Boca Juniors: 120 ans « d’or et de boue » (11). Diego Maradona, dix et dieu éternel

El Diez, Dios. Symboliquement à cette place. Car Diego Maradona est une figure d’exception, il est à part, hors série. À part à Boca Juniors, à part en Argentine, à part dans le football. Maradona à Boca Juniors, ce n’est qu’une seule saison pleine à haut niveau, mais quelle saison stratosphérique… Son retour, près de 14 ans après, a été crépusculaire. Le Diego de Boca 1981 est entré directement tout en haut du Panthéon et est devenu bostero à tout jamais. Pourtant, l’histoire de Diego avec Boca Juniors n’était pourtant pas une évidence, ni une idylle programmée, mais plutôt un mariage de raison devenu amour passionnel.

À Boca par la volonté, non par le destin

Le 22 février 1981, Diego Maradona fait ses débuts à la Bombonera contre Talleres de Córdoba. Après un été mouvementé autour de son transfert, le public bostero peut voir le phénomène sous ses couleurs. Le prodige d’Argentinos Juniors portera bien le maillot de Boca Juniors après de multiples offres et contre-offres, d’âpres et longues négociations entre le joueur, son représentant Jorge Cyszterpiler, River Plate, Boca Juniors, le FC Barcelone, et la Fédération argentine sous la coupe du criminel amiral Lacoste qui penchait du côté gallina. Tout un feuilleton qui a occupé l’Argentine, les esprits, et les médias. Du pain bénit pour la dictature, qui avait décrété Maradona joyau national et intransférable jusqu’au Mundial 1982. Pendant que la junte enfonce le pays dans la crise économique, Maradona rejoue plusieurs fois la scène de sa signature, pour que chaque chaîne de TV puisse diffuser le moment « en direct » et occuper la population…

Diego Maradona, le pibe de Villa Fiorito, était au centre de l’attention du pays. Après le Mondial U20 qu’il avait remporté au Japon en 1979 et quatre années fracassantes à Argentinos Juniors, il n’y avait plus l’ombre d’un doute : Maradona était le meilleur joueur argentin et l’un des meilleurs du monde à 20 ans. Le FC Barcelone, qui le pourchassait depuis deux ou trois saisons, avait réussi à mettre la main dessus en lui faisant signer un pré-contrat. En attendant, Maradona devait rester en Argentine. C’était donc Boca Juniors ou River Plate. Le club millonario négociait depuis plusieurs mois. Des discussions interminables, des enchères qui montaient, River qui offrait la plus grosse somme, le plus gros contrat… avant que Maradona, ou l’une ou l’autre partie, n’arrête les pourparlers. Ce sera donc Boca qui raflera la mise. Et ce n’était pas Boca par choix naturel, par choix du cœur. Maradona n’est pas venu à Boca « tout naturellement ».

Maradona était, à la base, un fan d’Independiente, le club qui enchaîne les succès dans les années 1970. Son idole, c’était Ricardo Bochini, le 10 rojo, qui comme jeune joueur avait été snobé par Boca. C’est du côté du père et de la famille paternelle qu’il fallait chercher les raisons qui ont poussé à la signature de Diego. Du côté de cette famille de Villa Fiorito, villa du grand Buenos Aires où s’échouent les rêves d’ascension sociale promise par le péronisme pour les « negros », ces immigrés pauvres de l’intérieur du pays. Mais au début des années 1980, sous la junte, ces rêves n’étaient plus qu’un mensonge. Le père, comme sa famille avant lui, était hincha de Boca. Diego senior rêvait de voir son fils avec le maillot xeneize, enfin selon les dires de Diego Maradona lui-même, qui ajouta « moi aussi ». On ne saura jamais l’influence du père. Les mythes sont tenaces en Argentine : Boca club du peuple, club péroniste à l’image de la majorité des villas du Grand Buenos Aires. Peut-être que cela a penché dans la balance. Francisco Cornejo, celui qui a découvert le Pibe, juge au final qu’« à River, il se serait embourgeoisé ».

Nouvelle ère à Boca Juniors

Boca n’avait pas un rond. Mais le club met 4 millions de dollars sur la table, 6 joueurs dans la transaction (dont Zanabria, Salinas, Bordón) pour un prêt de 18 mois, avec le versement de 4 millions de dollars supplémentaires à la fin. Le prix du rêve. Boca s’endette jusqu’au cou, et s’enfoncera par la suite, comme le pays, dans le rouge total pour les dix années à venir. Mais Diego Maradona est argentin et il porte le maillot de Boca. Tout va bien. Avec la signature de Maradona, le club réalise un grand coup et entend ouvrir un nouveau chapitre de son histoire. L’année 1980 a marqué la fin d’une époque : le départ de Toto Lorenzo, la fin de l’historique et omnipotent Alberto José Armando à la présidence du club. Et il faut faire table rase de la saison précédente, qui a été sportivement désastreuse. Une équipe médiocre et sans ligne directrice qui a lutté pour le maintien tout une partie du Metropolitano.

L’équipe avait été confiée au début de saison à une légende du club, Silvio Marzolini. L’effectif n’était pas au mieux, ni en confiance, il avait besoin de changement. Plusieurs cadres étaient encore là pour apporter leur expérience : Pernía, Gatti, Mouzo, Benítez, et d’autres qui étaient en fin de cycle. Il y avait toujours Perotti devant, le prometteur Ruggeri sorti des jeunes. Boca pouvait compter sur le retour d’Espagne de Trobbiani et se renforça avec le recrutement de Morete, Krasouski et Escudero, ailier droit et coéquipier de Diego au Mondial de 1979. Et surtout l’arrivée de Brindisi, l’un des meilleurs footballeurs argentins de sa génération. Boca est prêt pour démarrer la saison, qui sera une saison nerveuse, éreintante et irrespirable.

Car Boca doit payer en dollars le transfert et le contrat de Maradona, un salaire record dans un pays en crise financière et rongé par une inflation à trois chiffres. Le clan Maradona a bien négocié l’affaire, il touche de grosses parts sur les contrats et profits publicitaires ainsi que sur la billetterie des matchs amicaux. À mesure que l’inflation grimpe et que le régime dictatorial s’écroule, Boca s’enfonce. Et plus Boca s’enfonce, plus il doit multiplier les matchs amicaux pour faire rentrer de l’argent. Cercle vicieux. Car Boca entend rembourser et payer Maradona en multipliant les matchs amicaux et tournées. Un rythme effréné : Boca joue tous les 2 ou 3 jours, au détriment de la bonne condition physique de Maradona (et de l’effectif), en plus des 34 matchs du Metropolitano sur la demi-saison. Maradona est donc sur-utilisé. D’ailleurs, rares sont les fois où il était à 100 % sur le terrain, traînant des douleurs musculaires et de légères blessures. Un rythme insoutenable, au point que l’effectif demandera, et obtiendra, d’arrêter la multiplication des amicaux au cours de la saison.

Revenons au terrain. Pour cette première journée du Metro, Boca s’impose 4-1. Perotti, Brindisi, Maradona, Escudero sont alignés en attaque, ce sera le quatuor offensif du onze type au cours de ce championnat. Les recrues Maradona-Brindisi ont changé la face de cette équipe, un nouvel état d’esprit, une force collective décuplée par l’arrivée du joyau. « Tous derrière Diego » donnent une confiance sans limite, car le meilleur joueur, celui qui fait basculer le match quand il veut, est dans votre équipe. Pour son premier match officiel, Diego a inscrit un doublé. La couleur est annoncée. Le public chante : « Vale diez palos verdes / Se llama Maradona / Lo quería Barcelona, Lo quería River Plate, Maradona es de Boca, porque gallina no es » (Il vaut des millions / Il s’appelle Maradona / Barcelone le voulait. River Plate le voulait. Maradona joue pour Boca, car il n’est pas gallina. » Chaque dimanche est une fête, et à l’affiche, c’est Maradona.

Un Maradona stratosphérique porte Boca Juniors sur ses épaules

Déjà que Boca était détesté par la moitié du pays, voilà que tous le monde veut se payer le club, encore plus que d’habitude, pour se faire Maradona. L’attention de toute l’Argentine se porte sur le numéro 10. Les adversaires étaient surmotivés à l’idée de l’arrêter. Affronter Boca était un événement pour tous les clubs du pays, avec Maradona en plus, cela devenait le match de l’année. Malgré tout son talent, Diego a eu besoin d’un temps d’adaptation. Et ce ne fut pas sans tension avec ses coéquipiers et son entraîneur. Car, ses adversaires étaient plus féroces et plus violents dans leurs interventions. Il était la cible numéro 1 des tacles. Maradona était suivi, un marquage serré sur lui, et difficile à être servi par ses coéquipiers. Par frustration, il s’énerve souvent contre ses camarades, réclamant la balle, et se plaint à son entraîneur, tout en se permettant de donner son avis tactique ou sur tel joueur.

Comme on l’a dit, l’équipe s’usait physiquement par le rythme de ses matchs entre championnat et amicaux à foison, et Maradona était par moment gêné par ses soucis physiques et frustré de sa prestation sur le terrain. Le 29 mars, sous une pluie intense, contre Newell’s Old Boys, il est totalement cerné par la défense centrale lepra composé de Juan Simón et Daniel Killer. D’après ce qui est rapporté par les protagonistes, à la mi-temps, Diego pète un câble contre ses coéquipiers qu’il accuse de ne pas lui donner le ballon, et jette son maillot . Diego raconte la suite dans son autobiographie : le vétéran Pernía, qui en a vu d’autres et un garant de l’âme xeneize, vient le voir pour le calmer et lui dit « que le maillot de Boca ne se jette pas au sol. C’est un manque de respect » et Pernía lui conseille de ne pas recommencer, sinon ça se terminera mal. Diego s’excuse. Mais Maradona s’adapte au fur et à mesure, joue plus vite, plus juste. Une fois dans son tempo, il était en avance sur les défenses, démarqué, ses coéquipiers le trouvèrent plus facilement, et il a pu démontrer tout son talent. Maradona a porté Boca, bien aidé par le talent et la maestria de Brindisi.

Pour son premier Superclásico, Boca Juniors inflige une claque monumentale à River Plate, 3-0 le 10 avril 1981. Sous une pluie intense, un terrain gorgé d’eau et de boue, Boca terrasse son rival en une douzaine de minutes. Un doublé de Brindisi, et un troisième but signé Diego. Un but resté dans toutes les mémoires et compilations, Maradona servi dans la surface et qui s’amuse, dribblant Fillol, clouant au pilori Tarantini, et humiliant tout River Plate. Maradona et Brindisi, un duo qui fonctionne à merveille, une doublette géniale faite de combinaisons et complémentarité technique. Mais tout ne reposait pas sur eux. L’alchimie a pris dans cette équipe, de bons joueurs au service du collectif, qui croyaient au miracle maradonien. Et quand le football « champagne » manquait, l’équipe revenait aux fondamentaux du club, à son historique garra. Maradona s’est endurci physiquement et psychologiquement à Boca. Il a pris de l’expérience chez les bosteros, a grandi très vite au sorti de son cocon d’Argentinos Juniors. Bien encadré et protégé par les deux gloires de Lorenzo, Mouzo et Pernia, qui n’étaient pas du genre à rigoler. L’un a donné le brassard à Maradona sans moufeter, l’autre l’a canalisé et lui a fait comprendre où il avait mis les pieds. Cornejo avait raison : à River, il se serait embourgeoisé.

D’autant que la campagne ne fut pas un long fleuve tranquille. Boca domine, mais quelques contre-performances crispent les esprits. On l’a dit, la saison est nerveuse : en tribunes, Maradona fait le médiateur avec les barras bravas et la Doce qui mettent un coup de pression quand Boca flanche pendant quelques matchs, et en coulisses, avec les dirigeants et les comptes bancaires… Surtout que Ferro Carril Oeste, entraîné par Griguol, tient le rythme et maintient Boca à portée de tir. Enfin, à trois journées de la fin, vient le match décisif entre les deux équipes. Boca a un point d’avance sur son poursuivant. Encore un match disputé sur un terrain humide et les averses, une constante de ce championnat. Boca s’impose finalement 1-0 sur un but de Perotti après une passe lumineuse de Maradona en festival au milieu de terrain pour se défaire de la tenaille. Boca va souffrir jusqu’au bout, avec une défaite contre Rosario Central au match suivant et un nul contre le Racing pour conclure le championnat. Mais Boquita est sacré, l’essentiel, le peuple xeneize peut exulter et fêter le titre. 20 victoires en 34 matchs pour Boca Juniors et 17 buts en 28 matches pour Maradona. Son seul titre avec Boca, son seul titre dans son pays natal. Car pour la seconde partie de la saison, le tournoi Nacional, Boca se fait éliminer en quart par Vélez Sarsfield et son attaquant, un certain Carlos Bianchi. Boca domine son groupe, mais en phase finale tombe sur Vélez. Au match aller, Maradona est expulsé, mais Boca gagne 2-1. Au retour, pas de Marado, Vélez l’emporte 3-1 et retourne la situation. Clap de fin, 11 buts en 12 matchs pour Diego, soit 28 buts en 40 matches sur la saison. Une dernière tournée mondiale et une flopée d’amicaux avant d’être remis à disposition de la Patrie pour préparer la Coupe du Monde de longs mois à l’avance.

« La pelota no se mancha »

Après le départ de Diego, Boca sombre indubitablement et est au bord de l’abîme en 1984. Totalement à sec et endetté, sportivement à la rue et en proie à une crise politique interne. Il faudra plusieurs saisons pour que le club se relève et que le titre de 1992 mette fin à la diète. Pendant ce temps-là, Diego est devenu un dieu immortel en Argentine et à Naples, puis commence à sombrer au début des années 1990. Un court retour en Argentine par Newell’s, une nouvelle suspension pour dopage suite au Mondial 1994, le crépuscule s’approche pour Diego. Après avoir purgé sa suspension, l’idole est de retour à Boca Juniors en 1995. Il avait bien enfilé un maillot de Boca le temps d’une mi-temps pour un amical Boca Juniors-FC Seville en 1992, mais là, c’est le retour, le vrai.


Le 7 octobre 1995 contre Colón, Maradona sort du tunnel de la Bombonera avec la tunique auriazul. Un rêve devenu réel pour les hinchas qui chantaient depuis quelques mois son retour, « vamos Boca, ponga huevos, griten todos, para que vuelva el Diego ». Deux années de stress et de hantise, de polémiques et de contrôles antidopage, de « Maradroga » et d’amour de la Doce, de looks improbables et d’une bromance reformée avec Caniggia, de disputes avec Macri et de penaltys manqués, d’obscénités et d’un peu de magie, de surpoids et de génie toujours là… jusqu’à la fin de l’histoire le 30 octobre 1997. Épuisé mentalement et physiquement, Diego annonce, le jour de ses 37 ans, qu’il raccroche définitivement. Cinq jours après avoir joué ce qui restera son dernier match, le 25 octobre, une ultime victoire face à River Plate (2-1) au Monumental. Un Maradona qui était sorti à la mi-temps, devenu un boulet pour son équipe et au bout du rouleau. Puis Diego, torse nu et heureux, était venu sur le terrain fêter la victoire comme un gamin. Boca c’est Diego, Maradona c’est Boca pour toujours.

« Vale diez palos verdes,

llama Maradona

y todas las gashinas

le chupan bien las bolas.

Y cuando va a la cancha

la Doce le agradece

todo lo que Dieguito se merece.

Oh oh oh oh hay que alentar a manido,

oh oh hay que alentar a maradó.

Hay que alentarlo hasta la muerte,

porque al Diego yo lo quiero,

porque yo soy un bostero,

lo llevo en el corazón.

no me importa lo que digan

esos putos periodistas,

la puta que los parió.

Oh oh oh oh hay que alentar a Maradó. »


Une fois que Diego Maradona a cessé d’être un joueur de football professionnel, il est devenu héros et antihéros à la fois, aimé et détesté. Il était l’Argentine, devenu « super hincha » de Boca du haut de son balcon. Pourtant c’est le Bicho qui l’avait vu éclore et grandir, mais Diego préférera devenir Subcomandante de La Boca, parce que le club, plus populaire, plus grand, est peut-être bien « la mitad más uno », la moitié du pays plus un, et sied mieux à son statut d’icône populaire et nationale. Maradona devient un éternel sujet de conversation, pour le glorifier ou le condamner, de sa presque mort à sa résurrection en permanence. Un « destin argentin » dans un pays qui s’écroule puis revit sans cesse. Dans un football national qui se délite, qui commençait à vivre dans le passé à travers ses idoles et ses mythes, on invoque le nom de l’icône ultime, fatiguée, consumée, l’ombre d’elle-même. Diego Maradona, meilleur joueur argentin et du monde, est le meilleur joueur passé par Boca Juniors, en soit Boca Juniors est d’accord sur ça. Car Diego, lors de son hommage officiel le 10 novembre 2001 à la Bombonera, l’a finalement résumé : « la pelota no se mancha », elle ne se salit pas, elle ne ment pas, elle désigne Maradona.

21 réflexions sur « Boca Juniors: 120 ans « d’or et de boue » (11). Diego Maradona, dix et dieu éternel »

  1. L’immigration argentine, c’est quelque chose : un agent au nom de méchant dans un film de Mickey Rourke (Jorge Cyszterpiler), (Henri??) Krasouski..

    Il me semble que tu n’as jamais tant travaillé tes mises en page, ajde, sujet qui te tient à coeur..et que tu développes remarquablement, décidément bravo.

    L’endettement jusqu’au cou de Boca pour se payer El Pibe.. ==> A te lire, ils ne récupérèrent donc pas totalement leur mise lors de sa vente-record au Barca?

    J’avais toujours eu l’impression d’un deal tournant autour des 4 millions de USD, lors de son arrivée en provenance de Argentinos Juniors, mais en fait, à te lire : 4 millions pour un prêt..assorti de 6 joueurs, c’est bien ça??.. puis 4 millions encore pour l’acquérir pour de bon (Boca leva-t-il cette..option, en somme??)

    Combien perçurent, au final, les Argentinos?? Et qu’en firent-ils? Un pactole pas trop mal géré a priori, mais?

    River proposait davantage, dis-tu ==> Sait-on grosso modo combien? Et en avaient-ils eux-mêmes les moyens? (le cas échéant : d’où venait cet argent??)

    Désolé : plein de questions! 🙂 A dire vrai je m’étonne de me focaliser tant sur des histoires de fric, mais le cas Maradona a toujours été un peu nébuleux pour moi, tiens : on lit tout et son contraire, bref??

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    1. Le montant ? Je m’en mêle les pinceaux, pas un bon comptable, faut un expert là ^^
      Boca n’a pas tout payé au final. Les 4 millions supplémentaires c’était l’option d’achat – que Boca n’a jamais payé ou plutôt se l’est payé via le transfert à Barcelone, car Maradona était en prêt payant de 4 millions (c’était plutôt 3,5 avec 600 000 de prime dans les poches de Maradona (la légende raconte qu’ils lui ont filé des appartements, qui au final, les travaux étaient mal fini et mal fait) et au moins 1 millions de dettes d’Argentinos qui ont été réglé dans le lot) et aussi les 6 joueurs pour faire le reste. Le Barça a payé 7 ou 8 millions avec les 2/3 pour Argentinos Juniors, et 1/3 pour Boca grosso modo pour se rembourser. Argentinos Jrs voulait 10 millions. Il les ont à peu près eu.
      Diego a fait monter les enchères, il était tout proche de signer à River, il voulait le meilleur salaire, apparemment River ne lui donnait « que » l’égal de Passarella et Filllol. Mais Diego voulait le meilleur salaire. Après, le truc qui a fait plonger BOca s’est que Maradona s’est ponctionné artificiellement sur le club, avec des primes et pourcentages sur la billetterie et les contrats publicitaires. En résumé, River a été ferme et sérieux dans les affaires, alors que Boca, tout l’inverse, prêt à tout dépenser pour l’avoir haha

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    2. Et donc River met son pognon un mois après pour rapatrier Kempes. Mais beaucoup moins. Et finalement River n’est pas en capacité de tout payer le transfert, et Kempes revient à Valence un an après.

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  2. Très bel hommage !

    Se serait il vraiment embourgeoisé à River ? Avec Merlo et Gallego sur le dos, pas sûr ! En revanche, cela aurait sans doute clashé avec Passarella bien avant 1986 ! Et puis, comment Diego aurait il cohabité avec Di Stéfano qui est le coach de River en 1981 ?

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  3. Carlos Morete, bourreau des Bosteros avec River à maintes reprises, de retour des Canaries, c’est un échec. Malgré Marado, malgré son ex-équipier Brindisi à Las Palmas. Étonnant car l’année suivante avec Independiente, il finit meilleur buteur du championnat.

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    1. Ferro, Griguol ça pas encore été fait ici. C est venu dans mes idéés, dans la lignée de ce que j avais fait pour Chaca, Gimnasia LP… à voir.
      Oui, le Ferro des années 80, parmi les plis réguliers.

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      1. On a un peu parlé de Griguol dans le top 10 Rosario Central. Coach majeur des Canailles avec Zof et Bauza. Pas des poètes eh eh.

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  4. Étant trop jeune pour sa plus belle période, je n’ai pas énormément de souvenirs en live de Diego. La finale face à Stuttgart. Le Mondial 90 où il m’avait laissé sur ma faim. Son but face à la Grèce et certainement quelques matchs avec Seville ou Naples quand la 5 diffusait la Serie A. Une vingtaine de rencontres tout au plus.

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