Interview de Pierre Arrighi.

16 sujets de 1 à 16 (sur un total de 16)
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  • #3969
    bobbyschanno
    Modérateur

    Pierre Arrighi, spécialiste de l’histoire du football uruguayen, accepte de participer à une interview pour le site. En particulier sur les 4 titres mondiaux uruguayens. Vous pouvez ici proposer des questions que je lui soumettrais. Merci.

    #3970
    bobbyschanno
    Modérateur

    De Khiadiatoulin :
    Une question qui m’intéresserait, c’est de savoir comment il juge la domination de l’Uruguay des années 20 et 30 face au boycott des anglais des grandes compétitions à la meme période. Surtout pour les années 20.
    Quel est la place d’Isabelino Gradin? Et quel symbole pour les noirs uruguayens?
    Quel était le role d’Ondino Viera dans la construction du Centenario?
    Traumatisme de la première défaite face à la Hongrie en 54?
    La Roja méritait la victoire en 1950?

    #3971
    Khiadiatoulin
    Modérateur

    Tu peux aussi lui demander quelles sont les raisons du virage tres physique, voire souvent violent du foot en Uruguay à partir des années 60.
    Et comment a ete vécue l’élimination en qualifs pour le mondial 58 face au Paraguay?
    Ça dépasse peut-être le cadre de l’interview…

    #3972
    Khiadiatoulin
    Modérateur

    La question pour l’Uruguay, c’est pourquoi c’est le seul pays qui a mis des étoiles sur son maillot pour ses titres olympiques

    #3973
    Verano82
    Modérateur

    Bobby, trois questions sur l’avant CM 1950. A peu près au même moment que leurs confrères argentins, les footballeurs uruguayens font grève, de fin 1948 à mi-1949 environ. Mais contrairement aux Argentins, peu s’exilent et la Celeste peut compter sur ses meilleurs éléments. Il y a bien quelques défections vers la Colombie et Cúcuta, notamment Ramón Villaverde qui pouvait prétendre être dans la sélection pour le Brésil, mais c’est marginal au contraire de la fuite des talents argentins. Pourquoi cette spécificité sans laquelle la Celeste n’aurait pu triompher en 1950 ?

    L’UAF envoie une sélection de jeunes espoirs et de « jaunes » à la Copa América 1949 qui se déroule pendant la grève. Matias González fait partie des « jaunes » et est manifestement très critiqué par la majorité des joueurs. Sauf erreur, il est le seul de cette sélection 1949 présent pour la CM 1950. Comment est-il parvenu à retourner l’opinion en sa faveur ?

    Une question sur l’ailier Vidal : Bibiano Zapiraín est absent de la CM 1950 pour une (prétendue ?) fâcherie avec le sélectionneur López. Si mes souvenirs sont bons, El Patrullero Vidal le remplace mais il y a une sombre histoire de passeport (il est Italo-argentin, famille d’Istrie d’origine espagnole ayant fui les Bourbons!!!). Bref, Vidal était-il sélectionnable avec l’Uruguay ou y-a-t il eu un tour de passe passe pour qu’il puisse jouer avec le maillot de la Celeste ?

    #3974
    Verano82
    Modérateur

    Ah je viens de lire sous un article qu’il veut surtout évoquer l’origine des 4 étoiles sur le maillot uruguayen. Bon, si c’est le thème, je n’ai pas de questions, je me ferai simplement le plaisir de lire l’explication ou les compléments d’explication à ceux déjà fournis par Bobby.

    #3975
    Anonyme
    Inactif

    Sympa. Peut-on lui demander comment est-ce possible qu’un si petit pays (en terme de population) ait pu gagner autant de titres et produit autant de grands joueurs depuis 100 ans ? Peut-on aussi lui demander le lien entre Garra Charrua et des populations indigènes et si ce Garra Charrua est à l’origine du fait que l’Uruguay a souvent eu des grands capitaines ?

    #3976
    Pig Benis
    Participant

    J’avais des questions portant plutôt sur Francescoli ou encore Oscar Tabarez mais j’ai l’impression que ça ne colle pas beaucoup aux questions demandées. En tout cas félicitations Bobby !

    #3977
    bobbyschanno
    Modérateur

    Ses travaux actuels portent surtout là-dessus.
    Mais je vais voir si je peux déborder sur d’autres thèmes.
    C’est une encyclopédie sur le football uruguayen.

    #3978
    Alexandre
    Modérateur

    Déjà bravo pour l’initiative, et merci de penser à nous 🙂

    En vrac et sans avoir lu le livre :

    Exception faite bien sûr des Anglais, les succès de l’Uruguay durent-ils quoi que ce soit à l’un ou l’autre acteurs étrangers, ou furent-ils exclusivement un fait uruguayen, pleinement endogène?

    Comment interpréter les tracasseries chroniques dont, ces dernières années, l’Uruguay a été l’objet pour ces 4 étoiles arborées sur son maillot, alors que pendant des décennies cela ne sembla pas susciter le moindre débat?

    Y eut-il un fil conducteur entre les sacres mondiaux de la Celeste dans les années 1920, et celui de 1950?

    Le football est, d’évidence, un marqueur fort de l’identité uruguayenne. Peut-on dater la genèse de ce lien ténu entre football et identité uruguayenne? Et procéda-t-il en amont d’une volonté politique, ou plutôt spontanément des succès glanés en football?

    S’il fallait retenir une poignée de grandes figures pour expliquer la suprématie du football uruguayen dans la première moitié du XXème siècle, quelles seraient-elles?

    #3979
    Alexandre
    Modérateur

    Dans l’hypothèse où elle daigna concourir aux coupes du monde 1934 et 1938, l’équipe d’Uruguay disposait-elle toujours d’arguments sportifs aussi solides que lors des trois championnats du monde précédents? Comment la population vécut-elle la non-participation de son équipe à ces deux tournois?

    Que valait vraiment le football uruguayen avant qu’il n’exprimât sa suprématie lors du tournoi olympique de 1924? Quand et pourquoi devint-il un football dominant?

    #3980
    Verano82
    Modérateur

    Tiens, on va voir si je me fourvoie ou non, je donne mon avis sur une question de Bota : selon moi, en 1934, la Celeste aurait encore été compétitive. D’abord parce qu’une part significative de l’effectif de 1930 est encore en activité en Uruguay (certes Petrone ou le jeune Porta par exemple sont en Italie mais Ballestrero, Nasazzi, El Gallego Fernández ou Castro sont toujours là). Ensuite parce que lors de la Copa 1935, l’Uruguay surclasse l’Albi en une mi-temps alors qu’il y a des adversaires tels que Masantonio, Lauri, Minella où l’immense Sastre.

    L’Europe a progressé, l’Italie bénéfice de ses Oriundi qui contribuent à réduire l’écart avec l’Amsud, mais je pense que l’Uruguay aurait eu sa chance.

    Après, c’est plus problématique. L’exil vers l’Europe devient un problème (cf. les Uruguayens de Bologne, notamment), Peñarol ou le Nacional peinent face aux grands clubs Argentins (Copa Aldao ou tournoi nocturne rioplatense). En 1938, je pense que cela aurait été beaucoup plus difficile avec la fin d’une génération et celle du quinquenio de oro du Nacional pas encore à maturité.

    #3981
    Pig Benis
    Participant

    Ah ouiiiii Bota, je valide tes questions pertinentes ! 😉

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 1 année et 10 mois par Pig Benis. Raison: nommer bota
    #3985
    Alexandre
    Modérateur

    Y en a 2-3 que je trouve pas terribles, mais bon 🙂

    Mais je relance!

    L’on entend souvent parler de football rioplatense. Mais existait-il alors, au sein de cette sphère culturelle, quelque style propre au football uruguayen, voire montévidéen? Et, si oui : en quoi se distinguait-il de ce qui avait cours à Buenos Aires?

    Les sacres uruguayens d’entre-deux-Guerres eurent-ils un impact sur le football brésilien?

    #4000
    ajde59
    Participant

    Une itw de Pierre Arrighi, top ! j’ai pu lire 2-3 choses de lui, une reference sur le football uruguayen, mais je ne vous apprends rien vous semblez deja bien le connaitre (et meme personnellement semble t-il).

    Je rejoins Bota sur deux questions:
    a) le forfait de 1938, entendre la version de Monsieur Arrighi et les fait detaillés.
    Car autant 1934 les raisons semblent entendues, mais sur 38 quelques zones d’ombres avec plusieurs elements connus et à savoir le degre d’importance de chaque.
    b) la selection uruguayenne etait elle encore la meilleire du monde en 1934 et possiblement 1938?
    comme dis Verano 1934 il est assez certain. Meme si l’Argentine progresse toujours depuis sa defaite de 1930 et semble faire jeu egal a present. Mais l’Uruguay conservant un ascendant technique et aussi mental sur son voisin. Par contre la fin des annees 1930, je suis de ceux qui pense que la Celeste est dans un leger creu, que l’Argentine lui est pasée devant. L’Albi domime les urugayens dans les fameuses rencontres Copa Lipton et Copa Newton et autres amicaux. Meme si la Celeste bat les Argentins lors du sudamericano 37… (que l’Argentine gagne).

    En tous cas, ce serait forcement hyper interessent et riche de le lire.

    #4001
    ajde59
    Participant

    sur 1938, egalement savoir à quel point la decision de l’Uruguay de ne pas y participer est liée à la decision de l’Argentine ne pas y aller egalement (si il y a des discussions et concertations entre les deux fédés ou pas)

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