Quand on se promène à Mostar, on est vite subjugué par la beauté de la vieille ville ottomane. La čaršija et ses ruelles pavées, ses petites maisons colorées et animées. La couleur bleu ciel de la mosquée de Koski Mehmed-pacha. Pour inévitablement finir sur le clou du spectacle, le Stari Most, pont du XVIe siècle enjambant la Neretva. Pont d’où sautent les locaux pour épater le touriste et lui soutirer un peu de monnaie l’été. Le coin est magnifique.
On s’assoit sur une murette et on découvre une immense croix postée sur le mont Hum, pile-poil en face de la mosquée. Le cadre est planté.
On se remémore alors les paroles haineuses de notre hôte bosniaque, concernant les Croates de l’autre rive. On le revoit nous montrer les cartouches de balles utilisées pendant la guerre. Sans que l’on ait demandé quoi que ce soit. On se souvient de ses recommandations de ne pas aller chez les Croates. Recommandations que l’on ne suit pas évidemment. Et on entre dans un monde soudainement plus fermé. Où les sourires s’arrachent. Au sens propre comme au figuré.
On picole un peu, beaucoup, en se disant que l’on n’entend décidément pas grand-chose à ce pays. Sur le retour, du côté bosniaque, une multitude de peintures du Velež Mostar tapisse les murs. Ça oui, on comprend. Ćurković, Vahid, Enver Marić le gardien… Vladimir Gudelj, le gamin de Trebinje, en Republika Srpska actuelle. Ou Meho Kodro, celui de Gubavica, à quelques kilomètres de Mostar.
Au milieu coule une rivière…
Au mitan des années 1980, Mostar et le Velež se languissent toujours du souvenir des arabesques et frasques du génial Blaž Slišković, l’enfant terrible de la ville. Celui qui offrit aux Rođeni sa première coupe en 1981, aux côtés du placide Halilhodžić.
Le moustachu parti au Hajduk Split et Vahid servant désormais de cible mouvante à Nantes pour William Ayache, la clameur volcanique du stade Bijelim Brijegom s’est éteinte. Aussi subitement que disparut la flamme libertaire du groupe Bijelo dugme de Goran Bregović, au moment du départ de son chanteur charismatique Željko Bebek.
Loin des flocons et des lumières olympiques de Sarajevo, Mostar se cherche une nouvelle identité et s’ennuie ferme.
Une mélancolie douce jusqu’au retour de l’homme providentiel, accessoirement le plus grand joueur de l’institution, Dušan Bajević.
Fraîchement retraité, Bajević, l’ancien attaquant idolâtré de l’AEK de Mávros et Papaïoánnou, prend les rênes de son club formateur en 1984. Le « Prince de la Neretva » a des idées et n’a pas froid aux yeux, affichant clairement ses certitudes face aux fans dubitatifs et imposant dès sa prise de fonction une philosophie de jeu offensive, qui sied parfaitement à sa troupe.
Bajević est un intuitif, n’hésitant pas à intégrer à l’équipe première les minots Vladimir et Meho, que deux mois d’écart séparent seulement, conscient d’avoir en face de lui deux talents, deux diamants bruts à polir. Aux styles et caractères diamétralement opposés.
Meho est le charme rebelle, au regard malicieux du gamin dissimulant une grosse connerie. 1,88 mètre de vitesse, force physique et folles cavalcades. Gudelj, de son côté, est d’une beauté plus froide, plus distante. Massif, c’est le renard de surface par excellence. L’as du un contre un, au dribble basique mais d’une efficacité rare.
Ces virtuoses ne craignent rien ni personne, en particulier Kodro qui a toujours cru en son destin. Jouant pieds nus dans les ruelles et imitant son idole Vahid car « Mostar était un endroit où si on voulait une reconnaissance sociale, il fallait jouer au foot. Bien étudier dans mon pays n’était pas bien vu, ce n’était pas la priorité. »
Gudelj l’exilé s’intègre, quant à lui, de manière discrète mais plus mature à son nouvel environnement. Réconforté par l’accueil du club et s’unissant jour après jour, mots après mots, à des personnalités qui « l’accompagneront à vie. » Dont Kodro.
Bajević s’appuie sur un groupe jeune, indestructible à domicile, où brillent Predrag Jurić et Semir Tuce, le futur joueur de l’année. Nos deux larrons apprennent et patientent en coulisses la plupart du temps, à l’affût de la moindre opportunité comme lors de la rencontre face au FK Sarajevo où Kodro ouvrira son compte personnel.
Un groupe qui tutoie les sommets en cette année 1986. Un podium en championnat dans une édition ternie par une gigantesque magouille collective, concernant pas moins de sept matchs truqués lors de la dernière journée, sur fond de courses au titre, aux places européennes et au trophée du goleador. Mascarade à laquelle participe le Velež.
Et surtout l’apothéose de la finale de Coupe où le Velež se défait du Dinamo Zagreb de Blažević et du futur auxerrois Mlinarić, au grand plaisir de Gudelj entré en seconde mi-temps. Mostar est dans les rues. L’oracle Bajević disait vrai…
La saison suivante est un déchirement pour Velež. Le club échoue à la place de dauphin du Partizan malgré trois victoires de plus au compteur. Une anomalie dans une saison à nouveau controversée, entre points de pénalité disparaissant sous la pression des cadors et décisions arbitrales douteuses. Le Velež ne sera jamais champion…
Velež redécouvre les parfums européens et ses mystères. La démolition 5-0 à domicile de Sion. Une victoire de prestige face au Borussia Dortmund de Frank Mill grâce à un but de Meho. Le dernier goal européen en temps de paix sur le terrain d’Edimbourg pour Vladimir…
Bajević reparti en Grèce chercher gloire et fortune et Tuce monnayant désormais ses atouts du côté de Lucerne, Gudelj et Kodro prennent définitivement la main lors de la saison 1989. Les amis étrillent la bande de Piksi 5 à 0 tandis que Kodro talonne Pančev au trophée de meilleur buteur la saison suivante.
Mostar est sous le charme de cette chorégraphie d’étoiles contraires, rappelant aux anciens les plus belles heures du couple Halilhodžić-Bajević. En 1991, qui fit de Bari le cimetière des espoirs de Piksi, les deux lames offriront 26 buts à leur public, en guise d’adieu.
Le fédéralisme titiste est mort et la Slovénie proclame son indépendance le 25 juin 1991. Tandis qu’au même moment, Gudelj rejoint l’obscur Celta Vigo en deuxième division et que Kodro congédie les avances de Nancy et Dortmund pour la beauté de la plage de la Concha. Mostar perd coup sur coup ses deux joyaux. Elle perdra bientôt son intégrité territoriale…
Gudeljmania y Kodrazos
Gudelj est le premier à débarquer en Espagne, presque clandestinement. Le Celta Vigo vient de finir à une médiocre 14e place et les espoirs de montée sont minces pour le groupe de Txetxu Rojo. Le coach de Lerida ne prévoit aucun stratagème tactique pour surveiller le Bosnien lors l’ouverture de la saison à Balaídos. Vladimir plante deux pions, début de la Gudeljmania …
De son côté, Kodro a déjà quelques rencontres yougoslaves dans les jambes quand il découvre le visage rond et la personnalité forte de Toshack. Partageant le crépitement des flashs en compagnie de l’autre recrue de l’été, l’insubmersible Oceano et avec la délicate mission de faire oublier l’Irlandais John Aldridge.
Et c’est sans préavis qu’il assène un coup franc fulgurant en direction du pauvre Buyo, lors de son baptême du feu au Bernabéu. Un Kodrazo. Le premier d’une longue série, Meho a fait le bon choix. « Le lendemain de mon arrivée, quand j’ai ouvert la fenêtre, j’ai vu à quel point la ville était belle, avec ce grand soleil et la plage bondée. Je suis tombé amoureux de cette vue. J’étais au bon endroit. »
Les deux acolytes enchaînent les bonnes performances jusqu’à ce que la triste réalité ne les rattrape. Mostar brûle… Comme dans un mauvais remake berlinois, les forces croates ont divisé la ville en deux, suivant la ligne de démarcation du boulevard du Maréchal Tito. Et son foot par la même occasion puisque le Zrinjski, club pro-croate s’accapare le stade du Velež.
Gudelj réagit immédiatement, en toute discrétion, aidant à l’accueil de dizaines de réfugiés en Galice tandis que Meho voit sa ville de naissance, Gubavica, devenir le théâtre d’affrontements sanglants entre voisins ancestraux. Les deux hommes tombent de haut. « Je n’ai jamais pensé que quelque chose de similaire nous arriverait en Bosnie, parce que nous vivions tous mélangés, la religion n’avait pas d’importance : j’ai des amis croates et serbes, par exemple, et la base de fans de Veleź Mostar, était multiraciale. Le football nous unissait. Mais j’étais ignorant », dira Kodro.
Des nuits de chagrin et de colère, « une vie sans vie » , avec comme seul exutoire, le terrain et une indéniable réussite. Le Celta est champion et Gudelj pichichi de deuxième division tandis que Kodro guide les Basques vers la coupe d’Europe.
O tanque bosnio a définitivement effacé le souvenir de Baltazar Maria dans le cœur des celtiñas, par sa générosité, son sens du sacrifice et son sourire constant. Gudelj, que l’on surnomme affectueusement Patrick Swayze, a l’instinct du mathématicien résolvant la moindre équation, d’un pointu ou d’un tir croisé, sa spécialité.
Il est le pilier tenant à bout de bras les Galiciens en Liga dans ces années de disette, bien secondé dans ses efforts par le Zamora Cañizares. Et la pluie n’étant jamais qu’un interlude au soleil en Galice, Vlado ouvre les portes de la finale de Copa en 1994, au détriment du Tenerife de Valdano. Les larmes coulant sur ses joues, après la cruelle défaite au Vicente Calderón face à Zaragoza, appartiennent à la mythologie du Celta.
Kodro n’est pas en reste et devient la première légende d’Anoeta, le nouveau stade de Real Sociedad. Adoré des fans txuri-urdin, ce goéland majestueux plane au-dessus de Donostia. Alimentant les palabres des tavernes, autour des pintxos marinés de txakoli et offrant en retour à sa ville d’adoption un fils, Kenan.
Meho enclenche la vitesse supérieure en 1994. 23 puntillas dans le corps de ses adversaires, en particulier les gros aurochs au cuir épais. Et un triplé anthologique face au rival bilbaino l’année suivante, au grand plaisir de Karpin et De Pedro.
Mostar brille de mille feux en 1995 puisque Meho, 25 buts, et Vladimir, 17, accompagnent Bam Bam Zamorano sur le podium des buteurs. Mostar où l’emblématique Stari Most, le pont médiéval reliant les deux rives de la ville, n’existe plus, détruit par les Croates. Milosević attendant, selon l’humour noir local, de voir qui survivra à la boucherie pour l’affrontement final…
Dayton, Ohio
Bien que formellement signés à Paris le 14 décembre 1995, les accords de paix entre les belligérants en Bosnie-Herzégovine portent le nom de Dayton où se sont déroulés l’essentiel des négociations.
Il en découle un découpage complexe du territoire, en deux entités de taille quasi identique, la Fédération de Bosnie-Herzégovine, croato-bosniaque, et la République Serbe de Bosnie. Ainsi que le déploiement d’une force de paix multinationale, l’IFOR censée veiller à l’application des accords. Découpage toujours d’actualité de nos jours.
Kodro vit également une période de transition porteuse d’espoir. Sur les tablettes du Bayern et de l’Inter qui lui préfère finalement Rambert, Meho signe au Barça pour la coquette somme de 700 millions de pesetas. Une requête de maître Johan en personne qui remplit de fierté Kodro, qui l’idolâtrait étant jeune. Un défi de taille puisqu’il s’agit de remplacer un des plus grands avant-centres de l’histoire, Romario.
Un costume trop large pour les épaules du Bosniaque qui se perd dans les positionnements tactiques et ne brille que par intermittence, comme lors d’un doublé face au Real. Le couple Nuñez-Cruyff se sépare avec perte et fracas et Carles Rexach finit la saison à la place du Néerlandais mais une seule chose compte désormais en Catalogne, la signature de Ronaldo. Adéu Meho…
Gudelj n’est pas non plus dans les meilleures dispositions. Apres avoir évité de justesse la rétrogradation administrative l’été précédent, le Celta doit dorénavant sauver sa peau face au Real triomphant de Capello en 1997. Vladimir a rendez-vous avec son destin. Un hat-trick gravé dans la mémoire de Balaídos. Un hat-trick marquant le début de l’âge doré du Celta et, étonnamment, l’impitoyable chute dans la hiérarchie de Vlado.
Le Celta ajoute Karpin et Revivo aux Mostovoi et Mazinho déjà présents. Suivront bientôt Penev ou Makélélé. Vigo se construit une constellation, oubliant quelque peu ce qu’elle doit à Gudelj. Lui n’exige rien, bien trop terrien pour se plaindre. Mais les jours de grands matchs, il est là, offrant la qualification européenne face à Merida à des tribunes qui l’ont toujours soutenu, achevant la bête liverpuldienne lors d’une nuit céleste.
Son ami Patxi Salinas ne s’y trompe pas. Gudelj est bien l’homme de la décennie. Et c’est son nom que l’on entonne vigoureusement à Balaídos quand l’équipe est apathique. Gudelj, Gudelj…
A la suite de son échec au Barça, Kodro retourne en Bosnie pour la première fois en cinq ans. Constatant la disparition de sa maison d’enfance incendiée par les Croates. Que faire à part reconstruire ?
Il revêt la tunique de la sélection et sert de monnaie d’échange au Barça pour récupérer le récent pichichi Pizzi de Tenerife. Pas une grande réussite non plus du côté du Nou Camp.
Meho vit une grande saison aux Canaries, sous la direction de Heynckes, et un dernier carré européen, sorti par le Schalke de Wilmots. Il enfile par la suite quelques perles avec un talent naissant, Makaay et se retire définitivement, exténué et courbaturé, en Israël au déclenchement de la seconde Intifada.
Gudelj aura scoré 113 fois pour le Celta, Kodro plus de 100 en Liga. Mais plus que des statistiques, ce sont des sensations, des rumeurs qui perdurent malgré le temps. Des peñas d’aficionados qui portent le nom de Vladimir. Un Kenan qui joue pour le club emblématique de la région d’adoption de son père. Deux étrangers quittant leur pays agonisant pour embellir le panorama du suivant. Meho de San Sebastián . Vlado de Vigo. On n’est pas d’un pays mais on est d’une ville…
Magnifique Khia merci ! Un beau papier, une belle histoire et toute l’atmosphère qui va avec… Plus que plaisant vraiment.
PS: au même titre que les articles d’AlphaBet17, un voyage dans les Balkans, j’embarque directement !
Bajević, Vladić, Vahid, Slisković, Primorac, Marić, il y a avait du beau monde à Mostar à la fin des 70es et au début des 80es. Merci Khia, beau papier.
D’ailleurs, le coach du Velez lorsqu’il gagne la coupe en 1981 avec Vahid et Sliskovic est Milos Mulitinovic.
J’ai lu.
C’est vachement bien.
En particulier, j’aime comment l’histoire de Mostar s’enchevêtre à celles des deux footeux.
Mostar est une ville magnifique. Mais je n’ai jamais ressenti autant de tension entre deux communautés et en si peu de jours. D’ailleurs, je ne sais ce que va donner ce pays dans le future avec ce découpage territorial.
* Dans le futur…
Et je suis passé en 2011. Pas en 2000.
on est pas d’un pays mais on est d’un ville merci de citer un stéphanois célèbre!! (on en a fait des slogans de ti shirt ou polo du groupe et des stickers aussi^^)
magnifique article super bien écrit plein de nostalgie de joie et de fureur et en plus qui donne envie d’une balade dans les balkans (en plus des récits de potes partis en pérégrination dans le coin)
Elle était un peu pour toi cette citation. Et pour ma maman qui adore cette chanson!
J’ai fait un autre texte qui concerne les Balkans, pour début janvier. Je sais pas si le texte te plaira mais le sujet, aucun doute…
Super voyage herzégovinien !
Je me souviens de la ferveur au Balaídos concernant Vlado. J’ai commencé à jour aux paris sportifs espagnols (Quiniela) à cette époque.
Non, aucun lien entre Vladimir Gudelj et Ivan Gudelj, ce dernier n’a jamais joué à l’étranger et a arrêté sa carrière très jeune (26 ans) suite à une infection.
Lindo.
Gudelj, Kodro, Mijatovic, Suker ou Jarni au Betis. Des joueurs qui ont illuminé la Liga des 90′. A un degré moindre mais important pour Valladolid, le buteur croate Peternac.
Et j’oubliais Pantic pour l’Atletico.
Ce qui est intéressant avec cette bande de yougos en Liga dans les 90′, c’est que ce championnat ne connaît pas véritablement les talents des Balkans jusqu’à cette décennie. On est absolument pas dans la cas de figure de la France, l’Allemagne ou meme la Belgique.
Ça s’explique par la fermeture des frontières dans les années 60 et 70 mais uniquement.
Vers la fin des 70, de renom, on a uniquement Kustudic ou Antic.
Surjak finit sa carrière dans les années 90 à Zaragoza. Faruk au Betis. Vukic à Mallorca ou Jankovic au Real. Guère plus.
Ça a été une véritable découverte pour les fans espagnols et vu les joueurs cités, ça a vraiment marqué un mouvement.
A la meme époque, à la suite de Dasseav, énormément de russes passeront en Liga. Avec de tres belles réussites pour certains.
Vulic pas Vukic…
Surjak à Zaragoza en 85…
MESSAGE POUR GYNOGEGE
Merci pour ton article sur Knysa! Par contre, pour que l’on puisse discuter de celà, nous te proposons d’aller sur le forum où il y une entrée consacré aux échanges au niveau des articles écrits par la communauté. On réfléchira à la date de publication, des photos que tu souhaites… Voilà. Merci!
Sympa ce pseudo 😉
Oui, ça sonne vieille France iconoclaste, j’aime bien.
J’ai adoré ma première pinte de foot!
Meho Kodro… Mes premiers émois du nouveau stade Anoeta…
Je garde en mémoire un coup franc contre le Real Madrid (mais pas celui évoqué dans l’article). Le Real mène 0 à 1, après un pénalty généreusement accordé, un de plus… On arrive aux arrêts de jeu, et l’arbitre siffle un coup franc à 30m des cages de Buyo. Pendant que l’arbitre a le dos tourné, Meho gagne 5m, normal. La patate qui a suivi, a transpercé le mur et les gants de Buyo, juste sous mes yeux. Je ne sais pas comment les filets ont résisté!
Le stade a tremblé au moins pendant 30s sous mes pieds ce jour-là…
Meho Meho Kodro!!!
Salut Patxi! Ça fait plaisir de lire quelqu’un qui a vu jouer Kodro. En faisant le texte, j’ai maté pas mal d’images et il marquait tres souvent contre le Real et le Barça. Pas étonnant que Cruyff désirait l’avoir.