À jamais les premiers, le documentaire cinématographique

Le premier documentaire de cinéma sur l’OM est sorti en salle le 13 décembre 2023.

Je me suis rendu dans le multiplex le plus proche de chez moi le cœur en fête. Un sournois nuage gris tapi dans l’horizon menaçait tout de même de la gâcher. Qu’est-ce que ça donne un documentaire sur le sport au cinéma ? Qu’est-ce que ça change par rapport à la télé ? L’histoire de l’OM est tellement longue, riche, glorieuse mais à rebondissements, pourquoi ce match une fois de plus ? Quel nouvel angle original a bien pu dégoter son concepteur pour s’attaquer à ce fait d’armes maintes fois documentés ?

Je tombe le masque d’emblée. J’ai eu grand plaisir et bonheur de contempler ce scénario et ce spectacle fabuleux. Je suis en capacité de témoigner et rassurer les supporters de l’OM qui hésitent. Même si une place de ciné est de nos jours un luxe pour les budgets des familles, vous en aurez pour votre argent. À la fin vous en aurez même oublié le quart d’heure préalable de matraquage commercial imposé par le multiplex. Même si comme moi vous avez la sensation d’avoir déjà tout vu, lu, entendu, sous tous les angles, sur la conquête européenne de l’OM, vos tripes, votre âme, vos souvenirs seront remués.

Je ne dévoilerai rien du contenu de ce film afin de laisser aux futurs spectateurs le plaisir de se laisser, léger comme une plume, embarquer, emporter, surprendre par son bouillonnement intérieur d’émotions. Elles seront au rendez-vous, c’est garantie.

Je précise seulement que le travail de mémoire réalisé par son concepteur y est habile et inspiré. Que sa façon de replacer l’OM dans la ville est inédite et pertinente. Que découvrir pour la première fois sur une toile géante nos immortelles idoles en action décuple les sens et les imaginaires. Que rire tout en versant quelques larmes n’a pas de prix. Que lever les bras poings serrés, bien calé au fond de son fauteuil de velours, c’est non seulement possible mais surtout jouissif.

Dans cette salle numéro 10, certains spectateurs autour de moi étaient en pleine force de l’âge lorsque Skoblar et Magnusson se jouaient des défenses adverses. D’autres sont nés au moment où l’improbable mais attachant Bakayoko essayait d’aller droit au but. Nous étions tous le regard littéralement rivé à l’écran. Qui de ses faisceaux lumineux transperçait l’obscurité pour placer en retour des paillettes étoilées dans nos yeux.

Alors, supporters de l’OM, où que vous viviez, surveillez la programmation des cinémas autour de vous. Si vous avez la chance que ce peu conventionnel film documentaire y soit projeté, courez-y. Ce n’est pas tous les jours que nous pouvons aller au ciné avec notre écharpe bleue et blanche posée ostensiblement sur nos épaules.

L’OM dans un film documentaire de cinéma : à jamais les premiers, encore une fois.

Karlos pour Pinte de Foot