Aujourd’hui j’atteins cet âge qui selon Victor Hugo « marque la vieillesse de la jeunesse », quarante ans. Dans un pays où l’espérance de vie masculine se rapproche des 80 ans on peut considérer que l’on est au mitan de notre vie voire la mi-temps si nous restons dans le thème de Pinte de Foot. Et comme dans toute bonne mi-temps il faut faire une causerie pour débriefer les événements qui ont eu lieu.
En effet pour un amoureux du football, arrivé à 40 ans on commence à accumuler les heures passées consacrées à ce sport. Notre passion évolue et on ne peut se soumettre au sempiternel « c’était mieux avant ». La plupart des articles le démontrent, chez Pinte de Foot on est passionnés par un foot qui n’existe plus vraiment. Mais pas d’inquiétude le but de ce texte n’est pas de démontré cet adage mais plutôt de raconter une tranche de vie de foot, comme on le ferait autour d’une bonne pinte entre amis !
De la passion dévorante…
Il est toujours difficile de comprendre comment l’on tombe dans l’accoutumance, nombreuses sont les raisons qui nous font basculer. Même si dans une famille portugaise le foot reste le sport roi, je ne peux pas dire que je suis né dans un milieu de fou du futebol. Mon père ne supportait aucun club et il pratiquait le handball et le tennis. Mais comme dans beaucoup de cas la passion est née autour des retransmissions partagées entre père et fils.
Mon premier souvenir est sans aucun doute un Cameroun-Colombie en 1990, je n’ai aucun souvenir du match ni du mémorable but de Milla suite au raté de René Higuita mais je me souviens que lassé par mes questions du type « c’est où la Colombie ? Et le Cameroun c’est où ? », mon père m’avait donné un Atlas en me disant « Maintenant que tu sais lire tu peux chercher ! » C’est ainsi que dès le début du CE1 ma passion du foot grandissante s’est mêlée à celle pour la géographie, ainsi grâce aux coupe d’Europe je savais très bien dans quel pays se trouvent Plovdiv, Turku ou Innsbruck !
Ces coupes d’Europe, retransmises en clair, ont clairement intensifié cette passion dévorante pour le ballon rond. Il faut bien l’avouer, nous qui avons grandi dans les années 90, nous avons eu la chance de vivre la meilleure période du foot français de club. Chaque année nous vivions des épopées européennes, et si celles-ci se terminaient souvent en désillusion, nos équipes regardaient dans les yeux n’importe quel club européen. Lors de cette décennie, chaque année un club de l’Hexagone atteignait une demi-finale, stade atteint 17 fois en 10ans (oui cela parait incroyable 30 ans plus tard), 10 demis, sept finales dont deux titres. Ces parcours réguliers que l’on pouvait suivre sur le tube cathodique du salon étaient de véritables rituels familiaux. Chaque jour de match tout le monde en parlait à l’école et nous étions tous pressés d’être le soir sur le canapé à vibrer pour Marseille, Paris, Monaco, Auxerre, Nantes ou Bordeaux.
D’autant plus que ces moments étaient rares, les images ou données concernant le foot restant difficilement accessibles. A fortiori si nos parents n’étaient pas des abonnés à Canal Plus. En effet il existait une caste de veinards qui pouvaient suivre toute la D1 entre le match du dimanche soir et le culte Jour de Foot mais surtout l’inestimable Equipe du dimanche qui permettaient de voir toutes les images des championnats étrangers dont la Serie A et sa brochette de stars. Pour les autres il restait Télefoot et son mythique top but (où nous n’oublierons jamais les bicyclettes d’Amara Simba, les buts improbables d’Hamada Jambay ou Francis Llacer ou encore l’incroyable enchaînement des Nantais en 1995).
Il ne faut pas oublier les revues, précieuses pour leurs informations, comme la référence France Football mais aussi Onze Mondial, Planète Foot ou But !. Et quel plaisir de trouver un France Football dans une petite librairie l’été au Portugal, on pouvait alors rattraper tout ce que l’on avait raté, transferts estivaux, matchs, évènement. Pour le gamin que j’étais c’était la quête absolue de chaque vacance. Puis comme à cette époque le savoir se trouvait principalement dans les livres, chaque Noël et anniversaire était l’occasion de réclamer un « Guide du foot » qui offrait une mine d’information que l’on allait dévorer avec passion. Cette consommation de livres et de TV s’accompagnait de tout ce qui pouvait dériver du ballon rond. Les matchs avec les copains dans le terrain du quartier, mais aussi au club local où nous retentions tous les gestes vus à Téléfoot aux entraînements. Les jeux vidéo, les FIFA, PES, Football Manager… même le babyfoot étaient pratiqués avec assiduité à l’adolescence. Plus qu’un loisir, le foot et moi nous vivions une véritable histoire d’amour.
…à la perte d’intérêt.
Si l’Amour est censé durer trois ans, celui pour le foot paraissait éternel. Mais voilà même lui a fini par s’effriter. Ses à-côtés nous paraissent exaspérants, et son intérêt diminue chaque jour un peu plus. Comment expliquer qu’un attachement si profond s’érode avec le temps ? Est-ce une fatalité due à l’âge ? Ou les évolutions du sport l’ont-elles réellement perverti ?
Ces questions peuvent être débattues longtemps mais la vérité est peut-être entre les deux. Certaines évolutions sont factuelles, le foot est en même temps surexposé et sous exposé. Celui qui veut suivre le foot peut voir tous les matchs, suivre toutes les actualités, connaitre les résultats du Baník Ostrava ou de l‘Audax Italiano en un clic. Des sites nous permettent même de voir des matchs des années 50 ! Alors qu’enfant chaque information trouvée était digne d’un trésor archéologique, aujourd’hui tout est à portée de souris en cinq secondes. Cela supprime le halo de mystère qui nous fascinait tant enfant. La connaissance étant simple d’accès, la motivation de recherche approfondie diminue. Plus besoin d’éplucher nos guides du foot pour connaître le parcours de Stéphane Dedebant ou pour voir combien de buts avait marqué Dario Hubner sous le maillot de Cesena en Serie B.
Paradoxalement la boulimie de foot s’accompagne d’une raréfaction de celui-ci « gratuitement », seule l’équipe de France persiste en clair. Fini les soirées coupe d’Europe en semaine, fini la ritualisation et son corollaire le lien entre père et fils. De plus depuis les années 90, le foot français est très loin de nous offrir les mêmes émotions. Et plus largement le foot de club a eu tendance à devenir une oligarchie où quelques clubs se partagent tous les meilleurs joueurs. Pour preuve de 1986 à 1997, sept nouveaux clubs gagnaient une C1, ils ne seront que deux les 26 éditions suivantes. Durant cette période le Real glanera huit titres, le Barça quatre ou trois pour le Bayern. Et encore les deux « nouveaux » sont issus du mastodonte anglais qui aspirent tous les talents dans des effectifs toujours plus pléthoriques.
La Premier League et ses droits TV ahurissants attirent en effet tous les meilleurs joueurs européens dans leurs filets. L’époque où l’on pouvait voir l’attaque type des champions du monde en titre Allemand en D1 parait loin. Mais surtout cette concentration des grands joueurs au sein des mêmes clubs, a tué une des qualités du foot de club du vingtième siècle. Chaque équipe pouvait en effet avoir son grand joueur, son artiste. Cela permettait à chaque club d’avoir sa chance de vivre son moment de gloire, une bonne génération, un bon coup au mercato et on pouvait se mettre à rêver. Cela créait des légendes, marquait des générations. Aujourd’hui le moindre joueur talentueux se retrouve à quitter son club à 20 ans voire moins et notre L1 est même surnommée « Farmer League ». Nos clubs changent plus de joueurs et d’entraîneurs qu’Alain Delon ne changeait de conquête.
Une relation qui reste solide cependant.
Si le terme romantisme est souvent artificiel lorsqu’il est utilisé pour parler de foot (mais pas pour Delon bien sûr), aujourd’hui il n’a plus de raison d’être. Tout est contrôlé, rationalisé, l’explosion des revenus TV et celle des paris sportifs a fini d’achever la transformation purement mercantile amorcée sous le mandat de Joao Havelange. Les indemnités de transfert explosent, les salaires aussi, la prédominance des agents s’accentue. Les compétitions ont de moins en moins de sens, étant attribué à des pays sans stades ni supporters, des finales de coupes nationales se monnayent au pays le plus offrant, les coupes d’Europe ressemblant de plus en plus à des ligues fermées où seul quatre championnats ont une chance de gagner.
A ce moment du texte je pense que j’ai dévié de ma ligne « éviter le passéisme » et il m’est difficile de défendre le foot actuel. Cependant la citation Balzac (« Tout homme qui à quarante ans n’est pas misanthrope n’a jamais aimé les hommes ») s’adapte parfaitement au foot, qu’est-ce qui fait qu’aujourd’hui il nous est si difficile d’aimer ce nouveau foot, c’est que nous l’avons tant aimé par le passé. Puis si l’on veut rester objectif, certaines choses n’ont pas changé, dans notre jeunesse les drames et violences en tribunes étaient légions, du Heysel aux violences lors du Mondial 1998 en passant par Furiani. Trente ans plus tard, les supporters s’efforcent de maintenir les traditions et nous offrent encore un spectacle oscillant entre le pitoyable et le révoltant.
Alors oui, cela peut paraître négatif mais le foot ce n’est pas que ça. A 40 ans on prend encore du plaisir à taper le ballon avec ses vieux potes (on va moins vite, c’est tout) ou encore avec nos enfants (encore trop jeunes pour nous battre). Et surtout comme le cinéma ou la musique, le foot n’est pas figé dans le temps. Son histoire reste riche et passionnante et son présent peut encore nous offrir des moments de grâce.
Puis c’est le foot qui m’a permis de rencontrer et discuter avec d’incroyables personnes, de débattre sur les Jeux olympiques 1928 ou la carrière de Cruyff, d’apprendre plein de choses sur le foot est-allemand, mexicain, italien, argentin, indonésien, yougoslave, brésilien…On peut se raconter nos meilleures histoires, idéaliser ensemble nos souvenirs de jeunesse, débattre sur les joueurs actuels, théoriser sur toutes les zones grises qui ont marqué l’histoire du foot. Au final même s’ils nous exaspèrent la plupart du temps, le foot nous réunit encore car il est associé à de nombreux moments d’allégresse qui ont jalonné notre vie. C’est pour toutes ses raisons si nous nous retrouvons ici, sur ce magnifique site. Donc merci le foot et merci Pinte de Foot !
Et bah joyeux quarante ans !
Sinon, je ne sais pas si je dois m’inquiéter que cette lassitude vis-à-vis du football m’affecte déjà alors que je n’ai même pas encore 25 ans…
Que vous autres, vénérables hommes ayant connu un temps différent de ce que l’on vît, soit attirés dans une certaine nostalgie de cette époque bénie ou vous étiez encore d’innocents jeunes garçons (ou déjà des papis grincheux dans le cas d’un certain madrilène 😂) est logique.
Mais que dire de ma génération qui, si elle ne s’intéresse pas à l’histoire du football comme cela peut être mon cas, ne peut à peine comprendre ce rapport au football que vous avez connus.
J’ai bien sûr vu les dernières éditions de la Ligue des Champions en clair sur TF1 avec un souvenir particulier pour la demi-finale entre Barcelone et Chelsea en 2012 avec ce but légendaire (mais pas hors-jeu à mon plus grand étonnement de l’époque) de Fernando Torres que j’ai vu chez ma grand-mère.
Et si j’ai eu la chance d’avoir comme compagnon une VHS de l’Euro 2000 qui m’a suivie pendant plus de 20 ans, avant de mourir de sa belle mort, ce ne fût pas le cas de tout le monde et il suffit de lire les réactions de certains fans de football de ma génération qui disent ne rien ressentir quand on parle du Deportivo La Corogne, de Jean-Claude Darcheville voire même d’un Kaka, réduit à ce brésilien qui fût le dernier joueur à gagner un Ballon d’or avant que Messi et Ronaldo ne le fassent ad nauseam.
Et pourtant, toutes ses références sont datées des années 2000, la première moitié certes, mais tout de même !
Que dire alors des monuments de l’Est que sont le Dynamo Kiev de Lobanovskiy ou mon Étoile rouge adorée et sa galaxie de génies, les Galactiques des années 90 milanais, que ça soit ceux de Sacchi ou de Capello voire même pour les plus anciens, les improbables Gornik Zabrze, Carl Zeiss Iena ou Malmo, des clubs de quatrième voire cinquième zone à l’échelle européenne aujourd’hui.
Tout ce long blabla pour dire quelque chose de simple : J’ai beau n’avoir qu’une petite vingtaine, je suis déjà un vieux con.
Putain, j’ai pas hâte d’avoir 40 ans… 😅
Ah ah, tu as de mauvaises fréquentations sur P2F, tu vieillis prématurément !
Ahah c’est clair que ce site t’as fait vieillir plus vite 🙂
Mais pour avoir parlé avec plein de fan de foot de ta génération, tu dois bien te sentir seul! Si je suis honnête à ton âge, je n’étais pas très intéressé par le foot « d’avant », je me contentais des grandes lignes. Pour te dire il y a encore 2-3 ans je croyais que Cruyff était vraiment bon 🙂
Je t’ai mis une petit photo de 91 pour te réchauffer le coeur!
Magnifique article ! Tout y est: du titre à la chute en passant par le lancement, les références ou bien encore l’ambiance transmise… Bravo Rui Costa et, bien sûr: un bel anniversaire à toi !
Merci venant de quelqu’un qui écrit si bien que toi, ça me touche forcément! En tout cas j’ai pensé à toi en mettant Hubner en photo 😉
Happy birthday, Rui !
Bon, dis toi qu’à 40 ans, tu entres dans tes plus belles années eh eh.
Tu décris bien ce que nous sommes nombreux à avoir vécu enfants (y compris la recherche de noms de villes inconnues sur un atlas !).
Pour ce qui est du désintérêt pour le foot, il me semble que cela suit des cycles. J’ai été passionné jusqu’à 25-26 ans, j’ai fait des centaines de kilomètres pour voir des matchs, puis j’ai lâché prise durant une douzaine d’années, par dégoût du dopage des 90es et parce que j’avais d’autres priorités. J’y suis finalement revenu. Avec plus de distance, moins de candeur et surtout beaucoup de détachement quant aux résultats. L’intérêt de ce sport est ailleurs, dans les personnages avant tout et il y a encore aujourd’hui des joueurs, coachs, présidents n’ayant rien à envier à leurs aînés. Ce qui manque, c’est le mystère, la rareté des images et des infos. La part laissée à l’imagination s’est réduite mais elle existe encore dès lors qu’on se donne la peine de s’extraire de l’instant et de la tyrannie du résultat. Regarder un kop ou une curva (quand les excités ne sévissent pas), l’architecture d’un stade, Griezmann en action, la légèreté de João Félix, l’arbitrage de Lahoz, Gerona en Liga cette année… Vive le foot, vive Rui Costa !
Merci!
Oui je te rejoins parfaitement sur le côté cyclique. Mais j’aimerais rentrer dans le cycle où j’arrive réellement à me détacher, surtout après la purge de l’Om hier!
Et oui je pense aussi que la magie peut encore opérer, mais elle est tellement enfermé dans ce carcan de rationalité qu’elle est souvent fugace et difficile à saisir. Les ultras sont souvent affligeants mais aussi capables de moments incroyables (Les tifos entre Milan et PSG, ceux de l’OM et AEK ou le magnifique Jean-Claude Duss de Toulouse ce dernier mois par exemple) et il reste plein d’entraineur et de joueur qui n’ont rien à envier à leur prédécesseur. Puis sur le terrain l’irrationnel existe encore, un match reste un match. Ce sont tous les efforts fait par l’environnement « du terrain » pour supprimer cet irrationnel qui altèrent pas mal la relation que j’ai au foot.
Joyeux anniversaire Rui!
Poignant.
Je pense que beaucoup de lecteurs se reconnaîtront (présent!) dans ton formidable témoignage.
Ton article respire un air frais de sincérité .
Merci!! C’était le but, discuter comme si l’on était autour d’une pinte entre vieux soldats du foot 🙂
Bon anniversaire l’ami! C’était une chance de découvrir le foot dans les années 90 où le championnat français était peut-être le deuxième plus compétitif sur le Continent. Alors que les Bleus brillaient par leurs absences en Coupe du Monde… C’est pourquoi j’avais été complètement surpris par le sacre en 98. Ça faisait 10 ans que je matais le foot et la France, mise à part la demi-finale de 96, n’avait absolument rien fait dans les grandes compétitions.
J’ai eu le bouquin que tu présentes et les autres éditions!
Et sinon, on a eu la même idée! Tu verras demain…
Merci! Oui pareil que toi, j’ai grandi avec l’idée que nos clubs étaient forts et notre sélection moyenne. 1998 a été un choc pour moi, d’abord joyeux car j’étais comme un fou après la victoire, puis j’ai mal vécu le retournement général de veste autour du foot en France. Tous ces gars autour de moi qui méprisaient le foot devenait des fervents supporters. Pire 2 ans plus tard, la main d’Abel Xavier et les chambrages reçus par ces mêmes gars m’ont sérieusement éloigné de l’EDF.
Quand je suis chez mes parents j’aime refeuilleter ces guides, quel trésor! Une vraie « madeleine de Proust ».
Hâte de te lire demain, sur la suite d’Ipswich c’est ça?
Merci Rui, ton texte est aussi pour moi une « madeleine de Proust ».
Un peu plus vieux que toi, la découverte du foot se fait pendant les années 80 (ou fin des années 70) à Madrid, en particulier lorsque j’ai convaincu mes parents d’acheter une télé (une Grundig !) pour pouvoir regarder le mondial espagnol (avant ça, il n’y avait que la radio). Puis c’était la quette des équipes type des différents championnats pour jouer avec des capsules (sur un terrain de Subbuteo) : il fallait avoir les vrais noms des joueurs ! Pour cela, je traversais toutes les semaines le Retiro, le grand parc du centre de Madrid, pour pouvoir acheter Onze ou France Football, la Gazzetta dello Sport et parfois même Placar et El Gráfico.
Plus tard j’ai lâché à l’époque de la fac (années 90) puis revenu dix ans plus tard et lâché à nouveau il y a un quinzaine d’années (et je n’y suis pas revenu, sauf pour suivre quelques championnats depuis la distance). Maintenant, vivant à Bordeaux depuis neuf ans déjà je préfère nettement plus le rugby, même si je ne vais pas souvent au stade.
Bonne journée à tous
Je reviens de 7 ans à Bordeaux. Et c’est vrai que j’ai préféré l’ambiance de Lescure à celle du Matmut. Tu as vu des matchs, gamin, à Madrid?
En Espagne, je connais les deux stades de Seville, celui de Bilbao et le Bernabeu. Passé devant Anoeta, le Nou Camp ou le Carranza sans jamais y entrer.
Je ne suis allé qu’une seule fois à Matmut et je me suis dit « plus jamais ». Lescure j’aime bien, en plus je peux aller à pied.
A Madrid je suis allé une bonne vingtaine de fois au stade, plus au Bernabeu qu’au Vicente Calderón (le Metropolitano n’existait pas encore quand j’allais voir du foot), même en étant supporter de l’Atlético (j’accompagnais un très bon ami qui était fan du Real, très fan même, Ultra Sur à une époque).
Le premier match que j’ai vu au stade c’était à Florence, l’été 1980 (en vacances avec mes parents) : un amical Fiorentina-Séville dans le quadre du transfert de Bertoni à la Fiore (on faisait ça à l’époque). 2-0 pour la Fiore (buts de Desolati, joli nom).
Le deuxième, la finale de la Coupe du Monde de 1982 : l’entrée était pour mon meilleur ami (12 ans à l’époque) invité par ses oncles mais il n’était pas à Madrid, parti en vacances. J’étais placé juste à côté d’où Pablito Rossi est allé fêter son but.
Le premier match au Calderón, un Atlético-Murcie (match nul, 1 partout), avec un stade acquis aux murciens. Ça devrait être en 1984 ou 1985, je crois.
T’as vu la finale du Mondial 82? Énorme! Le père de ma belle-sœur, un sevillan, était au fameux France-Allemagne à Sanchez Pizjuan. Un sacré souvenir également.
Mon premier club en Espagne était l’Atletico, avant que je me fixe sur le Betis avec le retour de Gordillo. Époque Futre, Manolo, Baltazar, Schuster un peu après…
Mais l’Atletico était toujours sur mon podium.
Triple G qui écrit pour le site était au Parc pour l’Espagne-RFA 84 et le fameux but de Maceda.
Le fait d’aller voir la finale de 82 ce fut un vrai coup de bol, surtout que mes parents n’ont jamais eu aucun intérêt pour le football. J’ai très peu de souvenirs du match, les buts peut-être, même si ces souvenirs doivent se confondre avec les images revues plus tard à la télé.
« Mon Atlético » est plutôt celui des années 80, avec Abel Resino, Tomás Reñones, Ruiz, Arteche (ces trois là n’étaient pas tendres), Mirko Votava, Julio Prieto, Marcos Alonso, Marina, Rubio, Chus Landáburu (ces deux derniers, mes préférés)…
Bon anniversaire!
J’ai trouvé une recette très personnelle pour ne pas perdre de l’intérêt au football: Me raccrocher au côté « historique » de la chose. Et comme il y a toujours quelque chose à découvrir, on ne s’ennuie pas ^^
Je regarde tellement de vieux matchs que j’en arrive en quelque sorte à être dans un univers parallèle: les Charlton, Cruijff, Mazzola, Maradona et consorts ont 25 ans dans la « représentation instinctive » que mon esprit s’en fait, tout le monde est toujours de ce monde et en bonne santé, les maillots sont beaux et sans sponsors, il n’y a jamais eu d’arrêt Bosman… 🙂
Arrête la weed, man ! ^^
Et ben joyeux anniversaire camarade.
Joyeux anniversaire et merci d’avoir illustré en mots des sentiments que je partage pleinement.
Merci pour cet article.
J’ajouterai bien PES, jeu avec une créativité rarement vue (créer ses propres équipes, ses propres championnats!), et la presse écrite, aujourd’hui quasiment disparue (France Football n’étant plus qu’un vulgaire supplément à l’équipe), ainsi que des stades impersonnels, moins conviviaux de par leur localisation, où on y va moins facilement (rendez-vous Gerland).
Enfin, il me semble que le foot des sélections nationales ne soit plus aussi « sacré » que par le passé, obscurci par celui des clubs, et de la Ligue des Champions….
Je commence à décrocher un peu personnellement.
Bon annif pour commencer.
Le reste, ben.. Ce que je regrette le plus est l’uniformisation et l’aseptisation du barnum. Mais à part ça?? Je n’aime pas ce qui a cours, mais le fait est qu’il y a bien peu matière à idéaliser le(s) foot(s) du passé, bref??
A chaque génération de prendre son pied comme elle peut. Perso ce que je préfère c’est encore de le pratiquer..avec mes filles désormais!