Bolivie 1994 : du Capitole à la roche Tarpéienne

25 juillet 1993 : deuxième journée des éliminatoires de la Coupe du monde 1994. À La Paz, grâce à deux buts en fin de match signés Marco « El Diablo » Etcheverry et Alvaro Pena, la Bolivie s’impose 2-0 face au Brésil, infligeant par ailleurs aux Auriverde leur première défaite de leur histoire en qualifications.

Quelques mois plus tard, la Verde aura l’immense privilège de défier le champion du monde en titre, l’Allemagne, lors du match d’ouverture du mondial 1994 aux États-Unis, participant ainsi à sa première Coupe du monde depuis 44 ans.

La génération des Marco Etcheverry, Erwin « Platini » Sanchez, Carlos Trucco, William Ramallo et autres Julio Baldivieso placent alors la Bolivie comme l’une des meilleures équipes du continent sud-américain, sous la houlette de l’Espagnol Xabier Azkargorta.

Malheureusement, à la fin des années 1990, après une défaite en finale de la Copa América 1997, la Bolivie s’enfoncera dans les tréfonds du football international dont elle ne semble pas prête de sortir, étant même devenue aux yeux de beaucoup la plus mauvaise équipe sud-américaine derrière le Venezuela. Revenons ensemble sur la dernière période dorée d’un pays de football relativement peu connu en Europe.

Un Basque au chevet des Verts

Début 1993, la Fédération Bolivienne de Football (FBF) recrute Xabier Azkargorta, un jeune entraîneur espagnol d’origine basque de 40 ans qui cherche à rebondir après des expériences peu concluantes au FC Séville puis au C.D. Tenerife. L’objectif qui lui est fixé est alors extrêmement ambitieux : qualifier, via les éliminatoires, la sélection bolivienne à la coupe du monde 1994 aux États-Unis.

Pourquoi « extrêmement ambitieux » ? Tout simplement car jusqu’alors la Bolivie n’a participé qu’à deux Coupes du monde, en 1930 et 1950, du fait d’invitations par le pays organisateur et non en raison d’une qualification à travers les éliminatoires.

Bien que la Copa América 1993, disputée en Équateur du 15 juin au 4 juillet, ne soit pas une franche réussite – élimination au premier tour avec deux points et aucune victoire – les joueurs et le staff n’ont pas vraiment le temps de s’apitoyer sur leur sort car les qualifications débutent deux semaines après la finale.

La Bolivie est versée dans le groupe B, en compagnie de l’ogre brésilien, de l’Uruguay, de l’Équateur et du Venezuela. Seuls les deux premiers sont qualifiés, à cette époque où les qualifications sud-américaines ne sont pas encore réunies en un seul championnat, comme ce que nous connaissons actuellement. Et la Bolivie, versée dans le pot 4, ne paraît pas en mesure de lutter avec les deux favoris que sont le Brésil et l’Uruguay.

Pourtant, dès le premier match, la Verde terrasse le Venezuela chez lui 7-1, dont quatre buts inscrits en neuf minutes. Et aussi incroyable que cela puisse être, cette victoire en terres vénézuéliennes est la dernière de la Bolivie à l’extérieur lors des éliminatoires de Coupe du monde ; pratiquement 30 ans qu’elle est incapable de s’imposer ailleurs que chez elle…

Une semaine plus tard, le Brésil, triple champion du monde, se présente à La Paz. Devant plus de 40 000 personnes, dans une ambiance électrique, Etcheverry (bien aidé par une énorme bévue de Taffarel) puis Pena enterrent les espoirs brésiliens en toute fin de match. L’impensable se produit, le peuple bolivien assiste à la mise en route d’une sélection qu’il n’attendait guère plus.

Bolivie-Brésil 1993

S’ensuivent ensuite trois victoires consécutives : 3-1 contre l’Uruguay, 1-0 face aux Équatoriens puis une nouvelle correction infligée à la Vinotinto sur le score de 7-0. La qualification est à portée de crampons, bien qu’une lourde défaite 6-0 au Brésil puis une autre 2-1 à Montevideo sèment le doute dans l’esprit du sélectionneur et de ses ouailles.

Lors du dernier match en Équateur, la Bolivie arrache douloureusement le nul 1-1 pendant que les Auriverde s’imposent 2-0 face aux Uruguayens, éliminant ces derniers au détriment des Boliviens.

1994 CONMEBOL

Azkargorta, surnommé « El Bigoton » (la moustache), a réussi l’exploit de tirer le meilleur d’une génération dorée comme le football bolivien en a rarement connu ; et surtout d’inspirer la crainte chez ses adversaires, grâce à un Marco Etcheverry intenable, véritable maître à jouer et à dicter le tempo des rencontres. William Ramallo, goleador du groupe avec sept buts est un pur poison pour les défenses adverses. Il est également bien épaulé devant par le très talentueux Erwin Sanchez, qui fait le bonheur de Boavista au Portugal.

C’est simple, le talent est partout : à commencer par l’expérimenté Carlos Trucco dans les cages ; Marco Sandy, Luis Cristaldo, Juan Pena ou encore Miguel Rimba en défense ; le vieux capitaine Carlos Borja (38 ans lors du Mondial), José Melgar, Julio Baldivieso et Vladimir Soria au milieu.

Le technicien basque est tellement populaire que le président bolivien, Gonzalo Sanchez de Lozada, ira jusqu’à lui proposer de reprendre le Ministère de l’Éducation, de la Santé et des Sports, proposition qu’il rejettera.

L’éphémère Mondial d’El Diablo

Mais en novembre 1993, premiers grains de sable : Etcheverry, tout feu tout flamme en club et en sélection se blesse gravement au genou avec son club de Colo-Colo. Obligé d’être opéré, il ne peut jouer pendant sept mois. Sa participation au Mondial est alors compromise.

Sans son maître à jouer, la Verde commence début 1994 sa série de matchs amicaux, disputés en majorité en terrain neutre ou à l’étranger (dont la Joe Robbie Cup, sur le sol américain) ; au fur et à mesure, la ferveur suscitée par l’historique qualification se mue en inquiétude, tant la sélection peine à marquer et enchaîne les matchs sans but et sans victoire.

Le manque de confiance apparaît de plus en plus flagrant sur le terrain et plus la Coupe du monde se rapproche, plus les Boliviens semblent jouer la peur au ventre, d’autant plus qu’ils disputeront le match d’ouverture, qui se jouera à guichets fermés, face à l’Allemagne réunifiée, championne du monde en 1990.

Entre février et juin, le bilan statistique est très moyen : 12 matchs, 2 victoires, 6 nuls et 4 défaites. Et surtout, seulement six buts inscrits ! Il y a alors deux Bolivie : une avec Etcheverry et une autre sans. La Bolivie est versée dans le groupe C en compagnie de l’Allemagne, de l’Espagne et de la Corée du Sud.

Vient alors le 17 juin 1994, début de la quinzième Coupe du monde, chez l’Oncle Sam : Allemagne vs Bolivie. El Diablo, pas encore totalement remis de sa blessure, est sur le banc. Et aussi surprenant que cela puisse paraître, la Verde tient tête à une Mannschaft fatiguée, composée en grande partie de l’équipe championne du monde quatre ans auparavant, alignant l’immense Löthar Matthaüs en libéro. Les Boliviens obtiennent de vraies occasions de but mais cependant, n’arrivent toujours pas à conclure. L’Allemagne, que l’on imaginait dominer son adversaire sans sourciller, doit faire face à une adversité bien plus dangereuse que prévue.

Malgré la qualité du jeu proposé, ce sont les Allemands qui marquent à l’heure de jeu par Jürgen Klinsmann, profitant d’une sortie aux fraises du gardien Trucco.

À la 79e minute, Azkargorta fait enfin rentrer celui qui peut faire basculer le cours d’un match, Marco Etcheverry. À peine a-t-il le temps de jouer quatre minutes et de toucher deux ballons que suite à une charge virile de Matthaüs, il se venge en assénant un coup de pied (léger certes) sur le tibia du capitaine allemand. Manque de chance, ce geste est réalisé dans le viseur de l’arbitre mexicain Arturo Brizio Carter, qui l’expulse immédiatement.

Etcheverry 1994

Ces quatre minutes resteront ses seules disputées en Coupe du monde ; il écope de deux matchs de suspension et ne rejouera plus jamais de Mondial. Terrible coup du sort pour celui qui reste à ce jour comme le plus grand joueur de la sélection bolivienne. L’Allemagne s’impose donc 1-0 en ouverture face à une séduisante Bolivie.

Un point mais toujours aucun but

Le prochain adversaire qui s’avance est la Corée du Sud, surprenant son monde au match précédent en arrachant le nul 2-2 face à l’Espagne. Le même onze de départ est aligné par El Bigoton.

Pour ce match, l’objectif est double pour les Sud-américains : tenter de marquer un but ou d’obtenir un point. Pourquoi ? Lors des coupes du monde 1930 et 1950, la Bolivie n’a subi que des défaites sans marquer de but – 0-4 face à la Yougoslavie et au Brésil en 1930 puis 0-8 contre l’Uruguay en 1950 – et la sélection aimerait améliorer ce bilan peu glorieux.

Mais en face, les Sud-Coréens, revigorés par leur belle performance au match précédent, jouent crânement leur chance et se montrent entreprenants par un jeu vif et direct au sol qui transperce les lignes boliviennes.

La Bolivie n’est pas en reste mais les Asiatiques, eux aussi à la recherche de leur première victoire en Coupe du monde, imposent leur rythme et profitent de la lenteur de la charnière centrale bolivienne pour y semer la zizanie. Malgré des erreurs techniques, le match est ouvert et plaisant à regarder.

BOL vs COR

Une nouvelle fois, la Verde termine le match à dix après l’expulsion de Luis Cristaldo à la 82e minute suite à un second avertissement. Corollairement, les incursions de la Corée s’intensifient : Carlos Trucco sauve les siens à la 90e+3 seul face à Ha Seok-ju avant que Baldivieso ne rate la balle de match deux minutes plus tard après une passe ratée du gardien sud-coréen… 0-0 score final, un résultat qui ne satisfait personne, bien que les hommes de Azkargorta décroche enfin leur premier point en Coupe du monde.

Un but mais une élimination

Pour espérer se qualifier, la Bolivie doit s’imposer et pour cela… marquer des buts, ce qu’elle ne sait plus faire. En face, l’Espagne a démarré lentement son Mondial bien qu’une amélioration ait eu lieu lors de son nul 1-1 face à l’Allemagne.

À Chicago, la Verde commence le match tambour battant : Ramallo envoie un missile qui va heurter la barre de Zubizarreta dès la 2e minute. La possession du ballon est verte. Les Espagnols, disposés dans un 4-5-1 défensif, jouent surtout en contre-attaque. Comme face à l’Allemagne, la Bolivie, menée par son capitaine José Milton Melgar, propose un jeu plutôt intéressant malgré son statut d’outsider.

Cependant, l’arbitre costaricien Rodrigo Badilla siffle un pénalty pour l’Espagne à la 19e minute, pour une faute vraiment peu évidente sur Felipe Minambres. Faute ou pas, Josep Guardiola, floqué d’un étrange n°9, le transforme et ouvre le score pour la Roja.

À la mi-temps, la Bolivie est éliminée. Elle essaie tout de même de forcer le destin en seconde période mais n’arrive pas à trouver la faille. Enfin, tout s’accélère après l’heure de jeu, lorsqu’à la 66e minute, José Luis Caminero devance la sortie de Trucco pour inscrire le second but espagnol. On pense alors que la Verde est K.O debout.

Cependant, sur l’engagement, Erwin Sanchez récupère la balle et arme une lourde frappe à 25 mètres des cages espagnoles ; la trajectoire du ballon est déviée par un défenseur ibère qui lobe Zubizarreta. La Bolivie vient ENFIN d’inscrire son tout premier but en Coupe du monde !

ESP vs BOL

Mais de révolte, il n’y aura point… trois minutes après la réduction du score, Caminero enterre définitivement les espoirs sud-américains en inscrivant un doublé. 3-1 score final, ite, missa est. L’exploit n’aura pas eu lieu, les Boliviens terminent derniers du groupe C avec un seul point.

Groupe C 1994

Ultime ascension avant la chute

Malgré sa popularité, Azkargorta choisit de ne pas continuer l’aventure à la suite du mondial américain et laisse sa place à son assistant Antonio Lopez Habas, qui doit préparer la Copa América 1995 jouée en Uruguay.

Avec quasiment le même groupe qu’en 1994, certes vieillissant, les Verts réalisent une bonne performance, passant la phase de groupes après sept échecs consécutifs ! Ils seront ensuite éliminés 2-1 en quarts par le pays hôte, futur vainqueur du tournoi.

Copa América 1995

L’année 1996 est marquée entre autre par le début des éliminatoires de la Coupe du monde 1998. Changement de format : c’est un mini-championnat, où tous les pays de la zone Amsud s’affrontent en matchs aller-retour.

Les débuts sont assez moyens et à la fin de l’année, la Bolivie ne compte qu’une seule victoire en six matchs, pour trois nuls et deux défaites. Et surtout, l’incapacité à s’imposer hors de ses bases va devenir un vrai problème qui perdure encore actuellement.

1997 sera l’année de l’apogée : la Bolivie organise la Copa América sur son sol, une première depuis 1963, date à laquelle elle avait remporté son unique tournoi dans cette compétition.

Toujours sous la houlette de Lopez Habas, avec sa colonne vertébrale Trucco-Soria-Melgar-Cristaldo-Etcheverry-Sanchez, la Verde réalise un parcours parfait dans son groupe, aux matchs souvent tendus (six cartons rouges en tout), finissant en tête avec trois victoires et aucun but encaissé.

Copa América 1997

En quarts, l’hôte se débarrasse de la Colombie grâce à son duo Etcheverry-Sanchez puis s’impose 3-1 en demies face aux Mexicains pour retrouver l’ogre brésilien en finale, disputée à l’estadio Hernando Siles, à La Paz, situé à plus de 3600 mètres d’altitude.

Mais face à une impressionnante équipe du Brésil, emmenée par le capitaine Dunga et la jeune star Ronaldo, dotée de poids lourds à quasiment tous les postes (Cafu, Roberto Carlos, Denilson, Leonardo…), la Bolivie tient tant bien que mal. Menée, elle égalise juste avant la mi-temps avant d’encaisser deux buts dans les dix dernières minutes, parachevant le succès 3-1 des Auriverdes.

Le retour sur terre, constitué des éliminatoires pour le Mondial 98 sera d’autant plus difficile à digérer : cinq défaites lors des six derniers matchs enverront la Bolivie à l’avant-dernier rang à huit points des places qualificatives, bien loin de la joie et l’allégresse survenues quatre ans plus tôt…

Depuis, électro-encéphalogramme plat

Dès lors, les performances boliviennes vont aller de mal en pis, de Charybde en Scylla, avec une sélection incapable de rattraper son retard sur les autres pays de la zone et récupérant même à plusieurs reprises le peu glorieux titre de pire sélection sud-américaine, historiquement détenu par le Venezuela depuis plusieurs décennies. Généralement, elle termine dernière ou avant-dernière des éliminatoires, avec bien souvent la pire défense.

Bien loin de pouvoir espérer se mêler à une place qualificative pour une Coupe du monde, les résultats seront encore pires en Copa América, puisque depuis 1997, la Verde n’a remporté qu’un seul match (en 2015) pour huit nuls et 20 défaites ! Elle reste actuellement sur une triste série de 12 défaites d’affilée dans cette compétition et aucun signe d’amélioration ne semble pointer le bout de son nez, la fédération bolivienne étant incapable de réformer sérieusement son football, laissant ses clubs et sa sélection à la dérive.

Cette parenthèse dorée dont nous avons parlé est encore très présente dans l’esprit de nombreux boliviens, y compris chez ceux n’ayant pas connu cette période : ils réalisent avec nostalgie et résignation qu’à une époque pouvant paraître lointaine, leur pays était respecté par ses voisins continentaux.

Pig Benis pour Pinte de Foot

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38 réflexions sur « Bolivie 1994 : du Capitole à la roche Tarpéienne »

  1. Merci PB
    Très intéressant comme dit Sindelar juste au-dessus. Le hasard fait que je pensais récemment à la Bolivie « footballistique » et voilà qu’un bel article sur le sujet m’est servi sur un plateau !

    Avec ce fameux avantage souvent cité de l’altitude concernant les matchs à La Paz, la mentalité du pays (peut-être encore plus « sud-américaine » que beaucoup de ses voisins du continent et par conséquent plus propice à être orienté « foot » que « sports Yankees »)… C’est tout de même étrange de ne pratiquement jamais voir ce pays sur la map monde du foot. Au-delà de la sélection, même les clubs où les joueurs locaux sont très peu connus ou représentés…

    Brésil, Argentine, Uruguay sont historiquement les cadors du coins, Mexique, Colombie ou Chili suivent derrière avec une culture foot peut-être un peu plus ancrée… mais de plus petits pays ont réussi leur transition, ces 20 dernières années, vers ce football moderne désormais si professionnel: Paraguay et Équateur principalement, Costa Rica également… Les performances de pays cités un peu plus hauts ont aussi été fleurissantes (Chili, Uruguay (Colombie plus discrètement)…
    Enfin le Pérou était parvenu à repointer le bout de son nez en 2018 (symbolique).

    Exiger des résultats et un jeu envoûtant n’est certainement pas la question ici mais de là à épouser le néant… Qu’en pense les passionnés de foot sur place, les supporters ou même, à moindre mesure le grand public ? La fédération a-t-elle déjà tenté un gros coup de filet, médiatique ou de génie, en proposant le banc de la sélection à une « grosse tête » du métier ? Leo Beenhaker au Trinité-et-Tobago, Hiddink en Corée du Sud ou en Australie, Trapattoni en Irlande… ce n’est pas impossible de travailler avec un entraîneur très expérimenté pour une petite équipe nationale (et ce n’est pas les grands coachs qui manquent en Amérique du Sud)…

    Quand reverra t on la Bolivie fouler les pelouses d’un mondial ou, à la limite, un joueur bolivien aligné dans un grand club européen ?

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    1. Ne pas sous-estimer la place du Paraguay. Historiquement en terme de joueurs, clubs, résultats et de » jeu », c’est le 4e derrière les « 3 gros », si on prend sur le temps long. Même si ça c’est dans une baisse depuis plusieurs années. Bref, le Paraguay a une place bien plus haute dans la hiérarchie sudaméricaine qu’on ne le pense.

      Sur le foot Bolivien, rapidement : la Fédé est en ruine, des luttes intestines qui pénalisent le football bolivien. Et aucun projet de développement sérieux. La Fédé n’a pas un rond, aucun entraîneur de « renom » ne peut venir. Aucune stabilité: entraîneur, joueurs… ça tourne sans cesse, 6 mois l’un, 6 mois un autre. A tous les postes stratégiques du XI, les joueurs changent sans cesse, seul 2 ou 3 sont titulaires sur une durée longue, aucune base pour construire sérieusement, à chaque changement de coach, c’est les 3/4 du groupe qui change…

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      1. aucune politique de formation nationale aussi, on s’en remet aux « académies ». D’ailleurs 1994 c’est ultra lié à l’académie Tahuichi.

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      2. À mes yeux, les seuls titulaires longue durée sont Marcelo Moreno et Carlos Lampe. Et ils ont 36 ans. Lorsqu’ils s’en iront, la Bolivie risque d’être encore plus affaiblie aux deux extrémités…

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      3. Pig Benis,
        Oui Lampe et Moreno, après sur les dernières années tu avais aussi: Raldes, Escobar, Arce…

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      4. Merci beaucoup ajde
        Content d’avoir le retour d’un ex local

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  2. Gracias PB !
    j’avais vraiment plus le temps ces derniers temps de passer du temps par ici, mais là, on me prends par les sentiments. Je repasserai en fin de journée

    (Bolivar et El Tigre ont battu Palmeiras et River Plate en ouverture de la Libertadores cette semaine, qui dit que le foot bolivien est à la traîne ? jaja)

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  3. Erwin Platini Sanchez et le dernier titre ayant échappé aux 3 trois gros avec Boavista.

    La doublette Ronaldo-Romario en 97, je ne sais pas si j’ai vu plus letal. Pour des grands buteurs, ils étaient vraiment complémentaires. Cette Copa America ou lors du Tournoi de France. Peut-être etre une erreur de Zagallo de ne pas avoir pris Romario au Mondial 98.

    Et sinon, la Bolivie restera pour moi ce match de qualif face à l’Argentine de Maradona en 2009. C’est rare que je regarde les qualifs mais je l’ai pas regretté. Malgré l’ouverture du score de Lucho Gonzalez, une branlée 6 à 1 pour la Bolivie avec des Argentins incapables de courir 5 mètres. C’était choquant. Avec un tres beau joueur, Joaquin Botero.

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  4. Merci Pig. Peut-être Ajde nous éclairera-t-il, mais quel est le plus grand crack bolivien : Sánchez, Etcheverry ou El Maestro Ugarte vainqueur de la Copa 63 (même si le Brésil propose une équipe B et que l’Uruguay est absente pour protester contre les matches en altitude)?

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    1. Sanchez techniquement au dessus des autres.
      T’as deux grosses périodes du foot bolivien, celle du Sudamericano 63 avec Ugarte (en fin de course à ce moment-là), Alcocer, Blacut, Camacho .. et donc 1994 (entre deux: un trou noir comme la situation politico-sociale du pays)
      63 c’est trop loin pour beaucoup, Ugarte le stade de Potosi porte son nom, mais c’est une « légende » inaccessible, peu d’images, un autre temps et décédé prématurément,
      94 ça reste dans les esprits pour les Boliviens, plus proche: Sanchez, Etcheverry, Trucco, Borja, Quinteros, Sandy, Baldivieso, Soria, Rimba, la génération 94 a toujours la côté et beaucoup respectée.

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  5. Caminero était un joueur que j’aimais bien. Alors, il n’a pas un passage tres long avec la Roja mais que ce soit au mondial 94 ou à l’Euro 96, il était celui qui pouvait débloquer les situations. Hyper important dans le doublé de l’Atletico en 96 également.

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  6. Toujours un plaisir d’apprendre de ci de là, merci Pig Bénis.

    Etcheverry et Zola, même combat : tous deux attendus de pied ferme en 94……….et tournoi pour de bon foutu en l’air par la faute d’arbitres épidermiques, au final une poignée de minutes en WC pour chacun d’entre eux, pour trois fois rien.. Ridicule et même dégueulasse.

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      1. Je n’en avais pas touché un mot dans l’article? Voire en commentaire?

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      2. Ah non, je n’en disais pas grand-chose, c’est vrai. En même temps y a pas grand-chose à en dire, transfert infiniment plus classique que celui de Romario : le PSV était le petit poucet en lice pour signer Ronaldo, parmi Juve, Ajax.. Ajax avait un temps d’avance, mais finalement le PSV parvint à lui griller la politesse (dont en jouant du précédent Romario).

        Transfert exclusivement financé par emprunt, le PSV ayant déjà fait péter la banque avec les arrivées d’internationaux tels Nilis, Vampeta.. Peut-être leur campagne de transferts la plus ambitieuse à ce jour?

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      3. Vampeta a joué au PSV? Je l’ignorais. Pas vraiment eu le temps de la juger ni à l’Inter ni à Paris.

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      4. Je n’ai aucun souvenir de lui en Europe, tout au plus qu’il faisait partie de ce mercato estival XXL du PSV.

        Ronaldo fut aussitôt à la hauteur des attentes. Nilis aussi. Pour le reste ce ne fut vraiment pas un grand cru, et pas seulement parce qu’il y avait l’Ajax de Van Gaal en face.

        NB : s’imaginer l’Ajax de Van Gaal avec Ronaldo devant..?? Il s’en fallut de bien peu.

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    1. Je crois que pour Zola c’est encore pire car ce n’est même pas une faute qu’il fait, juste qu’il charge le défenseur nigérian et qu’il tombe… Et puis ensuite ce fut l’Euro 96 pour la réussite italienne que l’on sait…

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