Détective Conan : l’affaire du ballon rond

Le manga Détective Conan fête ses 30 ans en cette année 2024 ! A cette occasion, P2F vous propose de zoomer un peu sur la présence du football dans l’une des franchises les plus populaires de la pop culture japonaise.

Cette porte est sa dernière chance. Démasqué, acculé, le criminel tente en ultime recours la fuite désespérée. Ainsi, pense-t-il, il échappera au devoir de rendre compte de ses actes devant la justice. Plus que quelques mètres à parcourir, et il sera hors d’atteinte de la police. Mais au moment d’atteindre la sortie…

BOOM !

Un objet sphérique lui fracasse l’arrière du crâne, l’assommant à moitié et lui faisant perdre l’équilibre. Le criminel, reprenant alors ses esprits, comprend que c’en est fini de lui. Il jette un coup d’œil sur le côté, tentant de comprendre ce qui a pu lui barrer la route aussi brutalement. Il aperçoit alors… un ballon de football. De celui-ci s’approche un enfant à lunettes haut comme trois pommes, vêtu d’un blazer bleu et d’un nœud papillon rouge.  Le criminel a déjà vu ce gamin. Il traînait sur les lieux de son crime, semblait fouiller partout, s’adresser sans cesse à la police… Mais avait curieusement disparu lorsque ce maudit Kogoro Môri l’a démasqué. Cela semble irréel, mais il ne fait guère de doute que c’est bien ce gamin l’observant d’un regard triomphant qui a tiré dans ce ballon de football. Incrédule, le criminel s’adresse à lui :
 
« Qui… Qui es tu ?
– Mon nom est Conan Edogawa. Je suis détective.
– … Détective 
? »

Emmené par les forces de l’ordre, le criminel n’en saura pas plus. Il ne saura sans doute jamais non plus que cette scène s’est déjà produite des dizaines de fois auparavant, et que d’autres criminels comme lui se sont eux aussi posée la question : comment ce Conan Edogawa, comment cet enfant, a pu arrêter ainsi l’auteur dit crime ?

Extrait du premier chapitre de Détective Conan – Volume 1, 1997, Editions Kana
En une scène, on comprend que Conan/Shinichi a un talent certain pour le football

Un Sherlock Holmes fan de foot

Le pitch de l’univers est relativement simple : Sinichi Kudô, bien qu’encore au lycée, est un détective de génie. Doté d’un sens de l’observation aiguisé et d’un esprit de déduction digne de Sherlock Holmes, il a déjà aidé à de nombreuses reprises la Police de Tôkyô à résoudre des enquêtes. Un jours, alors qu’il était en sortie au parc d’attraction avec son amie d’enfance Ran Môri (pour laquelle il a secrètement des sentiments), il se met à espionner des hommes au comportement très louche. Repéré puis assommé, ces mystérieux « Hommes en noir » décident de se servir de lui comme cobaye pour un poison encore jamais testé mais prétendu indétectable.

La première rencontre avec les « Hommes en noir », principaux antagonistes de l’histoire

Laissé pour mort, Shinichi se réveille pourtant bien. Mais au lieu de l’avoir tué, le poison l’a rajeuni de dix années ! Bien qu’il ait conservé toute son intelligence, Shinichi se retrouve désormais dans le corps d’un enfant de 7 ans. Déterminé à retrouver et à faire tomber l’Organisation des Hommes en noir qui le croit décédé, il décide pour sa sécurité de prendre le nom de Conan Edogawa. (Fusion entre les noms de Conan Doyle et de Ranpo Edogawa, pionnier du polar japonais)

Les circonstances amèneront Conan à vivre chez Ran (qui ignore sa véritable identité), dont le père Kogoro Môri est lui aussi détective, bien qu’extrêmement médiocre. Tout au long de l’histoire Conan va accompagner Ran et Kogoro et se retrouver à résoudre affaires de meurtres. S’il ne peut le faire lui-même en raison de son apparence d’enfant (entrainant souvent l’incrédulité des adultes), Conan va se servir de Kogoro Môri afin qu’il résolve « indirectement » les enquêtes et démasque les auteurs des crimes, faisant de ce dernier un détective star au Japon.

Afin de compenser sa petite taille, Conan peut s’appuyer sur plusieurs gadgets conçus par son ami le Professeur Agasa (qui joue le rôle classique de sidekick/mentor/soutien du héros) : il lui a notamment fabriqué une montre pouvant tirer des flèches anesthésiantes, dont Conan se sert généralement pour endormir Kogoro, et un nœud papillon transformateur de voix, que Conan utilise pour prendre la voix de sa victime endormie et se faire passer pour elle, lui permettant d’entamer sa démonstration visant à démasquer le coupable.

Enfin, Conan porte toujours sur lui des chaussures démultipliant sa force de frappe. Car si Conan/Shinichi est doté d’une intelligence exceptionnelle, il est aussi un remarquable joueur de football, sport dans qu’il voit comme un passe-temps mais dont il est extrêmement fan. Alors qu’il n’a pas perdu la précision de son pied droit, couplé aux chaussures du Professeur, Conan est capable de se défendre et mettre hors d’état de nuire de nombreux adversaires et tirant dans un objet, qu’il s’agisse d’un ballon, un globe terrestre, un casque de moto, etc…

Grace aux chaussures du Professeur Agasa, Conan peut transformer son talent au football en arme de combat à distance

Un monde fictif…

Dans un pays où le baseball est de loin le sport le plus populaire, le fait que le personnage principal d’un manga soit un passionné et talentueux au football n’a rien du hasard. Car l’auteur du manga, Gôsho Aoyama, est lui-même un grand amateur du sport-roi. Il le confirmera à de nombreuses reprises dans des interviews. Et va à ce titre parsemer son œuvre ça et là de petites références au ballon rond. Un ballon rond qui parfois devient même central dans l’intrigue.

Vous le savez, Conan est bon joueur de foot. Pour ne pas être en reste, je me suis plongé dans la Coupe du Monde de football 94 ! Et je songe même secrètement à fonder ma propre équipe de foot ! Je l’appellerai l’A.C. Conan ! Enfin, mon équipe favorite reste quand même la Juventus (Allez Baggio !!!)   

Gôshô Aoyama, dans le volume 3 de Détective Conan

La première apparition du football a lieu dans le tome 7 du manga (ou l’épisode 10 de l’anime). Ces affaires dans lesquelles le football occupe une place centrale nous permettent d’en apprendre un peu plus sur le Lore footballistique de l’univers de Detective Conan. En effet, le football dans le manga est essentiellement fictif dans un premier temps, avec des équipes fictives, des joueurs inventés, etc… Ainsi nous apprenons que dans cet univers, il y a plusieurs équipes, notamment celle des Tôkyo Spirits (qui revient de façon récurente dès qu’il s’agit de football dans le manga).

Elle est notamment menée par un jeune attaquant de 19 ans, star montante du football nippon, un certain Hideo Akagi, surnommé « Hide » par ses fans. Très habile techniquement et particulièrement adroit devant le but, on nous apprend dans le tome 7 qu’il est sur une série de 17 matches où il marque au moins un but. Un des amis de Conan dira même de lui à un moment « On aurait dit Baggio ! » (Il devient alors évident de comprendre qui est le joueur préféré de l’auteur)

Hideo Akagi, dit « Hide », star des Tôkyô Spirits et personnage récurent du manga dès qu’il s’agit de football

Un autre joueur des Spirits est aussi nommé, Naoki Uemura. Plus agé que Hide et présenté dans un premier temps comme son rival, il aura un rôle clé dans l’affaire du tome 7, puis deviendra un coéquipier modèle et le fidèle accolyte de la star des Spirits. En somme, on pourrait le voir comme un Ben Becker/Tarô Misaki d’un Captain Tsubasa.

L’équipe des Tôkyô Spirits a deux rivaux explicitement présentés : le Tôkyô Noir, avec lequel elle dispute le Derby de la capitale, et surtout l’équipe des Big Ôsaka. Moins au centre de l’attention que les Spirits, on connait néanmoins quelques joueurs composant cette équipe. Il y a par exemple un certain Rasmus, dont l’apparance et le nom à consonance brésilienne amènent facilement à penser qu’il est une inspiration directe de la légende Ruy Ramos.

Et puis il y a l’attaquant Ryûsuke Higo, introduit dans le tome 34 du manga. On nous raconte notamment que Higo vient tout juste d’être transféré du Tôkyô Noir vers le Big Ôsaka, un transfert ressenti comme une trahison par les supporter du Noir. Conan en effet nous explique que « Les supporters des deux équipes n’ont jamais pu s’apprécier. ». Le tome 34 étant sorti en 2001 au Japon, on peut supposer que l’inspiration ici se trouve dans le passage de Luís Figo du FC Barcelone au Real Madrid. Ce chapitre prend par ailleurs pour thème le sujet du hooliganisme et de la violence des supporters, un phénomène quasi inexistant au Japon, mais qui a semble-t-il marqué l’auteur.

Couverture de Détective Conan, Volume 34, 2003, Kana
Conan porte le maillot des Tôkyô Spirits

… qui s’intègre à notre réalité

Si le football dans Détective Conan est au départ essentiellement fictif (dans le tome 7, les Spirits et le Big jouent la finale de la Sunday Cup), au fur et à mesure du temps et de la publication du manga, Gôshô Aoyama va insérer des petits éléments de notre réalité dans son histoire. En matière de football, le premier exemple parlant en la matière arrive au tome 19

Alors qu’ils assistent à la finale de la Coupe de l’Empereur le 1er janvier (le vrai nom de la compétition est donné, même la date est scrupuleusement respectée, la finale du tournoi se jouant traditionnellement le premier jour de l’an au Japon), Conan et ses amis discutent de la qualification toute récente de l’équipe nationale du Japon pour la Coupe du Monde 1998, une première dans l’histoire. Le tome 19 ayant été publié en avril 1998 au Japon, il semble logique que cet évènement soit mentionné dans le manga alors qu’il avait à ce moment là entrainé une vraie liesse pour le football dans le pays. Conan aurait d’ailleurs été particulièrement enthousiaste devant le match décisif face à l’Iran, au point d’en agacer un peu ses amis. Difficile alors de savoir si c’est de Conan dont on parle… ou de l’auteur Gôshô Aoyama lui-même.

Extrait de Détective Conan, Volume 19, 2000, Edition Kana

« Est-ce que vous l’avez vu ? Je vous parle évidemment du dernier match de qualification pour la coupe du monde de foot Japon-Iran. Autant de rebondissements, de suspens est impossible à rendre en manga ! Le but de la victoire marqué par Okano est arrivé à point !! Je crois que c’est la première fois que j’ai poussé des cris aussi haut en regardant la télévision. Je suis déjà très impatient de pouvoir regarder la coupe du monde (Allez le Japon !!). »

Gôshô Aoyama, dans le volume 18 de Detective Conan

Chose amusante, notons toutefois que dans l’épisode 130 de l’anime (qui reprend la même histoire), les dialogues évoluent un petit peu : l’épisode a été diffusé le 11 janvier 1999 au Japon, soit après la Coupe du Monde 98, au cours de laquelle le Japon a perdu ses trois matches de poule et a été éliminé au premier tour. Que le scénario de l’épisode a choisi de justifier par la blessure de Hiedo Akagi (« S’il avait été là, sans aurait-il pu aider l’équipe » dit un des personnages). A l’enthousiasme de la qualification vient le désarrois des amis de Conan devant les résultats décevants des Samurai Blue. Conan de justifier qu’à la Coupe du Monde, les nations jouent avec tout ce qu’elles ont et que si les joueurs japonais se sont bien défendus (ce qui est vrai pour le coup), c’est surtout le manque d’expérience qui a fait la différence… Avant que ses amis ne lui fassent remarquer qu’il était le premier à être dégouté du résultat ! Néanmoins, ce passage dans l’anime traduit aussi une inquiétude, réelle, quant au niveau de la sélection nippone alors que le Japon doit accueillir la prochaine Coupe du Monde dans trois ans. La crainte qu’il soit la première nation hôte à être éliminée au premier tour terrorisait les journalistes et la pression était réelle sur l’équipe nationale.

Yasuhito Endô (Gamba Ôsaka) apparait dans le film Détective Conan : Le onzième attaquant, 2012

En revanche, et cela peut paraitre surprenant, il ne sera à aucun moment fait mention de la Coupe du Monde 2002 (au cours de laquelle le Japon sera arrivé en 8e de finale) et le football ne fera plus vraiment d’apparition au cours de la décennie 2000, que cela soit dans le manga ou dans l’anime. Il faudra attendre 2012 pour voir le retour du sport-roi dans l’univers de la franchise avec le long-métrage Détective Conan : Le onzième attaquant. Il s’agit du seizième film mettant en scène Conan et ses amis, et comme ceux qui l’ont précédé et ceux qui suivront, il n’entre pas dans le canon officiel de la série. Ce qui signifie que les évènements traités dans le film n’ont pas de répercussion sur l’histoire officielle de la série.

En revanche, la particularité de ce film est qu’il s’agit d’une collaboration directe entre la J. League et les producteurs du film afin de commémorer le 20e anniversaire du championnat japonais. Ainsi, pour la première fois dans l’histoire de la franchise, des personnalités réelles du monde du football apparaissent à l’écran sous forme de dessin. La journaliste Hiromi Kawata, l’actrice Rika Adachi ou encore le président de la J. Legaue Kazumi Ohigashi font partie du casting. Mais ce sont surtout les joueurs professionnels qui tiennent la vedette pour l’occasion. On retrouve ainsi plusieurs noms bien connus des amateurs de football nippon : le gardien Seigo Narazaki (Nagoya Gampus), Kengo Nakamura (Kawasaki Frontale), et enfin Yasuhito Endô et Yasuyuki Konno (Gamba Ôsaka). On verra également la légende Kazuyoshi Miura (Yokohama FC) échanger quelques ballon avec le petit détective. Chacun d’entre eux va prêter sa voix au film, bien qu’ils soient heureusement plus doués au football qu’au doublage.

« King Kazu » Miura apparait dans le film Détective Conan : Le onzième attaquant, 2012

Un partenaire de choix

Si cette collaboration entre Détective Conan et la J. League peut sonner comme une consécration, elle n’est en réalité que le fruit de la logique et la preuve du poids immense de de la série dans la culture populaire japonaise. Détective Conan existe en effet depuis 1994 ( !), année de parution du premier chapitre dans le magazine hebdomadaire Weekly Shônen Sunday. Depuis, ce ne sont pas moins de 105 volumes parus au Japon (103 en France), parution toujours en cours ! Si cette longévité exceptionnelle (une des plus grandes de l’histoire du manga) a parfois été critiquée et a fini par décourager un certains nombres de lecteurs, lassés de ne pas voir l’histoire principale avancer, force est de constater que Gôshô Aoyama n’a pas l’air décidé à arrêter l’œuvre de sa vie. Il faut dire que l’éditeur en particulier aurait tort de se priver de cette poule aux œufs d’or. Même trente ans après, Détective Conan fait partie des œuvres japonaises les plus lues dans le monde, après près de 280 millions d’exemplaires vendus (top 10 des bandes dessinées les plus vendues de tout les temps !)

Comme souvent au Japon, le succès sur papier a donné lieu à une adaptation en anime. Ainsi, chaque samedi depuis janvier, à 18h sur les chaines du groupe Nippon TV, est diffusé l’hebdomadaire épisode de Détective Conan. L’épisode, systématiquement inédit, reprend soit un chapitre du manga original soit est un « épisode filler », en d’autres termes un épisode non canon servant de remplissage afin de ne pas rattraper trop vite la publication du manga. Chaque samedi, les audiences sont satisfaisante et l’anime a grandement participé à faire connaitre Détective Conan à l’international. Les Français peuvent notamment se souvenir de la diffusion du France 3 d’une grosse centaine d’épisodes traduits en Version Française au cours des années 2000.

Conan s’inspirant de la technique de frappe de Yasuhito Endô dans le film Détective Conan : Le onzième attaquant, 2012

Le succès est tel que Conan fut donc décliné en films trustant les hautes places du box-office japonais, en jeux vidéos, séries live et autres produits dérivés. C’est en véritable franchise transmédias que s’est mué le manga, une franchise extrêmement lucrative et populaire auprès des enfants. Faisant du personnage de Conan un accessoire publicitaire très intéressant auquel s’associer. En raison de la passion de l’auteur et de son personnage pour le football, le lien avec la J. League est naturel et évident.

Ainsi, le 14 juillet 2018, la ligue de football japonaise et les producteurs de l’anime s’associent une nouvelle fois afin de produire un épisode filler en commémoration du 25e anniversaire de la J. League. C’est l’épisode 907 « L’ange gardien de la J. League »  On y voit au début de l’épisode, toutes les équipes participantes à l’édition 2018 du championnat, avec les vrais noms utilisés. Notons qu’afin d’intégrer le monde de Conan à cette J. League réaliste, l’équipe des V-Varen Nagasaki a été « sacrifiée » au profit des Tôkyô Spirits. Un peu comme si l’on remplaçait le SM Caen par le club fictif du FC Marseille pour les besoins du scénario. Les Spirits affrontent dans l’épisode le Gamba Ôsaka (Avec une nouvelle apparition de Yasuhito Endô !), et un groupe de personne mal intentionné va tenter de truquer la partie par le biais des paris sportifs. Notons que les paris sportifs, en dehors de la course de cheval, de voile et de keirin, sont interdis au Japon et lourdement sanctionner. Encore une fois, Détective Conan puise dans la réalité pour construire ses histoires et ses épisodes, fussent ils non canon.

Conan, avec le maillot du Kawasaki Frontale, affrontant le FC Tôkyô, Episode 1083

Le dernier exemple en date de cette collaboration est l’épisode 1083, créé à l’occasion cette fois du 30e anniversaire de la J. League. Il met en scène cette fois-ci le Kawasaki Frontale et le FC Tôkyô, avec les tenues officielles que Conan et ses amis arboreront durant les 20 minutes de l’épisode. On peut y voir également trois vrais joueurs pros qui se sont prêtés au jeu : Ryôta Ôshima et Kento Tachibanada pour Kawasaki, et Kyurû Matsuki pour le FC Tôkyô, ainsi que Yûka Kageyama, une Idol membre du groupe Hinatazaka46. L’épisode en lui-même, comme de nombreux épisodes fillers, n’est pas particulièrement intéressant. Et même assez mal animé et mal doublé… C’est un peu gênant…

Il serait bien sûr exagéré de d’affirmer que Conan a contribué à la popularisation réelle du football dans l’archipel japonais ces dernières décennies. La présence du ballon rond dans cette franchise tient plus de la conséquence de cette popularité croissante. Il n’empêche que ce que partenariat récurent avec le championnat japonais est la preuve évident de la place que s’est fait le football au Pays du Soleil levant. Qu’une franchise aussi populaire associe son image à un sport autre que le baseball est assez révélateur. Doit-on alors considérer qu’il y aura un épisode de Détective Conan tous les cinq anniversaires de la J. League ? Disons que cela dépendra de si la série continue ou pas. Car même si rien n’a été annoncé en ce sens, il ne fait aucun doute que le manga se rapproche se sa fin. Et il ne fait peu de doutes que Conan, au moment de vaincre les « Hommes en noirs » et de retrouver sa tailler d’origine, saura mettre à profit son talent balle au pied.

Affiche japonaise du film Détective Conan : Le onzième attaquant, 2012
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Xixon

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12 réflexions sur « Détective Conan : l’affaire du ballon rond »

    1. Hmm… Difficile à dire…

      Ce n’est pas précisé dans l’article, mais dans l’histoire, Conan/Shinichi a un rival ! (Pensez-vous ! Le héros d’un manga a un rival ?! Incroyable !)
      Un détective du même âge, mais venant de Ôsaka : un certain Heiji Hattori. (tandis que Conan/Shinichi vient de Tôkyô)

      Vu à quel point Heiji est fier de venir d’Ôsaka et l’affirme à tout bout de champs (traduisant l’esprit de clocher, réel, des habitants de cette ville), il est certain que lui préfèrera les Takoyaki.
      Ainsi on peut imaginer que Conan/Shinichi, par mimétisme Tokyoïte, défendra les Soba. (Quoique Tôkyô, capitale du pays, n’a à ma connaissance pas de spécialité culinaire qui la distingue des autres villes. C’est plutôt un hub dans laquelle on trouve de tout)

      Cela dit, les indices nous manquent quant aux préférences culinaires de notre Sherlock Holmes nippon…
      Je propose donc qu’on mobilise un partie du budget de P2F pour enquêter sur le sujet !

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  1. Magnifique Xixon! Merci pour ce nouveau voyage dans ton merveilleux univers japonais. Un clin d’œil à tous les détectives et autres série policières cultes… de mon côté, aujourd’hui encore, quelques épisodes de Columbo tournent en fond dans la maison et animent régulièrement nos soirées: une douce petite habitude installée en face du canapé !

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  2. Je suivais tant bien que mal l’anime à l’époque, de très bonne qualité je trouve, et le personnage de Kogoro Môri est tout simplement fabuleux !
    Comme dit dans l’article, le rythme de l’histoire principale avance très lentement que c’en est décourageant. Je n’aurai pas le courage de m’acquérir de la centaine de tomes (ni le budget d’ailleurs).
    Cela dit, ça reste quand même une très bonne série !

    Je crois savoir que l’engouement pour le football est reparti de plus belle depuis quelques années, les japonais n’étant pas passés loin de l’exploit en 2018 contre les belges…

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    1. C’est sur que commencer le manga en 2024, c’est un peu… compliqué ! ^^
      Cela dit, pour l’anime, y’a des sites qui répertorient les épisodes importants, ce qui permet d’éviter de se taper les épisodes filler ou ceux qui sont tirés du manga mais qui n’apportent rien.
      Grace à ça, on réduit de quasi deux tiers le nombre d’épisodes à voir pour rattraper l’histoire en cours.

      Après tout, ya bien des gens qui se font des marathons Friends ou Lost. En nombre d’heures de visionnage, on doit être à peu près au même niveau.
      Et puis en plus, y’a la bande son ! Avec les thèmes musicaux au saxophone qui sont parmi les plus cultes de toute l’animation japonaise ^^

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  3. Plus ça avance dans la lecture..et plus le pitch de ce héros est WTF, sont fous ces Japonais………….

    Je résume tout de même : le mec est avec une fille qu’il aime mais préfère espionner des types louches..lesquels l’assoment puis s’en servent comme cobaye.. Le poison devrait le tuer mais le rajeunit de 10 ans.. Il devient une espèce d’Inspecteur Gadget de 7 ans, qui arrête les méchants en leur tirant dessus avec un ballon de football..

    C’est quoi, la cote de l’ecstasy à la bourse de Tokyo??

    Plus sérieusement : y a un message sous-jacent, délibéré, derrière cet espèce de Sherlock Holmes pas plus haut que trois pommes?

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  4. Je n’avais jamais pris connaissance de ce héros, et pourtant, en achetant un truc pour mes filles tantôt, je jette un oeil au rayon mangas en pensant à cet article, juste à côté……….et je suis assailli par deux rayons archi-pleins de ce Conan, ben dis donc 🙂

    Huit ans que je passais à côté!, lol

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    1. Mieux vaut tard que jamais ^^
      Je sais pas comment c’est en Belgique, mais en France, Conan est édité depuis 1997 (!!!). Avec 103 volumes !
      On a aussi depuis quelques années les derniers films qui sortent au cinéma dans l’Hexagone. Preuve que ça marche bien

      Ya aussi une anecdote dont sont très fiers les fans de la franchise : en 2019, le film Avangers Endgame explose tout et caracole en tête du box-office dans tous les pays… Sauf au Japon ! Où c’est donc le film « Détective Conan : Le Poing de saphir bleu » qui est numéro 1 à la fin de l’année.

      Et au Japon, en terme de volumes vendus, c’est top 5 historique ! A la même table que Dragon Ball, Naruto ou Doraemon (seul One Piece est largement au dessus).
      Bref, on a affaire à un monument de la culture populaire nippone 🙂

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