Excellents la saison dernière, ils ont changé de crèmerie à l’intersaison. Vont-ils confirmer sous leurs nouvelles couleurs ? Nous l’espérons.
Raphaël Guerreiro (ex Borussia Dortmund, désormais Bayern Munich), gentleman passeur
Sept ans à Dortmund, ça en dit déjà long sur le niveau de jeu de l’arrière gauche portugais. Plutôt remis en cause en début de saison pour des insuffisances défensives (je préfère parler d’absences, ce qui est particulièrement regrettable quand tu joues derrière) et ouvertement placé sur la liste des joueurs transférables, ce divorce qui ne disait pas son nom a semblé le libérer en cours de saison. Car depuis, il a enchaîné les performances de haut niveau qui en font cette saison le meilleur arrière gauche de Bundesliga.
Il est tellement bon avec le ballon que Terzic a tenté avec réussite l’expérience de le placer au milieu de terrain, dans le cœur du jeu. Expérience concluante puisque cela a (re)donné un coup de fouet au jeu collectif des Schwarzgelben.
Fluidité du jeu, technique, vista offensive, altruiste, c’est un remarquable technicien au pied gauche soyeux. Coups-francs, centres, passes décisives, il régale l’artiste formé à Caen et passé par Lorient. Et s’il n’est pas vraiment l’archétype du défenseur dur sur l’homme, adepte de l’intimidation physique à l’extrême limite de la régularité et du tacle sur le genou, il n’en reste pas moins redoutable notamment au niveau des interceptions où son sens de l’anticipation conjuguée, sa science du placement et sa lecture du jeu trouvent à s’exprimer. Il défend le plus souvent debout et en avançant. Bref, un gentleman du poste qui a facturé en 27 matchs disputés, quatre buts et 12 passes (meilleur passeur du championnat).
Niclas Füllkrug (ex Werder Brême, désormais Borussia Dortmund), espèce en voie de disparition
Joueur de la saison brêmoise, Füllkrug finit meilleur buteur ex æquo de la Bundesliga avec 16 buts et 5 passes en . Des performances qui lui ont permis de découvrir la sélection nationale allemande où il se montre tout aussi intéressant depuis ses premiers pas internationaux (9 capes, 7 buts). Rare satisfaction au Mondial allemand, son nom alimente depuis la gazette des rumeurs de transferts notamment du côté du Bayern ou plus récemment du côté de la Fiorentina. Une année en forme de consécration pour cette incarnation du working class hero des anonymes footballeurs allemands puisqu’à 30 ans passé, il semble au sommet de son art. Redoutable dans la surface que ce soit des pieds ou de la tête, cet avant-centre puissant a aussi brillé par la qualité de sa frappe de balle. Sa blessure au mollet à partir du mois d’avril ayant autant plombé la fin de parcours de son club que ses légitimes ambitions à remporter le titre de meilleur buteur qui lui tendait les bras après un début de saison canon (10 buts marqués avant la trêve).
Ellyes Skhiri (ex Cologne, désormais Eintracht Francfort), le don de soi d’un travailleur de l’ombre
A 28 ans, s’il était assurément le meilleur joueur de son club, Ellyes Skhiri est surtout à mon sens le meilleur milieu de terrain de la saison. En tout cas, il est celui que je voudrai avoir dans mon équipe.
Plus que ses statistiques même s’il sait être décisif (32 matchs, sept buts, une passe, joueur du championnat parcourant le plus de kilomètres à la saison et par match), c’est son volume de jeu, son abattage, son goût du travail obscur, ses courses de replacement qui sont exceptionnels. Jamais avare d’envie (quelle capacité à répéter les efforts), c’est un milieu de terrain polyvalent (défensif ou relayeur), très travailleur, généreux, bon récupérateur, gratteur de ballon, costaud dans les contacts, accrocheur, discipliné et qui a une vraie dimension box to box.
Discret et dotée d’une bonne mentalité depuis ses premières licences signées du côté du Gallia Club de Lunel où la famille taquine le ballon, il est une valeur sûre de Bundesliga où il a sorti une très grosse seconde partie de saison avec des matchs très solides. Parti libre de Cologne où il jouait depuis 2019, il a signé cet été à Francfort jusqu’en 2027. Alors que je l’imaginais dans un club plus prestigieux, l’Eintracht réalise ainsi une des belles opérations de ce mercato car cet international tunisien est assurément le genre d’élément que l’on aime avoir avec soi, que l’on soit entraîneur ou coéquipier. S’il maintient la régularité de ses performances de haut niveau sous ses nouvelles couleurs, les projecteurs mettront alors en lumière ce joueur rare car capable de bonifier les artistes évoluant à ses côtés.
J’ai toujours apprécié Raphaël Guerreiro. Alors oui, c’est peut-être pas l’assurance tout risque en défense mais il a une belle technique et prend des initiatives. C’est toujours décevant pour ce championnat qu’il rejoigne le mastodonte bavarois mais c’est mérité.
Le grand classique du Bayern qui pique les meilleurs éléments du Borussia…
Le Bayern, c’est un autre niveau. Tu m’étonnes qu’ils gagnent le championnat depuis une décennie.
Ça s’est bien passé le mariage?
Très bien notre mariage merci ! Tout comme notre voyage de noces 🙂
Ayant retrouvé un peu de temps libre, j’ai pu t’envoyer mon article que j’avais sous le coude depuis plusieurs mois 😉
Suis content pour toi. Ton texte passera le 5 octobre. Merci!