Quatrième partie de la grande aventure de 1984 qui a mené l’équipe de France olympique d’un vestiaire espagnol aux paillettes de Los Angeles. Après avoir brillamment remporté leur poule qualificative, terrassé l’ogre ouest-allemand dans un éprouvant barrage, émergé d’un premier tour loin de la vraie ambiance des Jeux, et vaincu de méritants Égyptiens en quarts, nos héros affrontent l’épouvantail du tournoi pour une place en finale, au bout d’une nuit restée dans la mémoire de toute une génération, il y a 40 ans (presque) jour pour jour.
(Première partie disponible ici)
(Deuxième partie disponible ici)
(Troisième partie disponible ici)
Dans le programme des Jeux de Los Angeles, le 8 août 1984 figure en bonne place pour les téléspectateurs français. Les chances de médaille seront réelles en escrime (épée hommes) et en judo (moins de 86 kg hommes), deux points forts tricolores. Surtout, ce sera la finale du saut à la perche où les Bleus font partie de l’élite mondiale depuis plusieurs années déjà. En outre, les footballeurs se sont qualifiés pour une demi-finale à jouer en fin de soirée contre la Yougoslavie, médaille garantie en cas de victoire.
Avec neuf heures de décalage horaire, la journée olympique commence vers 22 heures en Europe de l’Ouest. Les finales importantes sont programmées entre 16 et 19 h heure locale pour passer en « prime time » sur la côte Est, ce qui retient les Français devant leurs postes jusque vers quatre heures du matin[1].
Quand Thierry Roland et Jean-Michel Bellot – le premier, bon connaisseur d’un athlétisme qu’il commente depuis vingt ans, le second, retraité récent des sautoirs – prennent l’antenne ce mercredi-là, c’est avec une bonne nouvelle. Sur l’eau à Long Beach, un peu au sud de Los Angeles, Thierry Peponnet et Luc Pillot viennent de décrocher le bronze en 470. On n’attendait pas forcément des Français sur le podium en dériveur, dans un pays où c’est la course au large qui attire les talents.
L’après-midi au Coliseum débute avec la victoire-surprise de la Marocaine Nawal El Moutawakel sur 400 mètres haies, une première médaille dans l’histoire du royaume qui va chasser nombre de préjugés. Plus tard, quand France-Yougoslavie aura déjà commencé, Sa Majesté Carl Lewis remportera sur 200 m la troisième de ses quatre médailles d’or. On suit en parallèle le judo et l’escrime où les Français progressent comme espéré. Pour l’instant, il est 16 h 10 en Californie, et toute la France a les yeux fixés sur la finale de la perche qui commence.
Sans les Soviétiques emmenés par l’ogre Sergueï Bubka, recordman du monde avec 5,90 m, ils sont quatre pour le titre : deux Français, Pierre Quinon (record personnel 5,82 m) et Thierry Vigneron[2] (5,83) et deux Américains, Earl Bell (5,80) et Mike Tully (5,82). Une fois les autres concurrents écrémés, la barre est à 5,65 pour Quinon et Tully pendant que Bell et Vigneron, qui ont franchi 5,60, font l’impasse. L’Américain réussit au troisième essai ; le Français, qui a échoué au premier, réserve audacieusement ses deux autres pour la barre suivante. Pari gagné : avec 5,70 à la première tentative, il prend la tête.
Bell et Vigneron suivent à 5,70 mais échouent trois fois tous les deux ; ils se partageront le bronze. Quinon enfonce le clou avec 5,75 au premier essai, mais attention : Tully n’est pas éliminé… et le voilà qui fait l’impasse et demande 5,80. On n’ira sans doute pas plus haut ; le Français accepte le duel. Deux tentatives, deux échecs pour l’un comme pour l’autre. L’or est au bout du dernier essai, dans ce concours aussi tendu qu’une séance de tirs au but.
Quinon, qui saute le premier, échoue. En bout de piste, Tully toise longuement la barre, s’élance… et coupe son effort à mi-distance, déréglé dans une course d’élan qui se doit d’être précise au centimètre. Jean-Michel Bellot, l’ancien perchiste, a tout de suite compris : l’Américain ne peut plus sauter dans les 120 secondes qui lui sont allouées. Au micro, il exulte : « Quinon est champion olympique ! Quinon est champion olympique ! »
Deux drapeaux tricolores montent dans le ciel de Los Angeles au son de la Marseillaise. Les médaillables ont enfin été au rendez-vous, ils ont fait oublier les fiascos de 1980 (JO) et 1983 (championnats du monde) où ils avaient craqué sous la pression. Certes, il y a un peu de chocolat dans ce bronze, et surtout dans cet or, en l’absence du maître Bubka – mais il fallait tout de même être là et battre les autres. Devant les écrans, il est trois heures et quart du matin. Direction Pasadena pour savoir si les footballeurs, avec les escrimeurs et les judokas, seront eux aussi à l’honneur.
La Yougoslavie que les Bleus affrontent est l’équipe la plus forte du tournoi. Dix de ses dix-sept joueurs étaient présents à l’Euro 84 deux mois plus tôt, et pas des moindres, ainsi Srečko Katanec, Mehmed Baždarević, et surtout « Piksi » Stojković, déjà la classe mondiale à 19 ans seulement. En quart de finale, les Plavi ont fait grosse impression en pulvérisant (5-2) cette même RFA que les Bleus avaient éliminée et que le CIO a repêchée en remplacement de l’URSS. Au moins ne rejouera-t-on pas Séville sur la route de l’or, mais est-ce vraiment une bonne affaire ?
Le sélectionneur Ivan Toplak aligne Ivković – Miljuš, Elsner, Radanović, Baljić – Katanec, Nikolić, Gračan, Baždarević – Deverić, Cvetković, soit huit participants à l’Euro : du lourd. Côté bleu, Henri Michel fait confiance à son équipe-type avec Rust – Thouvenel, Jeannol, Sénac, Ayache – Lemoult, Rohr, Bijotat, G. Lacombe – Xuereb, Brisson. Il ne fait déjà plus que 28 degrés bien secs au coup d’envoi, sous un ciel pur et devant une coulisse de 97 451 spectateurs qui étonne dans ce pays réfractaire au soccer.
Le point faible de ces tricolores qui ressemblent tellement aux nôtres est souvent le mental, et la cuvée 1984 n’y fait pas exception. « On les avait vus sur la côte Est, ils se la racontaient un peu », se souvient William Ayache[3]. « On se disait que si on gagnait cette demi-finale, la médaille d’or était pour nous », renchérit Meša Baždarević[4]. De fait, les Yougoslaves ne sont pas dans le match au coup d’envoi, mais les Français, eux, y sont à fond. On ne joue pas depuis cinq minutes que Dominique Bijotat récupère côté gauche un ballon mal dégagé, efface deux défenseurs d’un beau slalom, entre dans la surface, et bat proprement Ivković au deuxième poteau (1-0, 4e).
Les Yougoslaves essaient de poser le jeu, mais les Bleus sont irrésistibles en ce début de match. Les voilà qui obtiennent un bon coup franc à 25 mètres, légèrement sur la droite. Michel Hidalgo, qui commente la rencontre avec Bernard Père, sent venir le pied gauche de Jeannol, et il a le nez creux : le Nancéien envoie un parpaing modèle Point P dans les filets côté opposé (2-0, 16e).
Ça y est, les Plavi sont réveillés. Ça s’équilibre et ça s’asticote, entre trash-talking et petits accrochages à répétition au milieu. Baljić place une tête au ras du poteau sur un coup franc au millimètre de Baždarević, Rust gagne un duel face à Cvetković, Bijotat réplique avec un coup franc de 20 mètres côté gauche au ras de l’équerre, et on rentre aux vestiaires.
Ivan Toplak passe en 4-3-3 en remplaçant Marko Elsner par Mitar Mrkela, Katanec glissant du coup en défense centrale, et ça va tout de suite mieux pour les Yougoslaves après la reprise. Mais les nerfs ne sont visiblement pas calmés : à la 49e minute, Jovica Nikolić, après un échange de mots doux avec Jean-Philippe Rohr, allonge le Messin d’un coup de poing. Rouge direct.
Paradoxalement, les Yougoslaves jouent de mieux en mieux. Ils ont du ballon, et pas qu’un peu, et prennent régulièrement le dessus en individuel sur des Bleus qui font circuler pour leur échapper. Sur un contre, Bijotat manque de tuer le match et ne trouve que le petit filet (57e) avant que le but que l’on pressentait n’arrive. Baljić, en grande forme dans son couloir gauche, centre au point de penalty pour Cvetković qui réussit une volée difficile, en pivot du pied gauche au deuxième poteau (2-1, 63e).
Bernard Père n’ose pas l’évoquer au micro, mais Séville est dans toutes les têtes. À onze contre dix, les Bleus bafouillent leur jeu. Les coups de pied arrêtés de Gračan et Baždarević font passer le frisson à chaque fois. Sur un corner joué en deux temps, Gračan adresse un centre parfait pour Katanec au point de penalty qui place une tête puissante sous la barre. Rust pare d’une belle manchette, mais le ballon reste en jeu et retombe au second poteau pour Deverić qui marque à bout portant… d’une main que l’arbitre ne voit pas (2-2, 73e).
Ce sont les nerfs yougoslaves qui vont une fois de plus aider des Bleus mal embarqués. Quatre minutes après l’égalisation, Cvetković, victime d’une faute de Bibard qui aurait mérité un jaune, dégoupille et savate Rohr venu mettre son grain de sel. Deuxième rouge direct qui force Ivan Toplak à jouer sa dernière carte : « Piksi » Stojković, le gamin surdoué qui peut faire basculer n’importe quel match, remplace Mrkela. Les Yougoslaves cherchent le K.O. dans le temps réglementaire, pendant qu’ils en ont encore la force, mais rien ne passe. Et c’est la prolongation – comme deux ans plus tôt contre la RFA, comme deux mois plus tôt contre le Portugal…
Tandis que les joueurs se désaltèrent, les nouvelles tombent. Fabien Canu a manqué le bronze en moins de 86 kg au judo, mais les épéistes ont une nouvelle fois fait honneur à la France : le bronze pour Philippe Riboud, champion olympique en titre, et l’or pour Philippe Boisse. On n’a pas vécu une telle moisson en une seule journée depuis bien longtemps… et les footballeurs ont encore la possibilité d’ajouter au total.
Les données sont claires dès l’engagement : onze Français font courir neuf Yougoslaves qui attendent les tirs au but, prêts à lancer des contres. À la 95e minute, Bijotat, encore lui, vient placer une mine de 20 mètres qu’Ivković repousse difficilement. Le ballon part sur la gauche vers Brisson qui remet instantanément en retrait sur Xuereb. Celui-ci frappe mal sa tête, mais elle se transforme en déviation pour Guy Lacombe qui marque des six mètres (3-2, 95e).
La balle ne sort plus beaucoup du camp yougoslave maintenant ; les Bleus se procurent une demi-douzaine d’occasions sans savoir se mettre à l’abri. Il suffirait d’un coup de pied arrêté des Plavi… mais Gračan, qui en a l’opportunité, ne trouve que les gants de Rust (112e). Le chrono tourne, les hommes d’Ivan Toplak lancent l’assaut final, et ça s’emballe d’un coup. À la 116e, Rust dévisse un dégagement au poing sur un centre, ça cafouille dangereusement dans la surface française, Bijotat récupère et lance un quatre contre deux que Miljuš pousse de justesse en corner. Sur celui-ci, Rohr lâche un missile qu’Ivković est bien content de repousser des poings. Peut-être Brisson juste après… non.
Dernières secondes, dernières cartouches… Voilà Ivković qui monte balle au pied à la Quiroga pour relancer la machine mais Bijotat, le grand homme du match, le tacle aux abords du rond central. Xuereb récupère, avance côté droit, et loge un plat du pied de 25 mètres dans la cage vide (4-2, 119e). Cette fois, c’est fait. Les Bleus sont en finale, ils sont assurés de l’argent au minimum, ils ont déjà dépassé toutes les espérances et conquis les cœurs.
Six médailles en une seule journée. Au XXIe siècle, ce n’est plus inhabituel dans un pays qui a appris à gagner. En 1984, c’est une petite moitié du total de Moscou en 1980, les deux tiers de celui de Montréal en 1976, mieux que la totalité des Jeux sans or de Rome en 1960 qui sont encore dans les mémoires : une divine surprise, une oasis dans le désert. Une fête bien méritée peut commencer au village olympique.
En France, il est cinq heures et demie passées. Les plus fidèles des téléspectateurs éteignent enfin leurs postes et ouvrent volets ou rideaux sur l’aube d’un jour nouveau. Au-delà d’une nuit blanche, ils ont vécu la plus magique des nuits bleues pour une génération trop longtemps sevrée de succès. Plus tard, il y aura d’autres triomphes, d’autres soirées de légende. Mais celle-ci, comme le tout premier trophée des Bleus à l’Euro 84, gardera à jamais la saveur particulière des moments d’exception.
Les joueurs d’Henri Michel, eux, se gardent d’éviter les excès dans l’euphorie de la victoire. Ils ont déjà égalé leurs prédécesseurs de 1900, les seuls avant eux à avoir connu le podium olympique. Ils savent aussi que l’or, cet or du Nouveau Monde qu’ils convoitent depuis un certain soir à Murcie seize mois plus tôt, est à leur portée face à un Brésil redoutable mais pas invincible. Le défi suprême les attend trois jours plus tard, sur cette même pelouse du Rose Bowl, pour l’ultime étape de leur grande aventure.
(Cinquième partie disponible ici à partir du 10 août)
France-Yougoslavie en intégralité : https://www.youtube.com/watch?v=YRvlf2iBWzk
La finale de la perche : https://www.france.tv/sport/les-jeux-olympiques/6073772-jeux-olympiques-de-los-angeles-1984-concours-du-saut-a-la-perche-h.html
[1] C’est encore l’époque où l’État impose la fin des émissions peu après minuit chaque soir, pour une reprise le lendemain à midi. Pour les Jeux, une dérogation exceptionnelle est accordée, ce qui ajoute au caractère inhabituel de l’événement dans les souvenirs. L’émission 24 heures sur 24 sera autorisée en 1985.
[2] Il a franchi 5,85 m l’hiver précédant les Jeux, mais en salle. Les records resteront séparés jusqu’en 2000.
[3] https://www.ouest-france.fr/jeux-olympiques/retro-jo-football-a-los-angeles-1984-la-seule-et-unique-victoire-olympique-francaise-19494be0-e7d3-11eb-91f7-b0a903f6bddd
[4] https://www.equipedefrance.com/long-read/los-angeles-1984-le-reve-americain
Toujours aussi bien narré, bravo.
Radanovic, je me rappelle l’avoir vu live quelques fois, solide!
Pierre Quinon champion olympique et pourtant si fragile dans sa tête. Je me souviens d’un reportage après sa fin de carrière, il tenait une petite rôtisserie dans le sud de la France. C’était peu de temps avant qu’il décide de mettre fin à ses jours.
Thierry Vigneron, Chtistian Plaziat en Décathlon…
Plaziat, il était jeune en 1984, non ? C’était plutôt William Motti le crack français du moment. Je ne sais que penser du parcours de Plaziat sachant qu’il a longtemps été entraîné par Carmen Hodos (surnommée Carmen Haute Dose), une Roumaine dont les méthodes ont inspiré la suspicion et ayant eu ensuite pas mal de déboires avec les autorités sportives après avoir été mise en cause par plusieurs de ses athlètes dont Mme Diagana, Odile Lesage.
Je ne connaissais pas cette Carmen Hodos, très masculin le microcosme ouest-européen (mais elle était roumaine, c’était différent dans le bloc de l’Est) des docteurs Mabuse, merci pour ce nom……..et plus encore pour ce surnom, excellent.
Ce sont plutôt les années Motti, effectivement, mais loin du formidable duel Thompson-Hingsen dont Kia a joliment parlé il y a presque un an. Avant Motti, et après son or de Montréal, Guy Drut s’y était essayé et avait tutoyé, sinon battu, le record de France.
Finalement, peu de médailles ayant eu une belle carrière avec les A. En comparaison avec l’Espagne 92 où Guardiola, Kiko, Alfonso, Abelardo, Ferrer, Luis Enrique…
L’Italie avait envoyé du lourd par contre, comme souvent d’ailleurs. Bon nombre de joueurs qu’on retrouverait dans la foulée durant la WC86, pas loin d’une dizaine je dirais au pif.
Katanec, Bazdarevic, Ivkovic, Radanovic et surtout le plus meilleur joueur de l’histoire des Balkans, Piksi…
Il a une sacré gueule cet effectif Jugo sur le papier.
Même si les gros noms ne sont pas encore au pinacle de leur carrière (Katanec pas encore au Partizan ou Stojkovic à Nis par exemple) c’est une jolie petite équipe U23 que peuvent envoyer la patrie de Milka Planinc.
L’équipe olympiqie n’était pas encore limitée aux U23 avec trois exceptions, c’est venu en 1992.
Cette série intéressante mérite quelques commentaires supplémentaires :
– Quinion, Vigneron, Bellot sortent de l’école prestigieuse de perche du racing club de France (comme Patrick Abada et d’autres).
– certains pays n’ont filmé que le torse et la tête de la course magnifique de Nawal El Moutawakel pour ne pas montrer ses jambes nues.
– En athlétisme, il y a eu aussi l’incident entre Zola Budd (qui courait pieds nus) et l’enfant chéri des États-Unis, Mary Decker, qui était tombée pendant la course.
– Jean-Philippe Rohr a connu quelques mois extraordinaires en 1984 : vainqueur de la coupe de France avec Metz à la surprise générale contre Monaco; champion olympique avec la France; qualification et victoire 4-1 au Nou Camp contre le Barça après avoir perdu le match aller 4-2.
Malgré le gros travail de Jean-Claude Perrin dans ce domaine, le mental était le point faible de ces Racingmen qui n’étaient pas des compétiteurs. Moscou, en 1980, avait été un fiasco face à Kozakiewicz (record du monde ce jour-là avec bras d’honneur au grand frère soviétique à la clé) et Volkov. Helsinki aussi, en 1983 (championnats du monde), face à Bubka et Poliakov. Sans oublier un fameux duel Vigneron-Bubka à Rome, le 31 août 1984, dont nous reparlerons peut-être bientôt.
Ne pas oublier lors de ces années Philippe Houvion, entraîné par son père Maurice Houvion. Presque aussi beau que la famille Fox au Kayak et canoë cette année : 2 médailles d’or pour Jessica, une pour la petite sœur Noémie, pour le bonheur des parents eux-aussi grands spécialistes et entraîneurs de leurs enfants (Richard Fox et Myriam Jerusalmi).
Tout à fait ! C’est son record du monde (5,77) que Kozakiewicz a battu d’un centimètre sous ses yeux à Moscou. Lui-même avait chipé le record à Vigneron quelques semaines après que celui-ci l’avait pris (5,75) à la surprise générale. Le précédent détenteur du record, à 5,72 ? Kozakiewicz…
Un grand connaisseur. Bravo. Voilà des faits intéressants lus il y a deux jours (même si mon article préféré des derniers jours sur les JOs 2024 est celui sur la nouvelle merveille de la lutte, Amit Elor):
LES RECORDS DU SAUT À LA PERCHE
4,02 m : Marc Wright (8 juin 1912)
4,09 m : Frank Foss (20 août 1920)
4,12 m : Charles Hoff (22 septembre 1922)
4,21 m : Charles Hoff (22 juillet 1923)
4,23 m : Charles Hoff (13 août 1925)
4,25 m : Charles Hoff (27 septembre 1925)
4,27 m : Sabin Carr (28 mai 1927)
4,29 m : Sabin Carr (25 février 1928)
4,30 m : Lee Barnes (28 avril 1928)
4,37 m : William Graber (16 juillet 1932)
4,39 m : Keith Brown (1er juin 1935)
4,43 m : George Varoff (4 juillet 1936)
4,54 m : Bill Sefton (29 mai 1937)
4,54 m : Earle Meadows (29 mai 1937)
4,60 m :Cornelius Warmerdam (29 juin 1940)
4,72 m : Cornelius Warmerdam (6 juin 1941)
4,75 m : Cornelius Warmerdam (14 février 1942)
4,77 m : Cornelius Warmerdam (23 mai 1942)
4,79 m : Cornelius Warmerdam (20 mars 1943)
4,78 m : Robert Gutowski (27 avril 1957)
4,80 m : Don Bragg (13 février 1959)
4,81 m : Don Bragg (2 juillet 1960)
4,83 m : George Davies (20 mai 1961)
4,88 m : John Uelses (2 février 1962)
4,89 m : John Uelses (3 février 1962)
4,89 m : John Uelses (31 mars 1962)
4,93 m : Dave Tork (28 avril 1962)
4,94 m : Pentti Nikula (22 juin 1962)
4,96 m : Yang Chuan-Kwang (26 janvier 1963)
5,00 m : Pentti Nikula (2 février 1963)
5,05 m : Pentti Nikula (2 février 1963)
5,10 m : Pentti Nikula (2 février 1963)
5,13 m : John Pennel (5 août 1963)
5,20 m : John Pennel (24 août 1963)
5,23 m : Fred Hansen (13 juin 1964)
5,28 m : Fred Hansen (25 juillet 1964)
5,32 m : Bob Seagren (14 mai 1966)
5,34 m : John Pennel (23 juillet 1966)
5,36 m : Bob Seagren (10 juin 1967)
5,38 m : Paul Wilson (23 juin 1967)
5,41 m : Bob Seagren (12 septembre 1968)
5,44 m : John Pennel (21 juin 1969)
5,45 m : Wolfgang Nordwig (17 juin 1970)
5,46 m : Wolfgang Nordwig (3 septembre 1970)
5,49 m : Chrístos Papanikoláou (24 octobre 1970)
5,51 m : Kjell Isaksson (8 avril 1972)
5,54 m : Kjell Isaksson (15 avril 1972)
5,55 m : Kjell Isaksson (12 juin 1972)
5,63 m : Bob Seagren (2 juillet 1972)
5,65 m : Dave Roberts (28 mars 1975)
5,67 m : Earl Bell (29 mai 1976)
5,70 m : Dave Roberts (22 juin 1976)
5,72 m : Władysław Kozakiewicz (11 mai 1980)
5,75 m : Thierry Vigneron (1er juin 1980)
5,75 m : Thierry Vigneron (29 juin 1980)
5,77 m : Philippe Houvion (17 juillet 1980)
5,78 m : Władysław Kozakiewicz (30 juillet 1980)
5,80 m : Thierry Vigneron (20 juin 1981)
5,81 m : Vladimir Polyakov (26 juin 1981)
5,82 m : Pierre Quinon Cologne (28 août 1983)
5,83 m : Thierry Vigneron (1er septembre 1983)
5,83 m : Sergueï Bubka (10 février 1984)
5,85 m :Thierry Vigneron (4 mars 1984)
5,85 m : Sergueï Bubka (26 mai 1984)
5,88 m : Sergueï Bubka (2 juin 1984)
5,90 m : Sergueï Bubka (13 juillet 1984)
5,91 m : Thierry Vigneron (31 août 1984)
5,94 m : Sergueï Bubka (31 août 1984)
6,00 m : Sergueï Bubka (13 juillet 1985)
6,01 m : Sergueï Bubka (8 juillet 1986)
6,03 m : Sergueï Bubka (23 juin 1987)
6,05 m : Sergueï Bubka (9 juin 1988)
6,06 m : Sergueï Bubka (10 juillet 1988)
6,07 m : Sergueï Bubka (6 mai 1991)
6,08 m : Sergueï Bubka (9 juin 1991)
6,09 m : Sergueï Bubka (8 juillet 1991)
6,10 m : Sergueï Bubka (5 août 1991)
6,11 m : Sergueï Bubka (13 juin 1992)
6,12 m : Sergueï Bubka (30 août 1992)
6,13 m : Sergueï Bubka (19 septembre 1992)
6,14 m : Sergueï Bubka (31 juillet 1994)
6,16 m : Renaud Lavillenie (15 février 2014)
6,17 m : Armand Duplantis (8 février 2020)
6,18 m : Armand Duplantis (15 février 2020)
6,19 m : Armand Duplantis (7 mars 2022)
6,20 m : Armand Duplantis (20 mars 2022)
6,21 m : Armand Duplantis (24 juillet 2022)
6,22 m : Armand Duplantis (25 février 2023)
6,23 m : Armand Duplantis (17 septembre 2023)
6,24 m : Armand Duplantis (20 avril 2024)
6,24 m : Armand Duplantis (5 août 2024
L’équipe olympique n’était pas encore limitée aux U23 avec trois exceptions, c’est venu en 1992.
Rohr ne devait pas être le dernier au trash-talking au vu de ce match où il a provoqué deux rouges yougoslaves sans commettre de faute.
Merci triple Gansta!
Super série qui nous la fait revivre comme si on y était .
Bon j’étais un peu vieux , j’avais un an.