenir à ma blague Pelusa a sortis une équipe des bas fonds en Italie et fait gagné quasi a lui seul un pays en 86, ces débuts en Italie il a pas les même équipes que Zizou et Platoche c’était presque trop facile pour eux (comme pour Messi et CR7) vu leurs équipes….le foot a trop changé après l’arrêt Bosman tous les grands joueurs sont concentrés dans une quinzaine d’équipe… les gars Zico jouait à l’udinese!!