La dernière trêve internationale a été mouvementée, riche d’une actualité faisant la part belle aux phénomènes traversant le football allemand.
La Nationalmannschaft a rendu une improbable copie avec deux victoires sur les deux rencontres amicales disputées, la première à Lyon contre la France (0-2) et la seconde à Francfort contre les Pays-Bas (2-0). En faisant deux fois confiance au même onze pour démarrer (et certainement emballé par la qualité collective dégagée lors de la victoire sur le vice champion du Monde), Nagelsmann a donné l’impression d’avoir enfin trouvé son équipe référence, disposée en 4-2-3-1 : Ter Stegen – Kimmich, Tah, Rüdiger, Mittelstädt – Kroos, Andrich – Musiala, Gündogan, Wirtz – Havertz.
Quelques leçons de cette session.
Solide sur les deux matchs, avec à chaque fois une passe décisive, Kroos a stabilisé l’équipe, l’a transfiguré et en ressort comme son leader technique. Le retour du patron.
Le duo de magiciens formé par Wirtz-Musiala a régalé et réglé toute éventuelle discussion quant aux questions relatives à l’animation offensive. Les deux joyaux.
Affecté au travail ingrat nécessaire au milieu de terrain, Andrich, en jouant simple et propre, s’est révélé être le parfait complément de Kroos. Il a composté son billet pour l’Euro.
Devant un Ter Stegen qui a confirmé qu’il était bien un 1 bis, la défense a tenu le choc, un des grands points positif de ce rassemblement. Même si Mittelstädt a flirté plusieurs fois avec la zone rouge, proche de la rupture.
Füllkrug a encore marqué et peut légitimement revendiquer la place d’avant-centre à Havertz, lui aussi buteur. La concurrence entre les deux attaquants devant tirer le rendement offensif de l’équipe vers le haut.
Sans que ce ne soit complètement catastrophique, seul, Gündogan a semblé un ton en dessous de ses partenaires. Comme trop souvent lorsqu’il porte le maillot de la sélection. Même en rose et au son de Major Tom, rien n’y fait. Le perdant du rassemblement.
Conséquence, on pourrait voir Naglesmann curieux d’observer Kroos plus haut, à la place de Gündogan, et un double pivot Andrich-Goretzka. Dommage que ses essais n’aient pas été testés plus tôt car le temps va manquer pour phosphorer.
En conclusion, il y a indéniablement du mieux par rapport aux derniers rassemblements mais à trois mois de l’Euro, cette équipe manquera probablement de vécu pour donner sa pleine mesure dans une compétition qui arrive trop vite.
La fédération allemande avait aussi décidé d’occuper le terrain en coulisses en actant la fin de son partenariat historique avec Adidas comme équipementier des différentes sélections nationales. Pour annoncer la signature d’un contrat avec Nike, l’ami américain capable de débourser près du double de la marque aux trois bandes (on parle d’une offre américaine de plus de 100 M€ annuels sur sept ans, à compter de 2027). Fin d’une époque où l’Allemagne était une référence mondiale du ballon rond et douloureuse allégorie d’une nouvelle période qui s’ouvre. Comme un symbole des difficultés rencontrées par une Allemagne en récession et où même le patriotisme économique bat de l’aile, y compris dans un contexte économique bien difficile. La DFB lâchant son partenaire historique à quelques mois de son Euro et au moment où Adidas, dont l’actionnaire de référence est belge, voit ses comptes plonger dans le rouge. Phénomène classique du libéralisme à l’œuvre dans nos sociétés dites modernes.
Cette trêve internationale est aussi le moment choisi par un autre repère du football allemand pour annoncer son prochain retrait à la fin de la présente saison. Difficile de passer sous silence le départ de Christian Streich, 29 années passées au club de Fribourg. Un monument du football allemand, une certaine idée de ce que peut-être l’engagement d’un homme au service d’un club.
Ce vendredi, Xabi Alonso confirme qu’il restera sur le banc du Bayer Leverkusen pour la saison 2024-2025.
A l’heure où l’Espagnol roule sur la Bundesliga et a les plus grands clubs à ses trousses (Real, Liverpool, Bayern), on peut y voir comme un passage de témoins finalement entre ces deux phénomènes, unis non seulement par une profession trépidante, par un amour du ballon rond mais aussi, et surtout, par un engagement citoyen fort, militant et constant contre toutes les formes d’intolérance, de racisme et de discrimination. Qui pullulent aujourd’hui dans le football et ailleurs. Vertiges et écœurement de nos sociétés malades.
Retour de la Bundesliga qui va attaquer sa dernière ligne droite.
Juste avant la trêve internationale, la dernière journée de Bundesliga a vu les cinq premiers du classement gagner qui, sauf accident industriel, devaient le rester puisque Francfort sixième est déjà relégué à neuf points de la cinquième place, Reste à savoir dans quel ordre.
Toujours leader à huit matchs du terme, Leverkusen reste invaincu et compte dix points d’avance sur le Bayern. Xabi Alonso et ses joueurs s’apprêtent donc à écrire l’Histoire : premier titre de pour Leverkusen et fin de l’hégémonie du Rekordmeister, champion sans discontinuer depuis onze ans.
La troisième marche du podium devrait donc se jouer entre Stuttgart surprise de la saison et qui propose un football pétillant, Dortmund qui n’enflamme personne mais qui sait gagner et Leipzig capable de fulgurances mais dont le manque de régularité est rédhibitoire en haute altitude. Pour tous les plaisirs offerts, le VfB ferait un très beau troisième.
Dans le bas du classement, si Darmstadt est presque définitivement condamné à la descente (dernière salve ce week-end), Cologne et Mayence se livrent un sacré duel pour arracher la place de barragiste et éviter celle mortifère d’avant-dernier qui vous relègue automatiquement. Les Mainzers sont repassés devant l’Effzeh pour un point. Le mano à mano continue. Avec une date à cocher sur le calendrier : le 28 avril prochain, Mayence reçoit Cologne.
En Zweite Bundesliga, statu-quo en tête du classement où si les quatre premiers se sont imposés, les tendances à l’œuvre dessinent.
Solide leader, Sankt Pauli (54 points) s’est imposé à Nuremberg (0-2) avec deux buts aux instants charnières (juste avant la pause et dans le premier quart suivant la reprise) et en s’appuyant sur son efficacité défensive (2 tirs concédés). Propre.
Second, Holstein Kiel (49 points) s’accroche (victoire à Elverberg, 0-2, et là aussi avec des buts aux instants charnières de la rencontre, 39’ et 49’). Dauphin animé.
Troisième, le Hambourg SV (44 points) s’impose face à Wehen (3-0) sous la houlette de Benes, milieu de terrain slovaque en forme (1 but, 2 passes). Ce qui permet à Baumgart d’équilibrer son bilan depuis qu’il est sur le banc (2v, 2d) et de gagner un peu de calme pour travailler dans la « sérénité hambourgeoise » pendant la trêve internationale. Trouillomètre à zéro.
Quatrième, Düsseldorf de Thioune (43 points) a fait voler en éclat (0-4) la défense du dernier Osnabrück (18 points) dans le sillage de son excellent duo, le grec Tzolis (1 but, 2 passes) et le japonais Tanaka (1 but, 1 passe). En chasse.
Et derrière, les poursuivants subissent les foudres des mal classés et sont les grands perdants de la journée : Hanovre (40 points), accroché à domicile (1-1) par Kaiserlautern (15ème, 29 points) en mode survie et premier non relégable, Paderborn (39 points), battu à domicile (1-2) par Braunschweig (17ème, 27 points) un avant-dernier qui ne veut vraiment pas descendre alors que Greuther Fürth (38 points) lâche définitivement prise (1v, 5d) en mangeant la poussière (1-0) à Rostock, barragiste (16ème, 28 points). Saisissant parallèle.
En 3.Liga, leader depuis la précédente journée, Ulm (55 points, +16) a tenu le choc en allant chercher le nul (0-0) chez son dauphin Dresde (54 points, +19) alors que Regensburg (54 points, +9) est en train de craquer avec une nouvelle défaite, cette fois-ci à Lübeck pourtant avant-dernier (1-0). Une situation dont Munster, quatrième à 52 points (+15), a bien l’intention de profiter en grillant la politesse aux favoris dans la dernière ligne droite à la faveur de sa superbe série de succès en cours (6 victoires consécutives, la dernière obtenue à Munich 1860, 1-2). Il reste huit journées.
Au programme de la vingt-septième étape du Buli Circus : un Klassiker qui ne décidera pas de l’identité du futur champion
le Bayer Leverkusen tentera de porter son invincibilité à 36 unités même si la ballade promise en Forêt Noire a tout d’une rencontre piégeuse, le Bayern pourrait martyriser une nouvelle fois Darmstadt et sa défense aux soixante buts déjà encaissés, une explication européenne entre le Borussia-Dortmund et l’Eintracht Francfort, deux ambitieux pas toujours très éblouissants, les VfB et TSG s’affrontant eux dans le bal des aspirants aux futures joutes continentales alors que le Mayence-Bochum polarisera toutes les lumières de la lutte pour le maintien. Encore un week-end de Buli des plus copieux avant la dernière trêve internationale de la saison.
RB Leipzig (05) – 1. FSV Mainz 05 (16)
Petite promenade de santé à Cologne pour Leipzig qui au passage a soigné son goal-average (1-5). Largement au-dessus (66 % de possession et 23 tirs), le RBL s’est détaché au début de la seconde période en inscrivant trois buts en 7 minutes dont un doublé pour Openda (19 buts, 4 passes).
Victoire importante de Mayence qui s’est imposé (2-0) sur Bochum avec un doublé de Burkardt. Les Mainzers sont barragistes. Que leur buteur longtemps blessé retrouve maintenant le chemin des filets et la confiance est une très bonne nouvelle pour l’opération maintien.
Dommage pour Rose et ses hommes que la trêve internationale soit venue interrompre la série en cours de trois victoires consécutives. Face à un Mayence luttant pour sa survie en Bundesliga et mauvais en déplacement (0 victoire), le RBL s’attend à un combat.
Pronostic 3-1
Bayer 04 Leverkusen (1) – TSG Hoffenheim (8)
En s’imposant à Fribourg (2-3), Leverkusen a fait l’essentiel et empoché trois nouveaux points qui rapprochent encore un peu plus le Bayer d’un premier sacre. Xabi Alonso confirmant qu’il poursuivait l’aventure sur le banc du Werkself la saison prochaine, plusieurs joueurs devraient lier leurs avenirs professionnels au sien. Wirtz et Grimaldo notamment. Tah, Hincapié et Frimpong vont certainement réfléchir à leurs envies d’ailleurs.
Surclassé dans le derby par un Stuttgart largement supérieur (0-3), et une semaine après la défaite contre Francfort, Hoffenheim enchaîne avec une seconde défaite consécutive face à un concurrent direct pour l’Europe. Si le TSG a donc touché ses limites actuelles, il peut encore envisager l’Europe via une victoire de Leverkusen en Pokal, ce qui rendrait la septième place de Buli qualificative. Un objectif, plus raisonnable et plus dans ses cordes.
Avec l’euphorie née de l’annonce tant espérée du maintien de Xabi aux commandes du Bayer, le TSG peut s’attendre à rencontrer une équipe libérée et joueuse. Ça pourrait faire mal.
Pronostic 4-1
Eintracht Frankfurt (6) – 1. FC Union Berlin (13)
Balayé (1-3) à Dortmund alors que Götze, ex-Borusser, avait pourtant ouvert le score, Francfort a pu mesurer la distance restant à parcourir pour ambitionner de jouer les premiers rôles. Et ce qui est sûr, c’est que ce ne sera pas pour demain. Voir après-demain. Probable que les têtes ont dû cogiter fort du côté de l’Eintracht.
Volland enfin sur le banc, Kaufmann a eu sa chance mais c’est plutôt la recrue hivernale Vertessen qui s’en est saisi (1 but, 1 passe). Une victoire qui fait du bien à l’Union Berlin et qui valide la prévision d’une fin de saison cachée dans le bas du ventre mou.
Avec cinq points d’avance sur Augsbourg, septième, Francfort doit s’attacher à bien finir la saison en décrochant l’Europe. La Ligue des Champions, objectif initial des dirigeants, restant une douce et lointaine illusion. Car il faudra se contenter de la Ligue Europa Conférence, Leipzig étant devant à neuf points. Le FC Union peut espérer prendre un point face à un adversaire qui doit être en train de ravaler sa déception après s’être vu trop beau. Match entre deux européens désillusionnés, ballotage favorable pour l’équipe qui accueille.
Pronostic 1-1
Borussia Mönchengladbach (12) – Sport-Club Freiburg (9)
Efficace en première période et complètement dominé en seconde, Mönchengladbach s’en sort finalement à bon compte en ramenant un nul de Heidenheim (1-1). Pas une prestation qui arrange le matricule d’un Seoane de plus en plus contesté.
En s’inclinant avec les honneurs contre Leverkusen (2-3) dans un match du rachat après sa désillusion européenne, Fribourg a dû composer avec la secousse liée au départ de Streich en fin de saison. Julian Schuster prendra la suite, une succession qui ne pourra pas être simple pour l’ancien capitaine, resté au club pour se former et qui vivra sa première expérience sur un banc en tant que numéro un d’un club professionnel.
Costauds à domicile, les Poulains sont sur une série de quatre matchs sans défaite (1v, 3n) et chercheront à donner un dernier coup de collier pour finir tranquillement cette saison. Pour Fribourg décroché de la course à l’Europe, une victoire serait une bonne idée pour offrir à Streich une sortie à la hauteur du bonhomme et rester dans le coup de la septième place, éventuellement qualificative.
Pronostic 2-2
SV Werder Bremen (10) – VfL Wolfsburg (14)
Pour se remettre la tête à l’endroit, Werner avait ressorti à Berlin son 3-4-3 en titularisant devant Woltemade au côté de l’habituel duo Ducksch-Njinmah. Peine perdue avec une nouvelle défaite (2-1) pour le Werder Brême, la troisième consécutive. Les espoirs européens presque envolés, reste pour les Werderaner à finir dignement. Pour ne pas tout gâcher.
Toujours pas de stabilité pour le onze de Kovac qui avait encore aligné un nouveau onze de départ (Wimmer titularisé, Majer sur le banc). Pour le même résultat, une nouvelle défaite à domicile (1-3) contre Augsbourg. Avec 3 défaites consécutives et le sentiment dominant que le technicien croate était aussi perdu que le fonds de jeu de ses Loups est insipide, cette nouvelle contre-performance a acté le licenciement de Kovac. Aussitôt remercié, aussitôt remplacé puisque le même jour, Ralph Hasenhüttl (passé par Ingolstadt, RB Leipzig et dernièrement Southampton) était nommé comme nouvel entraîneur principal. Petite précision, qui n’en est pas une, le barragiste est maintenant à six points. Et comme le Loup n’aime pas la chaleur, ça s’annonce compliqué pour Wolfsbourg.
Deux équipes dans le dur (trois défaites consécutives chacune) et qui ont aussi en commun de jouer en vert. Un billet, pas vert pour le coup, sur les Allemands du Nord tellement ces Loups n’ont rien de féroces prédateurs. Même remanié pour cause de nombreuses suspensions, le Werder pourrait bien en profiter pour reprendre des couleurs sous les chauds rayons du Soleil Vert du Nord Hanséatique. Pari quand même risqué car le changement d’entraîneur pourrait rebattre les cartes au VfL.
Pronostic 2-1
FC Bayern München (2) – Borussia Dortmund (4)
En s’imposant à Darmstadt (2-5), le Bayern Munich renoue avec la victoire à l’extérieur en championnat et confirme le retour de bonnes sensations offensives (26 tirs sur ce match, 13 buts sur les 2 dernières rencontres). Pourtant mené par le promu, le FCB a pu compter sur un Musiala de gala (2 buts, 1 passe) et un Kimmich encore intéressant en latéral droit pour se remettre dans le sens du vent. Les Bavarois ont confirmé n’être qu’un géant convalescent avec des qualités certaines mais aussi avec de sérieux défauts dans la carlingue.
Mené par Francfort, Dortmund a renversé la vapeur et s’est imposé (3-1). Toujours pas emballé par la manière de faire des Marsupiaux, c’est une victoire bien nécessaire pour espérer revoir la Ligue des Champions via la Buli. Une qualification qu’il va falloir aller chercher pour remplir le contrat minimum attendu par les dirigeants. Blessé avec l’Algérie, Bensebani out jusqu’à la fin de saison.
Un Klassiker démonétisé ? Séparées par dix points, les deux équipes sont respectivement à 10 à et 20 points du leader Leverkusen. Si le titre n’est en jeu, le prestige de la rencontre reste entier.
Ce FCB vs BVB sera aussi l’opposition entre Tuchel et Terzic, deux coachs dont on ne donne pas cher l’année prochaine sur le banc de leur club actuel. Mais le football, aussi imprévisible que chaotique, et qui a sa propre temporalité, pourrait bien nous offrir une apothéose toute romanesque pour celui des deux qui pourrait enchaîner victoire dans ce Klassiker entre deux quarts de finaliste de la Ligue des Champions et éventuel sacre européen à Wembley où se jouera justement cette finale. Forfait probable des deux gardiens Neuer et Kobel.
Le Bayern me conserver une certaine avance. A concrétiser.
Pronostic 3-1
FC Augsburg (7) – 1. FC Köln (17)
Mené au score à Wolfsbourg, un Augsbourg réaliste a su une nouvelle fois retourner la situation en profitant à plein de sa supériorité numérique (1-3). C’est un quatrième succès consécutif pour les hommes de Thorup qui, non seulement, viennent d’assurer leur maintien mais qui peuvent maintenant envisager une possible qualification européenne.
Fessé à domicile par un Leipzig supérieur (1-5), Cologne a pris l’eau. Une déculottée qui conjuguée à la victoire de Mayence place dorénavant l’Effzeh à la place de première équipe relégable. Le spectre de la relégation est là et bien là, avec toutes les conséquences que cela pourrait avoir sur ce club déjà bien fragile économiquement.
Opposition entre deux équipes qui initialement devaient boxer à peu près dans la même catégorie. Vingt-six match plus tard, Augsbourg vise l’Europe et est devenu le premier supporter de Leverkusen en Pokal. Cologne est à la lutte avec Mayence pour ne pas descendre directement, la place de barragiste apparaissant presque aujourd’hui comme une issue de secours. En espérant me tromper pour une équipe dans le dur (2n, 3d)…
Pronostic 2-1
VfB Stuttgart (3) – 1. FC Heidenheim 1846 (11)
En s’imposant avec la manière contre le TSG dans le derby du Bade-Wurtemberg (0-3), Stuttgart a montré ses muscles et son talent. Un jeu chatoyant, une confiscation de la gonfle (54 % de possession), une volonté permanente de jouer vers l’avant et des situations en pagaille (25 tirs), ce VfB là est définitivement taillé pour finir européen. Et la Ligue des Champions se présente à l’horizon.
Emmené par Beste, son nouvel international, Heidenheim n’a pas pu faire mieux que match nul face à un petit Gladbach (1-1), faute notamment de ne pas avoir su plier une seconde mi-temps à quasi sens unique. Une domination qui laissera des regrets au promu et qui trace le chemin d’un nouvel axe de progression sur les derniers matchs.
Avec 9 points d’avance sur le cinquième, Stuttgart va pouvoir aborder une dernière ligne droite plutôt pentue (Dortmund, Francfort, Leverkusen, Bayern, Augsbourg sont entre autres au programme) avec appétit. Si Heidenheim dispose de 10 points d’avance sur le barragiste, le maintien n’est pas mathématiquement acquis. Match entre deux équipes que peu de monde attendait à pareil fête. Le VfB a en ce moment une espèce d’énergie footballistique irrésistible, en espérant que la trêve internationale n’est pas trop entamée ses forces vives.
Pronostic 3-0
VfL Bochum 1848 (15) – SV Darmstadt 98 (18)
Battu à Mayence (2-0) dans un match importantissime dans la bataille pour le maintien, Bochum enregistre une quatrième défaites consécutives et glisse tout doucement mais inévitablement vers la zone rouge. Premiers non relégables, les Unabsteigbaren disposent encore de six points d’avance sur le barragiste.
Défait à domicile face au Bayern (2-5), avec l’ouverture et la clôture du score, Darmstadt a lutté avec ses armes du moment faites notamment de volonté et d’abnégation mais aussi de jeu dur. Dernière chance d’accrocher, à la condition d’un concours de circonstances plus que favorables, la place de barragiste. La dernière cartouche.
Un match à la vie à la mort pour Darmstadt, promu à demi-enterré qui se déplace chez un de ses concurrents directs. Bochum, rompu et programmé pour ces luttes pour le maintien, n’est pas au mieux de sa forme mais pourra compter sur le soutien indéfectible de ses chauds supporters. Match engagé, sous tension et probablement pas simple à arbitrer. Du carton donc et un nul n’arrangerait personne.
Pronostic 2-1
Junge, Junge… « Xabi Alonso et ses joueurs s’apprêtent donc à écrire l’Histoire. » Tant que la balle n’est pas au fond, il n’y a pas but ! Il suffirait de deux défaites pour que le syndrome Neverkusen réapparaisse en hurlant d’un rire atroce.
Xabi alonso à l air d être aussi malin sur le terrain que sur le banc.
J me demande ce que lui réserve la suite.
Et sinon Rwano par curiosité tu regardes ce qu ils ont donné tes pronos ?
Si ça se trouve on a la poule au œufs d or sur le site…
Xabi semble avoir pris la bonne décision en restant une saison supplémentaire à Leverkusen. Il a l’habitude de gérer la pression mais ce choix n’a pas du être évident.
Tu m étonnes… toutes ses ex super jolies lui font les yeux doux… Le gars est fort.
Je n’ai pas vu France-Allemagne. Un signe d’une amélioration du collectif allemand ?
Je ne l’ai pas vu non plus, mais la presse est unanime à dire que ça va nettement mieux. La victoire sur les Pays-Bas (2-1), quatre jours après celle sur les Bleus, n’a pas été aussi probante, mais plusieurs joueurs ont déclaré que c’était le genre de match qu’ils auraient perdu il y a un an. Je maintiens ma petite pièce sur l’Allemagne dans le dernier carré de l’Euro.
D’ailleurs, c’est quoi la plus grande déception allemande à domicile? L’Euro 88, non? Parce que s’ils perdent également en demi-finale en 2006, ils avaient su proposer un jeu offensif et revenaient de la funeste période 98-2004. En mettant de côté 2002 évidemment…
Je crois qu’il y a match nul entre 1988 et 2006. En 88, la RFA n’était pas au mieux après la fin du cycle 1986 et l’affaire Schumacher. Le jeu n’était pas folichon et on savait la Mannschaft prenable. Le vrai affront a été de perdre contre les Pays-Bas, et l’image de Ronald Koeman se torchant avec le maillot d’Olaf Thon n’est pas encore pardonnée à ce jour. En 2006, en revanche, il y avait du jeu et une belle histoire. Il a fallu que ce soit l’Italie, éternelle bête noire de la Mannschaft, et en toute fin de prolongation qui plus est… C’est peut-être mieux pour les Bleus que les choses se soient passés comme ça, parce que je crois qu’ils n’auraient pas battu l’Allemagne en finale. Un Schweinsteiger ou un Borowski en mode sangsue sur Zidane, comme Rolff sur Platini en finale de C1 1983 ou demi-finale de la CM 1986, aurait suffi à éteindre l’animation offensive française, et nous aurions un grief de plus au passif après Séville et Guadalajara.
Elle n’est pas au mieux en 82 (blessures, bisbilles..), non plus en 86 (rebelote).. Et cependant, à la fin, punaise..
En 80 je les trouve vraiment pas mal. Le niveau d’ensemble du tournoi n’est pas extravagant, mais eux sont au rendez-vous, je trouve. La finale, j’ai souvenir qu’ils auraient pu/dû en planter 3 ou 4 aux Belges, une domination sans partage. Et que le péno accordé aux Belges était un chouia (voire +) généreux.. – faudra que je me rafraîchisse la mémoire, mais..
Alors Kroos, c’est typiquement le joueur que je n’arrive pas à monter plus haut dans mes hiérarchies personnelles. C’est un grand joueur, c’est une évidence, mais il me manque je ne sais quoi pour véritablement tombé sous le charme…
Il ne m’inspire rien, que dalle.
Je me rappelle être tombé par hasard un soir sur un documentaire lui-consacré, sur….ARTE, lol!!!
Eh bien, assez paradoxalement : ce fut totalement inoubliable, le mec et le récit que (because ton germaniste + matière traitée, aucun doute) il inspirait, punaise… ==> C’était d’un insipide!!!!!……………. Je n’espérais rien, la vie d’un footballeur à temps T+0, au secours..mais je peux être cruel? Ben à l’image du joueur, en fait..
Allez Leverkusen! Si l’ASM Clermont l’a fait, pourquoi pas vous! Merci l’ami Rwano.
On va attendre la fin de Bayern-Dortmund pour debriefer la BL et dimanche pour debriefer la 2. BL. En attendant, il y a des nouvelles aux étages inférieurs.
En 3. Liga, le Dynamo Dresde est en perdition. Il a compté jusqu’à 7 points d’avance en tête du classement à l’automne et le voilà sorti du podium après sa défaite (0-1) à Münster. (Rowano, ami germanisant, il ne faut pas oublier les umlauts…). Le SSV Ulm a pioché sur son terrain (2-2 face à Aue) et cède le fauteuil de leader à Regensburg, vainqueur (2-0) d’un Hallescher FC qui lutte pour demeurer l’un des trois représentants de l’ex-RDA en 3. Liga. Regensburg compte 57 points, Ulm 56, Münster 55, et Dresde 54, avec 7 journées à disputer. La ligue à suivre en Allemagne est celle-là plus que toute autre. Je ne sais pas si le Dynamo va éjecter Markus Anfang, qui ne m’a jamais convaincu comme entraîneur et certainement pas pendant son passage à Brême dans mon club de cœur, mais s’il faut le faire, c’est maintenant, pendant qu’il y a encore le temps de redresser la barre.
En Regionalliga Nordost, l’actualité a été riche. D’abord, la ligue a fini d’apurer les matchs en retard accumulés pendant l’hiver. Ce n’était pas une mince besogne : une équipe a compté jusqu’à 4 matchs de retard fin janvier. Ensuite, l’Energie Cottbus, à la lutte avec le Dynamo Berlin et Greifswald pour l’unique place de promu, a grillé son joker face à Altglienicke (0-0) en match en retard de la 24ème journée. Pour finir, le Dynamo s’est encore foiré ce week-end (en fait jeudi soir en match avancé) en allant perdre 2-0 à Luckenwalde. Greifswald n’en a profité qu’à moitié (1-1 à Erfurt), Cottbis joue lundi. 1. Greifswald, 56, 2. Dynamo, 53, 3. Cottbus, 51 et un match en moins, 7 journées à disputer. Toujours aussi indécis. La dernière nouvelle à signaler est une bonne surprise : le FSV Zwickau ex-Sachsenring, tiré d’affaire sportivement après un excellent hiver, a annoncé des finances nettement meilleures que prévu et va éviter la relégation administrative.
À signaler aussi 29 500 spectateurs (ce n’est pas une faute de frappe) au Tivoli d’Aix-la-Chapelle hier soir pour le match au sommet de la Regionalliga West entre les locaux de l’Alemannia et le Fortuna Cologne, une autre Traditionsverein des étages inférieurs. L’Alemannia compte onze points d’avance sur son poursuivant le plus proche à 7 journées de la fin.Encore quatre victoires et il « retrouvera » le foot pro (la Regionalliga West l’est en fait depuis cette année, seule D4 allemande à l’être) qu’il a quitté il y a 15 ans. De quoi réhausser encore les chiffres d’affluence moyenne en 3. Liga dans ce joli stade qu’est le Nouveau Tivoli construit en 2009.
13 points d’avance pour le Bayer après la défaite du Bayern sur son terrain face à Dortmund. Il faut encore gagner trois fois pour décrocher le titre.
Pour l’animation offensive de la Nationalmannschaft, il y a encore en rab : Serge Gnabry qui revient très bien après sa blessure, Leroy Sané toujours en mode alternatif, Julian Brandt qui fait une excellente saison avec Dortmund et Deniz Undav qui sort la saison de sa vie à Stuttgart.
La crainte demeure la même : stabiliser la défense. Le Tah (de merde !) semble bien faiblard pour jouer en sélection national, il profite juste de l’élan « leverkusener ». Lent, toujours mal placé, sans aucun technique, il est ahurissant que personne ne se soit encore aperçu de la supercherie !