En cette année 2025, l’institution xeneize fête ses 120 ans. En effet, le Club Atlético Boca Juniors a été fondé officiellement le 3 avril 1905 dans le quartier du même nom. Passé de club de quartier populaire à club mondialisé totémique, Boca Juniors a toujours, plus ou moins, gardé une certaine identité sur le terrain, à base de lucha et de garra. Car l’âme véritable du club, est, selon les dires, dans le maillot à défendre, qui serait plus important que le joueur. La tunique xeneize, c’est peut-être elle la véritable idole du club ! À la fois, club le plus supporté et, forcément, le plus détesté du pays, Boca Juniors cristallise les passions et les haines. Pour célébrer et parcourir son histoire, Pinte de foot vous propose un long format sous forme d’un Top 50, bonifié et étalé sur plusieurs semaines, de ses plus illustres bosteros.
Photo d’en tête: La Bombonera, le mythique stade du CABJ a été inauguré en 1940 et a pris le nom officiellement d’Estadio Alberto J. Armando
6. Mario Boyé

Le 8 juin 1941, sur la pelouse d’Independiente, un pibe de 18 ans fait sa première apparition en wing droit. Un grand blond au regard lumineux, surgissant des catégories de jeunes de Boca Juniors – qu’il a rejoint depuis ses 13 ans ; mais un peu maladroit et d’un air empoté, avec ses guibolles trop raides. À ce moment-là, rien ne prédestine Mario Boyé à devenir une idole du club. Même à devenir la plus grande idole xeneize de la première moitié du 20ᵉ siècle. Si Boyé, d’origine basque et française, était athlétique, rapide et puissant, il était peu technique. Sur ces premières apparitions, on le disait peu habile avec ses jambes et semblait incapable de dribbler un plot. Malgré une première saison honorable à 7 buts en 18 matchs, sa seconde est plus mauvaise avec seulement deux réalisations en à peine 11 matchs. Dans une décennie argentine résolument offensive, où la maîtrise technique du footballeur est porté aux nues, Boyé ne convainc pas : il ne marque pas assez, il n’est pas bon techniquement. Une partie du public se moque de lui, l’insulte, le siffle, c’est une grande tige ou une armoire à glace qui ne sait pas se servir de ses pieds dit-on parmi ses détracteurs.
Il faut dire que Boca Juniors traverse une période de déclassement suivant son titre de 1940. Orphelin de plusieurs grands joueurs partis, et qui ne semblent ne pas être remplacés, Boca voit aussi son rival, River Plate, dominait. D’autant que pour couronner le tout, le crack du pays et qui joue pour le CARP, José Manuel Moreno, le plus grand joueur argentin des 50 premières années, aurait dû porter le maillot xeneize. Charro Moreno était né à La Boca, il était hincha de Boca, il était passé dans les équipes de jeune de Boca, il voulait jouer pour Boca. Mais on l’avait recalé… car on l’avait jugé trop individualiste, trop soliste, pas assez collectif. Un comble ! Et Boca laissa passer l’un des plus grands joueurs… Dans un Boca Juniors qui semblait manquer cruellement de talent, de joueurs offensifs ; c’est le pauvre Boyé, qu’on regardait de travers, qui fut une cible facile, au point que le joueur s’en énerva et jeta son maillot à cette frange du public qui l’avait pris à partie. Sa romance avec le club débuta mal, de la haine d’une partie du public avant de passer à une passion intégrale.
Déjà, une autre partie du public reconnaissait sa force, son agressivité. Et ça collait avec quelques valeurs de Boca Juniors. Boyé montrait aussi d’autres qualités et un jeu offensif plus complet : un joueur astucieux, qui savait se démarquer, prendre les espaces, la profondeur. Un joueur de tête remarquable, un de ses points forts. Boyé, à force de courage et d’abnégation, va conquérir le peuple de Boca à coups de buts. 13 en 24 rencontres pour la saison 1943. Surtout, Boca est champion devant River, alors que toute l’Argentine ne parle que de La Máquina, c’est bien les Xeneizes qui finissent devant. La consécration pour Boyé, devenu un rouage important d’une ligne d’attaque spectaculaire, qui a été renforcé par le transfert de Varela, la pièce manquante ; et de Mariano Sanchez, venu pour occuper l’aile gauche en provenance de Newell’s. Boyé s’entend très bien avec l’attaquant droit Pio Corcuera. Ce dernier, formé au club, débute au même moment que Mario. Un joueur polyvalent par excellence, qui n’hésitait pas descendre pour aider la défense, un véritable « peón de brega » selon l’expression utilisée pour caractériser les attaquants travailleurs, infatigables sur le front de l’attaque et qui se mettent au service des buteurs et des créateurs. Un bostero pur jus. Boyé s’entend à merveille aussi avec Sarlanga, l’avant-centre : combinaisons, appels et courses croisés, passes en profondeur. Et Boyé échangeait avec Sarlanga, passant avant-centre, quand il fallait réceptionner de la tête les centres de Sosa.
La saison suivante, Boca conserve son titre, toujours devant River Plate. Boyé continue de marquer, 14 buts en 30 matchs, c’est désormais une star du club. Boca Juniors loupe de peu la passe de trois en 1945. La lutte faisait rage depuis trois saisons entre Boca et River, une intense rivalité, on était passé du Clásico de La Boca au Superclásico. A trois journées de la fin, Boyé inscrit un doublé dans un succès 4-1 de Boca qui surclasse River, mais insuffisant pour refaire son retard. Au match suivant, Boca a perdu sur le terrain de Rosario Central (2-0), un match au cours duquel Boyé a été expulsé. Mario Boyé finit la saison avec 19 buts augmentant encore ses statistiques personnelles d’une année à l’autre. En 1946, Boca termine encore second derrière les intouchables de San Lorenzo cette fois-ci, Boyé améliore encore ses stats et finit avec 24 buts en 30 manches, ce qui le voit terminer en tête du classement des buteurs. Ce fut une première historique pour un ailier de finir en tête de ce classement, devant les avant-centres ou insiders. Boyé est devenu au cours des dernières saisons l’attaquant vedette, celui qui marque des buts, qui fait crier les supporteurs, amènent les victoires et triomphes. Une idole, aimée du public, car c’est ce que le public veut avant tout. On le surnomme « El Atomico », du fait de sa puissante frappe qui « rompait les filets adverses ». Et en son honneur descend des tribunes une chanson, rien que pour lui : “Yo te daré, te daré niña hermosa, te daré una cosa, una cosa que empieza con B… ¡Boyé!”.
Boyé est aussi une idole argentine, un joueur très populaire à son époque. Avec la sélection, il participe activement à sa glorieuse décennie, il est présent lors des trois victoires consécutives en Copa América en 1945, 1946 et 1947. En conséquence de la grève des joueurs en Argentine, il part en Italie au Genoa, mais c’est un court passage. Ayant le mal du pays, il revient à Buenos Aires et signe avec le Racing, avec lequel il sera de nouveau double champion en 1950 et 1951. Et en vétéran, Boyé fait partie de l’équipe argentine qui affronte pour la première fois de son histoire l’Angleterre. Le match se joue dans le temple du football à Wembley le 9 mai 1951 et Boyé ouvre le score en début de match de la tête, un bolazo. L’Angleterre était toujours invaincue sur son sol contre les sélections nationales non britanniques. L’Argentine tient tête, résiste, malgré leur infériorité physique et mentale. Si proche de l’exploit, mais cramée physiquement, elle est finalement battue 2-1, en prenant deux buts anglais dans le dernier quart d’heure. Pour Boyé, l’Argentine fut victorieuse techniquement, mais perdante physiquement. Après une avant-dernière saison à Huracán, Mario Boyé revient à Boca Juniors en 1955 pour un ultime passage. Arrivé dans une équipe championne en titre, mais qui n’avait plus le niveau de la saison précédente, comme Mario qui n’était plus aussi « atomique » sur le terrain. Il joue les deux tiers des matchs (5 buts en 18 matchs) comme titulaire, mais son rendement et son efficacité ne sont plus les mêmes à 33 ans. Il raccroche à l’issue de la saison, voyant qu’il n’a plus son niveau d’antan et ne voulant pas terminer comme remplaçant à Boca, où il aura planté 123 buts en 228 matchs. Sa popularité nationale, ses titres, ses qualités, son attachement emblématique au club, font de lui le joueur le plus iconique de Boca Juniors de ses cinquante premières années d’existence.
5. Antonio Rattin

Antonio Rattin, c’est le caudillo suprême de Boca Juniors. Il semblerait qu’El Rata soit né pour l’être. Un leadership naturel qu’il imposait par sa présence, de par sa grande taille et sa stature qui lui conférait une autorité naturelle. Ce grand dadais, qui dépasse d’une tête au moins tous ses coéquipiers et adversaires, a régné sur les pelouses argentines dans la décennie 1960. Originaire de Tigre, hincha de Boca Juniors depuis tout petit, il avait pourtant comme modèle une icône de River Plate, Nestor Pipo Rossi qui jouait centrojás. Malgré les réticences de son père, qui lui ordonnait d’étudier et de travailler, Rattin fera de même que son modèle, être footballeur et jouer milieu central en cinco. Formé au club, il débute à 19 ans lors de la seconde partie de la saison 1956. Boca Juniors finira troisième de ce championnat, à trois points de River Plate qui domine la décennie. L’équipe xeneize a pour nouvelle star l’avant-centre Antonio Angelillo, le nouveau prodige de 19 ans, transféré du Racing et qui se révèle durant cette saison un attaquant redoutable, qui sera membre de l’équipe argentine des carasucias quelques mois après à la Copa América 1957, avant son départ pour l’Italie et l’Inter Milan au cours de la saison 1957. Il y a aussi le fabuleux et talentueux dribbleur, l’ailier Herminio Pierino González, mais qui est surtout très irrégulier et hyper individualiste sur le terrain ; ou le métronome du milieu, l’international Eliseo Mouriño, qui sera absent toute cette saison. Des cadres du titre de 1954 complètent le noyau dur de l’effectif et sont toujours performants, à l’instar du milieu droit Francisco Lombardo, de la doublette centrale Juan Carlos Colman et Federico Edwards, du vétéran Natalio Pescia, qui joue sa dernière saison, ou du gardien de but Julio Musimessi, le titulaire avec l’Albiceleste.
Le jeune Antonio Rattin débute officiellement lors d’un Boca-River où joue en face son idole Rossi. Pour ce match, Boca lance également dans le grand bain son jeune coéquipier de la formation, Juan José Yaya Rodríguez qui connaîtra la consécration au Racing dix ans plus tard. Boca Juniors l’emporte 2-1 à domicile. Dès ce premier match, Rattin s’impose au milieu, il prend au marquage Labruna, joue comme si c’était son premier et dernier match. D’ailleurs la star riverplatense lui fit remarquer au jeune milieu de se calmer, qu’il y en aura d’autres des matchs. Mais Rattin sera comme ça jusqu’à la fin, à fond dès sa première minute sous le maillot de Boca. Sur le terrain, Rattin dégage une classe naturelle comme si le poste de milieu central lui revenait de droit, il émerge tel un héritier qui attendait son heure. Profitant de l’absence prolongée d’Eliseo Mouriño, à qui il succédera au fur et à mesure, qui est sur le flanc tout le championnat pour cause de maladie, Rattin avait enfilé le costume du patron. El Gráfico écrit après sa prestation que « Rattin qui a débuté en championnat rien de moins que contre River, a joué comme s’il était propriétaire du terrain qu’il a foulé ». Rattin est sacré ce jour-là caudillo pour les quatorze prochaines années à Boca Juniors. Jusqu’à sa retraite en 1970, il ne connut que ce seul club.
Un guide naturel, líder maximo qui domine le terrain, ses adversaires, le jeu. Malgré une technique sommaire, il a un bon contrôle du ballon et sait assurer les transitions et se projeter vers l’attaque pour initier le jeu. Surtout, Rattin incarne l’âme du club de Buenos Aires, on met en avant ses qualités de dévouement et de bravoure. Un référent sur le terrain qui donne ses consignes, procède aux ajustements tactiques, prends les décisions rapidement pour corriger son équipe. Modèle d’exemplarité en dehors du terrain, l’austère Rattin, sert de relais à ses coéquipiers et encadre les jeunes pousses, comme Angel Clemente Rojas, qu’il prit sous son aile et avec qui il partagera sa chambre lors des « mises au vert » pour le canaliser. Rattin a rapidement obtenu une place de titulaire, mais doit patienter pour connaître les titres. Au niveau des résultats, sur ses premières années, Boca navigue dans les premières places, vice-champion en 1958, mais pas encore calibré pour être champion. Au début des années 1960, l’équipe se renforce d’année en année, elle devient ambitieuse et signe son retour en tête du championnat argentin. Après huit saisons d’attente, Boca remporte le titre national à l’issue de la saison 1962. Boca domine les Superclásicos décisifs et le club récidive en 1964 et 1965. Trois titres en quatre ans pour une équipe qui s’appuie sur une défense de fer, une attaque redoutable, un Rattin dominant pour équilibrer les deux, Boca est à la fête.
Sur la scène continentale, en 1963, Boca Juniors devient la première équipe argentine à atteindre la finale de la Libertadores. Après avoir sorti Peñarol – double vainqueur des deux premières éditions et finaliste de la troisième – en demi-finale, avec deux succès sur la double confrontation, Boca Juniors fait face à Santos, champion sortant, et son armada. Rattin est au centre de la finale, avec son duel acharné, mais dans les règles, face au meilleur joueur du monde, Pelé. Une confrontation qui passe à la postérité et un respect mutuel qui se tisse entre les deux légendes. Rattin c’était ça, tout sacrifier sur le terrain, mais sans bassesses et coups tordus, ce qui forgeait le respect de ses adversaires et du public adverse. Lors de la finale, il était au marquage d’O Rei avec son collègue Orlando, coéquipier de Pelé avec la Seleçao en 1958. Et pourtant, Rattin avoua que c’était la guerre froide avec le défenseur brésilien de Boca, les deux étaient fâchés, ne se parlaient pas, s’insultaient et s’empoignaient dans le vestiaire. Mais sur le terrain, c’était l’union sacrée. Malgré un marquage serré du duo, Santos l’emporte sur les deux matchs. Battu 3-2 au Maracanã, Boca s’incline de nouveau 1-2 à domicile, malgré l’ouverture du score de José Sanfilippo, la star argentine auteur de 7 buts en 7 matchs dans cette édition, qui avait donné espoir. Après le départ d’Orlando Peçanha, Rattin récupère le brassard.
Avec la sélection argentine, Rattin est le même, et sera nommé capitaine en 1965 au moment d’in renouveau argentin. Il avait ses débuts en 1959, sélectionné à la Coupe du Monde 1962 qui sera un échec. Mais après 1962, l’Argentine est à nouveau performante et sur de bons rails, en témoigne son succès prestigieux à la Coupe des Nations 1964, lieu d’un nouveau duel Rattin-Pelé. L’Argentine s’avance confiante pour le Mondial 1966 avec un effectif de grande qualité. Jusqu’à ce quart de finale contre le pays hôte, l’Angleterre, et cet incident qui n’en finira plus de faire parler de lui. Un match rugueux, une guerre de tranchées, ce que Rattin maîtrise, c’est son domaine. Réputé pour ses qualités de ténacité, de combat et de courage, le caudillo argentin mène ses troupes jusqu’à ce qu’il soit expulsé du champ de bataille passé la demi-heure de jeu. Un match scandaleux où l’arbitrage est totalement déséquilibré, les Argentins sont sans cesse sanctionnés, au contraire des Anglais. Suite à un nouveau coup de sifflet contre les Argentins, Rattin demande des explications en tant que capitaine. L’arbitre lui ordonne de quitter le terrain, expulsé pour des soi-disant insultes. Rattin refuse d’abandonner ses troupes et durant dix minutes c’est l’incompréhension et le chaos sur le terrain. Pour l’Argentine et Rattin, c’est clair, il n’y a aucun doute que l’Albiceleste s’est fait volée et roulée par l’arbitre au profit des Anglais, dans une compétition où tout a été fait, organisation et arbitrage, pour favoriser les Anglais. Rattin critiquera aussi durement son sélectionneur Lorenzo autant pour ses méthodes que ses choix et lubies.
Après 1966, Boca Juniors est légèrement en retrait sur la scène nationale et le club est endeuillé par la tragédie de la Puerta 12. Au stade de River, à la suite d’un Superclásico, meurent plus de 70 supporteurs de Boca Juniors, en grande majorité des jeunes, suite à une porte fermée pour sortir des tribunes, un mouvement de foule et de panique où la responsabilité de la Police est largement engagée. Boca Juniors remporte un nouveau titre le Nacional 1969, mais Rattin, blessé, n’est pas officiellement crédité de ce titre, car il ne joue aucune minute. L’arrivée d’Alfredo Di Stéfano au poste d’entraîneur modifie le jeu de l’équipe et sa composition médiane. Le jeu lent et posé de Rattin n’est plus adapté, il perd sa place au profit du plus technique et rapide, Norberto Muñeco Madurga, qui est plus efficient pour le jeu plus vertical et offensif qui est pratiqué par le Boca de Di Stéfano. Voyant qu’il n’est plus influent au milieu de terrain, gêné par les blessures devenues plus fréquentes, Rattin met un terme à sa carrière sportive après 382 matchs avec Boca Juniors lors d’un match contre Banfield au début de la saison 1970. Lassé d’une douleur au tendon d’Achille, il s’arrête à la mi-temps, ses coéquipiers ne lui passaient déjà plus le ballon vu son état, et rentre chez lui dans la foulée. La fin du règne du caudillo qui déclara en signe d’épitaphe : « Moi je n’embrassais pas le maillot, je le transpirais ».
Boyé sans sa moustache, c’est comme Samson sans ses cheveux…
Quelqu’un a déjà vu Con los mismos colores avec Di Stefano, Boyé et Tucho Mendez ?
Je l’avais vu sur youtube. Depuis il a été supprimé et remplacé par un condensé de 20 minutes. Images dégueulasses (téléchargement illégal fait par un gougnafié ?).
Sous-titres non disponibles, j’ai pas compris grand-chose sauf que ça n’avait rien de boulversifiant et que Di Stéfano n’était pas l’acteur argentin de sa génération. Il paraît que « Pelota de trapo » est beaucoup mieux.
Quant aux séquences de foot, il s’agit d’un montage assez grossier entre des images en plans rapprochés de mecs qui jouent à la baballe comme à l’entraînement et des plans éloignés d’un vrai match au Monumental.
https://youtu.be/e4bIl5K-1Cg
Angelillo, comme pour Batistuta, passage trop court.
Oui, passage éclair mais extrêmement réussi pour ces deux là, ils ont marqué leur saison. toutefois pas assez pour être retenu.
La finale face à Santos. Une démonstration du courage de Pelé. Et de son caractère. Il ne se laissait pas faire le petit bresilien.
Pelé recevait énirmément de coups, il en mettait aussi. Les vedettes n étaient pas protégés…
elle se defendait elles-mêmes sur le terrain.
Il me semble que Bremner disait que la plus belle boite qu’il a reçue, il la devait à Pelé.
Deux joueurs seulement pour cette fournée, ou comment tenir en haleine les lecteurs pendant plusieurs semaines avec un art consommé du suspense.
En 66 on n’a vu aucun match de l’Argentine ni du Brésil.
Si ma mémoire est bonne, les matchs de groupe se jouant tous à la même heures, ainsi que les quarts, on s’est tapé uniquement les purges de l’EDF, le match d’ouverture, Angleterre-Mexique (?), le quart URSS-Hongrie, les demies et les deux finales, avec Roland ou Zitrone au poste de commentateur.
Seul le journaliste Maurice Vidal dans Miroir du football, osa dénoncer les scandales arbitraux.
En 58, vous aviez des résumés dans les cinoches, j’imagine…
Aux actualités ciné un résumé de match durait à peine 30 secondes (avec toujours une musique martiale à la con en fond sonore), au Journal télévisé un peu plus. Mais aucun souvenir.
Les suiveurs assidus ont dû remarquer que, dejà a mi-top les textes sont devenus plus longs, et ils ont été encore allongés pour les 10 iers. Autant dire que moins de joueurs, mais pas moins de textes. Je suis pas un escroc haha
Ce n’est pas Boyé lui-même qui a le mal du pays, c’est son épouse. Car en tant que successeur de l’idole Juan Carlos Verdeal (parti en France), dans un style différent, ses débuts au Genoa sont bons et le club n’a aucune envie de le voir partir en cours de saison.
De mémoire, faudrait vérifier, mais il se fait aider d’Alarcón et Aballay pour que ses bagages soient embarqués sur un bateau à destination de Buenos Aires. Quant à Boyé, il fuit vers Fiumicino juste après un match du Genoa à Rome. Ses dirigeants le cherchent et apprennent qu’il est à l’aéroport, où il a été reconnu. Le staff du Grifone s’y rend et l’empêche de prendre son vol : ils ont payé pour avoir le joueur et ne veulent pas d’un départ sans compensation. C’est l’intervention d’une personne du corps diplomatique argentin qui lui permet malgré tout de s’envoler, un voyage sans retour pour Boyé.
Roberto Aballay sera meilleur buteur au Mexique avant de finir sa carrière au Mouloudia d’Alger !
Roberto « à bas les » ou « abats-les » ?
A balai.
Abats laids !
L’arbitrage vis à vis de l’Amsud en général en 1966 est évidemment douteux. Mais ne pas incriminer Lorenzo pour sa tactique mortifère relève du parti pris eh eh. Les récits de joueurs et de journalistes sont trop convergents pour ne pas lui mettre sur le dos le fiasco. Et cette exigence complètement conne de Lorenzo vis à vis de Rattín, l’obligeant à contester absolument toute décision de l’arbitre ne pouvait que mal finir et se retourner contre l’Albi. C’est ce pauvre Rattín qui a fait les frais de la connerie de Lorenzo. Et dans des interviews, El Rata n’est pas tendre avec Toto.
Oui j’avais plus parlé de Lorenzo et de ses échecs dans l’article consacré à Lorenzo. Et je disais que Rattin n’avait pas aimé l’entraîneur aussi bien humainement que tactiquement. La plupart des joueurs de 62 et 66 n’ont pas appréciés Toto.